De la déception. Voilà le sentiment partagé des joueurs ainsi que du coach de l'équipe de France. En effet, après deux revers contre la Biélorussie (1-2 et 1-8) en terre étrangère, les Bleus avaient comme ambition de remporter le match pour lancer une bonne dynamique en vue du championnat du monde en Russie. Les joueurs de Henderson affrontent les Danois une première fois au Coliseum d'Amiens avant d'aller à Bercy dimanche pour continuer la préparation. Selon les dires du sélectionneur de l'équipe de France, Huet n'est que légèrement blessé et devrait revenir dimanche, voire quelques jours après. Il est à noter la blessure de Besch en cours de match. Les Français sont tombés sur une équipe danoise mieux préparée mais aussi diminuée de par les joueurs engagés dans leur club pour les playoffs.
Le tricolore commence fort avec un slap de Hecquefeuille qui donne le ton (0:28). C'est alors que les spectateurs chantent en chœur « Allez les Bleus ! ». Seulement quelque temps après, S. Treille effectue une bien belle re-direction qui passe de justesse à côté du but danois (2:10).
Les Français emploient une stratégie simple, celle d'envoyer le puck un maximum sur le portier adverse et de proposer un trafic imposant devant ce dernier.
Après Sacha, c'est Yorick Treille qui tente sa chance d'un faible slap. Toutefois, cela démontre l’implication et le contrôle français dans ce début de match (3:37). La réaction danoise est imminente puisque Russel utilise ses poignets pour tenter sa chance, sans toutefois battre Florian Hardy (4:20).
Le travail français se fait sentir, et est même récompensé. En effet, les duels à la bande sont tous remportés par les joueurs de Henderson. C'est alors que le trafic proposé par Sacha Treille est incroyable, et ce dernier (assisté de Bertrand et T. Da Costa) pousse le palet au fond du filet pour permettre aux siens de mener 1-0 (4:55).
La réaction danoise suit puisque, pris de vitesse, Manavian est coupable d'un « faire trébucher » et permet aux visiteurs de tenter de revenir à égalité (6:04). Néanmoins, les shoots de Kristensen (7:28) et Lassen (7:52) ne suffisent pas puisque Hardy reste solide.
Photographe : Nicolas Leleu
Les Danois ne passent, par la suite, pas loin d'égaliser puisque les Français font face à un énorme cafouillage juste devant la cage de leur portier. Lors de cette occasion, les Danois ont une vraie maîtrise du puck et reprennent le match à leur compte (8:22). En effet, les transitions danoises sont bien plus rapides et les occasions surviennent plus fréquemment. C'est toutefois sans compter sur Hardy qui semble sûr de lui.
C'est alors que le jeu devient de plus en plus difficile. Le nombre de mises en échec augmente de façon exponentielle, au plaisir des nombreux spectateurs.
Par la suite, S. Treille obtient une nouvelle bonne chance d'accroître l'écart mais il retenu par un adversaire et ne provoque qu'une pénalité (13:00) alors que le jeu était bien préparé.
Les occasions deviennent de plus en plus rares, le jeu est bloqué en zone neutre et les défenses sont très bien appliquées. Cependant, il est à noter une tentative du jeune Jordann Perret qui, après de belles feintes et une élimination d'adversaire, prend sa chance sur le cerbère danois (15:38). Toutefois, ce dernier effectue un bel arrêt qui permet aux siens de retourner au vestiaire avec un déficit d'uniquement un seul but.
Tirs : 7 pour la France, 11 pour le Danemark
FO : 13/18 pour la France, 5/18 pour le Danemark Les Danois mettent en route la machine
Tôt dans le deuxième tiers, les visiteurs obtiennent une supériorité puisque, une nouvelle fois, Manavian est chassé deux minutes. Les tentatives danoises sont de plus en plus pressantes et la faille est finalement trouvée. En effet, alors qu'il ne reste que deux secondes de jeu de puissance pour les joueurs de Karlsson, le jeu est stoppé puisque le puck est bloqué à la bande. A la remise en jeu, le palet est dirigé à la ligne bleue et le grand Bauhansen (assisté de Spelling) décoche un tir des poignets, précis, pour battre Hardy. Les Danois reviennent à 1-1 (2:42).
