L’hommage rendu par l’Hormadi à Sébastien Rousselin ayant précédé le match de ce soir était comme un signe. Joueur sérieux et appliqué, le défenseur et néo-retraité est un bon un exemple pour une équipe angloye en recherche d’assurance, qui retrouvait son international polonais Jakub Wanacki de retour de blessure. La réception du promu yonnais devait être une belle occasion de renforcer la stature de favori qui colle à la peau de cette formation basque, mais c’était sans compter sur des Vendéens sans doute plus affamés.
 

Sebastien Marie (archives)

Il fallait être à l’heure, non seulement pour saluer, en avant-match, la carrière de ce joueur fidèle, mais aussi pour ne pas louper le premier but de la soirée. Après à peine 1’02, Grenier déborde la défense yonnaise et sert dans l’angle Mathieu André qui trompe Blazek sur le second tir de son équipe, entame parfaite (1’02, Anglet 1 – 0 La Roche-sur-Yon).

Il s’en fallait d’ailleurs de peu pour que Zeliska, le sniper de la semaine passée, ne parvienne à doubler la mise une minute plus tard mais cette fois le portier tchèque répond présent. Bien entré dans le match, l’Hormadi perd progressivement le rythme et, rattrapés par leurs travers, les Basques, en retard sur le repli défensif, vont concéder une première pénalité. Heureusement, le promu yonnais se montre peu dangereux et ne profite pas de cet avantage numérique ni de celui qui suivra.

A 12’10, esseulé derrière une défense visiteuse approximative par moment, c’est Mathieu André qui part seul au but mais Blazek, une fois encore, veille au grain. C’est un peu contre le cours du jeu que les pensionnaires de la Barre se font surprendre sur une des rares phases offensives des Yonnais. Bais, de la bleue, ajuste Raibon, bien masqué par Selin pour l’égalisation (18’06, Anglet 1 – 1 La Roche-sur-Yon).

Pénalisés une minute plus tard, les joueurs de Juraj Ocelka paraissent fébriles sur l’infériorité numérique, tétanisés par la crainte d’encaisser un but juste avant la pause. Mais c’est sans compter sur Farkasovsky qui, sur un palet mal négocié par les Angloys dans la zone offensive, part seul, pour donner un avantage d’un but inespéré aux visiteurs (19’35, Anglet 1 – 2 La Roche-sur-Yon).

 

Cette soirée ne sera décidément pas celle des traînards car, dès le retour des vestiaires, Vehmanen, bien décalé par Zeliska, profite de ce qui reste du power-play pour remettre les pendules à l’heure (20’35, Anglet 2 – 2 La Roche-sur-Yon).

Mieux en place, l’Hormadi semble profiter d’un regain d’énergie. Les Yonnais, pris de vitesse, sont pénalisés mais, malgré un bel effort collectif, les Basques ne trouvent pas la faille, la faute à un Blazek décidément bien en vue ce soir. Baubriau, Grenier ou encore Zeliska buteront tous sur cerbère.

Si l’attaque vendange, la défense est en réussite et c’est Vehmanen, encore lui, en avantage numérique, qui donne l’avantage aux siens dans le slot (29’23, Anglet 3 – 2 La Roche-sur-Yon).

Le promu n’abdique pas pour autant et vend chèrement sa peau. Si la défense vendéenne paraît fragile, Blazek réalise des exploits devant ses filets. Le gardien revient de nulle part quand Lagarde se retrouve seul face à une cage vide. Du bout de la crosse, il parvient à enlever un palet destiné normalement au fond des filets. La Barre en reste pantoise et le score en reste là pour ce second tiers temps.
 

Sebastien Marie (archives)

D’entrée de troisième période, La Roche-sur-Yon met la pression sur une défense angloye qui tient bon. Pourtant, à 43’38, Ladonne rejoint le banc de pénalité et laisse ses coéquipiers à 4 contre 5. L’étreinte des visiteurs grandit quand Gajdos, au terme d’un power-play bien mené, trompe Raibon du haut des cercles, La Roche-sur-Yon est toujours dans le coup (45’27, Anglet 3 – 3 HOGLY).

Malmenés par des adversaires, certes brouillons, mais toujours incisifs, les Angloys bafouillent leur hockey et ont du mal à sortir de leur zone défensive. Quand enfin ils parviennent à se hisser devant les filets de Blazek, Chabot, en bon gratteur, récupère un palet abandonné dans la bataille et sert son compatriote Lagarde qui profite de l’aubaine et redonne une nouvelle fois un avantage d’un but à l’Hormadi (48’44, Anglet 4 – 3 HOGLY).

La tendance s’inverse et, après ce but, Anglet met à nouveau la crosse sur le palet. Brenton lance plein axe mais le portier yonnais brille encore à 52’48. Un savant mélange d’attaque et de défense se met en route et, à ce petit jeu-là, La Roche-sur-Yon tire son épingle du jeu et provoque la faute. A 55’33, Wanacki est pénalisé, la Barre risque encore de trembler.

Et c’est le cas puisque, plus opportunistes que leurs adversaires du soir, les Vendéens vont une nouvelle fois revenir dans le match. Dans le flou le plus complet devant la cage d’un Raibon alors à terre, Markus Wallmark offre une prolongation aux siens. Le portier angloy, pris par la colère et plaidant l’obstruction, écope de 10 minutes de méconduite. (56’43, Anglet 4 – 4 HOGLY).
 

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En prolongation personne ne se démarque mais, sur un ultime contre, le récent promu s’adjuge sa première victoire de la saison. Sur une ultime contre-attaque, Wallmark lance à la cage, Raibon relâche et Lindgren ne se fait pas prier pour prendre le rebond et l’expédier au fond des filets (63’46, Anglet 4 – 5 La Roche-sur-Yon).


L’Hormadi subit sa première défaite de la saison face à une équipe pourtant à sa portée. Pas assez incisifs et souffrant toujours de passages à vide handicapants, les hommes d’Olivier Dimet, pour qui le signal d’alarme avait été tiré samedi dernier, doivent désormais se remobiliser pour se montrer à la hauteur de leur statut de favoris et enfin parvenir à tenir la barre 60 minutes durant. Obstruction ou pas sur le but de l’égalisation yonnaise, la victoire des Vendéens s’est construite à la hargne et ne paraît pas imméritée. Une équipe intéressante qui pourra sans doute jouer les trouble-fêtes cette saison à condition de garder l’envie.

Réaction de Mathieu André (Anglet) : « On fait une bonne entame de match, on marque vite au bout d’une minute. Clairement on domine les 15 premières minutes du match, on leur fait mal, mais après on prend deux buts et on est mené 2 à 1 à la fin du premier tiers. On est des compétiteurs on a un match par semaine, il faut travailler parce qu’on fait des erreurs grossières. Il avaient sans doute plus d’envie que nous devant la cage. On a un statut de favoris, à nous de l’assumer. On a de bons joueurs, un bon recrutement, à nous de montrer qu’on est les patrons toutes les présences et tous les matchs ».