Poussés par leurs nombreux et bruyants supporters qui avaient fait le long déplacement jusqu’à Paris, les hommes de Julien Pihant s’affirmaient d’entrée comme les maîtres de la glace. En un peu mois de 3 minutes, ils comptaient déjà deux buts d’avance. En supériorité, Albert trouvait en retrait Guineberteau qui ne laissait aucune chance à Backo (0-1 à 1’54 ; Guineberteau ass. Albert à 5vs4.) Moins d’une minute plus tard, les choletais récupéraient le palet et explosaient en contre. Inkinen remontait le palet et trouvait Mocquard lancé à pleine vitesse qui trompait le portier parisien (0-2 à 2’38 ; Mocquart ass. Inkinen et Bretault.)

Photo : Hugues Bolloch

Saez attentif

Le portier suédois se montrait plus en réussite sur une nouvelle supériorité choletaise en s’opposant notamment à un lancer de Pariainen. Il fallait attendre plus de 7 minutes pour assister au premier lancer parisien par Martial. Evoluant à leur tour en supériorité, les Volants se voyaient offrir l’opportunité de revenir dans le match. Mais c’est au contraire Albert en contre qui inquiétait encore Backo. En double avantage numérique, les parisiens se montraient enfin dangereux sur 2 lancers de la bleue de Engstrom puis par Roulston à 9’21 mais Saez veillait. Dans la foulée Outin ne pouvait reprendre un bon service de Engstrom et le cerbère visiteur se montrait encore intraitable sur un bon lancer de Segura bien servi par Chauveau à 11’31. Bien en place la défense des Dogs traversait sans dommage une nouvelle infériorité puis Pihant inquiétait Backo par 2 fois. Sur une nouvelle interception de Mocquart, les Dogs allaient planter un croc supplémentaire dans les ailes des parisiens. Le n°37 choletais se présentait seul devant Backo pour porter le score à 3-0 (3-0 à 14’08 ; Mocquart.)
La fin de tiers était à sens unique et Backo devait s’employer face à Germond, Albert, Drozdz et Inkinen pour éviter que le score ne prenne plus d’ampleur.

Premier tiers à l’avantage des visiteurs dominateurs sur la glace et dans les tribunes. Plus en jambes, s’appuyant sur une défense solide, les choletais ont asphyxié les parisiens d’entrée en se montrant efficaces. Trop souvent pénalisés, les locaux ont du se contenter de limiter les dégâts.

Les Volants se réveillent

Paris attaque ce 2ème tiers en double infériorité, certainement pas la meilleure façon de revenir dans le match. Mais Cholet ne profitait pas de cet avantage puis Backo se montrait encore solide face à Germond (25’40) puis face à Inkinen. Paris allait réagir sur une superbe relance de Quentin Lamey qui lançait Rouslton lequel ne laissait aucune chance à Saez en logeant la rondelle en pleine lucarne (1-3 à 26’09 ; Roulston ass Lamey.)

Photo : Hugues Bolloch

Pas règlementaire la crosse...

Comme leurs supporters qui donnaient enfin de la voix, les parisiens semblaient revenir dans la partie. Le match était plus physique, les mises en échec plus nombreuses et plus appuyées. Après un nouvel arrêt de Saez face à Martial, les Volants allaient réduire l’écart en supériorité. Mazzone décalait Roulston qui trouvait une nouvelle fois la lucarne du portier choletais (2-3 à 28’36 ; Roulston ass. Mazzone et Engstrom à 5vs4)
L’intérêt de la partie était clairement relancé. Backo se chargeait de mettre en échec l’attaque visiteuse en stoppant les tentatives d’Albert et de Inkinen. Il devait cependant s’incliner sur une belle action de Lefort qui fixait bien Backo et le dernier défenseur parisien avant de transmettre à Pariainen qui poussait le palet dans une cage grande ouverte (2-4 à 34’06 ; Pariainen ass. Lefort.)
Mais les Volants allaient parvenir à recoller au score suite à une belle entrée de zone de Engstrom qui conservait bien le palet et lançait sur la cage de Saez. Le gros cafouillage qui suivait permettait à Roulston, opportuniste, de pousser la rondelle au fond des filets choletais 3-4 à 34’49 ; Roulston.)
Backo était sauvé par sa barre sur un lancer de Drozdz (16’41) et le tiers s’achevait sur cet avantage d’1 but pour les visiteurs après que les parisiens se soient procurés une dernière occasion suite à un mauvais dégagement de Saez.

