8ème
Ayant été un des prétendants à une éventuelle intégration en D1 pour compenser la montée des Spartiates de Marseille, on sait que finalement les Renards n’auront pas été retenu. Néanmoins on s’attendait par la même à voir une équipe justifier ses ambitions, prompte à jouer les premiers rôles. Or si effectivement les ligériens tentèrent de peser sur leur poule, la densité des équipes de talent dans ce groupe les contraindront finalement à un modeste 5
ème rang à l’issue de la saison régulière avec 30 points, à 3 unités d’une 4
ème place, synonyme d’un meilleur tableau. La faute à une fin de 1
ère phase quelque peu ratée avec 3 défaites de suite qui les feront descendre sous le top 4 de leur groupe. Résistants bien à domicile lors de ce quart face au HCMP, nos roannais n’en baisseront pas moins pavillon. Ils ne pourront rivaliser lors du match retour en terre adverse. Pour cette saison l’homme à tout faire de Roanne, Romain Bonnefond, avait décidé de prendre un peu de recul en ce qui concerne le coaching. Son successeur Eric Sarliève aura donc, comme son prédécesseur, échoué dans cet objectif vers la D1. On le retrouvera néanmoins la saison prochaine avec certainement la même détermination à vouloir faire accéder à l’étage supérieur. Il faudra cependant certainement s’attendre à en tirer quelques leçons et cela au prix probable de quelques changements et apports importants dans l’effectif. Le public, lui, devrait toujours être présent ; il est le 7
ème de la D2 en phase régulière avec 903 de moyenne et potentiellement plus si les tribunes pouvaient être plus grande.
7ème
Comme les parisiens, Montpellier se sera aussi fait surprendre par Lyon que pourtant, avec leur 4
ème place (34 points), il avait largement devancé en phase régulière. Mais il n’avait pas échappé aux observateurs que les Vipers s’étaient déjà inclinés par 2 fois face aux Lions lors de cette 1
ère partie de saison. Hélas pour eux ils ne feront pas mieux lors de ces quarts où les lyonnais auront confirmé qu’ils semblent bien être leur bête noire. Si les héraultais alternèrent, surtout en début de saison, le bon et le moins bon, dans l’ensemble ils ont plutôt bien géré leur championnat. Il faut prendre cette saison comme une année de transition car on se rappelle que, descendu sportivement, le club, pourtant prioritaire pour combler le départ au niveau supérieur de Marseille, avait décliné l’offre de réintégrer la D1. Pour ses dirigeants il fallait d’abord assainir ses bases, entre autres financières, pour prétendre revenir au niveau supérieur. L’effectif rajeuni et bien épaulé par les renforts étrangers aura su préserver l’avenir avec cette accession aux quarts de finale, encouragé de plus par un public fidèle et régulier (6
ème saison régulière avec 903 de moyenne), dépassant allègrement les 1200 spectateurs en play-offs.
6ème
Le HOGLY, avec Courbevoie (voir ci-dessous) aura donc été 1 des 2 seuls clubs de la poule nord à se hisser au moins au 2
ème tour de ces play-offs. Classé 3
ème de son groupe en saison régulière avec 36 points, il concède 1 point aux courbevoisiens qui vaut à ces derniers la préséance au classement. Paradoxalement s’ils ont fait une bien meilleure 1
ère phase que Lyon, l’autre promu de D3, tutoyant même longtemps la 1
ère place, ils n’ont su, contrairement aux lyonnais, surprendre en play-offs. Pour autant cette 1
ère saison reste plus qu’encourageante et, porté par un public de loin le plus fervent de la poule nord, il permet au club d’envisager des objectifs plus d’ambitieux. Ainsi avec 1071 spectateurs de moyenne en saison régulière il est la 4
ème affluence de toute la D2, moyenne qui passera à 1253 lors des séries finales. On pourra peut-être d’ici peu envisager un retour en D1 quittée dramatiquement il n’y a pas si longtemps. Pour cela, malgré déjà la présence de nombreux jeunes, peut-être faudra-t-il prévoir à plus ou moins longues échéances le renouvellement de certains cadres déjà présents lors de l’aventure de la D1 et dont la fidélité aura grandement contribué d’abord à la montée en D2 puis son maintien confortable.
