Dans une patinoire avec une musique aux décibels dignes des boîtes de nuit, les Coqs de Courbevoie, vêtus de leur tenue rouge habituelle, vont affronter les Bélougas de Toulouse-Blagnac dans une tenue blanche.
Les deux équipes se sont déjà affrontées fin août, en match de préparation, lors du tournoi de pré-saison, la coupe Albert Pasquier, à Tours. Les Coqs l’avaient alors emporté assez facilement, 5 à 2, contre des Toulousains qui n’avaient pas Niklas Kekki ni Santeri Halme dans leurs lignes.
Lors de ce début de saison, Courbevoie compte 2 victoires pour 2 défaites tandis que les Toulousains comptent 1 victoire et 2 défaites.
Les joueurs en forme côté Courbevoie sont Charles Geslain avec 6 points (5 buts et 1 assistance) et Eddy Martin Whalen avec 5 points (4 buts et 1 assistance). Côté toulousain, Jussi Korvakangas, Antoine Le Blanc et Santeri Halme comptent, tous les trois, 3 points chacun.
Arbitres : M. Ernecq assisté de Mme Torribio et M. Levasseur
Buts : Courbevoie : ; 24.32 Alexandre Motte (ass Niko Uola) ; 27.11 Eddy Martin-Whalen (ass Charles Geslain) ; 32.08 Eddy Martin-Whalen (ass Udo Marie et André Menard) ; 44.42 Tomas Mrkvicka (ass Davor Rakanovic) Toulouse-Blagnac : 22.23 Maxime Faup (ass Fabrice Faure et Kévin Marias-Magill) ; 31.07 Thybaud Rouillard (ass Santeri Halme et Antoine Le Blanc) ; 38.54 Thybaud Rouillard (ass Kévin Marias-Magill et Sébastien Savajol) ; 47.15 Santeri Halme (ass Antoine Le Blanc et Thybaud Rouillard) ; 51.47 Santeri Halme (ass Thybaud Rouillard et Jussi Korvakangas)
Pénalités
8 minutes contre Courbevoie
8 minutes contre Toulouse-Blagnac
Un premier tiers prometteur.
Dès la 28e seconde de jeu, les Toulousains affichent une volonté qui va les habiter durant tout ce premier tiers, avec un tir d’Halme suite à une perte de palet en zone neutre de Courbevoie. Le premier tir des Coqs n’interviendra qu’à 1’30. Mais les Toulousains commettent des fautes et, lors de la première sifflée (1’56), Geslain, de derrière la cage, trouve Martin mais ce dernier, face à la cage, loupe le cadre. Martin loupera à nouveau le cadre moins d’une minute plus tard, en toute fin de pénalité.
Photographe : Fabian Roque
Attention à ce début de match où les Coqs dominent mais tombent à chaque fois sur un Kekki impérial. Le début de match se résume à une "attaque-défense" avec les Coqs qui occupent la zone des Toulousains mais ces derniers jouent à fond les coups en contre-attaque, à l’image de Santeri Halme qui s’échappe à la 10e côté gauche, il trouve Le Blanc dans l’axe mais Verlic veille et repousse l’assaut. Les Toulousains font le dos rond, subissent beaucoup de tirs mais en contre Savajol trouve la barre de Verlic à la 12e minute. Courbevoie presse mais son inefficacité offensive pourrait lui coûter très cher...
Courbevoie ne commet sa première faute qu’à la 13e minute mais Toulouse se montre efficace en cadrant 3 tirs et en s‘installant efficacement dans la surface des locaux. Malheureusement pour les visiteurs, Verlic a répondu présent en réalisant 3 gros arrêts dont un où le palet ira heurter son casque après la jambière ! Lors de la seconde période de supériorité des Toulousains (18e), Niko Uola va s’échapper en solo et en contre mais son tir de la bleue n’inquiète pas Kekki. Martin et Jan Soldan partiront une seconde fois en contre-attaque mais Kekki est à nouveau présent et nous sort un bel arrêt papillon.
A noter que les Coqs ont été sanctionnés de trois hors-jeu durant les dix premières minutes de ce premier tiers. Trop d’erreurs qui font les Toulousains n’ont eu qu’à bien défendre pour ne pas encaisser de but. Côté Toulousains, trop de pénalités sont concédées... pour l’instant, les Bélougas résistent mais il ne faudra pas répéter les fautes tout au long du match.
Photographe : Fabian Roque
Des buts, des buts et encore des buts.
Toulousains et Courbevoisiens sont revenus avec les mêmes intentions de jeu et d’agressivité et ce sont les Toulousains qui se montrent directement efficaces devant la cage, avec un but de Faup (23’) qui a fusillé Verlic devant la cage.
La 2e ligne de Pourtanel est efficace ! Les Coqs n’ont pas le temps de douter qu’ils égalisent (25’). Niko Uola récupère le palet entre le face-off et la bleue dans la zone toulousaine, il trouve Motte dans l’axe qui contrôle et trouve la lucarne. Quelle superbe réaction ! Le match s’emballe et les deux équipes concrétisent enfin leurs actions.
Le duo Martin – Geslain va se montrer efficace pour donner l’avantage aux locaux. A la 28e, Geslain trouve Martin au 2e poteau qui tire sans contrôle, Kekki ne peut qu’effleurer le palet et le regarder rentrer dans le but sans rien pouvoir faire.
A la 30e minute et en supériorité numérique, les Toulousains réalisent deux grosses frappes que Verlic repousse puis, en contre-attaque, Menard tire et trouve le casque de Kekki. Durant ce jeu de puissance, Toulouse n’a pas réussi à s’installer, au contraire même, le Coq a haussé son niveau de jeu considérablement. Mais c’est bien Toulouse qui recolle au score, dès le début de la 32e minute, avec Halme qui trouve Rouillard depuis l’arrière de la cage. La passe de derrière la cage pour l’attaquant se trouvant la cage est un système qui fonctionne bien dans ce match. Cette égalisation ne va pas durer longtemps...
