Orléans remporte la première mise au jeu mais perd très vite le palet et permet à Mathieu Joly de réaliser le premier tir du match.
Le début de partie se résume à un long round d'observation, ponctué d'erreurs de part et d'autre, mais aucune des deux équipes ne parvient à profiter des faiblesses de l'autre. Vidal arme un puissant tir que Tatak capte au vol d'un coup de mitaine assurée. Les hostilités sont lancées ! Suite à une erreur de la défense bisontine, Lanes se retrouve seul devant le but mais Blaise repousse au loin.
|
Photo : Karel Maticka |
Maxime Blaise s'offre encore une fois une belle perf |
Mathieu Joly, en break, tente d'ouvrir les compteurs mais il est bien stoppé par le défenseur orléanais. Le match est complètement décousu et désordonné mais pas désagréable pour autant. La défense visiteuse fait le métier pour maintenir son adversaire muet.
Besançon est pénalisé mais ce sont les Aigles qui s'offrent les meilleures occasions avec des contres, mais ceux-ci n'aboutissent pas.
Finalement, à force de tentatives, Orléans trouve la faille, Girardin lance, Blaise repousse mais Lanes, seul devant le but, récupère la rondelle et la glisse dans l'angle opposé (0-1 à 14'40).
Les Comtois se font quelques frayeurs défensives mais leur portier sauve les meubles et les Renards ne peuvent en profiter véritablement.
Parra, en solitaire, tente d'égaliser mais son tir est bien dévié par Stanislav Tatak, en forme. En toute fin de tiers, les Bisontins sont pénalisés, ils parviennent à bien tuer le temps mais vont être surpris dans les dernières secondes.
Le puissant slap d'Alexandre Paul heurte la crosse de Blaise et termine sa folle course au fond des filets doubistes (0-2 à 19'58).
Tirs cadrés : 12 / 11 pour Orléans
Engagements : 9 / 7 pour Orléans
Réveil tardif mais pas trop :
Les Renards, parfaitement réalistes dans le premier vingt, reviennent à grands coups de patins, Berthilier s'échappe en contre mais son tir passe au-dessus de la cage bisontine. Malgré ce départ tambour et trompette le match retombe comme un soufflé.
Le rythme devient lent, voire poussif, les maladresses sont légions tant chez les locaux que chez les visiteurs. Orléans est pénalisé, Vidal en contre fonce à la cage mais celle-ci sort de ses fixations, accident ? L'arbitre dira que oui...
Les Renards tentent de tuer le match mais ils se heurtent à Maxime Blaise, véritable muraille sur glace, qui repousse les lancers un à un. Chevassut lance un contre, seul face au gardien, il est fauché irrégulièrement, les deux minutes sont accordées plutôt que le tir de pénalité.
|
Photo : Karel Maticka |
Tatak au four et au moulin dans ce match |
Mais, comme d'habitude, le powerplay bisontin est bien fébrile et ne parvient pas à s'installer durablement, il a plusieurs fois l'occasion car les rugueux Orléanais sont sanctionnés à plusieurs reprises.
La supériorité numérique est tellement mal négociée par les Aigles qu'elle donne l'inverse de ce qui doit arriver.
Les Renards partent en contre à deux, Girardin, bien serré par le défenseur, parvient à servir Jefferson Laines en pleine course, seul face à Blaise il remporte son duel et sale la note (0-3 à 31'30).
L'assaut bisontin qui répond à ce but est désespérement lent et improductif, les pertes de palets sont incalculables et les Aigles perdent des plumes sans parvenir à prendre leur envol. Un échange de coups conduit à un épisode de deux minutes à quatre contre quatre.
Besançon mène la charge, Charles-Edouard Kipfer lance, le portier repousse dans l'angle opposé, mais le capitaine bisontin Dany Parra traînait dans le coin, il récupère la rondelle et, d'un tir puissant, l'expédie au fond du but adverse alors que les gradins de La Fayette grondent (1-3 à 34'50).
Les Aigles sortent enfin de leur nid et s'envolent, ils foncent à l'assaut, redynamisés par ce but, mais une mauvaise faute vient mettre fin temporairement à leur offensive. Frankie Vidal, décidément intenable hier soir, contourne la cage et vient faire quelques frayeurs à Tatak. Une nouvelle faute amène un dangereux 3 contre 5 pour les locaux mais, avec bravoure, les Comtois s'en sortent. Alors que les Bisontins sont revenus à 4, Gerbier est sanctionné pour un cinglage que seul le duo arbitral semble avoir vu. De nouveau à trois, les Aigles tiennent bon et s'appuient sur les arrêts de leur portier pour tenir jusqu'à la sirène.
Tirs cadrés : 11 / 8 pour Besançon
Engagements : 9 / 8 pour Orléans
Une triste fin :
Besançon revient vite à l'assaut et offre un début de tiers agréable et disputé, les visiteurs font de leur mieux pour repousser l'assaut doubiste. La défense orléanaise est solide et les Renards profitent des maladresses locales pour inquiéter leurs adversaires.
