Sans tambour ni trompette :
Besançon attaque en premier mais sans parvenir à lancer à la cage, Strasbourg II contre efficacement et s'installe vite. Mais les visiteurs confondent vitesse et précipitation et ne parviennent même pas à amorcer un tir. Strasbourg est pénalisé mais cela ne permet pas vraiment aux locaux de se montrer inquiétant. | Photo : Karel Maticka | Clerc gagne son duel contre Schultz |
Le début de partie est très lent de part et d'autre et ne donne guère de satisfaction au public bisontin. Besançon a bien du mal à entrer dans la partie et s'expose à des contres strabourgeois, Morand, seul en break, ne parvient pas à tirer mais à inquiéter son adversaire par sa vitesse de patinage. Les deux équipes se cherchent et le début est incroyablement poussif. Jean-Baptiste Etevenot s’échappe en contre mais ne parvient pas à déjouer Rio, bien dans ses bottes.
Les Alsaciens contrent et réussissent enfin à s'installer, mais ils butent sur Clerc qui reste le maître devant ses filets en ce début de match. Les Bisontins inversent la tendance mais ne parviennent pas à proposer quelque chose d'intéressant. Ils s'exposent une nouvelle fois aux contres adverses mais réussissent tout de même à tenir.
Dans ce fatiguant "coast to coast", Jouham rate son break, Frank, qui le suit, récupère le rebond mais tire à son tour dans les bottes du portier visiteur.
Strasbourg II profite d'une supériorité pour se replacer, mais Clerc qui réalise un gros arrêt en deux temps préserve encore sa cage. Une seconde pénalité est sifflée contre les Bisontins qui accusent le coup, la réserve de Strasbourg hausse le ton, mais ne parvient pas à déjouer le cerbère comtois. Les Gryphons restent installés dans la zone mais sans parvenir à marquer avant la sirène.
Tirs cadrés : 11 / 9 pour Strasbourg II
Engagements : 5 / 5
Réglé en six minutes :
La reprise est rapide, les Comtois sont vite repoussés par la charge alsacienne. Acculés en défense, ils tiennent bon et s'accrochent. Mathieu Jouham rate de nouveau un break, le découragement monte dans les tribunes. Besançon commence enfin à déployer son jeu, le tir de Frank est dévié par la mitaine de Rio. Les Remparts obtiennent un avantage numérique mais, comme à leur habitude, ils restent désespérément improductifs dans cette situation. Les Comtois restent tout de même aux avant-postes, mais ni Parra, ni Frank ne parviennent à débloquer le compteur. Jouham lance, mais Rio repousse de nouveau, Frank récupère le rebond et précipite le palet dans les buts. (1-0 à 27'47). | Photo : Karel Maticka | C'est Besançon qui ouvre le score |
Strasbourg attaque et met rapidement les locaux en difficulté, ceux-ci pénalisés comment à souffrir. Les Bisontins se mettent à paniquer, et les Gryphons frappent là où ça fait mal. Une confusion monstre règne devant le but, Morand en profite pour égaliser. (1-1 à 28'43).
Besançon tente de repartir mais la réserve strasbourgeoise contre vite. Les Gryphons, de retour en zone bisontine, mettent la pression sur la cage locale. Les défenseurs, complètement dépassés, sont très mal positionnés, Maillot, seul dans le slot, fait passer les visiteurs devant. (1-2 à 30'30).
Les joueurs de la Cité Vauban ne sont pas démotivés et tentent de repartir de l'avant, ils n'y parviennent pas et le jeu revient inévitable dans la zone locale. Jeanbourquin est pris par la patrouille et doit purger sa peine, pendant que les siens souffrent de plus en plus. Les défenseurs locaux retombent dans leurs travers et laissent des espaces immenses dans leur zone, Schultz, seul au deuxième poteau, marque à son tour. (1-3 à 32'55).
Les Gryphons restent totalement maîtres du palet face à des Remparts méconnaissables et complètement effondrés devant leur cage. Romain Schmitt profite de l'écran devant le portier bisontin pour corser l'addition. (1-4 à 34'04).
Dans ce consternant naufrage, personne ne peut juguler l'hémorragie et la longue et pénible agonie se poursuit face à des Alsaciens en pleine démonstration. La défense locale, plus trouée qu'un gruyère, laisse les Strasbourgeois se promener à leur guise dans la zone, Victor Morand en solitaire s'en va déjouer Clerc qui semble également ailleurs. (1-5 à 34'34).
