Après une inter-saison assez mouvementée du côté de la Garonne, le hockey reprend enfin ses droits avec la réception des pingouins de Morzine-Avoriaz. Cette saison Toulouse compte bien être un cador de cette poule B de D2 après une saison passée assez réussie : une élimination en ½ finale des play-offs alors que le club voulait se maintenir à long terme en D2.
Arbitres : Romain Herrault, Tristan Rodriguez et Raphael Rohwweder
Buts : Toulouse-Blagnac : Morzine-Avoriaz :
Pénalités
30 minutes sur 15 infractions contre Toulouse-Blagnac
32 minutes sur 16 infractions contre Morzine-Avoriaz
Concernant l'intersaison, les bélougas ont réussi à attirer de nombreux nouveaux joueurs :Dany Coulombe, (joueur Canadien ayant passé par la QMJHL), Riho Embrich et Hermanni Salomaa, un nouveau duo nord-européen (pour combler les départs de Eero Kotilainen et Aki Vaino), ou encore Michaël Prégent de Limoges, Dan Kelly (Tufts Univ) et enfin David Minarik (évoluant au second niveau Slovaque).
Cependant les Toulousains devront faire sans Johan Saint-André (Nantes) et Pier-Luc Champagne (arrêt). Le club a réussi à garder de nombreux éléments dans son équipe (dont son gardien, son capitaine, son entraîneur...). Malgré ces changements le staff semble chercher une continuité avec l'an dernier (une grosse conservation des joueurs français)
Les visiteurs eux reviennent de D3 avec une saison survolée : Morzine a clairement l'ambition de remonter le plus rapidement au plus haut niveau du hockey français : la Synerglace Ligue Magnus. Le duel de ce soir s'annonce déjà comme une affiche de ce championnat
Premier tiers (1-1)
Morzine prend rapidement les devants de ce match et bénéficie d'un premier power-play après un cinglage de Sébastien Pommier. Le jeu de puissance est bien installé mais Kubis s'interpose sur les premières offensives Alpines. Les locaux tentent un premier contre, qui est très mal géré... Au bout de 5 minutes de jeu, Toulouse semble sortir la tête de l'eau grâce à un premier jeu de puissance obtenu après une obstruction de Dominik Halvik.
Le power-play met du temps à s'installer, mais la cage adverse bouge ce qui oblige les locaux à réorganiser leur supériorité. Sur cette seconde phase, Toulouse est beaucoup mieux, et est proche d'ouvrir le score... Quelques instants après la fin de la supériorité, la cage de Bradzil bouge de nouveau, ce qui donne une nouvelle supériorité (retard de jeu) pour les locaux. Ce power-play est beaucoup plus efficace que les 2 précédents car après quelques passes en zone offensive, la recrue Canadienne Dany Coulombe ouvre le score sur un tir à genoux devant le slot (1-0 9:12 SN).
Aucune réaction de la part des visiteurs, qui laissent un nouveau joueur en prison, frôlant de nombreuses fois le 2-0, notamment après un magnifique one-timer de Riho Embrich. Morzine semble inexistant en ce milieu de premier tiers, et enchaîne de nombreuses pénalités évitables, contrairement à des bélougas très appliqués dans leur jeu, mais manquant de réussite. Heureusement une obstruction d'Eddy Martin-Whalen permet aux visiteurs d'évoluer avec un joueur de plus : Très réalistes, les pingouins égalisent sur un très beau lancer de Peter Holecko (1-1 16:02 SN).
Ce but redonne espoir aux visiteurs, qui de plus vont évoluer en supériorité à 4 contre 3 après une dureté d'un Toulousain. Cependant Kubis est présent en cette fin de tiers et stoppe toutes les tentatives adverses, préservant ainsi ce score de parité à la pause. Deuxième tiers (1-0)
Le deuxième acte commence tranquillement avec Toulouse qui cherche à produire un jeu avec de longues passes, sans réussite pour le moment. Le jeu commence à se durcir petit à petit jusqu'à ce que Thibaut Chattellard et Thibaut Buils en viennent aux mains (après un cinglage de Eddy Martin Whalen), écopant de 2*2 minutes chacun pour dureté. Morzine joue donc à 5 contre 4 en ce début de second tiers, encore une fois sans réussite dans cette situation... Revenant à égalité numérique, Toulouse prend le jeu à son compte, notamment avec de nombreux contres dangereux. Après une relance ratée d'un joueur de Morzine, Clément Blaser récupère le palet à la bleue, s'avance vers le gardien, et fait une passe à son capitaine Bermond qui se jette pour permettre aux siens d'être une nouvelle fois devant au score (2-1 7:24 ).
Il s'en suit une longue période de supériorité numérique pour la baleine. Les joueurs sont toujours aussi appliqués mais il manque le réalisme, et la finition devant la cage, qui aurait pu tuer le match plus d'une fois. A 5 minutes de la fin du tiers, Morzine revient dans le match et essaye de se montrer dangereux, mais pas assez pour inquiéter Kubis... Troisième tiers (0-1)
Le troisième tiers commence comme le deuxième a terminé : Morzine-Avoriaz reprend petit à petit l'ascendant sur les Toulousains, qui à leur tour enchaînent les prisons. Le jeu de puissance Alpin peine à s'installer : les bélougas sont très appliqués en défense, et laissent le moins de tirs possible à Kubis. Le jeu devient équilibré, malgré le déficit de un but des visiteurs. Mais à la mi-tiers, sur une pénalité de la recrue Mickaël Pregent, les visiteurs grâce à l'intermédiaire de Rasmus Knudsen (assisté de David Nippard et Filip Martinec), recollent au score grâce à un gros tir lointain (2-2 11:05 SN).
La suite du match est à l'avantage des pingouins, qui comme les bélougas au second tiers, évoluent quasiment en continuité en supériorité numérique. Mais Kubis -irréprochable- permet de conserver à son tour le score de parité. Les 5 dernières minutes de ce 3ème acte sont déjà des prolongations : le palet va d'un bout à l'autre de la patinoire sans arrêt, et on sent que la victoire ne tient à rien. Les deux équipes n'arrivant pas à se départager, s'en vont en prolongations... Prolongations (1-0)
La prolongation commence très vite, et les spectateurs retiennent leur souffle à chaque action. Toulouse célèbre un but qui est rapidement refusé après que la cage ait bougé. Cette déception fut rapidement écartée : une minute plus tard, un visiteur s'en va défier Kubis en 1 contre 1 : Kubis sort un nouvel arrêt magistral, qui permet à ses équipiers de s'en aller attaquer la cage adverse, et c'est finalement Riho Embrich qui a le dernier mot, laissant Jacques Raynaud exploser (3-2 2:44)
Ce premier match fut disputé jusqu'en prolongations et fut très agréable à regarder, malgré les nombreuses pénalités distribuées tout au long de la partie. Ce sont surtout les étrangers qui doivent s'adapter aux nouvelles règles européennes. L'issu du match de ce soir ne laisse aucun doute : ces 2 équipes vont jouer le haut de tableau cette saison