Les Bisons sont les plus dangereux dans les premières minutes de la partie. Les visiteurs procèdent en contre, une tactique qui leur a souri face à Courbevoie la semaine dernière. On comprend rapidement que les Nocéens vont devoir être vigilants en voyant Rajnoha, excellent manieur de palet, slalomer dans la défense des Bisons avant de se heurter à Sopko. Mais ce sont bien les Nocéens qui vont trouver la faille sur
un lancer de la bleue de Mika qui trompe Blazek, masqué (1-0 ; Mika ass. Guimbard et Labonté.)
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| Philippe Rouinssard |
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Malgré ce but, les Nocéens ne dégagent pas une grande sérénité et leur jeu souffre de nombreuses approximations et erreurs techniques, «
nous avons manqué de synchronisation, surtout dans les transitions entre l’attaque et la défense. On doit simplifier notre jeu » reconnaîtra, après le match,
Frank Spinozzi. Les Aigles en profitent et Lindgren se signale par un lancer que Sopko repousse de l’épaule (7’). Dans la foulée, c’est Pelletier qui a une double occasion mais après un lancer manqué, il voit Blazek bloquer tant bien que mal sa tentative. Neuilly peine à sortir proprement le palet et Rajnoha, encore lui, réussit un beau numéro qui fait briller Sopko alors que Fritsch bloque parfaitement son attaquant qui guettait le rebond devant une cage grande ouverte.
C’est finalement assez logiquement que
La Roche-sur-Yon va égaliser sur un beau lancer croisé pleine lucarne de Farkasovsky qui trompe Sopko masqué (1-1 ; Farkasovsky ass. Selin et Geoffrey.) Après quelques escarmouches menées par Tremblay et Pelletier, les Aigles vont bénéficier d’un power play sur lequel ils peineront à se montrer dangereux.
On s’attend à voir les locaux revenir avec de meilleures intentions, d’autant plus qu’ils entament ce 2ème tiers en supériorité. Mais les Bisons manquent de précision et de synchronisation et ne parviennent pas à se montrer dangereux. Les visiteurs sont bien en place et vont exercer un gros pressing sur la défense nocéenne qui doit s’employer pour réussir de bonnes sorties de zones.
Juraj Ocelka : «
Sur une petite glace, il y a peu d’espace et, en allant les chercher très haut, on avait pour objectif de les réduire encore. »
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| Philippe Rouinssard |
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Fébriles en attaque, les locaux s’en remettent à des lancers de la bleue comme sur cette double occasion qui voit finalement Blazek repousser de la botte. A nouveau en power play, les Bisons sont tout près de trouver la faille sur une déviation de Cuzin qui manque de peu le cadre (27’.) Tremblay se signale par un beau slalom mais, après s’être ouvert le chemin du but, il est retenu au moment de lancer. Neuilly va donc évoluer pendant près d’une minute à 5 contre 3. Mais les Bisons peinent à se montrer créatifs et manquent de précision dans leurs lancers. Et quand ils sont cadrés, Blazek repousse les palets sans que les Nocéens ne puissent profiter des rebonds. Une attitude qui irrite
leur coach «
On manque de présence devant le but. Il faut créer du trafic. La place la plus difficile sur la glace, c’est devant le but adverse. Tu prends des coups, beaucoup de coups. On n’a pas été présent dans cette zone ce soir, ça veut dire qu’on n’était pas prêt à payer le prix pour la victoire. »
A la mi- match, les Aigles partent en contre et Sopko gagne son face à face. Le jeu est plaisant et rapide, on notera le bon match du trio arbitral qui a pris le parti de laisser les joueurs s’exprimer et de ne pas hacher inutilement la partie. Mais Neuilly est toujours à la peine pour mettre hors de position une équipe yonnaise qui se bat sur tous les palets et met beaucoup d’intensité dans son jeu.
Le dernier tiers reprend sur les mêmes bases. C’est Jacquier qui s’offre un joli contre mais un peu trop excentré pour inquiéter véritablement Blazek (46’.) Farkasovski lui répond d’un gros lancer impeccablement bloqué par Sopko (47’.) Donald récupère un palet perdu pour s’offrir un face à face avec Sopko mais Colotti commet une faute qui entraînera un lancer de pénalité, alors que, dans la même action, Donald écopera de 2’ pour en avoir rajouté et amplifié la faute. C’est Geoffrey qui se présente pour le lancer de pénalité mais Sopko repousse la tentative sans difficulté (48’19.) Sur le power play qui suivra, les Bisons se montreront incapables de créer le danger sur la cage de Blazek. «
On n’a pas eu de power play ce soir, ironisera le
coach nocéen.
