Si, à première vue, le classement des deux équipes promet un match déséquilibré, il ne faut pas omettre le fait que les Nordistes comptent quatre matchs de retard sur leurs hôtes du soir. Face à une équipe dunkerquoise composée de quelques beaux CV, les hommes d’Alain Boisson s’attendent d’entrée à une mission difficile. Avec des Ohberg, Destoop, Joffre, Kadic, Kluuskeri ou Kristin dans leurs rangs, le beau contingent du Nord a de quoi faire frémir quelques défenses. Le HCMB se classe toujours en milieu de tableau après 14 journées disputées et pointe, malgré quelques matchs d’avance, à deux unités de la 5ème place. Ce sont donc des Yétis pleins d’envie, de hargne, et dotés d’une touche d’insouciance, qui se présentent ce soir sur le glaçon. Cette touche qui leur permet bien souvent de gêner les plus grosses cylindrées du championnat de D1 et d’afficher aujourd’hui un classement plus qu’honorable et toujours perfectible. Sous la houlette d’Alain Boisson, les joueurs au kilt forment une belle alchimie entre expérience et jeunes espoirs.
Claude Arès
Draper, le meilleur buteur du Championnat aura tout tenté
Dunkerque mène à la pause
Le match débute. Mont-Blanc remporte l’engagement et se porte à l’attaque. Sur la première occasion, Downey et Ohberg sont pénalisés. Mont-Blanc défend bien et garde sa cage inviolée. Le premier vingt est joué sur un rythme peu soutenu et brouillon. Coulon, en deux fois, passe tout proche de faire vaciller la défense nordiste, mais l’excellent Martel ferme la porte. Les pénalités se succèdent d’un côté comme de l’autre, sans qu’aucune des équipes ne trouve la faille. Charton agite par deux fois sa mitaine, avant qu’Arthur Coulon ne fasse à nouveau des frayeurs à la défense dunkerquoise. Mathieu Cyr est également tout proche de donner les devants aux Corsaires dans le slot, mais le réflexe du portier Tom Charton permet aux joueurs drapés du kilt de maintenir la marque à 0-0. La rencontre est disputée malgré quelques imprécisions de part et d’autre. En fin de tiers, Mont-Blanc connaît une période plus difficile et laisse davantage d’espace à l’attaque adverse. Dunkerque en profite à trois minutes trente du terme. La défense du Mont-Blanc ne parvient pas à se dégager et laisse Martial ouvrir le score, 0-1 à 16’41.
Les coéquipiers d’Aimonetto s’agacent et sont sanctionnés par deux fois. La première, peu évidente, à l’encontre de Raimonds Tubelis, la seconde, moins contestable, à Etienne Croz. Fin du premier tiers. Rencontre plutôt équilibrée. Dunkerque a su prendre l’avantage et s’est montré très menaçant sur le but de Charton en fin de période.
Claude Arès
Martel toute en souplesse à Saint-Gervais
Dunkerque récidive
Dès l’entame du second acte, Coulon, encore lui, tente sa chance du revers. Dunkerque sonne la révolte. Cyr sert Nilsson qui manque de peu la cible. Mont-Blanc, à force d’efforts et profitant d’un jeu de puissance, revient dans le match. Ozols lance à la cage et frappe le montant, Draper suit et lance sur le portier, puis le puck est repris victorieusement. McIntosh et Draper autour du palet, le but est attribué à Jordan Draper, 1-1 à 25’35 [5-4].
Mont-Blanc tente de reprendre le contrôle du jeu. Draper, à la demi-heure de jeu, passe tout proche de scorer suite à un palet récupéré par Valérian Croz devant le but. A cinq minutes du terme de la deuxième période, Dunkerque reprend pourtant le dessus. Côté droit, César Joffre passe derrière la cage, temporise et alerte superbement Destoop, esseulé côté gauche. La reprise instantanée du 22 des jaunes fait mouche, 1-2 à 35’29.
En fin de tiers, les Nordistes font le break. Bien décalé côté droit par une astucieuse passe de Martial, Denis Kadic trouve une superbe lucarne droite, 1-3 à 39’06.
Fin du deuxième tiers. Dunkerque mène 3 buts à 1. Dans une rencontre globalement équilibrée, les visiteurs, comme en première période, ont su appuyer au meilleur moment, grâce à un jeu collectif et une domination territoriale plus nette que les locaux.
Claude Arès
Dunkerque s'impose
Mont-Blanc : Trop tard
Privéss de leur vitesse par une défense bien en place, les joueurs locaux jettent leurs dernières forces dans la bataille. La solidarité dans l’effort paie, après moins de 7 minutes en troisième. Profitant d’une supériorité numérique et servi par McIntosh, le géant Kalvis Ozols décoche un lancer balayé puissant qui bat le portier dunkerquois, 2-3 à 46’56 [5-4].
Charton crée l’exploit dans la minute suivante en stoppant un deux-contre-un orchestré plein axe par l’avant-garde nordiste. Dunkerque recule, Mont-Blanc appuie par Tubelis dont la tentative en direction du soupirail droit est détournée de la botte par Martel. Le match monte encore d’un cran. McIntosh est agressé dans le dos à cinq minutes du terme et s’écroule sur le glaçon. Le trio arbitral ne juge pas de faute et poursuit. Alors qu’il reste un peu plus de deux minutes à faire en troisième période, Dunkerque est sanctionné pour surnombre. Alain Boisson profite alors de son temps-mort pour mettre au point sa stratégie. Le jeu reprend, les joueurs du Mont-Blanc se retrouvant rapidement à 6 contre 4. Colin Downey manque la cible à moins d’une minute du terme, puis les lancers à la bleue mettent en difficulté un Martel toujours vigilant. Ça ne suffira pas pour le HCMB.
Les Yétis s’inclinent d’une courte tête, 3 buts à 2. Malgré de belles initiatives en fin de rencontre, les hommes du coach Boisson doivent laisser filer les deux points. Pourtant, les locaux n’ont pas à rougir de leur performance. Entreprenants dans les trois tiers mais mis en difficulté par une défense bien en place, les attaquants haut-savoyards auront tout donné, à l’image de Colin Downey qui, à 45 secondes de la fin, aurait pu remettre à égalité les deux équipes. Côté Corsaires, cette victoire permet aux jaunes de respirer et d’entreprendre leur remontée au classement.
Merci pour votre prestation, et un grand merci de votre sérieux dans un moment délicat que celui de coach remercié et remplacé .
Que l'avenir vous ouvre les portes des plays-off .