Le début de match n’est pas très animé et il faut attendre une perte de palet de la défense nocéenne pour voir Laine tester la solidité de Tomas Pek, le gardien nocéen s’impose ensuite face à Fiorentino. Slupski est envoyé en Prison et le box play nocéen fonctionne bien.
Cuzin lance parfaitement Vinatier qui trompe Maikola d’un lancer puissant (0-1 à 2’02 en infériorité ; Vinatier ass. Cuzin et Guimbard.)
Neuilly n’est pas inquiété sur la suite de la supériorité rémoise et se voit proposer une occasion d’augmenter l’écart en évoluant à son tour en supériorité.
Mais les unités spéciales des Bisons ne parviennent pas à s’installer en zone offensive, c’est même Reims qui va bénéficier d’une mise au jeu en zone offensive. Un face-off gagné par les Bisons (une rareté lors des 2 premiers tiers) mais
personne ne se saisit du palet et Houque du bout de la crosse le pousse vers Pek qui ne parvient pas à le stopper (1-1 à 6’21 en infériorité ; Houque)
Le rythme ne décolle pas, peut-être la faute aux pénalités qui s’abattent sur les nocéens. Les Bisons vont enchainer 3 pénalités avec un passage en double infériorité.
A force de s’exposer, les Bisons vont plier
sur une demi-occasion de Brockman profitant d’une erreur de Pek qui laisse un espace entre lui et son poteau (1-2 à 12’17 en supériorité ; Brockman ass. Joki Erkkila.) Bien malheureux en ce début de match, le gardien de Neuilly n'apporte pas la régularité attendue par son coach : «
On accorde 2 mauvais buts et ça nous enlève de la confiance pour le match, constatera Frank Spinozzi. C’est à l’image du match contre Tours» Mais Pek n’est pas le seul responsable du début de match de son équipe.
Les Bisons se voient à leur tour offrir un power play avec même un double avantage pendant plus d’une minute. Une pluie de pénalité qui n’est pas du goût de l’entraineur des rémois «
les arbitres ont haché le match, c’était impossible de lui donner du rythme. Ils ont sifflé beaucoup trop vite et trop souvent. On a pris des pénalités alors que l’on a fait que jouer notre jeu face aux grands gabarits de Neuilly.» Mais à part un tir de Dubuc repoussé de la jambière, Maikola n’est pas inquiété «
On a plus de 10 lancers non cadrés en supériorité, des passes moles, des joueurs mal placés, obligés de reculer ou de se jeter pour maintenir des palets dans la zone. On n’a rien construit en avantage numérique » regrettera le coach des Bisons . C’est encore
le box play des Phénix qui fait merveille sur un palet perdu par les Bisons, Fiorentino se présente seul devant Pek et loge le palet sous la barre (1-3 à 16’51 en infériorité ; Fiorentino ass. Jokki Erkkila.)
Le 2ème tiers débute avec un festival de maladresses qui voit le palet passer d’une équipe à l’autre sans qu’aucune action ne vienne inquiéter les gardiens. Histoire de prolonger le tiers précédent, les punitions continuent de tomber et les équipes n’évoluent que très rarement à 5 contre 5. Mais les power plays sont indigents d’un coté comme de l’autre. Guimbard alors que son équipe est en infériorité s’offre la plus belle occasion (24’20) mais Maikola s’interpose de la jambière. Une jambière qui repousse encore un lancer de Dubuc, en supériorité cette fois.
On inverse une nouvelle fois les rôles et Reims en supériorité porte le danger sur la cage nocéenne, mais le cadre n’est pas trouvé malgré un beau décalage, et une cage ouverte est manquée (29’50.) En infériorité, Neuilly s’offre un beau contre par le duo Vinatier-Guimbard, 2 des rares satisfactions chez les Bisons sur ce match.
