Alors que les Parisiens sont les premiers en action par l’intermédiaire de Chougui, on peut s’attendre à ce qu’ils mettent d’entrée la pression sur la cage de Bozik. Mais c’est au contraire avec une certaine retenue que les locaux entrent dans ce match. On joue depuis à peine 1 minute quand Demers récupère un palet derrière la cage parisienne et sert en retrait
Simak qui lance à la cage pour la déviation de Latouche-Gauvin qui ne laisse aucune chance à Backo (0-1 à 1’04 ; Latouche-Gauvin ass. Simak et Demers.)
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Photographe : Marie Desmarquest |
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Le jeu reprend à peine que Lamey se met à la faute et il ne faudra que quelques secondes au jeu de puissance des Corsaires pour trouver l’ouverture. Une passe lumineuse de
Kudrna trouve Latouche Gauvin devant la cage et le buteur nantais trouve de nouveau l’ouverture (0-2 à 1’28 ; Latouche-Gauvin ass. Kudrna et Samson.)
En moins de 90 secondes, les Nantais comptent déjà 2 buts d’avance et, bien décidés à ne pas s’arrêter là, ils viennent presser les Parisiens dans leur zone. Incapables de sortir proprement le palet, les Volants peinent à s’organiser et à se montrer dangereux. Backo est maintenant dans son match et repousse les tentatives de Latouche-Gauvin ou de Boucherit. Les Parisiens se montrent enfin dangereux sur leur 1ère supériorité par Short puis Amsellem qui inquiètent Bozik. Les locaux évoluent à 5 contre 3 et
Pepy fixe bien la défensive nantaise avant de décaler Amsellen dont le lancer de la bleue trompe Bozik (1-2 à 10’54 ; Amsellem ass. Pepy et Martial.)
Amsellem est près à récidiver quelques secondes plus tard, mais Bozik s’interpose de la jambière. Mais, de retour à 5 contre 5, Paris peine toujours dans ce 1er tiers. Un contre mené par Valere et Le Gall est magnifiquement annihilé par Backo, le Suédois est encore impeccable face à Hovora, auteur d’une belle entrée de zone, puis face à Latouche-Gauvin, pourtant idéalement placé au rebond (14’.) Il faut un nouveau double arrêt du cerbère parisien face à Ledren, quelques minutes plus tard, pour empêcher Nantes de faire le break. Mais il devra s’incliner
une nouvelle fois face au sniper Latouche-Gauvin, bien placé pour prendre le rebond suite à un tir Demers (1-3 à 17’26 ; Latouche-Gauvin ass. Demers et Grygar.)
Une nouvelle supériorité est offerte aux Parisiens et, après un essai de Pepy qui ne trouve pas le cadre, les Parisiens font bien tourner le palet et il reste 1 seconde à jouer quand
Amsellem marque de nouveau d’un lancer de la bleue que Bozik ne parvient qu’à freiner (2-3 à 19’59 ; Amsellem ass. Lamey et Pepy.) Sur l’action, un Nantais se fait pénaliser, Paris entamera donc le 2ème tiers en supériorité.
Lancers :
Français Volants : 11 - Nantes : 13
Les Volants se sont montrés fébriles dans ce tiers, une fébrilité payée au prix fort avec 2 buts nantais en début de match. Les Nantais ont dominé cette période, très présents physiquement, ils ont perturbé les lancements de jeu parisien. Mais leur indiscipline leur vaut de ne mener que d’un but.
Les Parisiens vont rapidement évoluer en double avantage numérique et se montrent dangereux par l’intermédiaire de Marcos.
Mais un palet bêtement perdu à la bleue offre un contre à Hovora qui part crucifier Backo (2-4 à 21’44 ; Hovora.)
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Photographe : Patricia Quentin |
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Alors qu’ils avaient l’occasion d’égaliser, les Volants se retrouvent avec 2 buts de retard. Mais leur jeu semble mieux en place que lors du tiers initial et les Nantais sont privés de palet et se font pénaliser. Paris ne profite pas d’une nouvelle supériorité. Bozik se fait piéger alors qu’il tente de récupérer un palet derrière sa cage et Short manque de peu la cage ouverte sur un service d’Engstrom (23’20.) Le même duo trouve la faille quelques secondes plus tard sur
un lancer ras de glace de la bleue de Short (3-4 à 23’32 ; Short ass. Jones et Engstrom.)
Paris pousse, Nantes se fait pénaliser et Bozik doit s’employer face aux attaquants parisiens qui évoluent en double supériorité pendant plus d’1’30. Avec 2 défenseurs en prison, les rotations défensives nantaises sont limitées. Sur une action du duo Pepy-Engstrom, suite à un changement de ligne mal géré par les visiteurs, on se demande encore comment le grand Suédois ne trouve pas l’ouverture. Nantes se voit à son tour offrir un passage en supériorité, mais l’unité spéciale parisienne ne laisse pas les Corsaires s’exprimer. Les Nantais ont peu de palets pour s’exprimer mais, sur l’un deux, Latouche-Gauvin oblige Backo à un bel arrêt de la crosse. Chougui trouve Amsellem d’une belle transversale, mais le n° 2 parisien manque de peu le cadre (37’), puis c’est au tour d’Engstrom de tenter un tour de cage après une belle séquence de conservation de palet, mais Bozik est vigilant.
