| Julien Bacot (Archives) | |
L’Hormadi prend rapidement l’ascendant dans le jeu. Mais le jeu physique des Mulhousiens permet de contenir les assauts Angloys. Maxime Suzzarini, l’ancien de l’Hormadi laisse Brenton au sol après une mise en échec correcte mais solide.
L’Hormadi obtient un double avantage numérique qui ne profite pas. Le jeu se muscle et la tension monte entre les deux équipes.
Aucun doute pour l’emporter Anglet n’aura d’autre choix que de répondre au défi physique que semble proposer les Scorpions.
Ce n’est qu’après 6’06 qu’on entrevoit la première occasion franche de la partie. Wels, en contre, profite du deux contre un pour décaler Ostman mais le Suédois ne trouve que le plastron de Puurula.
Après un peu plus de 8 minutes de jeu et un contact entre Lindgren et Pons, le match part une nouvelle fois au jeu de poing. Les scorpions provoquent et l’Hormadi tombe dans le piège.
Chanceux dans leur mésaventure, les Basques obtiennent un nouveau jeu de puissance au terme de ce second round de boxe, mais une fois n’est pas coutume, le jeu en avantage numérique reste stérile.
La rencontre est intense, Anglet garde un léger ascendant sur les Alsaciens mais n’arrive pas à se montrer dangereux. Alors qu’il reste moins de 5 minutes à jouer dans le tiers, Alexander Olsson écope d’une mauvaise pénalité en zone offensive (15’39). Sous la pression des Scorpions, l’Hormadi sauve les meubles.
Le retour aux vestiaires, on l’espère, apaisera les esprits.
| Julien Bacot (Archives) | |
L’Hormadi démarre bien ce tiers médian et s’offre une belle séquence en zone offensive. A force de défendre, les Scorpions partent à la faute. Sur la même phase de jeu, Kenny Martin et Tarik Chipaux sont envoyé sur le banc des punitions et laissent leurs coéquipiers à 3 pour deux minutes (24’56).
Alexandre Labonté voit son tire de volée frôler le cadre après un service à travers le slot de Cyr mais Mulhouse parvient à se sortir de cette longue infériorité numérique (25’34).
Sur l’offensive Mulhousienne suivant le retour à égalité numérique, Roper Nikkila récupère une rondelle égarée dans le slot et trompe Puurula avec un palet dévié, comme une punition à l’inefficacité de l’avantage numérique Basque (27’44, Anglet 0 – 1 Mulhouse).
En réponse Blazek est mis à contribution par André en contre dans un premier temps (8’26) puis par Levesque (29’14), mais systématiquement le gardien Tchèque ferme la porte.
Loïk Poudrier, se retrouve seul dans le slot et manque une cage vide (32’33). Finalement l’Hormadi va revenir dans la partie sur un contre éclair mené par Ladonne. Au terme de la chevauchée, Mathieu Pons va reprendre victorieusement un palet que Daramy cherchait à mettre à la cage (33’19, Anglet 1 - 1 Mulhouse).
Mais un contact avec le gardien Mulhousien et la bagarre qui s’en suit va venir ternir l’égalisation, tout comme l'antisportivitée de Baubriau qui n’a d’égal que l’inutilité elle même.
Les équipes font jeu égal et Jurik manque de peu de redonner les devant à Mulhouse en échappée (38’01). Finalement, les deux équipes regagnent les vestiaires sur ce nouveau score de parité.
| Julien Bacot (Archives) | |
Les deux équipes continuent de faire jeu égal. Un instant on croit au but de Mathieu Cyr qui parvient à déjouer Blazek, mais l’attaquant de l’Hormadi est projeté dans la cage (35’18). A force de contestation, Labonté, tombé dans le panneau, écope de dix minutes de punition.
Mulhouse reprend le jeu à son compte et parvient à gêner la relance de l’Hormadi qui reste coincé en zone défensive.
La tendance finit par s’inverser et l’Hormadi parvient à se hisser devant la cage de Blazek. Les organismes semblent commencer à souffrir des effets d’un match physique et intense, les séquences dure de plus en plus longtemps.
Neyens n’est pas loin de briser l’égalité quand il reprend un palet relâché par le portier des Scorpions (51’36).
