Les nocéens ne sont pas des spécialistes des débuts de saison réussis, la faute à une cohésion qui met souvent du temps à se faire dans un effectif remanié à chaque intersaison. Mais cette saison la stabilité a primé dans l’équipe de Frank Spinozzi qui s’est montrée performante lors des matches amicaux. A l’inverse les nantais se sont lancés dans un nouveau cycle et pourraient bien mettre un peu de temps avant de trouver les bons réglages comme le reconnait leur nouveau coach
Bruno Maynard «
C’est un nouveau cycle, avec une nouvelle façon de faire, de nouveaux joueurs. On va avoir besoin de temps pour exprimer notre potentiel. »
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Il y ainsi une certaine logique à voir les locaux se montrer dangereux. C’est Pelletier qui allume la première mèche (2’37), mais Barrier repousse bien le palet avant que l’arbitre n’arrête le jeu malgré un palet encore vivant, un défaut majeur et récurrent dans l’arbitrage de ce match. Raibon trouve ensuite un Pelletier très en vue mais qui manque la cadre sur ce coup (3’45.)
Les nantais sont emmenés par 3 anciens de la maison nocéenne qui vont faire mal à leurs anciennes couleurs, à l’image de Léo Cuzin qui montre qu’il n’a rien perdu de ses qualités après sa saison en D2 et se fraye un chemin jusque devant Sopko qui ferme la porte au dernier moment (5’35.)
Neuilly bénéficie d’un premier power play, mais ni Wudrick, ni Pelletier au rebond d’un lancer de Rioux ne trompent la vigilance du portier nantais. On ne le sait pas encore mais on vient de vivre le meilleur passage en supériorité des nocéens. Lovell confirme la domination des Bisons et fait briller par 2 fois Barrier (10’.)
Evoluant à leur tour en supériorité, les nantais sollicitent Sopko par des lancers de la bleue où Leduc semble être une des options préférentielles sur ces situations. Sur un court passage en supériorité, les Bisons touchent la barre d’un Barrier pour une fois battu sur un lancer de Fritsch. Les pénalités s’enchainent avec une logique parfois difficile à suivre et Rhéaume, bien décalé fait briller Sopko (14’). A 4 contre 3, c’est encore Leduc qui sollicite le gardien nocéen (17’25). Une séquence difficile pour les nocéens qui passent 1’30 à défendre dans leur zone, mais dont ils sortent sans encombre malgré un lancer de Roy qui fait tinter le montant de Sopko.
Globalement dominateurs à 5 contre 5, les nocéens se montrent peu inspirés offensivement et le match se déroule sur un rythme de début de saison.
Les Bisons peinent à construire offensivement, la faute à des nantais qui les attendent en zone neutre et coupent les passes. La faute à trop d’imprécision pour
Frank Spinozzi «
Nos premières relances étaient mauvaises, alors qu’on avait souvent des joueurs libres. » C’est cependant Wudrick qui voit son lancer repoussé par le bouclier de Barrier (23’45.) Le gardien nantais se montre rassurant quand les Bisons mettent enfin un peu de pression et créent du traffic devant lui. Les nantais profitent des mauvaises relances nocéennes pour s’offrir des contre intéressants en faisant parler la vitesse de leurs attaquants. Grand Maison sert ainsi idéalement Cuzin, mais Sopko ferme la porte (25’20.) Des caractéristiques que
Bruno Maynard a souhaitées lorsqu’il a construit son effectif «
On n’a rien inventé, le hockey est le sport le plus rapide du monde, donc autant avoir des attaquants rapides. Notre recrutement a été axé sur la rapidité et la qualité technique. Ça peut nous couter quelques revers face à des équipes expérimentées, mais on va s’en accommoder et continuer à travailler. »
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Si les unités de supériorité des 2 équipes ne brillent pas ce soir, elles le doivent aussi … à la qualité des unités d’infériorité. Slupski, un des spécialistes du PK chez les Bisons, s’offrent ainsi une belle occasion mais rate de peu le cadre (32’40.) Sopko est bien présent face à des lancers de Peronnard et Leduc, toujours en supériorité. Et c’est finalement sur un contre initié par Rioux que les locaux vont enfin trouver la faille. Bien lancé sur la droite de Barrier,
Raibon a tout le temps de préparer son lancer croisé ras de glace qui laisse Barrier sans réaction (1-0 ; Raibon ass. Rioux et Lovell à 35’17.)
Dans la foulée, Neuilly va se voir offrir l’occasion de tuer le match avec plus d’une minute de double supériorité. Mais peu inspirés, les Bisons ne parviennent pas à se mettre en position de lancer et finissent même par défendre dans leur zone lorsque les nantais reviennent en simple infériorité.