En tout cas, je n’ai pas vu mon équipe jouer en power play. Pas de lancer, pas de joueurs devant le gardien. On n’a pas joué en power play. »
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| Philippe Rouinssard |
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Après une nouvelle occasion de Rajnoha, c’est Delemps qui hérite d’un palet au 2ème poteau et ne peut le pousser au fond d’une cage grande ouverte (52’30.) Une occasion qui aurait pu rappeler de mauvais souvenirs au
coach des Aigles «
Depuis le début de la saison, on joue bien et les gars se battent. Mais ça ne tournait pas de notre côté. On faisait une erreur qui nous coûtait le match ou on ratait des buts immanquables. Mais on a continué à travailler et aujourd’hui les matches basculent de notre côté. »
Les 7 dernières minutes seront entièrement à l’avantage des Bisons qui vont enfin hausser le rythme face à des adversaires qui paient leur débauche d’énergie des 50 premières minutes. Mais, malgré de longues séquences offensives sur le but de Blazek, orchestrées notamment par Sinkovic et Tremblay, ils ne trouveront pas l’ouverture. La faute à des palets manqués sur des cages bien ouvertes ou une fâcheuse tendance à chercher la passe quand la situation appelle plutôt à choisir le lancer.
Frank Spinozzi «
j’ai compté au moins 5 occasions sur lesquelles on doit lancer mais on prend la mauvaise décision.» Et il faudra un ultime gros arrêt de Sopko qui réalise un déplacement rapide sur une tentative de tour de cage de Farkasovski à 1’ de la fin, pour éviter la défaite.
Compte tenu de la physionomie des dernières minutes, on pense que la prolongation va sourire aux Bisons, d’autant qu’à 4 contre 4 des espaces vont irrémédiablement s’ouvrir dans la défense des Aigles. Mais les Yonnais vont bénéficier d’une supériorité suite à un surnombre et assiégent pendant 2’ le but de Sopko. Le gardien nocéen, auteur d’un gros match, repousse une déviation de Rajnoha avant de bloquer une nouvelle tentative de l’attaquant des Aigles. L’unité d’infériorité des Bisons fait preuve d’une grosse abnégation et parvient à tuer cette pénalité. Pelletier et Tremblay s’offrent 2 belles occasions, mais c’est encore Sopko qui vole un but à Wallmark sur un palet perdu par Colotti. C’est donc aux tirs au but que les 2 équipes se départageront.
Un exercice qui sourira aux visiteurs grâce à 2 réalisations de Rajnoha, le meilleur joueur sur la glace samedi soir, contre une seule de Grand-Maison pour les Bisons.
Juraj Ocelka voyait dans ce résultat la juste récompense de la persévérance de ses joueurs «
Ils ont compris qu’ils pouvaient se hisser au niveau de la D1, on évolue de manière beaucoup plus libérée. C’était un bon match de hockey, très serré. Le score nul était logique, c’était un match intense avec peu d’arrêts de jeu. Les 2 équipes ont eu leurs chances et ça aurait pu tourner d’un côté ou de l’autre. La semaine prochaine, on va à Tours et on reçoit Val Vanoise, tous les matches sont importants pour nous dans l’optique du maintien. »
Du côté de
Frank Spinozzi, la déception était teintée d’une pointe d’énervement quant à l’attitude de son équipe : «
On domine au nombre des lancers mais, dans le jeu, on a manqué de rigueur, dans la continuité du match de Caen. On manque de confiance. C’est un jeu d’émotion et on en a manqué ce soir. On a retrouvé tous nos joueurs alors qu’avant la trêve on avait beaucoup d’absents, les 3 semaines sans match ne peuvent expliquer nos prestations. On ne doit pas chercher d’excuses. Il faut juste se présenter les soirs de match, que les 22 joueurs se présentent et soient solidaires. On a bien travaillé ces 2 dernières semaines, mais on ne reproduit pas en match ce qu’on fait à l’entraînement. En décembre, on gagnait sans vraiment bien jouer, mais ce n’était pas franc, les choses tournaient de notre côté. Ce soir, on est tombé sur une équipe bien en place défensivement. On va essayer de retrouver un peu de synchronisation et de confiance pour aller à Nice, prendre une période à la fois jusqu’à retrouver notre rythme de croisière. »
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