La réaction des Bleus survient rapidement puisque Teddy Da Costa, auteur d'un très bon match, prend le palet et perce la défense danoise (5:10). Il finit par essayer de rentrer le palet mais le gardien bloque bien. C'est alors que Fleury reçoit le puck et décoche un slap de la ligne bleue (5:31). C'est ensuite au tour de Janil de s'essayer, mais son tir à la ligne bleue est trop faible (6:07).
Photographe : Nicolas Leleu
Le match est équilibré, les deux équipes se neutralisent et s'essaient tour à tour. Toutefois, la balance aurait pu pencher du côté danois au moment où From part seul au but pour essayer de déjouer le cerbère français. C'est sans compter sur un retour spectaculaire de Béron qui plonge et retire le palet avec la crosse (8:40).
Les Français obtiennent un jeu de puissance et se voient confronter à un cafouillage après un excellent tir de Béron. Cependant, ils tombent sur des défenseurs agressifs qui ne tergiversent pas.
Quelques minutes plus tard, le Danois Storm rate l'immanquable après un excellent centre de son partenaire alors qu'ils partaient en 2 contre 1 (13:40).
Alors que le match est très calme, que les occasions sont rares, les Danois reprennent l'avantage. En effet, une nouvelle fois après une mise au jeu, Kristensen (assisté de Bauhansen et Jensen) décoche un tir faible des poignets que Hardy ne capte pas. Les visiteurs prennent alors l'avantage, 2 buts à 1 (16:30).
Les Français réagissent par l'intermédiaire de Perret qui tente sa chance sans battre Gailbraith qui semble être bien dans son match (18:15).
Tirs : 7 pour la France, 9 pour le Danemark
FO : 9/26 pour la France, 17/26 pour le Danemark Le Danemark remporte le match
Le troisième tiers commence avec un bon slap de Moisand qui permet aux siens de donner le ton (0:30). Quelques instants après, les Français provoquent deux pénalités et se retrouvent avec deux joueurs de plus. Ils obtiennent deux bonnes chances de revenir au score avec une tentative de Berthon que Gailbraith capte bien. Ensuite, c'est Fleury qui tente sa chance mais le portier danois dévie sur le filet protecteur (3:45).
Une nouvelle fois, Fleury obtient une chance. En effet, après de bons duels remportés à la bande, il décoche un tir que le gardien danois fait dévier (6:29).
Les Français continuent sur le même rythme. Après un mauvais jeu de Béron, ce dernier se rattrape. L'Amiénois prend le puck, traverse la zone neutre et donne toute une passe à Charles Bertrand (assisté de Béron et T. Da Costa) qui décoche un slap surpuissant venant battre Gailbraith et permettre le 2-2 (9:33).
Photographe : Nicolas Leleu
Alors que le jeu est assez calme, que les occasions sont rares et surtout peu impressionnantes, les mises en échec continuent d'être effectuées. Il est à noter une tentative de Raux, mais le gardien danois est solide (11:45). De plus, le match est haché par de nombreuses pénalités.
A partir de ce moment, les pénalités penchent du côté français et la domination du côté danois. Frederik Storm, l'un des meilleurs Danois, obtient une énorme occasion en powerplay. En effet, il élimine plusieurs Français avant de rater son tir qui ne passe cependant pas loin (13:50).
Une nouvelle fois en avantage numérique, les Danois prennent les devants. Effectivement, Thomas Spelling profite d'un dégagement complètement raté de la défense française. Le Danois (assisté de Karvinen et Bauhansen) permet aux siens de mener 3 buts à 2 (15:48).
Quelques instants après, Lassen (assisté de Bauhansen et Green) décoche un gros tir de la ligne bleue et trompe Hardy. Le score est dorénavant de 4 buts à 2 pour le Danemark (15:48).
Les Français réagissent avec un énorme shoot de Kevin Hecquefeuille qui le voit stoppé par Gailbraith d'un magnifique « glob save » (18:12).
Les espoirs français sont gâchés avec, pour conclure ce match, un but en cage vide de Aagaard (assisté de Starkov et Storm ; 5-2 19:42).
Tirs : 11 pour la France, 7 pour le Danemark
FO : 9/19 pour la France, 10/19 pour le Danemark
MVP : Jordann Perret pour la France, Mathias Bauhansen pour le Danemark.
