La nouvelle mise en scène pour l’entrée sur la glace des Bisons, suite à une belle initiative de leurs supporters, ne semble pas perturber les Aigles qui sont les premiers en action. Hamrak manque la cage alors qu’on joue depuis moins d’une minute puis c’est Hampl, bien servi dans le slot, qui manque lui aussi le cadre. Le jeu est rapide et fluide mais on sent les 2 équipes soucieuses de ne pas se découvrir.
Frank Spinozzi : «
on accorde seulement 7 lancers sur le premier tiers, on voulait vraiment sortir de notre zone en ayant le plein contrôle du palet et se couvrir en cas de revirement, c’est ce qui explique ce début de match de notre part. On jouait en 1-4 et ça enlève un peu de cohésion offensive mais ça donne de la sécurité défensive.»
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| Nathalie Clavert |
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Un surnombre offre une première supériorité aux locaux, mais le pressing des Niçois les empêche de s’organiser et les 2’ passent sans que Sedlacek n’ait à faire face au moindre lancer.
Stan Sutor : «
On a plus de physique dans notre jeu cette saison que les précédentes, c’est ce qui nous a permis de faire un bon match sur une petite glace. C’était un des objectifs de notre recrutement. » Le trio Raibon-Jacquier-Rod porte enfin le danger sur la cage niçoise mais sans trouver le cadre et c’est au contraire Sopko qui doit sortir un bel arrêt jambière devant Martin (9’45.) Grand-Maison qui partait en break est accroché et Neuilly bénéficie d’une nouvelle supériorité. Une situation un peu mieux gérée par les Bisons avec notamment 2 lancers de Colotti qui ne trouvent cependant pas le cadre.
Le jeu est équilibré, rapide et précis, les Niçois se projettent rapidement vers l’avant, réalisant de belles sorties de zone. Neuilly n’est pas en reste et fait parler la rapidité de ses attaquants. Sur leur première supériorité, les Niçois ne semblent pas plus à l’aise dans cet exercice que leurs hôtes et seul un lancer de Puech inquiète Sopko (15’.) «
On a un bon groupe, on s’est bien renforcé mais on prend match après match et ça nous réussit pas mal. On est ambitieux bien sûr » admet
Stan Sutor. Les unités spéciales d’infériorité sont efficaces et Neuilly traverse une 3ème supériorité sans en tirer profit même si Sedlacek est cette fois mis à l’épreuve sur un lancer de Dubuc et le rebond pris par Sinkovic. Alors que l’on se dirige vers un retour aux vestiaires sur un score vierge,
Sinkovic et Pelletier partent en contre sur la droite et font parler leur vitesse, avant de décaler Cuzin qui trompe Sedlacek (1-0 à 19'54 ; Cuzin ass. Pelletier et Sinkovic.) «
On a mal négocié les fins de période, regrettera après coup Stan Sutor, on gère mal ces moments importants même si dans l’ensemble on fait un bon match. »
Les Niçois vont vite se remettre dans le match suite à une
relance mal assurée de Grand-Maison qui profite à Kubus qui part en break tromper Sopko (1-1 ; Kubus à 21’30.)
Les débats restent très équilibrés et Jacquier teste la jambière de Sedlacek. Son homologue nocéen est sollicité sur un power play niçois et s’en tire bien malgré plusieurs situations chaudes et alors que la supériorité se termine,
Tremblay part en contre pour déborder la défense niçoise, avant de faire une passe à mi-hauteur devant le but qui est magnifiquement coupée par Guimbard pour ce qui restera certainement comme un des plus beaux buts de la saison (2-1 à 25’31 ; Guimbard ass. Tremblay et Rod.)
Guimbard, excellent depuis le début de la saison, part en contre sur une nouvelle supériorité niçoise et Sedlacek réalise un gros arrêt mitaine dans sa lucarne pour éviter au score de gonfler. Neuilly gère mal une situation à 3 contre 1 à l’issue de laquelle Cuzin, servi un peu trop tard, ne peut lancer (31’30.)
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| Nathalie Clavert |
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Si la partie reste très équilibrée, les Bisons parviennent à se montrer dangereux quand ils se sortent du pressing niçois et Tremblay est à l’origine d’un beau mouvement conclu par un lancer de Grand-Maison bloqué par Sedlacek (32’20.)
Frank Spinozzi : «
Il y avait beaucoup d’intensité ce soir, reconnaissait le coach nocéen, c’était un vrai match de play-off avec une petite lutte de pouvoir. On voulait démontrer qu’on était là et Nice voulait prouver qu’il serait là dans les grands rendez-vous. »
L’égalisation des Aigles va venir d’un palet mal négocié par les Nocéens, conjugué à un changement de ligne hasardeux que Kubus va leur faire payer cash (2-2 à 35’36 ; Kubus ass. Visnak.)
