Comme lors de sa dernière sortie face à Nice, Neuilly attaque ce match « patin au plancher.» Dominés, les Dogs subissent les assauts nocéens, comme le reconnaît Julien Pihant «
On a eu du mal à se réhabituer à jouer sur une petite glace, ils nous ont pris à la gorge. On ne ressortait pas de palets propres et on leur a donné pas mal d’occasions. » Des occasions qui se multiplient, les poteaux de Saez sonnent plusieurs fois et, comme souvent, l’équipe dominée se met à la faute.
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| Photographe : Nathalie Clavert |
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Des fautes qui vont se payer cher face à des Nocéens en réussite en avantage numérique, pour la plus grande satisfaction de leur capitaine Maxime Dubuc «
On a eu un peu de misère avec notre power play ces derniers temps, ce soir on a été bon dans ce domaine. » C’est d’abord
Colotti qui garde le palet en zone offensive plein axe avant de parfaitement décaler Pek qui a tout le temps d’ajuster Saez malgré un angle fermé (1-0 à 10’30 ; Pek ass. Colotti à 5vs4.) Puis c’est
Tomasek, placé devant la cage, qui dévie un lancer de Wagenhoffer pour doubler la mise (2-0 à 15’18 ; Tomasek ass. Wagenhoffer et Dubuc à 5vs4.)
Deux supériorités, deux buts et pourtant Julien Pihant avait prévenu ses joueurs « J’avais dit aux gars que la différence du weekend se ferait sur les power play. On a donc beaucoup insisté dessus à l’entraînement. » Et la situation se complique encore pour les Dogs, privés de leur capitaine, Quentin Guineberteau, blessé «
On commence le match à 5 défenseurs et, au bout de 10’, je suis obligé de tourner à 4. C’est clair que, défensivement, ça n’a pas aidé. »
Du côté de Frank Spinozzi, le sentiment est naturellement plus positif «
On joue une très bonne 1ère période, on a eu beaucoup d’occasions de marquer. J’en ai compté 8. On aurait pu prendre un avantage plus net. »
La fin du tiers est à l’avantage des visiteurs. Mais Albert, Cutt et Blunden ne parviennent à tromper un Pek bien dans son match. «
On a 2 ou 3 occasions qui auraient pu nous remettre dans le match à ce moment-là », constatait avec regret Julien Pihant. Neuilly bénéficie d’un nouveau power play sans parvenir, cette fois, à mettre hors de position la défense choletaise.
Toujours en supériorité à l’entame du tiers, les Nocéens ne parviennent pas à ajuster la mire, comme sur ce gros lancer de la bleue, non cadré. Mais le danger est toujours sur la cage de Saez avec un lancer de Dana pour la déviation de Tomasek qui frôle le cadre (22’) ou cette nouvelle occasion de Tomasek et ce palet qui traîne devant Saez sans trouver preneur (23’.) Les Dogs procèdent en contre et vont trouver la faille, suite à une échappée de Grofek sur l’aile droite, conclue d’un petit lancer qui trompe Pek. Mais, après consultation de ses assistants, Mr Peronnin invalide le but, la cage ayant bougé avant que le palet ne franchisse la ligne (25’13.)
Sur cette action, les Nocéens sont logiquement pénalisés d’un retard de jeu qui va être le début d’une longue phase de domination des visiteurs. «
C’est la glace et le score qui ont fait qu’on a joué différemment sur ce tiers, analysait Julien Pihant. On a une équipe capable de jouer plusieurs styles, de s’adapter à l’adversaire. Là, il fallait aller les chercher pour revenir dans le match. On a été plus agressif pour gêner leur jeu de transition, ce qui nous avait manqué au 1er tiers». Mais que ce soit en power play, avec plusieurs situations chaudes, ou en break, suite à une superbe ouverture de Beauregard (26’48), les Dogs ne parviennent pas à trouver la faille. «
On domine ce tiers, il y a ce but refusé et, derrière, on a été mauvais en power play », analysait le coach des Dogs.
