Au bord du gouffre après le cuisant revers subi à Amnéville, les Renards reviennent dans leur antre pour tenter d'arrêter cette spirale infernale et enfin obtenir une victoire, après cinq revers d'affilée. Pour ce derby rhône-alpin, les Lynx se présentent à Roanne forts de leur victoire acquise à Tours la semaine précédente, et avec l'envie de continuer leur marche en avant.
28 minutes ( 2-12-14) - dont 1 x 10 minutes contre Roanne
28 minutes (2-4-22) - dont 1 x 10 minutes contre Valence
Un démarrage sur les chapeaux de roues
Après une semaine de travail acharné et une réunion franche entre tout l’effectif, les Renards comptaient sur un bon début de match, concentré et productif, pour repartir d’un bon pied. Seulement, dès leur deuxième changement de ligne, la défense se fait avoir par une attaque éclair et, malgré un arrêt à la Brodeur de Skliba, les jambières en l’air, Pelisse récupère une rondelle libre après rebond et marque sans opposition. 0-1 après 1’50.
Photographe : Dominique Bonnefond
Ce but précoce douche les Renards qui baissent tout de suite le museau et se laissent très aisément déborder par la très grosse intensité des Lynx en échec avant et lors des entrées en zone offensive. Leur premier powerplay va se révéler infructueux malgré 3 tirs dangereux.
C’est seulement à la huitième minute que Roanne va adresser son premier tir cadré sur le filet de Valence. Les locaux sont vraiment la tête sous l’eau, peinant à sortir correctement de leur zone, à construire la moindre attaque, en jouant du hockey de survie. Skliba se montre fumant, stoppant beaucoup de tentatives venant de la ligne bleue, avec une tactique des visiteurs consistant à poster au moins deux joueurs devant le filet et tenter la déviation depuis l’enclave. Tactique payante, car Puech va finir par s’inscrire à la feuille de pointage en redirigeant un tir du coin de Bidoli, 0-2 après 11’57.
Toukmatchev sonne un début de révolte en prenant le palet et en tentant un exploit personnel, mais son tir vers la lucarne opposée se dérobe au dernier moment. Il retentera le coup quelques instants plus tard en avantage numérique, mais Valentin dit non. Ce powerplay de fin de période verra Roanne tenter plus de choses que lors des 15 premières minutes, sans toutefois réussir à capitaliser. A défaut de marquer, les Renards tentent de limiter les dégâts, mais Skliba ne peut faire tout seul… Gaulier envoie un plomb sur lequel Skliba fait un superbe arrêt de la jambière mais, une fois de plus, l’attaque est plus prompte à réagir et Pélisse pousse le puck au fond pour faire 0-3 après 18’59 de jeu.
Le score se révèle finalement logique, voire même pas assez sévère puisque les Roannais donnent l’impression de ne rien avoir dans les jambes. Valence est beaucoup plus présent et dangereux et, sans le portier roannais, le match serait déjà terminé.
Les Renards reviennent sur la glace armés de bien meilleures intentions et, dès la 10ème seconde, Kudayarov fait frissonner le public en frôlant le poteau avec un énorme tir frappé. Smirnov s’échappe ensuite lors d’une infériorité numérique mais son tir vers le haut du filet se retrouve dévié par un excellent réflexe du portier des Lynx.
On assiste maintenant à une suite de powerplay : le premier de Valence se révèlera inoffensif, celui de Roanne sera bien plus productif pour les locaux avec 3 tirs cadrés et 4 tirs bloqués pour ce qui est la meilleure et la plus dangereuse séquence des locaux. L’avantage suivant des Lynx sera le bon car, pendant leurs 20 secondes de double avantage, leur 5ème tir va faire bouger les cordages. Pelisse envoie un plomb à mi-distance et c’est Manon qui fait dévier le palet sous le ventre de Skliba, qui était en retard à cause des deux parades survenues quelques secondes auparavant. 0-4 après 29’31.
Photographe : Dominique Bonnefond
Comme en première période, Roanne ne se montre pas dangereux offensivement, à part à travers des tirs très lointains et une chance à ras de terre de Romain Bonnefond qui se voit frustré par Valentin. Et à force de subir, les locaux craquent de nouveau, encore une fois lors d’une infériorité numérique. Puech patiente tranquillement derrière le filet, avant de repérer Medeiros, dans l’enclave, qui va tirer sur réception et tromper Skliba. 0-5 après 33’58.
