En ce dernier match, Lions et Aigles se battent pour l’or. C’est à qui voudra bien laisser la première marche à l’autre : la gloire est en jeu. Pragmatiquement, les deux équipes monteront en deuxième division. Les derniers du match ne seront donc pas les premiers ; mais presque.
Arbitres : M. Bispo assisté de MM. Le Monnier et Tchekachev
Buts : Lyon : La Roche-sur-Yon :
Pénalités
14 minutes contre Lyon
20 minutes contre La Roche-sur-Yon
Philippe Rouinssard
Une entrée croustillante
Score à la fin de tiers : 1-1
Loin de ce match l’idée de prendre cinq minutes pour jauger l’adversaire. 19 secondes seulement après que le palet est tombé sur la glace, Estienne de Lyon se fait ouvrir les portes du pénitencier. Un power-play d’entrée dégrise vite et bien les joueurs des deux côtés. D’emblée, deux tirs cadrés sur la cage de Ginier qui peut compter sur ses défenseurs. Heureusement d’ailleurs car il était pour le moment le seul avec la tête encore un peu au vestiaire. Le jeu est assez énergique, pétillant presque, avec cette légère impression que les joueurs sont plus que douze sur la glace tant ils sont partout à la fois, locaux comme visiteurs. Deux fois les plastrons des goalies claquent. Le palet est gelé de chaque coté à moins d’une minute d’intervalle. C’est caractéristique des derniers jeux de saisons. Personne ne veut laisser sa place à l’autre. Mathias Lalanne prend deux minutes pour avoir fait trébucher, dans l’empressement général. En PP, Smirnov nous régale d’un très beau tir cadré à droite du gardien mais Trutt est là et l’arrête sans un rebond.
Le palet se fait désirer contre la bande quatre fois dans le milieu du premier vingt, les lames et les crosses s’entrechoquent parfois violemment et sur un autre arrêt de Trutt, deux joueurs font tomber les gants. De l’autre coté de la ligne médiane, Ginier est lui aussi pénalisé pour dureté et envoie l’un de ses gars en prison. Vexés, les lions installent un jeu moins rapide mais bien plus lourd, avec des mises en échec massives, usant des carrures que compte son effectif. La riposte ne se fait pas attendre mais le Hogly enchaine les fautes. En huit minutes, le club yonnais écope de 4 fois deux minutes pour 4 joueurs différents. Pourtant les locaux ont bien du mal à s’approcher de la cage de Trutt qui signe quand même quelques arrêts dont un très joli, repliant les ailes de son papillon à l’arrêt pour coincer le palet entre la pointe de ses deux lames jointes. Khula essaie bien quelques tirs de puissance mais toujours cadrés trop haut. Une aubaine pour Trutt qui semble épuisé après la séquence précédente.
Magne et Lalanne, toujous sous les verrous regardent les leurs encaisser un but du fait de la double supériorité numérique qu’ils font subir au Hogly. Rajnoha tente un break qui n’aboutit pas mais Farkasovsky termine ce que son coéquipier avait commencé, perçant le barrage lyonnais et fait trembler les filets pour un but final à 18’30.
Philippe Rouinssard
Plat de résistance étrangement cuisiné
Score de fin de tiers : 1-2
A la sonnerie, s’ouvre une séquence de jeu assez bizarre ou Lyon presse la cage du Hogly, rejouant un power play alors que toute les équipes sont au complet sur la glace. C’eut été un autre match, peut-être que cela passait inaperçu mais après le premier tiers tout en riposte, ce soudain et inexpliqué moment de faiblesse des visiteurs et assez innatendu. Estienne notamment fait un beau tir cadré sorti in extremis. Baravaglio, après avoir repris le palet de l’arrière, accélère dangereusement, suivi par trois autres lions et les Yonnais n’ont d’autres choix que d’aller casser sévèrement leurs adversaires contre la bande pour ne pas leur laisser le champ libre. Même avec ça, le tir est cadré mais Trutt sort un arrêt à la crosse très chevaleresque. On voit se dessiner son jeu très contrasté, entre moments d’absence et saves spectaculaires.
