Sur le glaçon orléanais, en guise de fin pour ce Carré Final, la dernière rencontre qui s’y disputée était une rencontre digne d’une grande finale. Une démonstration de deux écoles de hockey. D’un côté l’école russe représentée par les Graoully de Metz et de l’autre l’école « canadienne » représentée par Les Boucaniers de l’Aire Toulonnaise. Du hockey, du vrai, du bon comme on aimerait en voir plus souvent dans toutes les patinoires de l’hexagone. Deux bonnes formations alors pas évident de savoir laquelle est la meilleure, l’une et l’autre pratiquant un jeu tactique et stratégique tout au long cette ultime rencontre.
Au terme d’une partie discutée mais bien jouée, les Boucaniers de l’Aire Toulonnaise l’ont emporté face aux Graoully de Metz complètement dépités au coup de sirène final. Les messins subissant la double peine à la fois la défaite d’une belle rencontre qu’ils ont joué et l’éviction de la montée en division supérieure. Score final serré de 3 à 2 en faveur de Toulon.
Une rencontre spectaculaire qui démontre que même en division 3, il est possible d’y voir de bons matchs, permettant de dire que le hockey sur glace français à évoluer techniquement, toutefois lui restant à prouver qu’il peut le faire par la formation de jeunes même si certains clubs l’ont déjà compris en ne faisant venir que quelques étrangers et non une armada pour assurer le spectacle. Mais en vain dans la tanière orléanaise régnait sans commune mesure une certaine atmosphère qui ne pouvait échapper à tous ceux qui avaient choisi d’assister au clou du spectacle de cette troisième et dernière journée. Sans aucun doute l’affiche du jour est la rencontre Toulon VS Metz. Le résultat final permet la nomination des deux équipes qui auront la chance de sortir du trou sans fond de la division 3. Joueurs et supporters orléanais se sont joints au cops de l’aire toulonnaise pour encourager les boucaniers dans l’espoir d’un miracle. Dans cette ultime joute les boucaniers jouaient non seulement le titre qu’ils voulaient ramener sur la côte mais aussi faire un doublet en remportant le grand chelem, assurant par ce fait l’avenir d’Orléans.
Jacky Dorléac
La rencontre.
Un démarrage sur les chapeaux de roues, on s’y attendait un peu mais pas autant, à croire que les messins avaient stockés de l’énergie quelque part pour cette rencontre. Ils pratiquaient un hockey beaucoup plus rapide que lors des précédentes rencontres. A penser qu’ils avaient complètement raté leur entrée en la matière contre Orléans. Les toulonnais étaient à la peine, gagner n’était déjà pas une évidence pour eux. Ils savaient qu’ils auraient du fil à retordre car les Graoully étaient potentiellement plus forts. Certes le club messin est un club en construction mais pour une première saison son équipe phare a de bonnes fondations avec des bases de hockey que peu de clubs novices peuvent avoir en débutant. Le jeu s’installe d’un côté comme de l’autre. Metz aura les honneurs d’ouvrir le score lors d’une magnifique contre attaque (4e). La réaction toulonnaise ne se fait pas trop attendre. Les varois égalisent quelques minutes plus tard (8e). Le jeu a trouvé son rythme, vitesse rapidité et fluidité. D’excellents ingrédients pour une bonne partie surtout si l’on y rajoute une poignée d’inflexibilité arbitrale. Les lorrains dominent un certain temps. La défense azuréenne assure et contient les assauts répétés des lorrains même lorsque les toulonnais se retrouvent en infériorité numérique parce qu’un peu trop accrocheur. Toulon aurait pu s’assurer une petite avance mais leurs tirs bien cadrés étaient rejetés systématiquement par le portier messin. La période semble être équilibrée un nombre sensiblement identique de tirs cadrés, une quinzaine et une fin de tiers avec un score de parité 1-1.
Jacky Dorléac
Au second tiers, le jeu est tout aussi technique mais l’indiscipline commence à s’y installer d’un côté comme de l’autre. Mais aussi bizarre que cela peut paraître, aux nombres de pénalités infligées à l’une ou l’autre équipe, il faut attendre la fin de la période pour qu’une équipe, en l’occurrence Metz, profite de l’occasion pour scorer (39e). Dans ce petit jeu que se sont livrés les deux formations, chacune à leur tour, elles ont toute misé sur la défense tentant de tant à autre quelques offensives mais sans résultat probant. La défense la plus sollicitée fut celle de Toulon surtout lorsque celle-ci s’est retrouvée en phase de jeu 3 contre 5. Cette dernière très inquiète s’en est pas mal sortie à ce moment là, pour plier quelques temps après. Après scrutation du tableau l’inquiétude se lisait sur tous les visages, aussi bien sur celui des orléanais qui suivaient le jeu de très près, que celui des toulonnais. Un petit but qui donnait l’avantage aux messins mais qui ne pouvait pas vraiment satisfaire ces derniers même s’il n’est pas facile de transpercer leur défense, une erreur et tout peu basculer. Les toulonnais l’ont bien compris. La pause sera-t-elle bonne conseillère ?