Seguin s'infiltre dans la défense et adresse un puissant tir, le palet rebondit sur le portier, Kipfer se rue dessus et d'un tir puissant l'expédie dans la cage ouverte pour faire rugir le public local (2-3 à 46'09).
Les Aigles continuent de pousser pour égaliser, la pression monte mais une nouvelle pénalité change la donne et Orléans reprend l'offensive. Maxime Blaise, héroïque sous le feu adverse, repousse et bloque de nombreux lancers, des plus puissants aux plus alambiqués. Vidal s'offre même un break mais son tir passe à côté du but du Loiret.
Les pénalités se mettent à pleuvoir sur le dos des locaux, et on se demande où ce déferlement arbitral va emmener la rencontre qui commence à devenir de plus en plus tendue. Les Bisontins, avec le coeur et les tripes, parviennent à tuer une à une ces pénalités et sans cesse à relancer leur offensive malgré la fatigue qui monte dans les patins.
|
Photo : Karel Maticka |
La geôle n'a pas désempli durant ce match |
Les Aigles sont bien plus incisifs que leurs avdersaires dans ce tiers, mais Stanislav Tatak multiplie les sauvetages pour maintenir le mince avantage des siens.
Le soir tombe dans cette pluvieuse soirée d'automne sur la cité Vauban et, avec l'obscurité, les arbitres se mettent à confondre fautes et phases de jeu. Le tandem arbitral, complètement dépassé par la situation, n'arrive plus à tenir le match, il multiplie les coups de sifflets qui, au lieu de calmer les choses, ne font qu'empirer la situation.
Besançon, noyé dans un flot ininterrompu de pénalités, des plus inévitables aux stupides, en passant par la kyrielle des ridicules, des contestables, des sévères et d'autres qu'on cherche encore vainement à nommer et surtout à comprendre.
Malgré tout, les deux équipes tentent de boucler un match qui devient de plus en plus rugueux et désordonné. Les deux arbitres font au mieux pour tenir les joueurs qui perdent leur sang froid de plus en plus vite. Les Aigles tuent toutes les pénalités et repartent inlassablement à l'assaut, encouragés par le public local, aussi bruyant pour pousser les siens que pour conspuer les arbitres.
Besançon demande son temps mort et force le verrou du Loiret qui se met à vaciller, la pression monte encore d'un cran mais l'arbitre siffle une nouvelle faute, que personne n'a vu, voire même imaginé dans ses rêves ou cauchemars (selon le côté ou on se place) les plus fous. Dans un délire de sifflements et une bronca monstre dans les tribunes, les Bisontins reculent. Orléans pousse pour tuer le match mais Blaise ne cède pas d'un iota.
Dans une fin de partie de plus en plus difficile à suivre, les esprits s'échauffent logiquement et une violente bagarre éclate. Le corps arbitral expulse Mathieu Joly et assène 5 minutes à David mais, côté visiteur, personne ne rejoindra la geôle de la cité bleue qui avait pourtant déjà ouvert ses portes.
Les Bisontins évolueront à quatre jusqu'à la fin, ils savent qu'ils ne pourront sans doute plus revenir. Pour se rattraper, tenter de calmer le jeu et le public qui se lâche, l'homme rayé siffle une faute sur Beaupertuis qui proteste logiquement avant de rejoindre le banc des insoumis.
Fabrice Gailly, atterré sur son banc, sort tout de même son gardien pour créer le dernier surnombre mais, malgré le courage de ses hommes, le score n'évoluera plus.
Tirs cadrés : 11 / 10 pour Besançon
Engagements : 9 / 6 pour Orléans
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Stanislav Tatak
** : Jefferson Lanes
* : Dany Parra
Besançon s'incline pour son deuxième match en D3 mais peut vraiment rager, la victoire était à portée dans ce match. Trop fragile et mal agencée durant la première moitié du match, l'offensive bisontine a peiné pour venir à bout du solide portier tchèque. Les nombreuses maladresses et pertes de palet n'ont pas coûté cher mais il faudra vite cesser cette mauvaise habitude. Les Bisontins ont péché en powerplay et en réalisme ainsi que lors des mises au jeu trop souvent perdues, toujours les mêmes aspects qu'il faudra tenter de corriger. Besançon a tout de même, comme à son habitude, livré un match plein, débordant de courage et d'énergie malgré tout et a rendu fiers ses partisans, de plus en plus nombreux et bruyants à chaque rencontre.
Orléans, réaliste et opportuniste, a bien su manoeuvrer sa barque jusqu'à la victoire et peut être content d'avoir su faire ce qu'il faut et avoir appuyé sur les bons leviers hier soir. Les Renards peuvent remercier Tatak d'avoir si bien tenu la baraque et l'intenable Jefferson Lanes qui a su mettre le feu aux poudres dans la capitale de l'horlogerie.
Si on passe sous silence l'arbitrage troglodyte, qui a totalement perdu pied dans le dernier tiers pour rendre une bien piètre copie, mais aussi les provocations et les mauvais gestes de part et d'autres. Le match a été agréable, disputé avec du suspense. Les Aigles se déplaceront à Dammarie-lès-Lys, samedi prochain, pour leur troisième rencontre alors que les Renards recevront Colmar, dans leur terrier, dans quinze jours.