Les nocéens ont raté l’occasion de tuer le match en fin de tiers, certainement un des tournants du match pour
le coach nocéen «
Le 5vs3 est un tournant. On n’a même pas été menaçant, notre power play a été zéro ce soir. »
Ils pourront s’en mordre les doigts car Nantes va revenir en tout début de dernier tiers. Robichaud rate une nouvelle relance et
Grand-Maison s’échappe sur son côté gauche, il cherche la passe devant la cage mais le palet est contré et revient dans la palette de l’attaquant nantais qui ne rate une cage grande ouverte (1-1 ; Grand-Maison à 40’19.)
Ce dernier tiers sera un long chemin de croix pour des Bisons en manque d’inspiration, subissant le pressing et les échecs avant des nantais et incapables de s’organiser comme le reconnaissait
Frank Spinozzi «
Nos attaquants attendaient trop la longue passe alors qu’ils auraient dû plus revenir en zone défensive et sortir en équipe. » Pour
Bruno Maynard, l’alternance entre le pressing et la fermeture de l’accès à la zone neutre ont été travaillés en vue de ce match «
On a travaillé sur des petites glaces cette semaine et on se préparait à une grosse opposition, on n’a pas été déçu. Neuilly va gagner beaucoup de matches cette saison. On était prêt, on travaille dur depuis plusieurs semaines pour bien démarrer le championnat. »
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Les nocéens retombent dans des travers déjà entrevus la saison dernière et Dubuc voit son lancer contré pour offrir un 2 contre 1 annihilé par un superbe arrêt de Sopko (43’42), «
il y a eu trop de lancers contrés, nos défenseurs ont manqué de discernement » regrettait
Frank Spinozzi. Sur une nouvelle supériorité des locaux, l’abnégation nantaise a raison des faibles velléités offensives des Bisons. Un comportement loué après coup par
le coach des Corsaires «
On doit avoir un bloc équipe, c’est ce qui fera notre force cette année. On a essayé de produire du jeu, notamment offensivement où on a eu quelques occasions et des poteaux. Pour un premier match, je suis satisfait. »
Les nantais vont bénéficier d’une réussite maximum pour prendre l’avantage en supériorité.
Roy lance de la bleue, Sopko repousse, le palet prend de la hauteur avant de redescendre heurter le dos du gardien nocéen et de finir derrière la ligne (1-2 ; Roy ass. N. Motreff et Cuzin à 5vs4) 2 buts avec un maximum de réussite, mais une réussite que les Corsaires auront su provoquer et qui aura souri à 2 anciens nocéens.
A l’inverse des Bisons qui ne parviennent pas à se remettre de ce coup du sort malgré un bon passage à 7 minutes du terme, mais les lancers nocéens ne sont pas cadrés. Ce passage avec enfin un peu d’intensité offre une supériorité aux locaux qui pensent avoir trouvé la faille mais l’arbitre refuse justement le but pour une cage déplacée.
Frank Spinozzi «
La défaite est de notre faute. On manque de leadership pour inverser le match et booster l’équipe. Avec 2 minutes à jouer, on patinait encore tranquillement pour sortir de notre zone. Avec cette attitude-là, tu ne peux pas espérer grand-chose. »
Wudrick s’offre un ultime face à face dont Barrier sort vainqueur. Le gardien nantais auteur d’une belle prestation a donné satisfaction à
son entraineur «
La solution de facilité aurait été de prendre un étranger expérimenté à ce poste, mais les gardiens français ont de bonnes qualités et on doit les laisser s’exprimer. J’ai aussi un bon backup et c’est ce que j’attends pour pousser le numéro 1 à hausser son niveau. Au-delà de Julien, c’est ma volonté de mettre en avant des jeunes français qui ont tendance à plus être étiqueté JFL que joueurs de hockey. On a joué à 4 lignes plus de la moitié du match, j’ai intégré des jeunes qui n’avaient pas beaucoup de temps de jeu. C’est important pour moi et pour le club. »
Neuilly n’aura donc pas su faire fructifier ses belles prestations lors des matches amicaux pour bien lancer sa saison comme le déplorait
Frank Spinozzi «
On a dominé mais on pas mis l’engagement nécessaire pour le gagner. On s’est peut-être laissé grisé par nos bons matches amicaux et du coup on n’a pas mis l’intensité nécessaire. On a trop cherché le jeu parfait et on a manqué de présence devant le but. Leur gardien a été bon mais on n’a pas réussi à vraiment le tester. Ceux qui se sont engagés le plus ont gagné. » Il leur faudra montrer un autre visage à Caen après une semaine que l’on devine studieuse compte tenu de la frustration à peine voilée de leur coach.
Bruno Maynard se réjouit de cette victoire mais ne s’enflamme par pour autant «
Notre équipe a le niveau mais pour nous aucun match ne sera facile. Notre objectif c’est de gagner chaque match, mais il faudra en payer le prix. » Si elle évolue avec la même discipline et le même engagement que ce soir, elle en fera trembler plus d’un cette saison.
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