C’est Guimbard qui profite du travail de Vinatier pour tromper Maikola et ramener les siens à 1 unité (2-3 à 30’36 en infériorité ; Guimbard ass. Vinatier)
Mais bien trop indisciplinés, les locaux se font bêtement sanctionnés et offre 1’30 de double supériorité que Brockman va convertir en étant bien placé au rebond d’un lancer de Laine (2-4 à 32’21 en double supériorité ; Brockman ass. Fiorentino et Laine.) «
On a multiplié les pénalités stupides et comme si ça ne suffisait pas on en rajoutait. C’est le seul domaine dans lequel on a été premier, donner des coups et prendre des pénalités stupides » regrettera un Frank Spinozzi furieux.
Le match n’atteint pas de sommets et n’apporte que de rares moments de plaisir aux spectateurs. Encore une fois sollicité, le jeu de puissance des Bisons est totalement à coté de la plaque et alors qu’on se dirige vers une nouvelle séquence stérile,
Colotti lance enfin devant la cage, Sinkovic est à la déviation pour ramener les siens dans le match (3-4 à 35’50 en supériorité ; Sinkovic ass. Colotti et Vinatier.)
Neuilly tente de profiter de cette dynamique par Dana et Vit, mais c’est un ancien Bison, Lafrance, qui s’offre la plus belle occasion en contre avant d’être repris in-extremis par un défenseur.
La dernière période sera à sens unique avec un palet contrôlé par les Bisons, mais ils ne seront que trop rarement capables de porter le danger devant la cage des Phénix. Malgré plusieurs supériorités, ils ne parviennent pas à inquiéter véritablement Maikola. La faute à des joueurs balbutiants les systèmes, mal placés entrainant des passes en retrait pour personnes et créant une énorme frustration chez leur coach et leurs supporters «
A Neuilly on connait l’importance de nos leaders pour tirer le groupe et le jeu vers le haut, aujourd’hui ils n’ont pas répondu présents. On sait aussi qu’on doit être travailleurs, ce soir on n’était nulle part. Je n’ai pas vu le coup venir, on a fait une semaine d’entrainement de haut niveau, avec de l’envie de la technique, de l’adrénaline. Mais ce soir, on n’avait rien »
Les rares lancers cadrés sont repoussés par Maikola alors qu’aucun nocéen ne se positionne devant la cage pour trouver la déviation ou prendre les rebonds. Même le temps mort pris par Spinozzi, une recette gagnante face à Nantes il y a 15 jours, ne remet pas le power-play nocéen en ordre de bataille. La défense rémoise n’est pas étrangère à cette stérilité du jeu de puissance des Bisons «
On a joué Neuilly 2 fois en amical, explique Mikka Rousu, et on connaissait leurs options en power-play, notamment les tirs de la bleue sur lesquels ils sont très efficaces. On donc travaillé pour couper les passes et les priver de cette solution. »
Limités à 4 lancers sur la période, les Phénix ne lâchent rien. Dans cette opposition de style entre les nocéens au physique imposant et les petits gabarits rémois, ces derniers imposent leur rapidité et sont les premiers sur les palets des 2 cotés de la patinoire «
c’est notre jeu reconnait Mikka Rousu. On patine beaucoup, on travaille beaucoup le long de la bande. On a plus travaillé aujourd’hui et on repart avec les 2 points ». Si Tomasek, la dernière recrue nocéenne, peut se voir attribuer des circonstances atténuantes pour son 1er match de la saison, les nocéens ont clairement semblé manquer d’envie et de vitesse de patinage. Le match se termine donc sans qu’on ait l’impression qu’il ait vraiment commencé. Sans être excellents, les rémois repartent avec une victoire qu’ils n’auront pas volée, Neuilly la leur ayant offerte sur un plateau à l’issue d’un match «atroce» pour reprendre le terme de Frank Spinozzi qui résume assez bien la pensée générale.
Le niveau de jeu des nocéens est inquiétant sur ce match. Alors que se profile la réception de Mulhouse, Frank Spinozzi va vite devoir remobiliser ses troupes pour éviter une cruelle déconvenue. Avec cette nouvelle défaite à domicile, les Bisons laissent échapper des points qui pourraient peser lourd au moment du décompte final.
Les rémois ont joué avec leurs armes. Rapides, techniques et solidaires, ils n’ont pas laissé passer l’occasion de saisir une victoire qui leur tendait les bras.
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