Le troisième tiers est souvent le plus décisif, ce qui fut le cas. Du côté toulonnais, il fallait vaincre coûte que coûte. L’indiscipline semble avoir fait place à la raison. Cette dernière assez controversée par les joueurs coûta cher à Metz. En effet sanctionné pour accrochage les lorrains encaissent un premier but (46e) qui ramène les deux équipes à égalité. Le ton monte, le jeu se durcit et par deux fois les Graoully sont sanctionnés. Au terme d’une rencontre où les joueurs ont dû donner énormément, la défense messine faiblit et plie lors d’une phase de jeu en infériorité numérique, concédant à l’adversaire le but (50e). Un point qui redonne le sourire à plus d’un dans la patinoire. La rencontre n’en est pas moins pliée, il reste dix minutes et personne ne se risque de dire que Toulon a réussi le grand chelem. Les joueurs sont fatigués mais continuent la lutte. Une lutte sans merci. Les pénalités qui tombent ne défavorisent pas les équipes car elles ne donnent lieu à aucun avantage numérique aux équipes. Le chrono tourne et malgré la sortie du gardien messin en toute dernière minute de jeu afin tenter le tout pour le tout. Le jeu à 6 joueurs de champ contre 5 dans la dernière minute permettrait en cas d’égalité de jouer les prolongations. Le suspens était suspendu au temps, les yeux à la fois rivés sur la glace et au chronomètre. Le palet est en zone de défense varoise, à chaque fois que les boucaniers s’en emparent c’est pour le mettre en dégagement interdits. Ne serait-il pas plus simple de bien viser la cage vide pour en finir une fois pour toute. Pas si simple les messins sont toujours bien positionnés pour éviter le cauchemar. Au bout du suspense les Boucaniers Toulon ont été plus résistant l’emporte d’un tout petit point gagné sur pénalité.
Explosion de joie chez les varois après cette rencontre endiablée. La plus forte émotion exprimée fut du côté orléanais, la victoire azuréenne propulse aussi les Renards Orléanais à l’échelon supérieur.
Conclusion. Certainement le plus beau match du carré final, qui a fait son lot d’heureux mais aussi ses mécontents. Par son niveau, il a démontré qu’en division 3, on est capable de pratiquer un bon hockey. Jeu fluide, rapide, équilibré et bien rythmé de quoi ravir les passionnés de hockey sur glace.
LA FICHE TECHNIQUE Orléans (Patinoire Gestion) Toulon bat Metz 3-2 (1-1,0-1, 2-0)
Arbitrage : MM. Frédérique Barré, Thierry Fraysse - 350 spectateurs Les buts : Toulon : 07:18 Martin DOMIAN (ass. Olivier LYON, Emmanuel LECOMPTE). 46:31Richard BRODEUR (ass. Martin DOMIAN, Petr BURDA) [5-4] ; 50:48 Josef DRZIK (ass. Jan KATRUSIN, Richard BRODEUR) [5-4]. Metz : 03:48 Génia KOUZNETSOV ; 39:24 Iouri ESSIPOV (ass. Génia KOUZNETSOV, Renars UNDELIS) [5-4]. Les pénalités : Toulon : 30 minutes (dont 1X10) ; Metz : 24 minutes (dont 1X10).
dommage pour metz,,, mais orléans en d2 !!la 'l"ascenseur,, de la patinoire va etre sur 2011,,,il monte et la suite de la gestion club va pas etre la meme,,,,recruter des canadiens finandais des suedois,,, et l'équipe made in europe sera la meilleur stratégie pour allez en d1 en2012,,,
a écrit
le 13/04/2010 à 14:47
En effet c'était un excellent match de D3 et qui aura ca place en D2, mais pas à ce point pour jouer au niveau de la D1. Je ne me fait pas de souci pour le maintient de Toulon en D2, par contre ceci reste à voir pour Orléans . Ils devront muscler leur jeu, car sinon ils verront de très près les bandes avec balustrade !! et recruter des joueurs de niveau supérieur voir des étrangers (que 2 joueurs venus de l'étranger).
Dommage pour Metz qui méritait ca place en D2 !!! Avec ce premier match raté, et qui était amputé part l'absence de 2 joueurs cadre !! Mais cela n'est que partie remise la saison prochaine, avec une nouvelle patinoire et je l'espère encore plus de renfort des joueurs des pays de l'EST ( que 3 joueurs étrangers dans l'effectif, et non plus au dire de certaine personne !!!)
Très très bonne PREMIÈRE saison de Metz !!! Félicitation aux joueurs et aux staffs !
J'espère qu' Amnéville rendra la monnaie de la pièce à Toulon et Orléans pour venger leur cousin de Metz !!
ALLER AMNEVILLE !!!! ALLER METZ !!!!
Libertad a écrit
le 13/04/2010 à 12:07
En effet un exellent match digne de la D2 voir de la D1.