 | | Photo : Faustine Le Terrien | |
Ce premier match débute injustement à Tours. Injustement car les Remparts étaient mieux placés au classement général que les Lynx, mais la glace tourangelle étant prise le samedi suivant il a fallu inverser l'ordre des rencontres. Pour Valence, une telle aubaine ne pouvait mieux tomber.
Mais revenons-en à nos moutons et à cette équipe des Lynx qui a fait trembler plus d'une équipe depuis le début de la saison régulière. Parmi celles-ci, il en est une qui se pose beaucoup de questions, Tours. Durant cet exercice, les Lynx avaient eu l'outrecuidance de battre les Remparts dans leur antre durant la prolongation (5-4). Le match retour fut tout aussi compliqué pour des Tourangeaux en difficulté bien que cette fois-ci le money time ait tourné en leur faveur.
Dès lors, peut-on commencer à parler de bête noire quand on sait que, la saison dernière, les Valentinois se sont imposés deux fois contre leur adversaire du soir en deux rencontres ? Peut-être, mais pour l'heure il faut se tourner vers l'avenir, et l'avenir ce sont les playoffs.
Aréna comble, mascotte en forme, pom pom girls bien en place, la partie pouvait débuter sous les yeux de M. Peronnin qui arborait fièrement sa nouvelle tunique. Celle-ci ne lui portera pas forcément chance ce soir comme nous le verrons plus tard.
Les deux équipes se font face et débutent leur palpitante confrontation devant un public impatient d'en découdre lui aussi. C'est le géant Domin qui, seul, déclenche les hostilités le premier. C'est aussi à ce moment-là que l'on voit déjà que Valentin est en grande forme.
Le duel physique débute et Valence perd déjà l'une de ses pièces maîtresse. Wagret, l'un des meilleurs marqueurs du club, ne se remet pas d'une charge assénée par White.
Les Noirs et Bleus prennent le jeu à leur compte et proposent les initiatives qu'il faut. Les artilleurs font le métier avec quelques salves redoutables de précision. Il faut attendre la 6ème minute de jeu pour voir enfin Lacerte s'enflammer quand Manon, qui profite d'une erreur en zone neutre, fait étalage de toute sa technique. Rien de bien méchant en soi mais qui a le mérite de lancer dans le match des Lynx apathiques jusqu'alors. Tours, nullement contrarié, continue sa marche en avant tout en peaufinant son jeu collectif.
La partie est maintenant bel et bien lancée mais pas pour longtemps. Le Head vient de recevoir un puck en pleine cuisse. Le "doc" local s'emploie et permet au zèbre de montrer qu'il est un solide gaillard. Monsieur Peronnin connaît son heure de gloire lorsque le public applaudit son retour au jeu.
 | | Photo : Faustine Le Terrien | | Dure soirée pour M. Peronnin |
Mais à peine remis de ses émotions qu'il doit valider le premier but local grâce à un tir de l'éternel Gleize. Une déviation a pu déjouer le cerbère visiteur. Peu importe, le premier but est pour Tours qui en remet une couche quelques secondes après, 29 secondes exactement, lorsque Colombel, d'un énergique revers, trompe pour la deuxième fois de la soirée un Valentin frustré.
Les Lynx doivent se relever rapidement pour éviter l'inéluctable hécatombe qui semble se profiler à l'horizon. Mais le coup au moral est rude ; sur leur première infériorité ils doivent de nouveau s'avouer vaincus. Kettunen lance Kukucka d'une puissante passe qu’il récupère de manière assez spectaculaire et permet à Kiska d'offrir au public le troisième but de la soirée.
En deux minutes et neuf secondes exactement, les Remparts prennent une sérieuse option pour la qualification sans qu'il n'y ait rien à redire.
Valence encaisse durement le coup et se lance dans un travail de sape avec des frappes puissantes et de qualité. Mais rien n'y fait pour le moment même quand Bidoli se lance dans un formidable travail artistique qui laisse sur place tout le monde sauf Lacerte.
Le deuxième tiers sera beaucoup moins prolifique au tableau d'affichage mais ce n'est surtout pas la faute aux deux équipes qui tentent et re-tentent mais bel et bien à deux hommes qui ne cessent de se mettre en valeur : Lacerte d'un côté et Valentin de l'autre.
Cela dit, la pression monte d'un cran et les esprits s'échauffent naturellement. Tours déploie tout son collectif pour tenter d'accentuer son avance avec en point d'orgue la percée de Kiska qui finalement se heurte à un Valentin plutôt bien remis de ses émotions du premier vingt ou encore le but que Saint André s'apprête à marquer lorsque le portier valentinois déploie tout son corps pour éviter le naufrage.
