Arbitres : Mme Picavet assistée de MM. Levasseur et Moulin
Buts : Tours : 26.29 Mans Papaux (ass Chris Jones et Christophe Colombel) ; 46.18 Ville Vepsalainen (ass Matej Kiska et Alexis Birolini) ; 62.21 Petr Domin Dunkerque : ; 30.27 Clément Thomas (ass Kai Öhberg) ; 37.01 Ryan Heavey (ass François Moretti et Brendan Martial)
Pénalités
38 mn (dont 20 mn pour Bournand) contre Tours
39 mn (dont 10 + 5 + 20 à Joffre) contre Dunkerque
Photo : Sébastien Barrieras
Le néo-promu Tours, après une pré-saison catastrophique et un changement de gardien à la dernière minute, retrouvait enfin son public. Un public, rasséréné par la solide prestation de ses protégés, la semaine dernière, face à des Bisons de Neuilly/Marne dépassés (voir notre article), à l'occasion de la première journée du championnat de première division.
Un accident ? Une montée en puissance ? Dunkerque, l'adversaire du soir, n'allait pas tarder à avoir un début de réponse lorsque l'internationale Mylène Gonçalves donnait le coup d'envoi fictif de la rencontre.
Les locaux faisaient montre d'une certaine aisance technique en ce début de partie et dominaient même outrageusement lorsque la première supériorité numérique leur était proposée. D'ailleurs, Kubis n'était que très rarement mis à contribution. Impossible, dans ces conditions, pour les partisans de ressentir la différence avec Russ Stein, débarqué quelques jours plus tôt...
Bref, le jeu continuait et prenait tranquillement son rythme de croisière. On atteignait donc la 7ème minute lorsqu'enfin la brigade jaune se mettait à l'oeuvre et proposait une redoutable séquence en double supériorité qui n'impressionnait guère un Kubis déjà dans son élément. Le public, toujours en proie au doute après l'épisode Stein, comprenait-il à ce moment-là que le héros du match serait son gardien ?
Les Remparts encaissent les pénalités sans broncher tandis que les dignes héritiers de Jean Bart partent à l'abordage pour tenter de couler au plus vite le bateau Bleu. Les assauts redoublent de violence, comme cette occasion insensée de Destoop qui se retrouve seul face à Kubis et qui ne peut débloquer le compteur.
Les visiteurs resserrent les rangs et, par vagues successives, tentent de forcer le destin avant la première pause. Mais rien, absolument rien n'y fait. Les deux formations baissent pavillon et vont prendre un premier repos mérité.
Photo : Sébastien Barrieras
Le glaçon refait, la partie reprend sur un rythme soutenu. Un rythme de première division tout simplement. Dunkerque joue son jeu mais ne parvient toujours pas à déjouer l'ex-portier de Reims qui sort tout un arrêt avec sa jambière sortie de nulle part. Alors Tours se met au diapason, accélère et ouvre la marque par l'intermédiaire de Papaux laissé bien seul.
Les Corsaires en ont plus qu'assez de se faire malmener par ce prétentieux promu. Les quart-de-finalistes du dernier exercice trouvent finalement la faille sans que l'on sache, après avoir revu la photo, où Thomas a bien pu placer sa rondelle pour tromper la vigilance du portier local. C'est vrai qu'il n'y avait pas beaucoup de place, mais l'égalisation est là, et tout est à refaire.
Le match gagne en intensité et le public, qui se délecte de ce duel, découvre enfin le vrai visage de son nouveau gardien. Mis régulièrement à contribution durant ce tiers médian, le Tchèque propose des mitaines incroyables, et, comble de malheur pour ses adversaires, ne laisse pratiquement aucun rebond.
Mais Heavey, plus malin que tout le monde, tente le tir dans le trafic, et ça marche. Le groupe de supporters, Plexicrew, exulte lorsque Kubis doit s'incliner une seconde fois dans cette rencontre. Cette fois, c'est fait, les hommes de Michaelson ont pris les devants au bon moment et rentrent au vestiaire avec ce bien maigre avantage, mais avantage quand même.