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| Photographe : Nathalie Clavert |
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Mis sous pression dans leur zone offensive, les Bisons subissent et il faut tout le brio de leur gardien pour éviter que les joueurs de Julien Pihant ne réduisent le score. A force de subir, les Nocéens se mettent à la faute et offrent des situations de power-play à leurs adversaires. «
Ce tiers a été plus dur pour nous, reconnaissait Frank Spinozzi. Les pénalités nous ont enlevé du rythme. Mais, dans une ligue aussi serrée, c’est souvent une histoire d’unités spéciales. Et ce soir, on a été très bon dans ce domaine. »
Pek multiplie les arrêts, bien aidé par une défense solide et des attaquants choletais maladroits. Une situation analysée avec lucidité par Julien Pihant : « S
i on se crée les occasions, c’est que, collectivement, on va à la cage mais, individuellement, on n’est pas assez présent devant la cage. Leur gardien fait un bon match, mais on n’est pas assez saignant. C’est à l’image de notre saison. Les rebonds ne nous sont pas favorables. Même si on ne peut pas dire qu’on a manqué de chance ce soir, quand on sait qu’ils touchent 6 fois les poteaux, on ne peut pas se cacher derrière le manque de réussite. »
Des Dogs qui enchaînent 4 minutes en avantage numérique mais, au plus fort de leur domination, les Bisons vont tuer le match.
Sur un palet récupéré, Vinatier profite d’un appel de Dana sur la droite pour décaler Cuzin qui entre en zone offensive côté gauche et arme un lancer croisé puissant en hauteur qui trompe Saez, pas impérial sur ce coup-là (3-0 à 34’32 ; Cuzin ass. Vinatier et Dana à 4vs5.) Julien Pihant accusait le coup « O
n prend un but assassin au plus fort de notre domination. »
Un but en infériorité qui assomme définitivement les Dogs encore incapables de tirer profit d’une pénalité nocéenne en fin de tiers, Pek réalisant les arrêts qu’il fallait «
On fait un gros match défensif, se félicitait Maxime Dubuc, le capitaine des Bisons. Notre gardien nous a tenu dans le match dans le 2ème tiers. On est sorti très fort au 1er tiers. Ça a été un peu plus difficile au 2ème. On a pris de mauvaises punitions et, même si on espère toujours être au top pendant 60’, ce n’est pas toujours possible. Mais on est resté unis dans la difficulté. On a bien nettoyé le devant de notre cage, on a pris les rebonds et laissé beaucoup de visibilité à notre gardien. » Une analyse partagée par son coach «
dans les moments un peu plus difficiles, on panique moins. On s’en remet à nos systèmes au lieu de chercher des solutions individuelles. »
Les Nocéens vont gérer leur avantage dans le dernier tiers, s’évitant les frayeurs du tiers précédent en portant plus le danger sur la cage de Saez. Maxime Dubuc : «
On a eu ce qu’on voulait ce soir, c'est-à-dire les 3 points. Le classement est très serré et il nous faut prendre les points, surtout à la maison. On s’est ajusté sur le dernier tiers. On repart pour 10 jours sans match, il fallait donc tout donner.»
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| Photographe : Nathalie Clavert |
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Inconsciemment, les Choletais ont peut-être aussi décidé de garder du jus pour leur match du lendemain à Dunkerque. Julien Pihant «
on a joué à fond, il le faut dans notre situation. Mais peut-être qu’inconsciemment on a levé le pied à 3-0. »
C’est ainsi Vit qui se crée la première occasion, avant de servir Tomasek qui manque de spontanéité pour conclure devant la cage, puis c’est Cuzin, en break, qui se heurte au dernier rempart des Dogs (45’13.) Un Saez qui semble parfois un peu fébrile, comme sur palet qu’il cherche sans parvenir à le localiser, suite à un gros lancer de Fritsch (46’45.) La prestation des Bisons réjouissait son coach «
Cholet est une équipe contre qui il n’est jamais facile de gagner. Ils sont accrocheurs. Si tu n’es pas prêt un soir, ils peuvent t’en faire payer le prix. Leurs 3 blocs peuvent amener un but. »
Grofek, à la manière d’un joueur de base-ball, tente de reprendre un palet en hauteur mais ne trouve pas le cadre (48’.) Souvent en retard, les Choletais commettent à leur tour des fautes et Dubuc, en power-play, touche une nouvelle fois le poteau de Saez (52’) puis c’est Wagenhoffer qui trouve la barre, quelques secondes plus tard. Tomasek, en fin de power-play, rate une cage ouverte, suite à un bon service.