Les joueurs de Henderson ont perdu leur 3ème match en autant de rencontres. Cependant, il est évident que les choses vont mieux. En effet, les joueurs s'entendent de plus en plus et les automatismes sont de plus en plus présents. Les Bleus vont toutefois devoir en faire plus, dimanche, à Bercy, pour battre ces mêmes Danois qui semblent en avance dans leur préparation. Même si les Bleus sont dorénavant qualifiés pour 2017 (puisqu'ils hébergent le mondial avec l'Allemagne), les joueurs semblent motivés pour faire un meilleur mondial que l'an passé.
Réactions d'après match
Dave Henderson, sélectionneur des Bleus :
« On fait des erreurs en sortie de zone, on perd le palet trop facilement. On perd trois défenseurs, Nico (Besch) prend une charge à la tête. Cela perturbe la stratégie défensive. Pour certains joueurs, il y a une mise à niveau international. Notre objectif est d'évaluer les talents, qui peut jouer à ce niveau.
Il y a une nette amélioration par rapport au deuxième match en Biélorussie. Le cinquième but est anecdotique. On a joué jeu égal, mais ce match permet de voir ce qu'on doit améliorer. Il y aura quelques changements dans l'alignement (pour dimanche) afin de tester les autres joueurs.
Aucun risque pour Huet, il aurait même pu jouer ce soir. On va le reposer et attendre qu'il soit à 100%. On verra demain pour Bercy, il faut réévaluer. Ça n'a pas de sens de prendre de risque.
On n'est pas inquiets, malgré trois défaites. Des joueurs offensifs vont venir en renfort. Il faut arrêter de perdre le palet en zone défensive bêtement ».
Sacha Treille, attaquant des Bleus :
« C'est encore trop tôt. C'est clair qu'on cherche une première victoire en préparation, pour le moment on est encore en phase d'apprentissage (entre guillemets !) avant le mondial. Le rodage n'est pas encore parfait. La construction part d'en bas, mais on gagne en complicité. Il y a trop de déchets, on se relâche. Physiquement, on se sent mieux car, en Biélorussie, c'était un premier rassemblement. On est au début, on ne s’inquiète pas, il manque des joueurs et on va monter en puissance. ».
Grégory Béron, défenseur des Bleus :
« Match compliqué, les joueurs en face sont rapides. On a eu du mal à se mettre dedans, même si on menait 1-0. On prend des buts stupides à cause de nos erreurs et ça nous coûte le match. C'est passé, on va rejouer dimanche et on va regarder les erreurs pour éviter d'en refaire. Il y a une vraie différence entre le niveau de Magnus et celui international, il y a beaucoup moins de temps pour prendre nos décisions. J'ai eu une assistance, mais j'ai fait une erreur avant. Mais cela m'apprend des choses.
C'est un honneur de porter le maillot tricolore, encore plus excitant à Amiens. J'étais très content quand j'ai entendu mon nom scandé par les supporteurs sur le but de Bertrand. »
Damien Fleury, attaquant des Bleus :
« Trois de suite, va falloir qu'on se remette dans le droit chemin. Mais ce n'est qu'une préparation, tous les joueurs ne sont pas dans la même forme, donc il va falloir travailler. Tous les ans c'est la même chose, le but est d'être prêt pour le mondial.
Oui et non (sur une question où lui était demandé s'il avait plus de responsabilités en l'absence de Roussel – S. Da Costa – Bellemare), d'autres joueurs peuvent remplir ce rôle en faisant de bonnes choses devant la cage. Je ne me mets pas de pression, même si les buts ont du mal à venir. La saison en DEL (2ème meilleur buteur) me donne du bien, je sais que je peux marquer. Je dois prendre ma chance.
Frederik Storm, attaquant du Danemark :
« Je pense que c'était un bon match avec de bons jeux. C'était un match physique, chose à laquelle je ne m'attendais pas. On a fait ce qu'on avait à faire, on a été meilleurs au fur et à mesure du match. On se sentait fatigués, on s'est entraînés fort depuis deux semaines. Mais cela a aidé pour le match, je pense qu'on était fatigués, mais bon.
On attend encore du renfort de la SHL ou encore de la NHL comme Eller (Montréal), Hansen (Vancouver) ou encore Nikolaj Ehlers (Winnipeg). Trois bons attaquants pour rendre l'équipe plus forte. »