Photo : Sébastien Barrieras
Ce troisième tiers doit maintenant permettre aux visiteurs de montrer qui sont les patrons dans ce match mais il est évident que, devant son public qui pousse, le capitaine Paillet et les siens n'allaient pas se laisser faire, d'autant qu'à l'entame de ce dernier vingt, l'écart n'est surtout pas rédhibitoire.
Alors il faut aller au combat, la deuxième division est derrière, maintenant il faut gagner toutes les batailles de la rencontre, ce que sait parfaitement Vepsalainen, aidé par l'ancien de la maison Kiska. Le grand Martel, irréprochable, ne peut rien et voit ainsi les locaux égaliser. Une égalisation que l'on pourrait, en toute objectivité, qualifier de méritée tant les Remparts mettent du coeur à l'ouvrage.
Durant ce tiers, deux faits de matchs sont à noter. Tout d'abord la blessure à la main de l'arbitre internationale Mme Picavet qui mettra de longues minutes à s'en remettre mais reprendra sa place après avoir été soignée par un staff médical qui ne cesse de démontrer son efficacité et réactivité depuis des années maintenant. Puis, en toute fin de match, Eischen donnera la leçon à Joffre lors d'un combat toujours prompt à exciter le public.
Le gong retentit à 2-2 et on voit distinctement Jérôme Pourtanel serrer le poing, démontrant toute sa satisfaction quant à ce point pris. Mais le bonus arrive... Patience !
Les Remparts jouent en infériorité et doivent subir la loi dunkerquoise. On frissonne dans les travées et on se met à rêver d'une victoire. Mais la séquence proposée est dure pour les nerfs tant les Jaunes veulent en finir. Alors Tours défend, se recroqueville et, alors que personne ne s'y attend, le géant Domin explose. Sorti de nulle part, il traverse le glaçon. Personne n'est en mesure de le rattraper. Mais on n'est pas inquiet, on va au moins le gêner... Que nenni, le Tchèque n'en fait qu'à sa tête, et semble buter sur le gardien, mais l'effort entrepris porte ses fruits et le puck franchit la ligne sous une "standing ovation". C'est fini ! Tours l'emporte 3-2 en prolongation.
Alors que retenir de cette rencontre ?
Tout d'abord, Dunkerque devait se faire pardonner après avoir perdu son premier match à domicile aux tirs aux buts contre Anglet. Certes, les jaunes ont été au niveau, celui d'ailleurs que l'on attend d'un pensionnaire régulier de cette division mais, après leur deuxième but, alors qu'ils venaient de prendre un premier ascendant, ils n'ont jamais été en mesure d'accélérer ou tout du moins prendre le match à leur compte pour porter le coup fatal. Même si les Nordistes ont marqué deux points en deux rencontres, ce n'est certainement pas de cette façon qu'ils pensaient débuter le championnat.
Et Tours dans tout ça ? Une équipe qui mise le maintien. Ah bon... Après une victoire à Neuilly/Marne et une confirmation hier soir contre Dunkerque, excusez du peu, on en a presque oublié qu'au mois d'avril dernier les Remparts jouaient en D2. Avec un effectif de cette qualité, et visiblement un grand gardien qui n'a fait qu'être ovationné par un public averti, l'heure n'est plus à la surprise, mais bien à la fête. Les ambitions doivent naturellement être revues à la hausse. On a peut-être trouvé, ce soir, l'empêcheur de tourner en rond de cette D1. Le parfait trouble-fête ?
A noter que nous vous presenterons, cette semaine, les journées portes ouvertes féminines qui ont eu lieu à Tours ce samedi.
D'autant plus que le joueur incriminé sur cet échauffouré est JOFFRE pour Dunquerque et Eischen pour Tours et que bien sûr Bournand est également un jeune de Tours qui n'ai pas monter sur la glace de la soirée , dure de se battre entre équipier pendant un match ou alors cela est grave !
yannick37 a écrit
le 15/09/2014 à 12:29
" Puis, en toute fin de match, Bournand donnera la leçon à Eischen lors d'un combat toujours prompt à exciter le public "
Moi j'ai vu le contraire , mais bon !
Le principal c'est le résultat final et l'attitude sur la glace et là je n'ai rien a redire ......