Dix-sept buts et vingt-cinq assistances. En dominant les statistiques individuelles des poules A et B cette saison avec Val Vanoise, son nouveau club de deuxième division, David Cayer a confirmé son statut de scorer. Il signe aujourd’hui son grand retour à l’Iceberg face à la réserve de son ancienne équipe à l’occasion des huitièmes de finale des play-off de D2.
Arbitres : Mrs Fraysse Thierry assisté de Maire Richard et de Roueche Laurent
Buts : Strasbourg II : Courchevel-Méribel-Pralognan :
Pénalités
12 minutes (2-4-6) contre Strasbourg II
27 minutes (2-25-0) - dont 1 x 5 minutes + 1 x 20 minutes contre Courchevel-Méribel-Pralognan
Strasbourg prend les Bouquetins par les cornes
Dès la première minute, la réserve strasbourgeoise est à l’offensive avec Gersanois, dans l’alignement, qui reprend juste à côté du cadre un service de Maillot (0’49). Val Vanoise réplique par l’intermédiaire de Petr Stoklasa qui voit son tir dévié de la botte par Ludovic Rio (3’07).
Photographe : Christophe Moreau
Etonnamment, les Jaunes et Noirs font pour l’instant jeu égal avec Val Vanoise. Pierre Bougé se permet de mettre rudement en échec l’ancienne star de l’Iceberg, David Cayer (4’00). Peter Kopecky, dans l’enclave, réussit ensuite à décocher un tir alors qu’il est en train de tomber (4’43).
Pierre Buchlin prend la première prison pour un accrocher (7’42), mais Val Vanoise n’est pas encore dans son match et se laisse surprendre. Noé Gersanois s’échappe en break et lance dans le haut du filet (1-0 à 8’13, assisté de Yannick Maillot, en inf. num.).
Le jeu reste équilibré avec des occasions de part et d’autre, Strasbourg jouant crânement sa chance face aux Savoyards. Damien Bourguignon lance puissamment sur Chamel avant que Cayer alerte Stoklasa pour la déviation. Gersanois, libre au marquage dans l’axe, touche le poteau (11’23). Le gardien local sort une belle mitaine devant Benjamin Simiand dans la foulée (11’32).
Symboles que les hommes de Pierre Rossat-Mignod n’y sont pas : cette parfaite combinaison de passe devant le but dont le dernier geste est raté (13’21) puis cette reprise manquée de Sforza alors que la cage est grande ouverte (17’02).
Romain Pierrel se rend coupable d’une charge contre la bande, et Pierre Schultz dans le slot est à deux doigts de donner un double avantage aux siens d’une déviation (19’23). Mais Val Vanoise capitalise sur les errements adverses
Si les hommes de Stéphane Hohnadel pouvaient nourrir de gros espoirs au vu de leur prestation en première période, une grossière erreur dans leur camp, tandis qu’ils sont en supériorité numérique, va sérieusement changer la donne. Ludovic Rio part chercher le palet loin de ses filets, et la défense relance plein axe sur Vladislav Vrtek. Le centre tchécoslovaque, avec ses 39 points en saison régulière, n’est pas du genre à rater une cage vide (1-1 à 21’06, en inf. num.).
Mathieu Reverdin est emprisonné pour un accrocher (23’43) mais le power play bas-rhinois ne donne rien.
Photographe : Christophe Moreau
De retour à égalité numérique, la réserve pousse pour se créer de nouvelles occasions. Chamel se retrouve face à Pierre Schultz, seul dans l’enclave après un rush de Yannick Maillot (28’40). Un trois contre un local est sauvé in extremis par un défenseur alpin qui se couche pour bloquer une passe (29’35). Delhostal, lancé en break à la bleue, tente de tromper Chamel entre les jambes (30’23).
Rien n’y fait, l’équipe deux de Strasbourg manque de réalisme, à l’instar des Magnusiens, quelques heures plus tôt. Là aussi, c’est l’adversaire qui en profite. Vladislav Vrtek s’infiltre au milieu du dispositif alsacien et, libre au marquage, crucifie Rio (1-2 à 30’46, assisté de David Brissette Cayer).
Laurent Blanck est attrapé par la patrouille pour retenir (31’38) mais, hormis un shoot de la bleue de Jan Zmeskal, saisi au vol par la mitaine de Ludovic Rio, Val Vanoise ne capitalise pas sur cet avantage (31’58).
A cinq contre cinq, Maillot touche l’épaule de Chamel en s’infiltrant sur l’aile (34’07), Pierrel, avec de la vitesse, remonte la glace et tente le wrap around (36’06). Pierre Bouge reste au sol suite à un cinglage de Matus Luciak, et ce dernier écope d’un cinq plus vingt (36’50). La réserve de l’Etoile Noire a maintenant devant elle de longues minutes en power play pour niveler la marque. Mais le second tiers se termine sans qu’elle ne parvienne à en profiter. Le score des Bouquetins grimpe au tableau d’affichage
Les cinq minutes en supériorité ne donneront finalement rien, Strasbourg manquant ainsi la meilleure occasion de revenir. La machine savoyarde est à présent en marche et la réserve alsacienne va subir sa loi.
Photographe : Christophe Moreau
Benjamin Simiand manque de reprendre un tir flottant au second poteau (43’30), mais Peter Kopecky va finalement faire le break au tableau d’affichage. Le joueur de centre slovaque surgit de derrière la cage et glisse de près le puck entre les jambes de Rio (1-3 à 43’52, assisté de Petr Zich).
Gersanois tente de sonner la révolte en contournant les arrières de Val Vanoise et en fondant sur Chamel (47’32), action immédiatement suivie d’un slap de Pierrel dans le plastron de Rio (47’44). Frédéric Bastian laisse ses partenaires défendre à quatre pour un accrocher (47’44) et les Bouquetins prennent le large. Cayer, embusqué au second poteau, hérite d’une passe de Jan Zmeskal de la ligne bleue. L’ailier québécois transmet à Vrtek dans le slot, qui conclut ce mouvement collectif (1-4 à 48’31, en sup. num.).
Strasbourg prend son temps mort pour endiguer l’hémorragie. Antoine Delhostal, complètement esseulé dans l’axe, envoie hors-cadre (50’26). Val Vanoise est plus réaliste : Dimitri Yelo propulse le puck en pleine lucarne du milieu de la zone alsacienne (1-5 à 53’45, assisté de Philippe Saby).
Les coéquipiers de Yannick Maillot n’y sont plus, Pierre Schultz pour crosse haute (55’50) puis Laurent Blanck pour cinglage (58’12) garnissent encore le banc des pénalités. Ludovic Rio repousse cependant tous les lancers lointains et protège sa cage jusqu’au coup de sifflet final. Val Vanoise emporte logiquement la première manche de ces play-off de seconde division. Les Strasbourgeois ont fait mieux que résister dans le premier tiers-temps, mais les fines gâchettes du leader de la poule A se sont montrées opportunistes sur les égarements défensifs locaux de la seconde période. En ne parvenant pas à concrétiser les cinq minutes de supériorité, la réserve de Strasbourg a gâché sa plus belle chance d’égaliser, et les hommes de Stéphane Hohnadel ont fini par craquer dans le dernier vingt. Le public strasbourgeois, resté après le match de Ligue Magnus, a pu revoir patiner l’inoubliable David Cayer, encore une fois décisif (deux assistances). Pour le match retour, samedi prochain, à la patinoire olympique de Méribel, les Alsaciens devront jouer comme en première période pendant toute la rencontre s’ils veulent déjouer les pronostics.
Interviews de David Cayer et Noé Gersanois à venir.