Une égalisation méritée car la pression commençait à monter depuis plusieurs minutes sur la cage de Sopko. «
On joue bien depuis le début de la saison, se félicitera Stan Sutor, et ça a encore été le cas ce soir, je n’ai rien à reprocher aux joueurs. Le match aurait pu basculer dans notre sens »
On assiste bien au gros match annoncé, avec 2 belles équipes qui se rendent coup pour coup. Il est à noter que l’arbitre a, pour l’instant, décidé de ne pas abuser de son sifflet et laisse donc les joueurs s’exprimer, ce qui favorise le spectacle. «
C’était un match très ouvert, avec 2 belles équipes, un match qui a dû plaire au public » reconnaissait le coach niçois.
La première alerte du 3ème tiers vient encore d’une action initiée par Tremblay qui contourne la cage avant de trouver un défenseur côté opposé dont le lancer est repoussé par Sedlacek qui recouvre le rebond après une grosse lutte devant sa cage. Les Bisons bénéficient d’une double supériorité et vont immédiatement trouver l’ouverture suite à
une passe de Rioux devant la cage prolongée par Pelletier entre les jambières de Sedlacek (3-2 à 43’22 ; Pelletier ass. Rioux et Dubuc à 5vs3.)
Dans la foulée, et toujours en avantage numérique, Rioux inquiète Sedlacek avant d’être à son tour envoyé en prison. Les Niçois sont tout près de profiter de leur petite minute de supériorité et il faut que Cerny se jette pour couper, devant sa cage, une passe qui s’annonçait décisive. Sopko connaît une grosse frayeur sur un palet qu’il pensait avoir recouvert mais qui, toujours vivant, finit au ras de son poteau (52’30.) Le gardien des Bisons réalise ensuite l’arrêt face à Kubus bien servi par Slovak mais il va devoir s’incliner sur une nouvelle erreur nocéenne.
Le palet est récupéré par la défense nocéenne mais le pressing niçois paie et Hampl gratte le palet au pied du poteau gauche et sert Slovak posté à droite de Sopko qui conclut dans une cage grande ouverte (3-3 à 58’30 ; Slovak ass. Hampl.)
Sans sous-estimer le travail de pressing des Aigles, les 3 buts niçois viennent de 3 erreurs nocéennes, ce qui fait dire à
Frank Spinozzi «
on a des défenseurs à risque, des jeunes qui aiment jouer. C’est comme en bourse, tu as des stratégies et des joueurs qui visent la sécurité et d’autres qui prennent des risques. Et quand tu prends des risques, tu peux en payer le prix : la faillite en bourse, les buts en hockey. Mes joueurs apprennent tous les jours. »
Les Niçois évoluent en supériorité et Misura, bien décalé face à une cage ouverte, frappe à côté du palet avant que Sopko ne rassure sa défense sur un gros lancer de Spelda (50’53.)
Frank Spinozzi «
pendant 50’ on a vu un match de haut niveau, je considère qu’on avait un petit avantage dans le jeu, mais vraiment pas grand-chose. Jouer à 4 lignes nous a permis de maintenir cette intensité pendant tout le match, c’est très important notamment pour garder de la lucidité en fin de match.»
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| Nathalie Clavert |
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Après 50’ de haut niveau, le match va basculer dans l’irrationnel. Tout part d’une vilaine charge en dehors du jeu de Kubus sur Cuzin qui rentrait au banc après une mise en échec régulière sur le Niçois. Ulcéré, Roy se jette sur Kubus pour lui faire payer son geste. Après de longues minutes de palabres, Roy est logiquement renvoyé au vestiaire alors que Kubus s’en sort très bien avec un 2+2. La tension est montée d’un cran et l’arbitre va alors complètement perdre le fil du match, appelant des fautes inexistantes, sifflant des situations qu’il laissait jouer depuis plus de 50’, provoquant au final l’incompréhension des joueurs, des bancs, et s’attirant les foudres des supporters locaux.
Suite à l’échange Roy-Kubus, les équipes évoluent pendant 4 minutes à 4 contre 4, et
Pelletier, excellent samedi, fait parler sa vitesse pour partir en contre et remonter toute la glace pout servir en retrait Grand-Maison qui donne l'avantage aux siens (4-3 à 52'19 ; Grand-Maison ass. Pelletier et Mika.)
Mais Mika est vite pénalisé d’une crosse haute inexistante sur un Slovak bon acteur sur le coup. Surpris de la décision, Mika frappe la glace avec sa crosse et prend 10’ de méconduite, offrant un 4 contre 3 aux visiteurs. Puis c’est au tour de Dubuc pour une charge dans le dos, toujours amplifiée par Slovak, d’être envoyé en prison.
Avec 3 défenseurs exclus, les Bisons tentent de tenir mais ne peuvent rien sur
une très belle combinaison des Niçois, conclue de près par Misura (4-4 à 54’09 ; Misura à 4vs3.)
Il faut de longues secondes pour savoir quelle pénalité doit être annulée suite à ce but, mais les
Aigles, toujours à 4 contre 3, trouvent encore la faille suite à un beau décalage de Varga qui profite à Hamrak (4-5 à 55’06 ; Hamrak ass. Varga à 4vs3.)