Sur un beau mouvement, Cutt est en bonne position devant Pek mais ne trouve pas le cadre, donnant une parfaite illustration du manque d’efficacité des Dogs (54’35). Et quand Tharreau trouve le cadre, Pek réalise un gros arrêt (56’.) Un dernier power-play donne aux visiteurs l’occasion de priver Pek d’un blanchissage, mais le gardien des Bisons est impeccable devant Blunden puis Albert. En contre, Slupski fait raisonner, une dernière fois, les montants choletais (57’50.)
Un résultat qui inspire, bien entendu, des analyses différentes des 2 coaches mais qui s’inscrit dans la logique de la saison des 2 équipes.
Frank Spinozzi : "
On reste dans notre tableau de marche. Il faudra au moins 26 points pour aller en play-off, donc gagner ce soir était indispensable. Ce n’est peut-être pas une prestation très spectaculaire mais, en tant que coach, je sens mon équipe plus en contrôle depuis plusieurs matches. Je suis convaincu d’avoir une équipe pour aller loin. On est plus solide défensivement, plus régulier. Et cette régularité n’est pas toujours simple à conserver avec le calendrier du championnat cette année. C’est un point sur lequel il faut insister et qui me met hors de moi. 24 matches dans une saison pour une ligue professionnelle, c’est une disgrâce. Il n’y a rien d’autre à dire. Il n’y a pas une équipe qui ne se plaigne pas, tout le monde veut plus de matches. Qu’on ne me parle pas d’éléments financiers pour justifier ça, il y a toujours des solutions. En Amérique du Nord, la saison commence en octobre, tu économises 1 mois de salaire et ça finance les déplacements. En multipliant les matches, tu développes la fidélité des partisans. Certains clubs ont vécu des situations incroyables. Quand tu vois l’équipe de Mulhouse, il ne faut pas chercher ailleurs les raisons de leurs résultats irréguliers : le manque de rythme. Ils le paient très cher. Les joueurs en ont assez des pratiques avec un match tous les 10 jours. La norme, ça devrait être 3 matches par semaine. Même si je sais que ça n’arrivera jamais. En attendant, si certains joueurs quittent ce championnat, il ne faut pas en chercher plus loin les raisons. On ne joue pas avant le 11 février, mais maintenant on doit se concentrer sur le match de Courbevoie. Contre eux, c’est toujours spécial, c’est un derby, les matches sont toujours serrés."
Julien Pihant : «
Notre premier tiers n’est pas bon, mais ensuite on a été bien présent. Il ne faut pas se fier qu’au score, il y a eu un match ce soir. Maintenant, on va faire de la récupération et se remobiliser pour demain. Pour sauver les meubles et garder une infime chance de faire les play-offs, on doit gagner à Dunkerque. Sinon, on finira en roue libre. On a eu des difficultés toute l’année. On n’a jamais réussi à prendre notre rythme. Parfois, on a été mauvais, d’autres on a manqué de réussite. C’est une saison compliquée à gérer mentalement. J’ai un groupe qui s’entend bien mais ça ne prend pas sur la glace. Implication, confiance, réussite, on a manqué un peu de tout. Ce soir, c’est surtout l’efficacité qui nous a manqué. Il faut tirer les enseignements de ce match pour demain. Sur une petite glace, il ne faut pas donner de contre, pas créer de turn- over en zone défensive. Il faudra aussi être discipliné. On a un calendrier contre des équipes qui se battent pour les play-offs et on se battra jusqu’au bout. On est à notre place, mais on a prouvé qu’on pouvait battre les meilleurs. »
Lancers :
Neuilly : 29 (14 ; 4 ; 11)
Cholet : 26 (7 ; 12 ; 7)
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