Un départ à la hauteur des attentes :
Angers remporte la première mise au jeu mais ne parvient pas à partir vers l'avant, au contraire ce sont les locaux qui s'offrent les premiers lancers, sans grandes incidences. Le début de partie est très poussif, les deux équipes se cherchent.
Dijon est le premier dangereux, Dugas, isolé dans le slot, ne tire pas à la cage. Les Ducs de Bourgogne sont pris dans la défense des Ducs d'Anjou. Ceux-ci parviennent à s'en sortir sans cesse mais Nicolas Ritz parvient à lancer un contre en solitaire, d'un tir bien ajusté il bat Hardy à mi-hauteur (1-0 à 03'57). | Photographe : Guillaume MEURISSE | |
Les hostilités sont rapidement lancées, mais les Dijonnais perdent bien vite le contrôle de la partie. Angers fait le jeu et reste dans la zone offensive locale, les Bourguignons peinent à desserrer l'étau et subissent le joug de leur adversaire du soir. La défense cafouille et Buysse, en urgence, doit sauver un palet du bout du patin. Les Angevins tiennent la rencontre, Gaborit en contre ne peut ajuster la cage locale.
Les rares contre-offensives ducales échouent, comme Andersson qui sert Eriksson dans le slot mais ce dernier voit son tir détourné par Hardy.
Sur une nouvelle offensive des hommes de Simon Lacroix, la défense dijonnaise explose et laisse le gardien seul, Skinnars trouve Crowder qui se rappelle aux bons souvenirs de ses coéquipiers en faisant trembler les filets (1-1 à 10'37).
Dijon, sonné, parvient un peu à se défaire de l'emprise angevine, Ritz en break trouve, cette fois, le bouclier d'Hardy sur la route de son tir. Le match accélère brutalement et c'est sur un excellent rythme que les Ducs croisent les crosses. Dijon est rapidement contré par Angers qui monopolise le palet sans incidence au niveau du score.
En fin de tiers, les Bourguignons sont pénalisés mais le powerplay angevin, pourtant bien installé, ne parvient pas à élargir le score.
Tirs cadrés : 12 / 7 pour Angers
Engagements : 13 / 6 pour Angers
... blessent mon coeur d'une langueur monotone :
Les visiteurs sont pénalisés dès la reprise, une fois de plus le powerplay dijonnais est à la peine. Comble de l'ironie, ce sont les Angevins qui se montrent même les plus dangereux.
Dijon lance des offensives désordonnées et mal agencées, à l'image de sa première ligne qui multiplie les erreurs de placement, les passes ratées et les sorties de zones hasardeuses voire hagardes. En face, les Ducs d'Anjou n'en profitent pas, eux non plus ne sont pas à la fête et, hormis la vitesse de Campbell et les gris gris de Gaborit, il n'y a pas grand-chose de concrêt du côté des visiteurs. | Photographe : Guillaume MEURISSE | |
Buysse repousse sans forcer les quelques tirs que les visiteurs proposent. Robin Gaborit, en solitaire, se heurte au portier.
Le jeu est haché et le match devient de plus en plus morne dans un deuxième tiers insipide et avec la même consistance que de la bouillie d'orge grillée.
Dans l'apathie complète de la défense de l'Anjou, les gens du Duc de Bourgogne vont trouver l'ouverture. Sur une contre-offensive pourtant loin d'être transcendante, Sébastien Gauthier arrive à se décaler et fusille Hardy mal replacé (2-1 à 30'01).
Le public de Trimolet, une fois encore venu en nombre, se dit que la partie est relancée mais que nenni. Les deux armées ducales retombent dans leur soupe. A ce jeu, Angers semble toucher le fond, l'offensive peine à dépasser la zone médiane et multiplie les erreurs que son adversaire, assoupi, ne peut récupérer.
L'éclaircie vient de Gaborit, omniprésent dans cette rencontre, en solitaire il parvient, grâce à de bons dribbles, à enrhumer la défense dijonnaise, il se décale et un nouveau magnifique jeu de patins lui permet d'éliminer le gardien mais, trop décalé, il touche le petit filet extérieur.
Dijon est pénalisé, le powerplay angevin ne s'offre qu'une grosse occasion, Mrena, à la bleue, expédie un puissant tir, mais Buysse capte bien avec sa mitaine. Les Ducs d'Anjou sont à leur tour pénalisés, mais les Bourguignons n'arrivent même pas à atteindre la zone offensive.
La sirène met enfin un terme à un second tiers à oublier pour les deux équipes, seule consolation pour le public, un but a été marqué et ce sont les locaux qui mènent la danse.