Baravaglio qui s’est retrouvé devant la cage est pénalisé pour obstruction et après avoir peiné à trouer la défense, mais Selin depuis la bleue tente le tout pour le tout et tir à pleine puissance. « On ne sait jamais, sur un malentendu, ça peut passer ». Et, miracle, ça passe. Le fond de la cage reçoit le palet.
Donald à l’offensive manque de couper la main à un joueur et il conteste ! Il était moins une qu’il double la mise pour méconduite… Lyon installe alors un étrange power play, ultra statique, avec un joueur planté à la bleue qui tire dans la défense et deux coéquipiers dans le coin droit de la cage qui récupèrent le palet pour le repasser au sniper. Le petite manège est vraiment bizarre et dure au moins une minute ! Un peu plus et on se serait cru en entrainement.
Gentiment après ça, les deux équipe sont prises du syndrome des essuie-glaces, s’échangent les moitiés de glace comme les pénalités et les tirs trop hauts pendant toute la fin du tiers. Seuls Franzino au HC Lyon et Jacques, du Hogly, brisent la monotonie de l’échange en allant, clou du vingt médian, s’écraser balourdement dans la cage de Ginier qui vole en arrière avec son filet.
Philippe Rouinssard
Pièce montée yonnaise
Score à la fin de tiers : 1-3
Le dernier tiers s’ouvre sur un power play offert par Lamothe pour retenir. Mais les aigles ne semblent pas pressés de travailler la cage de Ginier. C’est comme si ces deux minutes n’avaient pas existé. Le prisonnier à sa sortie ne souhaite pas perdre de temps et veut partir en break mais vient s’empaler sur le poteau de la cage. Peut-être que la chute aura réveillé les visiteurs qui tout doucement, recommencent à créer des occasions. Selin pressé par la défense lyonnaise se retrouve acculé aux filets. Un petit instinct de NHL le pousse à tournoyer sur lui-même avec le palet dans la palette. En NHL, ce serait rentré mais n’est pas Ovechkin qui veut et la rondelle rencontre les bottes du gardien.
De l’autre côté, Kulha tire tellement fort qu’il en casse sa crosse en deux. Magnin de l’autre côté nous émerveille d’un travail de défenseur digne de ce nom avec un arrêt crosse haute qui tire quelques exclamations dans l’assistance. Un vent de l’Est souffle alors et le trio russe et slovaque de Lyon. Smirnov, Kulha et Kubovcik échangent des passes merveilleuses. Le palet fait bien trembler les filets d’ailleurs mais depuis l’extérieur seulement.
Lamothe qui connait le chemin de la prison y retourne pour charge dans le dos. S’en suit un power-play étonnamment mou. Manon, de La roche sur Yon, trébuche sur un défenseur en tentant de marquer mais dans les instants suivants, après tant de pression, le miracle de Ginier ne se produit pas et c’est au Capitaine yonnais de marquer le dernier dans cette rencontre.
Le Time Out est demandé. Il n’est pas certain que les joueurs visiteurs aient beaucoup écouté ce que disait leur coach. A 3-1 et 48 secondes de la dernière sortie, l’équipe avait déjà célébré sa victoire avec une massive et sautillante accolade sur le banc. Lyon sort son gardien mais la messe est dite.
Avant de récupérer leur médaille et de retraverser la France d’Est en Ouest, plusieurs joueurs de La Roche caressent la glace discrètement, la remerciant de leur avoir été favorable. La troisième division ne les retrouvera pas l'année prochaine.
Bonjour bravo au Hogly et vive la D2 l'an prochain pour les Lions ! Mais grosse erreur dans l'article sur le premier but de La Roche sur Yon qui n'a pas pu faire trembler les filets vu qu'il n'a pas complétement franchi la ligne rouge lyonnaise ! J'étais juste en face et l'arbitre aussi donc il a validé un but qui n'en était pas un ! Les arbitres toujours un énorme problème en France à tous les niveaux. Rappelez moi d'ailleurs combien sont qualifiés aux mondiaux ?
Bon on ne va pas refaire l'histoire mais bravo au Hogly et vivement l'année prochaine en D2 pour retrouver Charlemagne bien remplie et soutenir le LHC !