Pour ce quatrième match du carré final, d’un côté comme de l’autre, aucun droit à l’erreur n’était permis. Coûte que coûte il fallait aux deux équipes assurer mais comme le règlement le stipule il faut un vainqueur. Hors il se trouve qu’au bout des soixante minutes c’est Toulon qui est sorti vainqueur de cette rencontre discutée et disputée.
Très chaude ambiance dans la tanière orléanaise. Une colonie de supporters toulonnais avait envahie le repère des Renards, ce qui donnait lieu à un autre combat tout aussi pacifiste. Supporters orléanais contre supporters varois, difficile de dire lequel des deux groupes a fait le plus de bruit mais les visiteurs ont réussi à réveiller le public local quelque peu endormi et discret.
Une rencontre pas facile, mais dès l’entame du match, le palet circule et les joueurs patinent. Ils patinent vite, très vite surtout du côté des joueurs du Loiret dont l’équipe à un effectif jeune. En face une équipe plus expérimentée un peu moins jeune mais tout aussi talentueuse.
D’entrée de jeu les premiers accrocs, les boucaniers commencent fort. A peine douze secondes de jeu et la première sanction tombe de quoi refroidir ou réchauffer l’atmosphère, tout dépend du côté où l’on se positionne, orléanais ou toulonnais, agressé ou agresseur. Bref cela donne du piment à la partie d’entrée de jeu. Quelques pénalités par-ci par là et un premier but au compteur des boucaniers dans les cinq premières minutes de jeu lors d’une phase de jeu en supériorité numérique azuréenne. S’en suivit une autre petite dose de pénalité à chacune des deux équipes. Rebelote Toulon affiche un autre but au tableau toujours en supériorité numérique. Cela ne suffit pas pour les prétendants à la montée. Par deux fois ils prendront les devants en profitant de quelques errements de la défense orléanaise pour tromper le portier du Loiret. Un score de 4-0 qui ne fait pas les affaires des Renards.
Jacky Dorléac
Au deuxième tiers, le scénario n’est pas vraiment identique au précédent. Certes remonter quatre points n’est pas une mince affaire, mais en hockey sur glace tout reste possible du moment que l’on a les moyens, plus exactement le potentiel. D’abord les petits gars du Loiret remontent progressivement à la marque avec un maniement du palet plus précis et un patinage un peu plus rapide afin d’esquiver la défense varoise pour mitrailler la cage. Un résultat qui peut satisfaire le staff orléanais. L’attaque orléanaise devient oppressante pour les boucaniers subissant coup sur coup la rage de renards qui profite de leurs supériorité numérique pour marquer par deux fois (25e et 30e). Touchés de plein fouet les boucaniers réagissent et coupent l’élan aux renards en inscrivant leur cinquième but (32e). Pas découragé mais futé le renard revient sur le devant de la scène, un autre but s’inscrit au tableau (38e). Puis une nouvelle réaction azuréenne permet aux boucaniers de conserver encore un écart de points sur leurs rivaux en inscrivant leur sixième but. Un score 6 – 3 en faveur de Toulon qui leur permet d’assurer un peu leurs arrières malgré un doute persistant dans les rangs varois.
Jacky Dorléac
Après le doute varois et la remontée progressive des orléanais, place à un jeu qui gagne en intensité. La période a son lot d’interruption dû comme à l’habitude aux infractions aux règles de jeu. Si le palet circule rapidement sur la glace c’est à peu prêt toutes les deux minutes que le jeu est stoppé parce certains joueurs donne plus dans l’indiscipline que dans le fair play. Le jeu pratiqué est parfois dur, viril mais cela ne gâche pas le plaisir des yeux. En effet si un but de chaque côté a été marqué (52e pour Orléans et 55e Toulon), le public médusé assiste à un véritable ballet de va et viens plus exactement d’entrée et de sortie de zones, d’attaques et de contre attaques avec plus ou moins de tirs cadrés. Un duel sans merci sans doute éprouvant pour les protagonistes qui ne veulent rien lâcher. Le chronomètre aura raison d’eux pour donner au final 7 à 4 pour les Boucaniers de l’Aire toulonnaise à qui ils restent le plus dur à faire lors de la troisième journée s’ils espèrent joueur la saison prochaine en division 2. Les phases de jeu en situation numérique favorable ont été gérées dans leur ensemble favorablement d’un côté comme de l’autre. Après les choses qui ont payés sont le métier pour Toulon et la jeunesse pour Orléans qui bénéficiait de l’avantage de la vitesse du patinage à défaut de détenir de la technique toulonnaise.
Petit bémol qui n’échappe pas au public connaisseur mais surtout à certains joueurs, la table de marque jusque là irréprochable avait omis de laisser sortir un joueur de prison. Une erreur sans grande conséquence mais qui mis le doute au corps arbitral qui s’empressa d’aller vérifier ce qui se passait.
LA FICHE TECHNIQUE
Orléans (Patinoire gestion) Toulon bat Orléans 7-4 (4-0, 2-3,1-1)
Arbitres : MM. Pascal Telliez, Christophe Gautier - 650 spectateurs Les buts : Toulon : 05:08 Martin DOMIAN (ass. Josef DRZIK , Willy AUTRAN) [5-4] ; 09:26 Richard BRODEUR (ass. Martin DOMIAN , Josef DRZIK) [5-4] ; 17:59 Petr BURDA (ass. Richard BRODEUR) , 18:51 Willy AUTRAN (ass. Petr BURDA) ; 31:51 Martin DOMIAN (ass. Richard BRODEUR, Jan KATRUSIN) [5-4] ; 38:18 Emmanuel ANAIS (ass. Willy AUTRAN); 54:44 Willy AUTRAN.
Orléans : 24:02 Morgan NOALE (ass. Numa MINEUR, Mickaël DEGAND) [5-4] ; 29:31 Lucas DEHU (ass. Maksim BRANDIS, Morgan NOALE) [5-3]; 37:54 Thomas SAINT-ANDRE (ass. Lucas DEHU) ; 51:34 Jérémy BARON (ass. Gianni VIGEZZI). Les pénalités : Toulon : 40 minutes (dont 1X10 minutes) Orléans : 22 minutes.