Dans un tiers médian plus intense physiquement, les parisiens ont réussi à revenir sur les talons des Dogs qui commencent à se montrer moins solides défensivement à l’image de cette dernière action. Le suspens reste entier à l’entame du dernier tiers.

Paris au finish

D’entrée les Dogs vont reprendre un avantage plus confortable puisque qu’on joue seulement depuis 28’’ quand le capitaine choletais récupère un palet, part en contre et sert Pihant qui trompe Backo du revers (3-5 à 40’22 ; Pihant ass. Germond et Magne.)
Mais ce but ne coupe pas les ailes des parisiens et Brodin montre l’exemple d’un beau tir de la bleue, Engstrom récupère le palet derrière la cage et trouve Outin seul face à la cage qui réduit le score (4-5 à 42’33 ; Outin ass Engstrom.)

Photo : Hugues Bolloch

Joie des Volants après le but vainqueur

On ne s’ennuie pas dans ce match et l’équipe choletaise commence à montrer des signes de fébrilité alors que les parisiens, plein d’abnégation et de courage, jettent toutes leurs forces dans la bataille pour égaliser. Tijou doit s’employer face à Roulston pourtant bien placé, puis Boulet en contre ne trouve pas le cadre (44’.) Les vagues parisiennes se succèdent sur le but de Saez qui repousse les assauts de Outin, Brodin (45’) et encore Outin (46’10.) Après un 3 vs 1 mal négocié par Cholet et conclu par un lancer hors cadre de Guineberteau, c’est encore la première ligne des Volants qui allait faire parler la poudre. Engstrom récupérait le palet, entrait en zone offensive et avait tout le temps d’armer son lancer pour tromper Saez, égalisant pour la plus grande joie des supporters parisiens (5-5 à 49’38 ; Engstrom ass. Brodin.)
Martial avait l’occasion de donner l’avantage aux siens dans la foulée mais lançait à coté (49’51), puis Roulston et Lamey, suite à une belle action individuelle, maintenaient le danger sur la cage de Saez. Suite à une pénalité sévère contre les Volants, les Dogs avaient l’occasion de reprendre l’avantage mais ne parvenaient pas à conclure. Après nous avoir offert un intermède cocasse avec pelle et raclette pour réparer un trou dans la glace, les Volants repartaient à l’attaque et c’est leur attaquant suédois Engstrom parfaitement lancé par Brodin qui allait mystifier Saez pour donner l’avantage aux siens (6-5 à 57’34 ; Engstrom ass. Brodin et Q. Lamey.)
Le score n’évoluera plus malgré une ultime occasion du trio Oution-Roulston-Engstrom (57’52.)

Les Parisiens se sont offerts une victoire de prestige face à Cholet au prix d’un beau retour qui a entamé la confiance des Dogs soudain moins sereins. S’appuyant sur un Backo solide et une première ligne de feu, les hommes de Frédéric Brodin ont maintenu intactes leurs chances de qualification avant le match retour. Ils affirment ainsi leurs ambitions de rejoindre l’étage supérieur à court ou moyen terme. Les choletais d’abord irrésistibles ont ensuite semblé moins à l’aise quand l’intensité physique est montée d’un cran. Semblant douter, ils n’ont pas su contenir le retour des parisiens et concèdent leur 2ème défaite de la saison dans ce championnat. Mais avec le soutien de leur public, ils ont les moyens d’inverser la tendance lors d’un match retour qui s’annonce passionnant.