5ème
Comme son collègue de poule cité précédemment, le club francilien n’aura pas dépassé ce stade des quarts de finale. Il aura par la même était le meilleur représentant de l’Ile-de-France, région de loin la plus représentée dans ce groupe A (et le 2
ème après Auvergne-Rhône-Alpes mais il est vrai bien plus étendue géographiquement). Un peu en difficulté en début de championnat, une 2
ème partie de phase régulière en boulet de canon aura permis à ces Coqs de griller la politesse à tout le monde au classement, sauf les Volants, pourtant battus par 2 fois, et prendre ainsi la 2
ème place de la poule A. Elle leur vaut cette 5
ème place ce qui est des plus satisfaisant dans la mesure où elle confirme et améliore la déjà belle progression de la saison dernière contrastant avec les périodes chaotiques des années précédentes. Courbevoie a été par le passé pensionnaire de la D1. Peut-il l’envisager à nouveau ? Pour cela il serait bon, bien que non obligatoire, de voir son noyau de supporters grossir car avec 239 spectateurs de moyenne lors de la phase régulière portant très brillante, le club se situe au 15
ème rang ; moyenne qui passera à 465 lors des séries finales.
| Les éliminés des demi-finales |
4ème
En lutte jusqu’au bout de la phase régulière pour se qualifier en série finale, les Lions n’auront échappé que de justesse à la poule de relégation. Et pourtant ce sont bien eux qui créeront la sensation de ce championnat. Ainsi pour cette première saison en D2, ils se sont non seulement hissés dans le carré final mais ont pu par la même être un des prétendants à la montée. Et pourtant, leur première partie de saison souffrait grandement de la comparaison avec l’autre promu, La Roche/Yon. Mais il leur a fallu passer par un temps d’adaptation non seulement à ce championnat mais aussi au niveau de l’équipe car bien sûr il y a eu à l’intersaison logiquement pas mal de renouvellement. Pour autant, la mayonnaise tardant à prendre il y eu quelques modifications sensibles en cours de championnat, en particulier au niveau des renforts étrangers. Il faut bien dire que l’arrivée de 2 jeunes russes à partir de décembre, combiné à la belle saison de Lucas Chautant, va rendre les Lions de plus en plus efficaces. L’équipe atteindra son but en arrachant la 8
ème et dernière qualificative aux play-offs avec 17 points, soit seulement 1 de plus (!) que ses 2 poursuivants. Puis les lyonnais surprendront tout leur monde en s’imposant en 2 manches sèches face au leader incontestable de la poule nord et particulièrement lors du match retour à Paris. La surprise sera moins grande au tour suivant puisque déjà en saison régulière Lyon l’avait emporté par 2 fois face à ces mêmes adversaires montpelliérains. C’est donc seulement en demi-finales qu’ils trouveront leur maitre avec Villard-de-Lans, certes en 3 manches sèches mais non sans avoir réussi à faire concéder une prolongation dans la tanière des Ours. Bien que classé 4
ème derrière l’autre éliminé de ce tour, Vaujany-Grenoble (auteur d’une meilleure saison régulière mais dont le statut de réserve de Grenoble interdit toute montée à ce club*), Lyon se verra offrir la place de barragiste face au dernier de D1, Valenciennes. Mais la marche se révèlera encore trop haute pour nos rhodaniens. Pour autant nul doute qu’ils auront pris date puisque l’objectif avoué des dirigeants est bien de retrouver rang dans une élite quittée il n’y a pas si longtemps que cela. Même si certains évènements comme la pandémie mondiale ont quelques peu perturbé leur marche en avant, l’incroyable succès populaire du hockey à Lyon ne peut qu’encourager le club dans ses ambitions. En effet avec plus de 1650 spectateurs de moyenne en saison régulière et 2265 lors des séries finales la patinoire Charlemagne a gagné haut la main le titre de meilleure affluence de cette division.
* entre une équipe et sa réserve il faut qu’il y ait au moins une division qui s’intercale.
