Avant dernier match de saison régulière à Jacques Raynaud où les locaux accueillent les Phocéens dans le cadre de la 16ème journée de division 2. Les deux équipes sortent d’un succès: respectivement Avignon et Roanne. Les Marseillais viennent ici avec l’intention de consolider leur 4ème place, voir même de rattraper le top 3 à 3 journées de la fin (Toulouse compte un match de retard). Les rouges et noirs veulent décrocher une troisième victoire face à leur public et recoller à Roanne (qui est 4 points devant eux avec un match en plus), ce qui sera synonyme de qualification pour les séries éliminatoires. La 4ème meilleure attaque (81 buts pour Marseille) va se heurter à la seconde meilleure défense du championnat (50 buts contre Toulouse).
Une baleine endormie et des spartiates efficaces (0-2):
Les locaux remportent la première mise au jeu, et commencent à partir à l’attaque, mais la défense marseillaise récupère le palet et attaque à son tour. Les phocéens s’installent en zone offensive, mais ne tirent pas, et font circuler le palet.
Au bout de 1 minute de jeu et 43 secondes de jeu, Kubis est masqué à cause du trafic devant sa cage, et Jakub Lehecka sert idéalement Jakub Sajdl qui ouvre le score (0-1).
Les Bélougas ne perdent pas confiance et continuent leur jeu, mais personne ne domine ce début de rencontre, avec quasiment aucun tir. Kubis effectue un premier “vrai” sauvetage du patin en arrêtant un adversaire qui faisait le tour de sa cage. Marseille semble mieux en place en ce début de match.
Le défenseur Vivien Herta fait un gros tir depuis la ligne bleue qui est contré par un défenseur mais Ronan Novotny récupère le palet et aggrave le score (0-2 15:46).
Toulouse obtient un premier power-play pour essayer de remonter le déficit de 2 buts, mais se précipite et laisse un 4 contre 4. C’est Marseille qui domine clairement cette phase de jeu, avec notamment une énorme technique individuelle. Le score reste inchangé après cette phase de jeu et ce sont les Bélougas qui ont la possession mais ne tirent pas. On voit peu d’actions dangereuses mais un peu d’agitation entre joueurs. Marseille se procure deux occasions: une grâce à Julien Rives qui rate le cadre, puis un deux contre un mal négocié. Il reste 5 minutes de jeu et toujours aucune action dangereuse pour les Blagnaco-Toulousains qui ratent leurs passes. Kubis arrête une nouvelle occasion de Julien Rives, mais le match devient peu à peu ennuyant. 3 minutes avant la fin du premier acte, Marseille obtient son premier jeu de puissance, qui sera bien mis en place mais vierge. Les joueurs se quittent donc sur ce premier tiers peu intéressant.
Une baleine renversante (3-0):
Les Toulousains reviennent sur la glace avec une tout autre envie, et se procurent d’entrée de jeu 2 occasions captées par Niclot.
Les spartiates sont eux aussi bien en place, mais laissent Thibault Buils en contre, qui se retrouve face à Niclot. Buils feinte sur son coup droit, puis revient sur son revers pour décocher un tir du poignet en pleine lucarne. (1-2 17:52).
Marseille a un peu de mal à réagir, et pose un jeu assez calme, avec quelques tirs de loin, captés par Kubis du plastron. Le jeu va par la suite réellement évoluer, avec de nombreux tirs de chaque côtés, et un palet qui fait des allers-retours. Buils va être proche du doublet en faisant le tour de la cage, mais son tir n’est pas cadré. Toulouse bénéficie d’un jeu de puissance, mais encore une fois, le gaspille en laissant un 4 contre 4. Kubis, est un peu plus sollicité, notamment en arrêtant une déviation spartiate. Par la suite Marseille monopolise le palet, mais laisse un contre à Thomas Saint-André qui rate les cages. Les rouges et noirs se ont une quadruple occasion, mais Niclot reste impérial.
Toulouse continue de pousser, et Thomas Saint André passe pour son frère qui tire du poignet, et le palet passe juste derrière Niclot qui est impuissant (2-2 06:48).
Pour repasser devant, Marseille obtient un power-play, très bien mis en place, mais la défense de Toulouse est présente, ne lâche rien, et Kubis est solide. Les Bélougas dominent, et marquent de nouveau, mais le but est logiquement refusé (le palet est rentré après le sifflet de l’arbitre).
A 1 minute 16 de la fin du second tiers, les rouges et noirs ont un nouveau power-play, conclu par un but de Rémi Repetto sous les jambières de Niclot (sur un gros cafouillage), à 12 secondes de la sirène (3-2 0:12).
Des spartiates combatifs (0-1):
Le dernier (?) acte du match commence avec quelques assauts Marseillais, bien contenus par la défense Toulousaine, qui se procure un contre stoppé par Niclot. Par la suite ce sont les Bélougas qui contrôlent le jeu, sans être forcément très dangereux. Le début est quand-même assez calme, avant que Marseille donne du travail à Kubis qui s’illustre. Toulouse a du mal à se dégager mais les phocéens ne se montrent pas décisifs. Les Bélougas misent tous sur la défense, et Kubis cadenace ses cages. Les joueurs commencent à se livrer un combat de plus en plus physique.
A la mi-tiers, Eddy Martin-Whalen s’échappe, mais trébuche devant Niclot qui perd sa crosse et son masque avec quelques défenseurs. Marseille continue à dominer mais n’a pas de chance: Kubis est très bien aidé par sa défense. Jakub Lehecka se prend une charge, tombe au sol et y reste pendant quelques minutes, avant de sortir avec le médecin et les applaudissements du public.
Cependant c’est Toulouse qui va être en avantage numérique mais Niclot conserve l’écart. Marseille pousse de plus en plus, obtient un power-play à 3 minutes de la fin, mais le jeu de puissance installé laisse place à des tirs non cadrés. Le rythme s‘élève de plus en plus, l’intensité augmente aussi, le public répond présent,
mais à 1 minute 37 secondes de la fin c’est Mathieu Ouellette qui permet aux Spartiates de recoller au score et de décrocher au moins un point (3-3).
Prolongations (0-1):
C’est la première prolongation de la saison pour les locaux: une période de 10 minutes de mort subite en 3 contre 3. Les Bélougas veulent à tout prix décrocher la victoire face à leur public.
Marseille va rapidement remporter cette prolongation grâce Viktor Couafal qui profite d’une erreur défensive au bout de 40 secondes (3-4).
C’est le plus beau match des Bélougas à domicile cette saison (hormis le premier tiers catastrophique), nous avons vu une équipe solidaire notamment en défense et opportuniste en attaque quand il le fallait. Les rouges et noirs peuvent nourrir des regrets, mais les visiteurs étaient plus fort ce soir, le score aurait pu être différent avec un peu plus de réussite ce soir. Les hommes de Luc Tardif Junior rentrent donc à Marseille avec 2 beaux points acquis avec une belle victoire.
Concernant les Bélougas, ils doivent espérer un faux-pas de Roanne, mais surtout gagner les 3 derniers matchs (Montpellier, Villard de Lans à l’extérieur et Limoges à domicile) pour se qualifier pour les séries éliminatoires.
3 étoiles de Hockey Hebdo:
*Viktor Coufal
**Julien Rives
*** Filip Kubis et Benoit Niclot