L’heure du bilan
La saison 2017-2018 vient de s’achever avec son lot d’émotions, de joies et de déception. Comme nous avions conclu en tout début de saison lorsque nous présentions dans un article la division : « Bonne saison à tous et comme on dit dans les campagnes : c’est à la fin de la foire que l’on comptera les bouses ou, si vous préférez, les tops et les flops. »
Et bien est venu le temps des comptes, les bons ou moins bons, voir franchement avec bonnes et mauvaises surprises, des objectifs atteints, parfois au-delà des espérances mais aussi les ratés. Bref tous les ingrédients pour faire encore une fois un championnat passionnant.
Qu’en reste-t-il à l’heure du bilan dans cette division qui ne manque pas de grandes métropoles et donc de clubs potentiels pour une ligue Magnus de plus en plus exigeante financièrement (citons Toulouse, Montpellier, Clermont-Fd, Wasquehal-Lille et bien sur Marseille et Paris pour les plus grandes). Si certaines n’ambitionnent pas une promotion dans la hiérarchie . . . pour l’instant, d’autres ne cachent pas leurs objectifs, se rappelant qu’une ville comme Lyon était en D2 il y a encore pas si longtemps.
Nous allons donc passer en revue tous les clubs de D2 de ce dernier exercice dans l’ordre croissant du classement établi par la FFHG.
Poule de relégation : (seul le dernier relégué . . . en principe !)
- Limoges : D’entrée on commence par une des grosses déceptions de la saison. Cela en est presque incompréhensible lorsque l’on se penche sur le début de saison des limougeauds : une victoire d’entrée, suivie d’une défaite en prolongation à Clermont-Fd. S’en suit des matchs serrés où Limoges cède non sans avoir chèrement lutté. Puis ils battent Chambéry le futur champion. A nouveau une série de défaites dont certaines rageantes car souvent de peu. Il y aura quelques exploits comme celui face à Marseille et le dernier à Toulouse. Après ce sera une longue descente en enfer. Les Taureaux de feu ont perdu leur flamme et ne la retrouveront plus. On peut légitiment se demander ce qui c’est passé mais il s’avère que les deux de leurs trois excellents compteurs étrangers de la saison passé sont partis sans être véritablement remplacés et que de plus le 3ème, Milan Cutt, blessé, a arrêté à mi saison. Bref un enchaînement de coups du sort, probablement de mauvaise gestion de la situation, perte de confiance, manque de leader a entraîné le club vers la relégation, lui qui rêvait de play-offs tout à fait envisageables.
- Strasbourg II : Pas de surprise pour la réserve de Strasbourg dont les années se suivent et se ressemblent puisque encore une fois l’équipe s’est vu condamnée à la poule de relégation et encore une fois réussit à faire ce qu’il faut pour éviter la place fatal de relégué. L’effectif, très jeune, comme souvent dans les équipes réserves, a la qualité de son défaut : la jeunesse. Certes inexpérimenté, le groupe est des plus perfectibles et les progrès affichés en cour de saison ont permis le maintien sportif. Mais ce bel effort risque bien d’être vain car la relégation de l’équipe première de la Magnus à la D1 risque de facto d’entraîner le retour de la réserve en D3. (Rappelons qu’il faut 2 divisions d’écart entre 2 équipes d’un même club sauf si la plus élevée est en D2). Cela fera-t-il le bonheur de Limoges ?
- Valence : Que peut-on envisager comme objectif lorsque, malgré un bel exercice 2016/2017 on se voit dans l’obligation de subir une bonne moitié de la première phase de championnat sans patinoire ? Le Maintien et puis c’est tout. Mais encore faut-il y parvenir. Les Lynx, par la force des choses, ont subi tout ce début de saison car il faut comprendre que le problème de patinoire, outre le manque d’entraînement et toutes les rencontres à l’extérieur, a eu de grosses répercutions sur l’attractivité du club et donc pour de potentielles possibilités de recrutement. Il sera à minima. Néanmoins, avec la réouverture de leur chère patinoire, les valentinois ne vont guère tarder à retrouver des couleurs. Pas de miracle ; ils n’échappent pas à la poule de relégation mais en finissent leader … en attendant d’autres objectifs plus ambitieux la saison prochaine.
- Vaujany : Toute nouvelle équipe dans un tout nouveau club qui a profité du soutien de Grenoble dont il est dans les faits la réserve, pour jouer en D2, les Grizzly ont atteint le double objectif qui leur été assigné : la formation et le maintien. Même remarque que pour la réserve de Strasbourg (et il en sera de même pour Rouen II). C’est un effectif qui par sa jeunesse ne pouvait que progresser fortement en cour de saison. Cela a permis à ces jeunes pousses d’arracher de haute lutte leur place en play offs. S’ils n’ont pu éviter l’élimination lors du 1er tour face au leader de la poule A, l’essentiel était fait. Nul doute que l’on y a vu et verra dans le futur, des joueurs promis à un bel avenir.