Tirs cadrés : 12 / 10 pour Angers
Engagements : 9 / 7 pour Angers
Trois minutes d'apothéose :
Les Angevins, qui tirent de l'arrière, reviennent vite à l'assaut pour ce dernier tiers. Ils n'ont qu'un but de retard et tout est encore possible. Le pressing angevin est bien en place, mais les locaux lancent des contre-offensives.
Le rythme est désordonné de part et d'autre, le jeu est brouillon et les deux équipes laissent beaucoup de déchets sur la glace de Trimolet. La partie, toujours très fade, tourne en faveur des Dijonnais qui laissent filer le chrono. Les actions notables de jeu sont peu nombreuses, retenons tout de même que le palet a heurté le visage du head Monsieur Default et d'Eriksson à quelques minutes d'intervalle. | Photographe : Guillaume MEURISSE | |
Braden Walls embarque toute la défense locale, mais Buysse fait l'arrêt. Campbell transperce également l'arrière-garde dijonnaise mais son tir passe à côté de la cage. Mikael Eriksson, peu en réussite ce soir, rate complètement une reprise devant la cage angevine.
Ces nombreux actes manqués rendent la rencontre usante et vraiment morne. Plus les minutes défilent, plus le pressing angevin se fait sentir, Buysse se fait une grosse frayeur devant Gaborit mais est sauvé in extremis par Boudreau.
Finalement, alors qu'on semble se diriger vers une nouvelle fin de match étriquée et stressante, le verrou du Maine-et-Loire saute brutalement. Thomas Decock, dans l'angle, envoie un tir parfait dans la lucarne angevine (3-1 à 57'01).
Le public explose de joie et Angers, touché presque coulé, vacille l'espace d'un instant. C'est durant cet intermède que les Ducs Bourguignons vont en profiter pour enfoncer définitivement le clou. Sur une relance de Kevorkian en direction de la cage, le palet va rentrer au fond des buts angevins, Hardy, masqué sur le départ du tir, ne le voit pas et ne peut que constater les dégâts (4-1 à 57'23).
Deux buts en vingt secondes, Angers est définitivement KO, Dijon peut exulter, la fin de partie en apothéose va racheter tout ce maussade jeu depuis le début du deuxième vingt. Les visiteurs repartent pour un ultime baroud d'honneur mais sans succès devant HCB. Valier, seul en break, contraint Florian Hardy à une impeccable double parade.
La sirène résonne et donne logiquement la victoire aux Dijonnais, dans un derby ducal très poussif.
Tirs cadrés : 11 / 10 pour Dijon
Engagements : 8 / 6 pour Angers
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Robin Gaborit
** : Henri-Corentin Buysse
* : Thomas Decock
La partie arbitrée par un trio suisse a été agréable, il y a peu a redire du côté de la performance des hommes du milieu. Ils ont été à la hauteur des attentes, laissant même un jeu un peu physique s'installer sans sanctionner à tour de bras. Un pari réussi qui a été apprécié, les amateurs de hockey on pu retrouver quelques charges bien senties mais toujours dans le respect de l'adversaire et des règles internationales. Une bonne initiative à renouveler.
Les Dijonnais remportent cette victoire dans les dernières minutes, comme lors de la partie contre Caen. Une victoire importante pour les Bourguignons qui restent dans le tempo aux coudes à coudes avec Grenoble et Angers. Le changement de ligne semble avoir fait un peu bouger les choses, par contre gros point noir sur la première ligne, normalement la plus forte. Le trident suédois a été bien en-dessous des attentes mises en lui et le maintien de cet alignement pose déjà des interrogations. Défensivement, on a retrouvé une solidité et une régularité avec un tandem Boudreau-Sedlak en forme olympique. Buysse a fait le métier face aux calibres angevins. De bons points positifs ont donc été réalisés par les Ducs de Dijon dans ce match.
Angers, peu convaincant, a logiquement été battu dans cette partie. Après un très bon premier tiers, les Ducs se sont assoupis pour ne jamais vraiment se réveiller. Ils ont laissé la monotonie guider leur jeu et ne peuvent s'en prendre qu'a eux-mêmes. La défense a été un peu lâche et se repose un peu trop sur Hardy qui ne peut pas tout faire seul. L'offensive a été bien morne elle aussi, peu convaincante, elle a manqué de réalisme et d'impact pour se créer de véritables opportunités. Le tandem Skinnars-Crowder a fonctionné une fois pour se rappeler aux bons souvenirs du côté de Trimolet, outre l'impressionnant Gaborit qui a été sur tous les coups, Angers a manqué de leaders offensifs ce soir. Les Ducs d'Anjou devront livrer une autre performance s'ils veulent être sacrés Rois de Bercy.
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