Mathieu Cyr finit par rejoindre le banc des punitions après avoir fait trébucher Kenny Martin (52’43). Les hommes d’Olivier DImet tiennent bon mais alors qu’il ne reste que 23 secondes de désavantage numérique, c’est au tour de Mathieu Pons de partir à la faute (14’21). Un nouveau power-play dont les Mulhousiens ne profitent pas puisque Maxime Suzzarini vient lui aussi garnir le banc des punitions (14’45).
Le power-play Angloy, toujours pas productif, gaspille encore une cartouche qui va valoir cher.
A moins de deux minutes de la rencontre, Anton Osman profite d’un service confus de Nikkila pour tromper Puurula, déjà à terre (58’19, Anglet 1 – 2 Mulhouse).
Olivier Dimet aura beau sortir son gardien, son équipe ne parviendra pas à revenir.
Les Angloys, sans faire un mauvais match, s’inclinent une nouvelle fois. Contre une tête de série pourtant minée par les blessures et autres départ (Dunbar est repartit en ECHL, Vigners non qualifié, ...) et condamnée à équiper le gardien U20 et l’entraineur du mineur en joueur sur le banc pour satisfaire au nombre de JFL (Joueurs formés localement).
Le power-play toujours aussi inquiétant de mutisme, aura sans doute été l’instigateur d’une nouvelle défaite. Sans régler cette problématique, les Angloys ne pourront prétendre à une place dans le top 4, qui s’éloigne dangereusement. A force de gaspiller des munitions, les Basques finiront par ne plus en avoir…
Le style Mulhousien, qu’on aime ou pas, aura été efficace ce soir. A l’usure, les hommes de Jan Prochazka empochent 3 points importants et peuvent repartir en Alsace avec une deuxième place en prime. En réussissant un gros coup malgré les absences, les Scorpions bénéficient d’un ciel dégagé pour la suite. La qualification de Roland Vigners, revenu de Strasbourg, qui ne devrait pas tarder, annonce aussi de beaux jours pour les Alsaciens.
Réactions :
Olivier Dimet (Coach de l’Hormadi) : « C’était dur, en face il y avait une grosse équipe et on le savait. Après on est déçus parce que vu la physionomie du match c’est difficile de repartir encore une fois sans points. Après il y a un dicton dans le sport qui est : dominer n’est pas gagner… Y’a pas de hasard dans le sport, je l’ai dit aux joueurs. A un moment donné la réussite et la chance ça se provoque et quand on a trois 5vs3 et trois ou quatre 5vs4, il faut mettre le palet au fond de la cage. Déçu aussi parce que ça fait deux matchs en 48h qu’on perd en proposant peut être plus de jeu que l’adversaire mais c’est comme ça. Maintenant on est dans le dur parce que ça fait le 5ème match qu’on perd face à une équipe du top 8, on en a gagné que deux, donc il faut être réaliste quand on a l’ambition de jouer le haut de tableau et qu’on ne peut pas gagner ce genre de matchs et bien c’est qu’il faut trouver les solutions. On a 15 jours pour faire le points ».
Xavier Daramy (Capitaine de l’Hormadi) : « Très grosse déception, on a l’impression de ne pas subi le jeu et de pus dominer mais on fait une erreur flagrante à la fin qui nous coûte un but… C’est dommage, sur l’ensemble du match on a des grosses occasions après il y a des choses qui ne sont pas acceptables de notre côté niveau collectif. On a des 5vs3, on en a deux ou trois et on ne concrétise pas dans ces moments clefs. Je pense qu’on créé pas assez notre chance, on cherche trop le jeu parfait et on n’a pas assez de shoot au but. On ne provoque pas assez notre chance. Il nous manque la réussite, il faut payer le prix devant la cage mais la chance ça se provoque ».
Maxime Suzzarini (Mulhouse) : « C’est une victoire qui fait plaisir, toutes les victoires sont bonnes à prendre. On est sur une spirale positive et ça permet de continuer. Bien sûr ça me fait plaisir de gagner ici, surtout avec cette physionomie de match où on l’emporte à la dernière minute. C’est bon pour le moral et c’est du positif pour la suite. On arrive à avoir cette discipline défensive qui nous permet de ne pas encaisser de buts en infériorité du coup on sort les palets. Bien sûr je pense à l’Hormadi qui a un moment difficile en ce moment, je leur souhaite de rebondir rapidement et après l’important c’est de se qualifier pour les play-offs et on ne sait jamais ce qui arrive par la suite ».
Etoiles Hockey Hebdo : Roope Nikkila (Mulhouse), Mathieu Cyr (Anglet), Jiri Blazek (Mulhouse).
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