En match retour des 8èmes de finale des play off, Dijon recevait Roanne. Lors de la rencontre aller, les Dijonnais s'étaient imposés sur le score serré de 4 à 3. Les Renards devaient impérativement battre les Ducs avec deux points d'écart s'ils voulaient accéder au prochain tour.
Buts : Dijon II : ; 20:21 Yann Sordel (ass David Dauphin et Jan Babic) Roanne : 00:16 Andrei Sery ; 11:30 Kirill Kudayarov (ass Andrei Sery et Vladimir Sorokin) ; 44:19 Vladimir Sorokin ; 56:00 Andrei Sery (ass Kirill Kudayarov)
Pénalités
40 minutes contre Dijon II
44 minutes contre Roanne
Photographe : Guillaume MEURISSE
Les deux capitaines se saluent.
Le début de la rencontre est bien rythmé. Seulement quelques secondes après l'engagement initial, les Renards rusent et trouvent la faille par la bande latérale droite. Andrey Serry s'échappe, passe la défense par débordement, et loge un tir en pleine lucarne. [0'16; 0-1]
La réponse ne se fait pas attendre. Avec moins de réussite, Quentin Mahier réagit aussitôt et, de la même manière, lance sur la cage. Vojecth Skliba, le portier roannais, tend son bras et parvient à s'interposer, maladroitement mais efficacement, à la trajectoire d'un puck qui aurait pu annulé l'avantage des visiteurs.
Les deux premières actions du match sont rapides mais les deux équipes rentrent dans une phase d'attente pendant les cinq minutes suivantes. La première pénalité tombe. C'est Yohan Coya qui, le premier, va regagner le banc du déshonneur et sur une périodicité d'une minute, il sera rejoint, tour à tour, par un joueur de chaque équipe. Comme bilan, les deux équipes ont évolué tantôt en supériorité numérique, tantôt au complet sur le glaçon de Trimolet. Sur le ton de l'humour, M. Courgeon vient annoncer les pénalités l'une après l'autre en qualifiant cette première partie du tiers-temps de "super sympa", ce à quoi on ne peut qu'acquiescer en étant de tout cœur avec lui.
Nous approchons ainsi la onzième minute de jeu et les Ducs se retrouvent en infériorité numérique. A l'instar de celui de Dijon, le power play de Roanne parvient à s'installer dans la zone adverse. La rondelle circule bien et le défenseur des Renards, Kirill Kudayarov, prend sa chance en réalisant un petit pont sur le grand ailier dijonnais, Brice Miolane, et se servant de ce masque pour tromper la vigilance, et la mitaine, de Guillaume Berger, le portier dijonnais. [11'30; 0-2]
Les Dijonnais n'auront de cesse, jusqu'à la fin du premier vingt, de monter le palet dans la zone adverse mais n'arriveront pas à prendre suffisamment d'occasions pour inquiéter la défense roannaise. Seul fait de jeu marquant, la pénalité simultanée suite à une charge incorrecte roannaise peu appréciée par un Dijonnais qui l'accompagnera pour "retenir".
Photographe : Guillaume MEURISSE
Le combat dans les coins.
Jonathan Paredes, le coach dijonnais, semble avoir trouvé les mots dans le vestiaire, puisque seulement vingt et une secondes après le start de la seconde période, Yann Sordel, assisté de David Dauphin, reprend un palet laissé à l'abandon dans le slot du gardien étranger et réduit la marque. [20'21; 1-2]
Dijon perd l'avantage de la possession de palet qu'il avait acquis, contrairement à ce que pourrait laisser croire le score, en première partie du précédent tiers-temps, et les Renards s'invitent régulièrement dans la petite glace dijonnaise sans trouver les filets.
Vojecth Skliba perd sa crosse pendant une bonne minute. L'outil indispensable a été écarté derrière la cage mais les Ducs n'en tireront pas profit. Les allers-retours des deux équipes se succèdent sans qu'aucune d'entre elles ne prenne de tirs.
L'équipe de Roanne cumule les pénalités et les Dijonnais ne parviennent pas à concrétiser les deux power play, d'un peu moins d'une minute trente chacun, alors qu'il aurait été plutôt confortable pour eux de pouvoir égaliser. Pire encore, les locaux prendront une pénalité quelques secondes avant la fin de la deuxième partie de la rencontre et devront donc reprendre en infériorité numérique.
Photographe : Guillaume MEURISSE
Vojecth Skliba : le portier de Roanne
Les visiteurs n'ont pas plus de réussite en ce début de tiers, et ne pourront pas accentuer la marque. Il faudra attendre deux pénalités plus tard, soirée qui en compte un bon nombre, pour voir une évolution du score.
Vladimir Sorokin, un des sept renforts de l'équipe de Roanne, peinera à déborder la défense dijonnaise mais prendra un tir bien placé au second poteau. [44'19; 1-3]
Sur cette action, le joueur permet aux supporters roannais de laisser éclater leur joie, puisqu'il inscrit le but qui autorise une possible qualification en quart de finale du championnat. Mais il reste encore suffisamment de temps aux Ducs pour se relancer et revenir dans la partie. Rien n'est joué même si le président de Roanne, Dominique Bonnefond, semble retrouver des couleurs, son humeur oscille entre la joie et le désespoir à chaque attaque dijonnaise.
Dans la cinquantième minute de jeu, trois nouvelles pénalités sont sifflées. Une quatrième sera accordée à la suite d'un "plongeon", suite à une tentative ratée de simulation.
La compétition et la course au but qui permettra soit à Dijon de rester dans la course, soit à Roanne d'assurer sa qualification laisse planer une tension remarquable sur la glace, à son bord et dans les gradins.
Ce sera finalement le doublé d'Andrey Seryy qui ponctuera la rencontre, même si les Dijonnais continuent de presser et pousser sur la cage adverse. [56'00; 1-4]
La fin de la rencontre se fera non sans difficulté pour l'arbitrage, qui doit se montrer ferme, pour ne pas laisser les joueurs se brasser ou se laisser emporter. Les Renards se qualifient aux dépens des Ducs qui laissent filer la rencontre. Les Dijonnais n'ont pas réussi à se montrer incisifs dans leurs offensives et devant la cage, tandis que les Roannais ont su profiter des moins nombreuses actions qu'ils ont provoquées. Roanne retrouvera, à domicile, Marseille, en quart de finale de play off, le 23 mars à 20h30.