Malgré les quelques altercations ici et là, ce tiers médian sera plus à mettre au compte de l'observation et de l'inefficacité offensive des deux formations.
 | | Photo : Faustine Le Terrien | | Valentin encaisse le 5ème but |
Le score n'a pas évolué pour autant et Valence reprend petit à petit espoir au fur et à mesure qu'avance cet ultime vingt. Et il y a de quoi puisque les Tourangeaux ne se dévoilent plus trop. Kukucka relance la machine et montre une première fois les crocs. Personne n'arrivait plus à déjouer Valentin depuis le troisième but des locaux, et même en supériorité ça ne passait plus. Alors ce même Kukucka prend ses responsabilités. Il lance et compte. Un scud aussi précis que puissant laisse de marbre le portier adverse. La marque est désormais de 4 à 0 en faveur des Remparts.
La confiance et de mise, à tel point que même Lacerte se permet un geste incroyable. Pensant, à raison sans doute, qu'un dépisteur des Yankees est dans les travées, il relance de manière spectaculaire la rondelle à la manière d'un frappeur au base ball. Bref le public apprécie. Valence moins.
Profitant d'une accalmie dans le ciel tourangeau, les Valentinois exploitent à merveille une situation confuse alors qu'il reste encore plus de dix minutes à jouer. Pelisse, en supériorité, redonne un semblant d'espoir à son équipe en réduisant la marque à 4-1.
Dès lors, le Lynx retrouve son hockey, et quel hockey ! Celui-là même qui a éliminé La Roche-sur-Yon il y a une semaine. Les actions se font plus précises et l'intensité remonte d'un cran. Ce sont les playoffs et rien n'est encore fait. Marquer à tout prix un second but pour être plus à l'aise à la maison, tel est le mot d'ordre de l'armée Rouge et Blanche.
L'orage gronde et Kirner le voit bien. Avançant placidement vers le but adverse, il décoche une frappe aussi soudaine qu'inattendue, mais le bruit du poteau résonne dans toute la patinoire et permet aux visiteurs de continuer à espérer.
Dans ce combat de tous les diables, un autre homme se démène. M. Peronnin, qui avait reçu un palet sur la cuisse durant le premier tiers, reçoit un nouveau coup. A la main, cette fois. Là encore, il va s'en remettre et continuer son parfait récital.
La fin de partie approche, il y a trois buts d'écart pour les Remparts. Suffisant ? Contre Valence ce n'est jamais suffisant, alors Klimek profite d'une rondelle mal négociée par Valentin pour porter la marque à 5-1.
La fin de rencontre sera houleuse, et il faudra plusieurs minutes au Head pour compter les points. White, Kirner, Bienvenue et Gaulier sont renvoyés à leurs études.
Jérôme Pourtanel peut-être satisfait de la prestation d'ensemble de son équipe même s'il regrette, dans la presse locale, la baisse de régime de son équipe durant le deuxième tiers.
C'est vrai que l'équipe a baissé de régime, mais n'oublions pas qu'en face il y avait Valence qui avait jeté le trouble dans les têtes tourangelles durant la saison régulière. Et c'est cette même équipe qui a éliminé La Roche-sur-Yon en les battant notamment chez eux 4-2. C'est dire le pas de géant réussi par les Remparts avant d'aller dans la Drôme pour conclure le travail.
Enfin, s'il est un autre motif de satisfaction à détacher, si l'on excepte la défense hermétique proposée, est le nom de cinq buteurs différents couchés sur la fiche de match pour autant de buts.
Quant à Valence, le retour à la maison a dû être douloureux. Evidemment que rien n'est perdu et les Lynx ont toutes les raisons d'y croire, surtout qu'à domicile ils ont obtenu 75 % de victoires en saison. Mais, durant cette même saison, il n'ont jamais réussi à gagner avec plus de quatre buts d'écart. Une seule fois ils ont obtenu un +/- de 4. C'était contre Clermont-Ferrand début octobre lorsqu'ils avaient gagné... 5-1
Et comme un bonheur ne vient jamais seul à Tours, notons que les U18 B de Martin Boulianne se sont qualifiés pour les demi-finales de leur championnat aux dépens de Meudon, grâce à un but de Thomas Boulianne en fusillade. Tout comme la D3 qui a obtenu son billet pour les quarts de finale en dominant Luxembourg 14-10 sur les deux rencontres.
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