Le navire comtois, à six pieds sous mer, ne peut plus rien faire et le temps mort ne change pas grand-chose. Strasbourg, manifestement à l’abri, desserre l'étau et gère tranquillement jusqu'à la seconde sirène.
Tirs cadrés : 15 / 8 pour Strasbourg II
Engagements : 9 / 6 pour Besançon
Vain retour, fol espoir :
Besançon revient sur la glace un peu mieux (pire aurait difficilement été faisable). Lukas Frank a troqué son casque contre la casquette et reste sur le banc en tant qu'entraîneur seul. Yannick Maillot, véritable poison, s'infiltre partout et met le feu aux restes de la défense comtoise, mais il bute sur Clerc qui s'est repris. Strasbourg est pénalisé, ce qui donne l'occasion aux locaux de s'installer durablement en zone offensive. Le puck tourne dans les crosses bisontines, Machet, dans le slot, remet une passe en aveugle à Heurteaux dans l'angle qui fusille Rio mal replacé. (2-5 42'12).
L'honneur est sauf pour les Comtois qui peuvent un peu respirer, face à eux les Gryphons sont méconnaissables, complètement transparents, ils laissent complètement filer la rencontre. Leur défense, si hermétique lors de deux premiers actes, semble tout à coup complètement à la rue. | Photo : Karel Maticka | Strasbourg II inquiet dans le dernier vingt | Besançon profite de cette surprenante apathie pour accélérer M. Jouham, à toute allure, remet dans l'angle opposé pour Berthillier, une nouvelle fois parfaitement placé, qui fait trembler les filets alsaciens. (3-5 à 43'38).
La jeune génération bisontine, qui a enfin un peu de temps de glace, est en train de renverser le match et se met à faire peur à Strasbourg qui se croyait déjà à l'abri. Besançon est soudain très fort alors que son adversaire est ailleurs et ne réagit pas. La partie s'allonge, les deux équipes, physiquement émoussées, se livrent à un long jeu de passes avortées, de crochets entre joueurs, et un insupportable tricotage en zone médiane. Cette rencontre semble ne jamais devoir finir. Les Bisontins tentent encore mollement leur chance, et ils sont logiquement bredouilles à proposer un jeu si classique et anodin. Mathieu Jouham lance depuis la ligne rouge, le palet ralentit devant la cage, alors que le public grogne de l'incapacité de son équipe, Ludovic Rio est trompé par un faux rebond, et le puck glisse doucement entre ses jambières jusque dans la cage. (4-5 à 57'44).
Sur un but complètement gag, Besançon revient au contact, Strasbourg II demande son temps mort pour recadrer ses troupes complètement anesthésiées durant ce tiers. Les locaux, comme des fous, s'élancent en avant pour arracher l'égalité, mais ils se prennent les pieds dans le tapis et ne peuvent pas vraiment être inquiétants. En fin de rencontre, l'arbitre siffle une pénalité plus que discutable et coule lui même le navire bisontin miraculeusement renfloué pendant 20 minutes. Pierre Schultz, en parfait exécuteur des hautes œuvres, s'offre le scalp bisontin dans les dernières secondes (4-6 à 59'30)
Tirs cadrés : 14 / 12 pour Besançon
Engagements : 9 / 6 pour Besançon
Match très étrange, très long, et très déplaisant à La Fayette hier soir. Strasbourg II, manifestement au-dessus, s'est imposé au mental et, grâce à un solide deuxième tiers, profitant au maximum des erreurs locales. Dixième succès en autant de rencontres pour des Gryphons guère impressionnants hier. Besançon qui, une nouvelle fois, donne le bâton pour se faire battre, ne peut s'en prendre qu'à lui-même. Les Remparts, complètement déboussolés, ont lâché prise sans jamais pouvoir redresser le tir. L'éclaircie dans le troisième tiers a ravivé l'espoir mais la fatigue a emporté une équipe qui vient officiellement de gâcher sa saison, puisque les play-offs ne peuvent plus être atteints. Un sentiment amer pour les Bisontins qui, finalement, n'étaient encore pas loin du niveau adverse ce soir encore.
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