Nice prend pour la première fois l’avantage et pense même avoir tué le match quand Slovak trompe Sopko, malgré un hors-jeu flagrant non appelé par l’assistant, une décision corrigée rapidement par l’arbitre. Complètement déstabilisés, les arbitres ont perdu le fil et appellent un dégagement interdit contre Neuilly qui évolue en infériorité.
Mais les Aigles, eux, restent concentrés et profitent d’un rebond mal nettoyé par la défense des Bisons pour faire le break (4-6 à 56’38 ; Hamrak ass. Macon.)
On pense le match plié quand l’arbitre appelle coup sur coup 2 pénalités contre les Aigles, la 2ème nous semblant bien sévère. Frank Spinozzi sort son gardien et, à 6 contre 3, les Bisons reviennent à une longueur grâce à un lancer en angle de
Rioux, suite à un beau décalage de Grand-Maison. Le but est, dans un premier temps, invalidé avant que l’arbitre ne se ravise, le palet ayant franchi la ligne avant d’être ressorti par Sedlacek (5-6 à 59’08 ; Rioux ass. Grand-Maison et Sinkovic.)
Nice récupère un joueur mais Neuilly continue d’évoluer sans gardien, on se dit que le score ne bougera plus quand Nice réussit à bloquer l’entrée de sa zone mais
Tremblay s’arrache pour reprendre un palet dévié et égaliser dans une belle ambiance (6-6 à 59’54 ; Tremblay ass. Grand-Maison et Sinkovic à 5vs4.)
Bien sévère, l’arbitre appelle sur l’engagement un retard de jeu contre le banc des visiteurs qui entameront donc la prolongation en infériorité. «
C’était notre 4ème déplacement en 6 matchs et ça commence à se faire sentir sur les organismes » regrettera le coach niçois, avant d’enchaîner, visiblement abattu par le scénario du match «
avec les joueurs d’expérience qu’on a, on doit mieux gérer cette dernière minute, même en infériorité. »
En supériorité, les Bisons s’offrent une énorme occasion mais Rioux ne peut conclure. On revient à 4 contre 4 et on se dit que le sort du match va revenir entre les mains des joueurs mais l’arbitre en a décidé autrement. Un palet contré qui s’envole avant de retomber quelque part entre le short et le maillot de Mika. Le défenseur nocéen cherche pendant de longues secondes où peut être caché le précieux quand l’arbitre appelle une pénalité pour retard de jeu, considérant que le Nocéen a gardé le palet dans sa main. Incompréhensible et ce d’autant plus si l’on se re-situe dans une situation de money time qu’est la prolongation au cours de laquelle chaque coup de sifflet doit être mûrement pesé. En Infériorité, Neuilly va plier sans rompre, Dubuc se sacrifiant sur un lancer, Sopko bloquant une reprise de Misura et voyant sa barre le suppléer sur un gros lancer de Varga (58’52.)
Une nouvelle pénalité appelée contre Spelda va finalement décider de l’issue du match puisque Grand-Maison, bien servi par Tremblay, feinte Sedlacek pour donner la victoire aux locaux (7-6 à 69’32 ; Grand-Maison ass. Tremblay et Cuzin à 4vs3.)
On retiendra de ce match que Neuilly et Nice sont 2 belles équipes qui évoluent à un niveau très proche. Et surtout qu'elles auraient mérité de rester maîtres de l'issue du match plutôt que de subir des décisions arbitrales pas toujours logiques. A l’issue du match, les 2 coaches tenaient à ne pas épiloguer sur le poids de ces décisions dans le résultat final « il a arbitré de la même façon des 2 côtés, soufflera un
Stan Sutor affecté par l’issue du match, avant d’enchaîner «
Neuilly et Nice sont 2 équipes très proches et qui se ressemblent, mais je reste concentré sur mon équipe et on a encore un gros match contre Mulhouse la semaine prochaine. Beaucoup d’équipes peuvent prétendre au haut de tableau et il ne faut pas se lamenter mais regarder vers les matches à venir. »
Frank Spinozzi trouvait, lui, des circonstances atténuantes au trio arbitral «
le jeu est de plus en plus rapide et avec 4 arbitres on aurait moins de problèmes. On joue à 4 lignes alors que l’arbitre est seul pendant 2h30 à faire des allers-retours. Il peut perdre en lucidité, être moins bien placé pour prendre la bonne décision, surtout dans un match avec le rythme de ce soir. Il y a eu des erreurs des 2 côtés, mais les arbitres ne sont pas mis en situation de réussite. Ce que je veux retenir de ce match, c’est la capacité de réaction de mes joueurs qui sont revenus de nulle part. La saison dernière, si on était mené d’un but à 10’ de la fin, on n’avait pas cette capacité à inverser le cours du match. On l’a fait ce soir et on saura se rappeler toute la saison que c’est possible, on ne s’avouera jamais vaincu. »
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