C’est la fin pour le portier des Renards qui cède sa place à Bastien Bonnefond. Cela fouette les locaux qui, moins de 30 secondes après, ouvrent enfin leur compteur après un exploit de Smirnov, qui prend le palet, remonte toute la glace, bat les défenseurs de vitesse et glisse le puck entre les jambes de Valentin. 1-5 après 34’23.
Immédiatement après, Romain Bonnefond intercepte une mauvaise passe latérale des défenseurs et s’en va battre Valentin d’un tir dans le haut du filet. 2-5 après 34’54.
Vincent Lacaes se voit contraint d’utiliser son temps mort pour remobiliser sa troupe et couper l’élan roannais, et cela fonctionne très bien puisqu’il n’y aura plus rien à signaler sur la fin de la période. Les Lynx ont bien porté l’estocade lors de ce tiers et, même si la réaction des Renards est bonne, cela reste trop fragile pour contrer de manière très sérieuse les visiteurs.
Valence se permet de gérer totalement les cinq premières minutes, où aucune chance ne sera à noter des deux côtés. Et autant les deux premières périodes ont été sobres, malgré une grosse intensité, autant ce dernier tiers va être bien plus haché, avec en tout 36’ de pénalités en 10 punitions. Ce qui va entraîner du jeu plus ouvert lors du dernier quart d’heure.
Ce sont les Roannais qui vont attaquer les premiers, Pospisil depuis la ligne bleue, Coya et Bonnefond ensuite, mais cela ne suffira pas. Le tour des Lynx est plus productif, puisque Medeiros s’offre un doublé en récupérant un rebond dans l’enclave, Bonnefond ne peut rien y faire. 2-6 après 46’57.
Photographe : Dominique Bonnefond
Après quelques nouvelles chances pour les visiteurs, Roanne va se voir récompensé de ses efforts lors d’un avantage numérique. Smirnov, qui patiente bien depuis le côté gauche, envoie un joli lancer du poignet qui déjoue Valentin du côté de la mitaine, le portier n’étant pas exempt de tout reproche sur ce coup-là. 3-6 après 53’32.
On reste dans le jeu de puissance, et c’est Valence qui va capitaliser de nouveau, Pelisse complétant son tour du chapeau en glissant la rondelle au fond après un magnifique tic-tac-toe provenant de Gaulier et Manon. 3-7 à la 56’28.
On finira ce match avec un nouveau but en avantage numérique, inscrit par Roanne. Marie envoie un tir qui se voit contré, Servy le récupère et bat tranquillement Valentin d’un lancer du poignet. 4-7 après 57’51.
Tirs Roanne 19 Asnières 15
Face Off Roanne 14 Asnières 11
Il est assez difficile de voir du rose dans la performance roannaise et la losing streak ne cesse de se prolonger. L’équipe a sans doute joué son pire 1er tiers de la saison et, malgré un retour de flamme lors des périodes suivantes, les Renards ne sont pas au niveau. Les Lynx étaient tout simplement trop forts, patinant plus vite, frappant plus dur, tirant plus au but… Victoire amplement méritée pour Valence.
Réactions d'après-match
Vincent Lacaes (coach de Valence) :
C’était un match qui nous faisait peur après notre bonne performance face à Tours. Il était difficile à aborder mais les joueurs ont fait preuve de maturité pour débuter du bon pied et mettre le meilleur rythme possible. C’est plus compliqué de se mobiliser quand on est dans une période difficile, et Roanne le vit actuellement, mais notre équipe a un jeu physique, ce qui nous coûte pas mal de pénalités, et il était nécessaire de jouer à fond pour contrer les Renards. Notre plan de jeu était clair, on voulait jouer très rapidement pour, de suite, créer l’écart face à adversaire qui est dans le doute. Le week-end off va nous faire beaucoup de bien pour récupérer de tous les petits bobos.
Robert Pospisil (coach de Roanne) :
C’est dur, on était très motivé, on a bien démarré, mais le but encaissé lors du second changement de ligne nous a fait mal. Les deux autres buts rapidement pris nous ont coupé les jambes et le moral. On a tenté de revenir, mais à 5-0 les jeux étaient déjà faits. On a marqué, on a fait jouer nos quatre lignes, mais nos trop nombreuses et perpétuelles erreurs individuelles nous coûtent très cher. On n'a pas été assez actif sur le patinage, on donne toujours trop de tirs et, malgré la réunion et le talent de nos joueurs, on joue trop de manière individuelle, nous ne sommes actuellement pas une équipe.