Le terrier s’effondre sur les Renards d’Orléans, battus sur leur glace par les Lions de Compiègne 11-8.
Ce n’était certainement pas le match à perdre, ce samedi, au Baron. Orléans a joué deux matchs dans un, mais avec un tiers de trop.
Les Picards de Compiègne étaient en terre johannique pour faire un truc. Supporters, trompettes, drapeaux et la mascotte avaient fait le déplacement pour accompagner leur équipe vers le maintien.
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Photographe Jacky Dorléac |
"Un arbitre meurt mais ne capitule jamais" |
Pas de round d’observation dans ce match qui débute à 100 à l’heure. A peine 34 secondes de jeu et Ondrej Prokop allume le tableau d’affichage. Deux minutes plus tard, profitant de leur premier power-play, les Lions remettent la rondelle dans la cage d’Arthur Noale, une nouvelle fois par Ondrej Prokop.
Le jeu est à sens unique et la défense des Renards, en retard sur les actions, paie cash ses erreurs. Morgan Noale et Seydou Diarra en prison, la voie semble être libre pour le Compiégnois Christopher Texeira qui part pour un trois zéro. Trois buts en moins de cinq minutes, les drapeaux rouges et jaunes sont en berne et les supporters orléanais commencent à trouver le temps long. Sur le banc, le coach d’Orléans donne de la voix. Il n’est pas vraiment content du début de match de son équipe mais, petit à petit, les Renards retrouvent le sens du jeu ; profitant d’une supériorité numérique, Milan Cutt ouvre le compteur d’Orléans à 7’59’’.
Alors le match prend une autre tournure, visiblement le moteur diesel des rouges arrive à température. A 11’49, servi sur un plateau par Milan Cutt, Lucas Dehu marque pour les rouges. Enfin, Orléans se met à jouer au hockey, l’ambiance dans les gradins monte d’un ton et donne des ailes à Gianni Vigezzi qui égalise à 14’28. Orléans revient de loin dans ce 1er tiers et tient le résultat de parité jusqu’à la pose (3-3).
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Photographe Jacky Dorléac |
"Un regard qui en dit long" |
Retour sur la glace, Orléans débute un nouveau match. Jérôme Pourtanel, le coach orléanais a visiblement recadré son équipe. Orléans fait le jeu. A 22’15’’ Tomas Tomasik donne l’occasion aux Renards de passer devant au score. Coup de froid sur les supporters des Lions, mais de courte durée car Ondrej Prokop score une troisième fois profitant d’une double supériorité numérique. Une minute plus tard, alors à quatre contre cinq, Orléans repasse devant sur une action bénéfique de Tomas Lesko.
Thibault Varin remplace Richard Caladi dans les buts de Compiègne mais, à peine sur la glace, le gardien picard encaisse son premier but sur une avancée de Thomas Saint-André à 27’59’’. Le score de 6-4 est favorable à Orléans. La nouvelle remise en jeu a les faveurs de Laurent Chenard qui permet aux Lions de recoller au score. Le retour de Caladi dans les buts de Compiègne se fait pressant, mais Tomas Tomaski pour les Renards envoie un missile à ras la glace, renvoie Caladi sur son banc à 31’50. 7-5 score toujours en faveur d’Orléans, mais Compiègne a la ferme intention de ne plus rien lâcher. Ainsi, à 38’16’’, Filip Vychodil décide de jouer seul, il récupère la rondelle à la hauteur de sa cage passe sa ligne bleue, la rouge, rentre chez les Renards sans trop d’opposition et vient crucifier Arthur Noale, médusé par la faiblesse de sa défense.
Bien qu’Orléans gagne ce tiers 4-3 et rentre aux vestiaires avec un but d’avance au tableau, le match est loin d’être fini.
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Photographe Jacky Dorléac |
"Rien ne vaut plus qu'une belle amitié" |
Au troisième round, le tiers semble être celui de trop pour Orléans. Dès lors, il devient celui du Compiégnois Michal Plichta. Le n°34 des Lions va marquer quatre buts en treize minutes à une équipe orléanaise visiblement collée à la glace. Une équipe en mal de toute sortie de rondelle de sa propre zone de défense. Ainsi, à 41’45’’, s’annonce le début du festival Plichta. Ce dernier ouvre son propre compteur pour remettre à égalité les deux équipes 7-7. Puis, à 43’41, il remet le couvert et donne l’avantage aux Lions mais l’Orléanais Thomas Saint-André égalise à 45’38 (8-8). Michal Plichta n’a pas dit son dernier mot et, à 50’38’’, il redonne l’avantage aux blancs de Compiègne et, quatre minutes plus tard, il marque son quatrième but de la soirée. Chand Smith remplace Arthur Noale à l’entrée du terrier des Renards mais ce dernier s’incline à 56’30’’ sur une reprise d’Antony Panto qui conclut la marque pour son équipe.
Un troisième tiers est haché par le trop plein de pénalités, dont celle de Thomas Saint-André à 57’43’’ pour charge incorrecte contre Mr Hamon, l’arbitre principal (no comment). Compiègne gagne le tiers 4-1 et, de là, le match sur le score de 11 à 8.
« Peu de choses à dire sur ce troisième tiers tant il a été dominé par Compiègne. Deux équipes de même valeur sur la glace mais la plus forte moralement a gagné ce soir son billet pour rester en D2. Orléans a mis trop de temps à rentrer dans le match, le 3-0 des cinq premières minutes se retrouve à la fin du match. Dommage pour les Renards qui méritent mieux. La déception se lisait dans le regard des rouges (joueurs, dirigeants, supporters). Le calme des vestiaires picards respectait cette déception. Il reste deux matchs à jouer pour Orléans, le prochain à Metz qui risque d’être animé et le 7 avril contre Chambéry qui lui a déjà gagné son billet pour la D2 la saison prochaine »