Les Corsaires se sont inclinés 2-3 face aux Aigles de Nice. Amputés de 5 joueurs, les hommes de Michaelson ont montré beaucoup d’envie. Mais certaines lacunes persistent ...
Dunkerque, Hockey Hebdo
Plexicrew, http://vp.plexicrew.free.fr le 23/09/2014 à 10:12
Arbitres : M. Péronnin assisté de MM. Levasseur et Yssembourg
Buts : Dunkerque : ; 13.27 Ryan Heavey (ass Toni Kluuskeri) ; 33.38 Toni Kluuskeri (ass Maxime Brachet et Miroslav Kristin) Nice : 10.51 Joni Raikkonen (ass Samuel Aquin) ; 11.17 Martin Vojsovic (ass Aurélien Macon) ; 24.44 Alexandre Touchette (ass Joni Raikkonen)
Pénalités
16 mn (dont 10 mn à Destoop) contre Dunkerque
24 mn (dont 10 mn à Bergin) contre Nice
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C’est forcément l’image de la soirée. Il y avait embouteillage de joueurs en costume devant la porte du vestiaire du HGD hier soir. Bequilles pour Ravn, atelle pour Martial et Cyr, blessure aux abdos pour Belov … Avec le départ de Nilsson, cela faisait donc 5 joueurs en moins pour affronter un prétendant à la finale. Avec seulement 8 attaquants, Carl Michaelson a choisi de repositionner le défenseur Ryan Heavey sur un trio d’attaque aux côtés de Miroslav Kristin et Toni Kluuskeri.
C’est aussi l’occasion pour Victor Thery de disposer d’un temps de glace inédit en match officiel.
photo: Plexicrew
Kluuskeri et Heavey, les deux buteurs de la soirée
Mais pas question pour les deux équipes de se découvrir dans un début de partie retardé de 20 minutes pour un problème de glace. Corsaires et Aigles prennent peu de risques et pensent surtout à s’appliquer. Défaites la semaine passée, les deux formations ne veulent pas prendre l’eau. Ce sont d’abord les Niçois qui tiennent le palet mais les hommes de Stan Sutor ne sont pas tranchants. A peine mieux de l’autre côté. Les automatismes ne sont pas encore là.
La plus belle occasion dunkerquoise du début de match est à mettre au crédit de Clément Thomas. En un contre un avec un défenseur, il parvient à prendre un lancer. Le palet n’est pas loin de trouver le cadre. Il faut une tergiversation défensive dunkerquoise pour véritablement lancer la rencontre. Peu inspirée, l’arrière-garde corsaire cède le palet sous le pressing de Samuel Aquin qui n’a plus qu’à servir Raikonnen. Le Finlandais trompe Martel d’un lancer ras la glace (0-1). 30 secondes plus tard, Vojsovic double la mise (0-2). Coup de massue pour le HGD qui subit désormais clairement le jeu. On se dit que la soirée va être longue... Heureusement, contre le cours du jeu, Toni Kluuskeri lance Ryan Heavey. L’Américain réalise un festival, met son vis-à-vis dans le vent d’un freinage brutal dans l’enclave. Il finit son chef d’oeuvre en trompant Sedlacek (1-2).
Le reste du tiers n’est pas convaincant. Les supériorités numériques proposées sont mal exploitées mais permettent au moins de ne pas trop subir.
Tout reste jouable après ce premier tiers.
Peu de changement au retour des vestiaires. Les Niçois sont les plus dangereux. Ils profitent d’ailleurs d’une des rares supériorités numériques concédées par le HGD pour refaire le break. Alexandre Touchette trompe Mardey (1-3). Pas de quoi rassurer le public dunkerquois, qui a encore fait exploser la jauge de Raffoux, mais qui est pour l’instant un peu timoré... Ca ne va pas durer. Alors qu’une double supériorité numérique se profile, la patinoire se réveille et plonge dans une joyeuse folie. Si le power play n’est toujours pas efficace, la deuxième moitié du tiers est à sens unique. Les Nicois semblent totalement transformés, peut-être gênés par le vacarme assourdissant et enivrant d’une patinoire, tout à coup, en fusion. Le siège de la zone offensive est quasi constant. Sedlacek finit par céder suite à un beau mouvement entre Kristin et Brachet. Kluuskeri vient loger le palet à ras du poteau depuis l’arrière de la cage (2-3). Le coup de tabac ne compte pas s’arrêter là. Raffoux continue de pousser les assauts corsaires incessants. Alors que le portier niçois invective une partie du public, il n’en oublie pas de faire le job. Les Niçois procèdent par de rares mais dangereux contres. Dunkerque ne trouve pas la faille mais démontre une combativité de tous les instants. Sur le chemin des vestiaires, les supporters y croient.
Le schéma du troisième tiers est sans surprise. Nice attend des Dunkerquois qui peinent à être réellement dangereux mais qui continuent de se battre dans une ambiance toujours aussi folle. Le remplacement de Martel par un joueur de champ et la pénalité de Bergin en fin de match ne changeront rien … Dunkerque doit s’incliner pour la troisième fois en 3 matchs.
Mais cette fois, pas de point de consolation.
La mission était difficile mais le groupe a su se battre avec fierté pour rester en vie dans ce match et faire douter une équipe niçoise pas si inaccessible. Le public dunkerquois ne s’y est pas trompé en soutenant avec force son équipe jusqu’à la dernière seconde.
On a vu des qualités que Carl Michaelson souhaitait probablement voir à Tours. Elles n’ont pas suffi mais elles serviront probablement pour construire cette fameuse alchimie.
L’analyse du coach :
Carl Michaelson : « Je suis à la fois satisfait et déçu. On a fait un meilleur match que les deux premiers. Mais c’est encore sur nos power play qu’on aurait pu faire la différence. On le travaille à l’entraînement mais en match, personne ne prend le taureau par les cornes. A chaque match, on a eu des 5 contre 3, et on ne marque pas. Tu ne peux pas gagner si tu ne marques pas dans cette situation. Il manque cette rage de vouloir marquer en power play. Ca va venir mais il faut que ça vienne vite ! »