Les Parisiens vont trouver la faille sur un contre à 3 très bien exécuté ; Martial, bien servi en retrait, transperce Bozik, gêné par un Parisien. Mais, après avoir consulté son juge de ligne, l’arbitre refuse le but considérant que Lamey avait volontairement bousculé Bozik. Suite logique de cette décision, Lamey est pénalisé et Nantes évolue en supériorité. Backo est impeccable face à Latouche-Gauvin, puis Novotny récupère un palet devant le but et manque de peu le cadre.
Lancers :
Français Volants : 11 - Nantes : 11
Les Parisiens ont dominé cette période et mis à mal les Nantais mais le but encaissé en double supériorité a fait mal aux Parisiens qui doivent toujours courir après le score.
Les Parisiens vont attaquer ce dernier tiers sur la lancée du précédent. Wagner lance
Pepy qui part depuis sa zone, accélère et laisse sur place la défense nantaise, bénéficiant au passage d’un beau « bloc » digne de la NBA pour s’ouvrir l’entrée en zone offensive et gagner son duel face à Bozik (4-4 à 42’18 ; Pepy ass. Wagner et Amsellem.)
Les Volants ont enfin remonté leur handicap initial pour la plus grande joie du nombreux public de Bercy. Mais, comme depuis le début du match, les joueurs de Frédérick Brodin paient cher toutes leurs erreurs face à des Nantais opportunistes. Ainsi Latouche-Gauvin se retrouve seul face à Backo, temporise mais ne parvient pas à trouver la faille. Chauveau, bien lancé par Short, va défier Bozik qui s’impose mais passe un savon à sa défense, preuve que les Nantais sentent les Parisiens capables de prendre l’avantage.
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Photographe : Patricia Quentin |
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On entre dans les 10 dernières minutes et Valère récupère un palet pour défier Backo qui répond présent. Privés de Hovora, en prison pour 2’+10’, les Nantais souffrent mais peuvent compter sur un Bozik qui s’impose face à Engstrom. Un Nantais est pénalisé sur l’action, offrant une supériorité aux locaux. Malgré plusieurs situations chaudes sur la cage nantaise, les Volants ne trouvent pas la faille. Le match va basculer suite à un face-off que les Parisiens semblent gagner mais
Novotny récupère le palet et sert en retrait Grygar qui lance instantanément dans la lucarne de Backo (4-5 à 51’54 ; Grygar ass. Novotny). Paris lance ses dernières forces pour essayer d’égaliser mais une pénalité, un brin sévère, pour surnombre vient éteindre leurs derniers espoirs à 2’ de la fin. Les Nantais contrôlent le palet et, malgré la sortie de Backo et une dernière occasion pour Engstrom, les Corsaires peuvent exulter et partager leur joie avec leurs supporters.
Lancers :
Français Volants : 9 - Nantes : 8
Le début de match aura donc été fatal aux Parisiens. Dans ce match de bon niveau entre 2 équipes qui ne se connaissaient pas, les Parisiens ont semblé trop attentistes lors du 1er tiers, subissant le pressing nantais. Ils ont ensuite nettement élevé leur niveau de jeu et ont dominé les 2 derniers tiers. Mais les Nantais, mélange d’expérience, de rapidité et d’efficacité, ont su maîtriser la fougue parisienne. Le jeu rapide et bien léché des Corsaires a fait peser une menace constante sur l’arrière-garde des Volants qui a payé cash ses moindres erreurs.
Les Nantais ont gagné une première manche importante et ne sont plus qu’à une victoire de l’accession. Mais, si les Parisiens parviennent à répéter leur performance des 2 derniers tiers le week-end prochain, ils peuvent entretenir l’espoir de forcer un 3ème match.
Réaction de Frédérick Brodin :
« On paie cher notre entame de match, on ne pouvait pas faire pire. On n’a pas à rougir de notre prestation, il nous a manqué un peu de réussite. Il nous faut maintenant aller gagner 2 matches à Nantes. C’est dommage de perdre chez nous, surtout avec un score aussi serré malgré notre entame. Nantes est une des 2 équipes les plus solides que nous ayons jouées cette saison, on a prouvé qu’on pouvait rivaliser. Il nous reste une petite marche à franchir. On a subi leur pression dans le 1er tiers et on a un peu paniqué sur cette période. Ensuite, on a bien réagi, inversé la tendance et plutôt dominé. Nantes a été pénalisé et ce n’est pas dans les habitudes de cette équipe, c’est donc qu’on les a mis derrière nous, qu’on était les premiers sur le palet ou dans les coins. Le but encaissé alors qu’on était en double supériorité nous a fait mal, mais c’est à l’image du match, ils ont su capitaliser sur nos erreurs. Nous avions peut-être un peu d’appréhension face à l’inconnue que représentait Nantes, et cela peut expliquer notre début de match raté. Je suis satisfait du contenu du match mais déçu du résultat bien sûr. On va aller à Nantes avec de l’ambition, on sait qu’on devra batailler, mais on ne se présentera pas en victime. »