3ème
Vaujany-Grenoble :
Pour la 2
ème année consécutive la réserve des Bruleurs de Loup qui se cache dans les Grizzlys de Vaujany aura encore prouvé la qualité de la formation grenobloise et cela même si le parcours fut un peu moins brillant et couta une énième finale et probablement un titre en U20. Mais si le but avoué des entraîneurs est avant tout la formation alors nul doute que les confrontations de phases finales de D2 sont certainement plus formatrices que celles des championnats juniors, même élite. Certains espoirs ont jonglé durant cette saison entre la D2 (Vaujany), la D1 (Chambéry et la Magnus (Grenoble), voir même certains comme Grossetête et Tom Guidoux avec Bordeaux (Magnus). Une année on ne peut guère plus chargée, surtout que pour pas mal d’entre eux il y avait aussi l’équipe de France U20 et U18. C’est d’ailleurs pour cette dernière raison que les isérois ont eu la possibilité de reporter nombres de matchs en saison régulière, leur donnant un moment un classement anormalement bas. Mais sitôt l’effectif au complet, les Grizzlys entameront une remontée spectaculaire pour finir 3
ème de poule avec 34 points. Les play-offs confirmeront ces performances et le HCMP, 1
er de poule et futurs finalistes, eurent bien du mal à les éliminer en demi puisqu’ il concèdera certes qu’une manche mais néanmoins une des plus cinglantes défaites de leur saison (8 à 2) ; les 3 autres n’étant elles gagnées qu’au terme d’autant de prolongations. Par contre il y eu des choix à faire pour les entraineurs. Ainsi le week-end du 23-24 mars coïncidait à la fois aux demies finales de U20 et à une manche de quart de D2. Ce dernier réquisitionnera les meilleurs espoirs au détriment de l’équipe U20 qui se fera éliminée. Pas de titres cette saison, ni en U20, ni en D2 (titre par contre conservé en U17) mais cela reste une très belle performance pour cette toute jeune équipe et dont bien des joueurs comme Nogaretto, Grossetête, Besniers, De Smitt et d’autres seront appelés à évoluer en Magnus ; d’ailleurs les 4 nommés participeront bien à une finale, celle de D1 avec Chambéry. Et on ne s’y trompe pas dans la station de Vaujany puisqu’il y avait un réel engouement autour des Grizzlys, de loin la réserve qui a attiré le plus de spectateurs avec une affluence de plus de 440 en saison régulière pour passer à 515 en série finale, cela malgré la petite taille de cette localité (officiellement en 2021 348 habitants !).
Retour en arrière de 10 mois, rappelant quand même que ce championnat a bien failli finir avant d’avoir commencé pour l’entente alpine car le moins que l’on puisse dire est que leur intersaison fut agitée. En effet, coup de théâtre, la Commission Nationale de Suivi et de Contrôle de Gestion (CNSCG) invalidé au milieu de l’été le dossier d’inscription du HCMP en D2. Il fallut toute la persuasion de son équipe dirigeante, fermement soutenue par les collectivités locales, en particulier financièrement, pour que cette même commission revienne sur sa décision le 19 septembre et qu’in extrémis le club puisse participer à ce championnat de D2. Malgré cette épée de Damoclès de par la surveillance des comptes cette saison ainsi que les 3 points de malus au classement dont 1 seulement ferme et 3300 euros d'amende dont 1000 euros fermes, le club a réussi à faire quelques beaux recrutements dont un entraîneur reconnu avec le canadien Sylvain Codère et le futur meilleur buteur de la division, son compatriote Zachary Brooks. Bref un renforcement de l’effectif peut être moins clinquant que prévu mais néanmoins des plus solides. La phase régulière de championnat fut fort bien gérée dans la mesure où les Bouquetins n’eurent pas de fléchissement marquant avec seulement 4 défaites mais jamais 2 d’affilés, pour finir 1
er de poule avec officiellement 40 points puisque, rappelons-le, le club avait un point de pénalité à assumer. Mais la phase finale c’est autre chose et les surprises ne sont pas rares ; il fallait confirmer les 2 victoires obtenues face à Villard-de-Lans lors des confrontations de poule. Or justement lors de la manche 1 à Méribel, pourtant dans un exercice où ils excellent, les savoyards se feront surprendre en prolongation par les isérois, eux qui n’avaient jusque là jamais perdu à toutes celles auxquelles ils avaient été confrontés cette saison. Le lendemain ils surent revenir à leurs bonnes habitudes en gérant à leur bénéfice cette fois une nouvelle prolongation face aux Ours. Mais c’est néanmoins une manche concédée avant de se rendre chez l’adversaire. Malheureusement pour eux, leur 2 meilleurs scoreurs, Picard et surtout Brooks se montreront bien moins efficaces dans le Vercors, à l’inverse des snippers villardiens qui permettront à leur équipe d’être intraitable à domicile. Les Bouquetins se contenteront donc, ce qui n’est pas si mal, d’une place de dauphin avec la montée en division supérieure qui s’y rattache et cela à l’issue d’une saison qui semblaient partir sous de bien mauvais auspices. Cela dénote une certaine force de caractère de ce groupe, soutenue de plus par un public qui n’a pas manqué d’apporter son soutien, particulièrement en phases finales avec 2095 spectateurs de moyenne contre 952 en phase de poule. Il reste néanmoins encore à passer l’épreuve de la commission de contrôle (la CNSCG) comme tout club, mais probablement un peu plus attentivement pour le HCMP qui s’était attiré les foudres de la FFHG cet été. Il est à souhaiter, pour eux comme pour le hockey français, de réussir cet examen haut la main.
