Bien que le staff rouennais n’ait pas donné de temps de jeu à Sébastien Ylonen en Ligue Magnus la veille, ce fut tout le contraire pour cette joute de Division 2, au cours de laquelle le portier rouennais et d’autres espoirs pouvaient pratiquer leur sport favori avec un temps de jeu permettant aux locaux de redorer le blason de l’équipe réserve et faire la différence là où les visiteurs auraient pu espérer s’offrir un petit extra de victoire. Le destin, ou plutôt le hasard du calendrier, en avait décidé autrement, alors forts d’une bonne aubaine les locaux, toujours dans le doute et au péril de leur honneur, ont vaincu leurs adversaires du soir.
|
Photographe Gaëtan Boucheret |
|
D’entrée de jeu, les jambes ne manquaient pas aux protagonistes de cette rencontre.
D’un côté comme de l’autre, à chaque sollicitation, chacun répondait à sa mesure. Les Auvergnats attaquaient fort, ils essayaient d’installer leur jeu mais les Dragons assuraient défensivement. Quand la défense défaillait, le dernier rempart veillait et assurait.
Alors se mettait en place un ballet d’attaques et de contre-attaques avec des actions qui montaient en régime et en intensité.
Les occasions de scorer ne manquaient pas mais point de réussite, point de but à l’horizon.
Pour ce tiers, seules les pénalités venaient s’afficher au tableau pendant que les secondes s’égrenaient petit à petit alors que, sur la glace, les joueurs tentaient inlassablement d’être meilleurs que leurs adversaires.
Malgré cette bataille acharnée et un score vierge, la pose semblait bien venue vu le jeu produit.
|
Photographe Gaëtan Boucheret |
|
De retour des vestiaires, les Clermontois tentaient de reprendre le jeu à leur compte mais ils donnaient quelques signes de fatigue. Le détail ne semblait pas passer inaperçu du côté rouennais.
Bien que l’intensité ne soit pas la même qu’au premier tiers, les locaux augmentaient la pression. Clermont, poussé à la faute, tombait dans l’excès.
L’indiscipline auvergnate aurait dû payer rapidement mais ces derniers, sur une bonne dynamique, défendaient corps et âmes leur territoire jusqu’à ce que les Normands réussirent à envoyer le palet au fond des filets auvergnats.
But non validé par le corps arbitral, à juste titre, car un joueur de Rouen stationnait dans le territoire de but clermontois au moment où le palet franchissait la ligne de but.
La situation était idyllique, les Dragons jouaient à 5 contre 3 mais pas assez incisifs, les visiteurs résistaient à donner le tournis aux locaux.
Puis, à force de pression constante, Rouen trouvait (29’22) de nouveau de l’énergie pour ouvrir enfin le score (1-0) sous l’impulsion de Hondier, Aube et Bertrand.
A noter que la tâche fut assez facilitée par l’adversaire. Le portier clermontois n’a pu réagir à cause d’un de ses co-équipiers qui le gênait dans son art en masquant le tireur.
Malgré le but, le doute subsistait au banc rouennais. Vaincre l’adversaire du jour était loin d’être une sinécure.
Deux minutes plus tard, belle frayeur du côté normand, le défenseur clermontois Brajon trouvait une faille dans la défense rouennaise mais le palet heurtait violemment le poteau.
L’égalité était toute proche mais point de réussite auvergnate avant la pose.
|
Photographe Gaëtan Boucheret |
|
Le troisième tiers était celui de l’attente insoutenable.
Au fil du jeu, et jusqu’au coup d’éclat à mi-tiers, nul ne pouvait dire si, du côté normand, on allait conserver la petite avance qui mènerait peut-être vers la victoire et, du côté clermontois, on ne lâchait ou on tentait de ne rien lâcher tout en espérant aller vers l’égalisation, voire au-delà.
Alors, le climat de la partie amenait son petit lot d’énervement, et même plus.
Le tout sous la haute vigilance du trio arbitral qui ne se débrouillait pas trop mal pour laisser une certaine fluidité au jeu, n’hésitant pas à mettre le barème qu’il convenait en cas de nécessité.
Bref, le jeu suivait son cours, certes un peu plus haché avec quelques débordements mais sans plus. Puis, lors d’un réveil peut-être annoncé, le rouennais Thillet s’est fait un petit plaisir en inscrivant (42’33) le second et dernier but (2-0) pour les Normands, tout en ne laissant aucune chance aux Auvergnats pour rattraper leur retard, malgré un certain engouement à aller jusqu’au bout afin de sauver l’honneur.
Victoire des Rouennais, non sans mal, mais qui permet de redorer un blason un peu terni.
Bon match dans l’ensemble même si quelques questions demeurent sans réponse sur les prestations de certains, d’un côté comme de l’autre.
Victoire des Rouennais en manque de souffle mais qui avaient les arguments pour revenir sur le devant de la scène, ou de la Seine, signant ainsi leur retour après un certain nombre de défaites.
Les Auvergnats ont de bonnes raisons d’être déçus mais le manque de marqueur n’y est pas pour rien dans leur déroute. Et pourtant, on sent vraiment qu’il y a une certaine envie.