Kekki réalise l’arrêt sur une frappe de Marie mais il laisse un énième rebond. Sébastien Pommier se jette alors sur le palet et sur Kekki pour tenter de geler le palet mais le palet n’est pas gelé, il passe sous les deux joueurs et Martin n’a qu’à pousser la rondelle au fond du filet. Quelle erreur de Pommier qui a gêné Kekki dans sa tentative de gel du palet et qui a même permis à Courbevoie de reprendre l’avantage au score.
Les Toulousains n’avaient vraiment pas besoin de cela dans ce match. Ce tiers n’en restera pas là, en revanche. L’abnégation des Toulousains va payer à la 39e minute. Rouillard est à nouveau trouvé devant la cage de Verlic. En revanche, il se retrouve seul, trop seul dans l’axe, et peut trouver facilement un tir que Verlic dévie de son bras gauche le palet mais pas assez pour empêcher l’égalisation. Ce second tiers de folie en restera là sans qu’aucune des deux équipes n’ait réussi à faire la différence.
Dominer n’est pas gagner.
Ce troisième tiers sera-t-il à l’image du second ? En tout cas, il commence aussi bien avec un 4e but de Courbevoie. A la 45e, Kekki laisse encore un rebond sur un tir de loin, Rakanovic ressort le palet à 6 m pour Mrkvicka qui tire sans contrôle. Kekki, caché par 5 joueurs, ne peut arrêter le palet.
En 7 minutes dans ce troisième tiers, Kekki a déjà laissé 3 rebonds sur des tirs courbevoisiens qui paraissaient prenables. Toulouse est toujours dominé mais s’évertue toujours à aller de l’avant ! Jani Laine est trouvé au second poteau de Verlic, il tire sans contrôle mais Verlic, qui se trouvait au 1er poteau, se jette au second poteau et réalise un arrêt spectaculaire. Ce n’est que partie remise car Verlic ne va réaliser que des exploits. En effet, à la 48e, Halme part en solo, rentre dans la zone de Courbevoie, légèrement excentré sur la gauche de Verlic, lance un tir et marque. Verlic se troue sur l’action, il pense bloquer le palet entre sa mitaine et son torse mais le palet passe sous son bras...
Photographe : Fabian Roque
Halme récidive son incursion en zone de Courbevoie, 3 minutes plus tard, mais sert Faure qui tire et Verlic stoppe cette tentative. 48 secondes plus tard, Halme donne l’avantage à Toulouse-Blagnac. Un avantage décisif ? Les Coqs se ruent dès lors sur la cage de Kekki qui doit réaliser deux sauvetages devant Niko Uola à la 54e. Les Coqs pressent mais s’exposent encore aux contres et Halme manque le but du break en voyant son tir repoussé par la barre (55e). Le match peut basculer d’un côté comme de l’autre. Les Toulousains sont alors encore plus repliés en défense évoluant, dès lors, à deux sur le centre adverse. A 58’47, Kekki se jette sur le palet et le gèle mais à plus de 2 mètres de sa cage proche de la balustrade. L’arbitre siffle alors un tir de pénalité en faveur de Courbevoie. Martin s’élance depuis le rond central mais Kekki, qui ne se couche pas, stoppe la tentative et réalise sûrement l’arrêt de la victoire. Verlic est désormais hors de sa cage, Courbevoie évolue à 6 contre 5 mais n’y arrivera pas. Toulouse-Blagnac touchera même le poteau en toute fin de match.
Verlic et Kekki sont deux bons gardiens, habituellement, mais samedi soir ils n’ont pas été les gardiens dont leurs équipes avaient besoin. Verlic a, lui, souffert des tirs sur son bras gauche qui est clairement sa faiblesse, encaissant trois des 5 buts sur ce côté-là. De son côté, Kekki a laissé bien trop de rebonds sur les tirs adverses.
Rishi Ovide-Etienne – Coach des Coqs de Courbevoie
Un 1er tiers largement dominé et l’ouverture du score mais au final zéro point. Que s’est-il passé ?
Nous n’avons pas su concrétiser les powerplay en première période, en seconde période ils ont couru après le score mais on n’a pas su prendre le large. On a perdu beaucoup de palets en zone défensive et en zone neutre parce qu’on a voulu jouer trop compliqué et on l’a payé. Dans le dernier tiers, ils ont su prendre l’avantage et profiter de la mauvaise fin de partie de notre gardien. On prend des shoots de loin, c’est une soirée sans, ce soir.
Benoît Pourtanel – Coach des Bélougas de Toulouse-Blagnac
Une victoire serrée mais une victoire, ça fait du bien quand même ?
Ca fait du bien surtout quand on a joué les quinze premières minutes à 4 contre 5. Ce n’est pas la première fois que l’on donne des penaltys en région parisienne, on avait eu le même souci, l’année dernière, à Champigny, on a les arbitres que l’on mérite mais quand même. On repart avec deux points et c’est le plus important.
Vous êtes passé à côté du 1er tiers, qu’avez-vous dit à vos joueurs à la pause pour qu’ils reviennent avec une autre mentalité ?
Je ne pense pas que l’on soit revenu avec une autre mentalité, maintenant on a Antoine Bell de blessé, on tire un peu souvent sur les mêmes joueurs donc il faut qu’il y en ait qui travaillent un peu plus pour nous donner plus de longueur dans les lignes et profiter entièrement de cet effectif. Un plus long banc nous permettrait de faire tourner un petit peu plus mais on s’en fout de la manière quand on a deux points ! Le retour sera plus facile vers Toulouse.