1er et Champion de D2
Dauphin du HCMP avec 37 points, nos villardiens ont donc retrouvé en finale une équipe qui leur fit bien des misères en phase régulière. Défaites certainement pleines d’enseignements puisqu’ils en ont tiré apparemment quelques leçons. Rappelons que, éliminés la saison dernière lors de leur quart de finale, les Ours n’en continuaient pas moins de nourrir des ambitionnions, comme le prouve leur dépôt de dossier de candidature à la D1 pour compenser la montée de Marseille. On sait depuis que cette promotion revint finalement à Valenciennes. Mais pour les dirigeants villardiens ce n’est que partie remise, d’autant plus qu’il y avait l’opportunité de profiter de l’élargissement de la D1 de 14 à 16 clubs. Pourtant l’affaire ne paraissait pas si évidente dans la mesure où il y eut cet été pas mal de bouleversement à commencer par le coach. De ce côté-là avec la venue Eric Medeiros, le club confiait les clés à un coach expérimenté (7 ans de Magnus). Mais il y avait aussi beaucoup de départ et si le club pu faire venir 3 nouveaux renforts étrangers, ils sont plutôt jeunes et plus encore pour les nouveaux JFL venus remplacer les partants. Bref on aura compris, Eric Meideros se retrouvait avec un effectif bien rajeuni, certes perfectible mais dont il fallait espérer une progression rapide. Finalement, malgré une défaite d’entrée face au futur dernier de poule, cette équipe trouvera assez vite son équilibre. Elle ira qu’en s’améliorant durant la phase de poule comme le montre sa progression au classement. Les villardiens confirmeront lors des phases finales où, jusqu’en demi-finale comprise, ils remporteront toutes leurs rencontres. Seuls les Bouquetins les feront douter en Savoie avec les 2 premières manches se finissant par autant de prolongations. Mais en remportant une des deux, les Ours s’en retournaient chez eux pour les 2 prochaines rencontres avec une option non négligeable. Ils s’imposeront assez nettement les 2 fois, 7–3 et 4-0 pour s’emparer de la couronne de D2. Mais pour eux le plus dur commence car le titre ne suffit pas pour assurer un maintien tranquille en D1. S’engage maintenant dans cette intersaison une toute autre compétition qui concerne dorénavant les dirigeants. D’abord bien sûr passer l’examen de contrôle de la CNSCG, puis travailler sur le recrutement avec probablement une recherche d’expérience, de vécu dans la D1 ; travaille également du coach. A ce sujet, aurons-nous toujours Eric Medeiros à la tête des Ours ? A l’heure où nous écrivons ces lignes rien ne semble transpirer du club concernant les joueurs comme l’encadrement. Il est à souhaiter une équipe séduisante pour essayer d’élever la moyenne public encore un peu modeste. Certes Villard-de-Lans n’est pas une grande ville mais la tradition hockey est forte. Pourtant l’affluence ne se classe que 10
ème de la saison régulière avec 702 spectateurs de moyenne ; elle montra à 857 de moyenne pour les phases finales.
Ainsi se termine ce bilan dans l’espoir qu’il vous aura plu et n’hésitez pas à le partager.
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