STAN SUTOR (COACH NICE) & PASCAL MARGERIT (ASSISTANT COACH NICE)

Patrick Giaume (archives)

HH : Qu'est-ce que tu retires de la victoire de ce soir ?
 

Stan Sutor : On retient que tout le monde, à part Benoît Maschi qui est blessé, a pu jouer. C'est dommage qu'il n'ait pas pu rentrer. Après tout le monde a touché la glace, c'est ce qu'on retiendra de ce match et des trois points qui sont là.

Pascal Margerit : La chose à retenir c'est le début de match, c'est la réaction par rapport à Vanoise où on a fait un match très moyen. Donc on leur avait demandé une réaction et ils ont commencé à 200 à l'heure, ça circulait, ça a bien joué. Après c'est vrai quand on fait tourner 4 blocs, ça coupe le rythme. Au moins le début de match ils ont attaqué avec de la volonté, de l'envie et ça a fait 6-0 en 11 minutes.

HH : Il y avait moyen de faire un blanchissage ce soir, es-tu déçu que ce ne soit pas le cas ?

Stan Sutor ; Ce n'était pas le but principal de la soirée. C'était les trois points et comme je l'ai dit c'est bien que tout le monde ait pu toucher la glace et confortablement, assez longtemps, pas 5 minutes à la fin.

Pascal Margerit : A partir du moment où tu fais tourner tout le monde, tu ne joues plus le score.

HH : Quelles sont tes impressions sur Sacha Lanquar, jeune joueur du cru, qui fait sa première rentrée en D1 ?

Stan Sutor ; Il a de la chance de jouer à 16 ans. Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de gamins qui montent à 16 ans en D1 et j'espère que ça le motivera pour travailler et que ça donnera l'exemple aux autres jeunes du club. Il fait des progrès, il y a encore du travail mais c'est très bien.
 

SACHA LANQUAR (#13 NICE)

HH : Premières minutes en D1 pour toi, comment t'es-tu senti ?

J'ai beaucoup stressé mais c'est une grande fierté pour moi. J'attendais ça depuis longtemps.

HH : Tu en avais discuté avec le coach avant le match ?

Oui je savais que si on menait de beaucoup j'allais rentrer. Et puis, au début du deuxième tiers, il m'a dit de commencer à m'échauffer car j'allais rentrer donc j'étais paniqué. J'étais stressé parce que c'est ma première rentrée en D1 et j'avais peur qu'on se prenne un but à cause de moi.

HH : Tu as reçu des consignes particulières pour éviter cela ?

Mon rôle c'était d'être devant la cage, d'essayer de prendre les rebonds le plus possible.
Au final, je suis rentré trois fois, je crois, et ça s'est bien passé, je n'ai pas trop fait de gaffes donc ça va très bien. J'espère pouvoir jouer de manière régulière, je ne demande que ça, jouer à chaque match.
 

KEVIN FOUASSIER (#91 NICE)

HH : Ce soir, c'est l'un de tes plus importants temps de jeu avec l'équipe première, tu as joué pendant 2 tiers, comment l'as-tu vécu ?

J'en ai des frissons. Les copains qui encouragent à chaque shoot, qui viennent me voir « Allez, c'est bon, continue comme ça ! » et puis de la part du public aussi ça fait plaisir. Ça faisait très longtemps que j'attendais ça, d'enfin toucher la glace autant que ça, de ne pas monter sur une fin de match pendant 5 ou 2 minutes donc ça fait vraiment plaisir et j'espère que ça va continuer comme ça tout au long de la saison.

HH : Ça t'avait manqué la saison dernière ?

Oui ça se perd, on ne prépare pas le match de la même façon. Là, je rentre en cours de match, de suite on voit qu'il y a quand même des lacunes du fait que je ne fasse plus de match.

HH : Tu savais qu'il y avait moyen de rentrer ?

Non, on n'en parle jamais avant les matchs mais on sait que Toulouse ce n'est pas non plus l'équipe qui allait pouvoir accrocher quelque chose donc on pouvait s'attendre à tout. Mais c'est sûr qu'en allant à la patinoire je me suis dit que sur ce match il y aurait peut-être moyen de faire quelque chose.
 

BENOIT POURTANEL (COACH TBHC)

HH : On peut dire que c'est un match à oublier. Qu'est-ce qui s'est passé ? Vous aviez des absents ce soir ?

Oui, on a des absents : Timo Kuuluvainen qui a un gros hématome à la cuisse et notre capitaine Maxime Faup qui a une tendinite au pied mais ce n'est pas forcément là que ça se joue. Ça se joue bien évidemment en première période et sur la qualité des joueurs dans chaque équipe : on a vu ce soir la différence entre une équipe qui joue le titre et une équipe qui a été repêchée au dernier moment. Le TBHC fait avec ses moyens financiers et sportifs (environ 350000€ pour la totalité du club). La première division se professionnalise de plus en plus, nous on essaie de tendre vers ça mais on fait avec nos moyens humains aussi bien sur le plan administratif, que sur le plan sportif parce qu'on ne se déplace pas avec 2 chefs matos ni avec notre kiné.

Après ce n'est pas une question de pleurer parce que ce n'est pas du tout le cas, on savait que ça allait être une saison compliquée à partir du moment où on a été appelé en première division. Aujourd'hui, on a fait le choix de jouer avec nos jeunes Français du cru ou des jeunes qui se sont déplacés prioritairement pour leurs études. On a 10 joueurs (sur 18) qui sont là pour apprendre le boulot ou en tout cas tendre vers être joueur de hockey professionnel. Alors tendre ça ne suffit pas, parce que tout le monde n'y arrivera pas et aujourd'hui on sait très bien qu'il y en a qui ne font pas les sacrifices nécessaires pour prétendre à être joueur de première division ou être joueur de hockey professionnel. Mais on va se battre, on savait que ça allait être compliqué. Oui on a pris un bouillon en première période et ils ont sûrement levé le pied ensuite mais au moins on a des joueurs qui se sont aussi battus un petit peu plus sur la deuxième et la troisième période.

Au final, avez-vous des regrets d'avoir accepté cette montée ?

Je n'ai aucun regret et je n'ai aucun remords. Maintenant on a accepté la première division. Dites-moi, s'il y a un sportif demain, on l'appelle à jouer au plus au niveau, est-ce qu'il refuse, même s'il sait qu'il n'a pas le niveau ? Est-ce qu'il préfère être assis à côté de Crosby et Malkin ou il préfère être assis à côté de Jean-Rémi et Stéphane de troisième division ? Je pense que tout le monde choisira Malkin, Crosby et la NHL. Moi j'y vais en tout cas et je pense que quand on est un minimum compétiteur, on se dit qu'il y a toujours une chance et puis ça reste un match de hockey. Alors oui, ça fait beaucoup de buts pris en 4 matchs et ça fait peu de buts pour nous en 4 matchs mais on y travaille.