Clubs éliminés en huitième :
- Wasquehal : Pour le club, après une année précédente délicate, il s’agissait de se mettre à l’abri de la relégation de façon plus sereine en s’assurant une place en play- offs le plus rapidement possible. Elle fut obtenue d’assez belle manière puisque dans cette poule A hyper équilibrée, les Lions jouèrent jusqu’au bout une place sur le podium. Las ils n’obtinrent en fin de compte que la 5ème place ne leur donnant pas l’avantage du terrain. Ils sont sortis dès le premier tour mais à priori cette saison les a confortés dans un rôle plus intéressant dans ce championnat. On peut penser, si le soutien de la grande métropole lilloise se renforce, que ce club pourra s’ouvrir à d’autres ambitions.
- Rouen II : Ces jeunes pousses des Dragons ont encore été cette saison la réserve la plus solide de la D2. Comme leurs collègues alsaciens et alpins, eux aussi n’ont pas cessé de progresser et de monter en puissance. Le contrat du maintien est donc bien rempli même si passer enfin un tour des play-offs aurait été une belle satisfaction. Comme souvent bien des jeunes vont partir pour faire les beaux jours de bonnes équipes françaises mais l’excellence de la filière rouennaise nous promet encore de belles découvertes en « avant première » dans cette D2 avant de les voir percer sous d’autres divisions.
- Paris (FV) : L’équipe de la capitale qui fut un des fleurons du hockey hexagonale est sur une bien mauvaise pente. Deuxième de la saison régulière en 2016, 5ème en 2017, Paris s’est qualifié de justesse cette saison pour les play-offs dans une poule certes très équilibrée mais pour tous les observateurs d’un niveau moindre que celle du sud. Et comme la saison dernière, ils n’ont su passer un tour. Ce qui caractérise cette équipe c’est sa constance dans . . . l’irrégularité de ses performances : capable de battre le leader du moment (victoire à Wasquehal alors quasi en tête) et défait à domicile par le dernier du moment (Valencienne). La perte de quelques grandes figures pas tout à fait remplacées ou l’obligation à une réorganisation à peaufiner encore. Peut être aussi des problèmes de disponibilité de la glace, de certains joueurs ? Toujours est-il que Paris n’est plus à même de prétendre au leadership de la région Ile-de-France, même au sein de la division 2, devenue de plus en plus exigeante et concurrentielle, et quelque part cela est bien dommage. Mais qui sait si on n’est pas face à une belle endormie qui un jour se réveillera à nouveau pour enflammer Bercy comme au plus beau jour des années fin 80.
- Entente Evry/Viry : Après une longue histoire entre la famille Pourtanel et le hockey castelvirois, cette saison voit le retour de l’enfant prodigue Jêrome Pourtanel. Et il n’arrive pas sans une certaine ambition même s’il estime qu’il faut d’abord consolider l’entente des 2 clubs et optimiser encore la formation qui est de tradition ici. C’est d’ailleurs probablement ce qui leur a valu un statut un peu de leader de la poule A. Mais si on ne peut pas dire qu’ils ont vraiment fait honneur à ce rôle de favoris car un peu trop irréguliers, ils ont néanmoins pris la place de dauphin de la poule nord derrière un surprenant promu. Hélas l’avantage ainsi obtenu de recevoir lors du match retour du 1er tour des play-offs, n’a pas été suffisant pour le franchir. Au coach castelvirois de prouver l’année prochaine que l’équipe est bien engagée dans un cycle ascendant.
- Valencienne : Assurément ces promus valenciennois ont du cœur, du cœur et de la fougue, peut être même un peu trop. Un cruel manque de sang froid et de discipline en début de saison a failli gâcher leur saison. Mais malgré la découverte de ce niveau, ils n’ont pas lâché et sont revenus en fin de saison régulière arracher leur place en play-off. Certes ils n’ont pu aller au-delà des huitièmes de finale mais l’essentiel pour ce club promu le maintien était acquis. L’expérience de cette première année doit servir de leçon et permettre de combler un peu plus leurs nombreux supporters dès l’an prochain.
- Roanne : Incontestablement nos roannais n’avaient pas la même belle triplette de canadiens que l’an dernier. On pensait donc dans ce groupe B relevé qu’ils auraient cette fois bien du mal à atteindre les play-offs d’autant que cela s’était déjà joué de si peu en 2017. Alors certes la phase régulière fut assez tendu avec au final sur le plan comptable un point de moins que la saison précédente (22 contre 23), mais tout compte fait avec un meilleur classement au final (6ème contre 8ème). Pour autant les Renards n’échappent pas à l’handicap du déplacement en terrain adverse pour le match 2. Disons le tout net, quelques belles performances en phase régulière (comme leur 1ère victoire sur leur voisin clermontois) laissaient présager un huitième de final serré face à Amnéville, 3ème d’une poule A supposée moins forte. On fut déçu : dans son fief Roanne s’inclina sèchement 0-5 pour concéder un trop lourd 1-8 en terre lorraine. Encore une fois pour Roanne l’aventure se termine dès le premier tour. Le club, porté par toute la famille Bonnefond, aura-t-il les moyens l’an prochain d’atteindre enfin le 2ème tour d’un play-off ? Il y a fort à parier que cela sera entre autre très lié à la qualité de leurs recrues étrangères.
- Meudon : Bien que 4ème de la poule du nord et donc derrière Evry-Viry (2ème) les Comètes de Meudon se voient au final classés 9ème de D2. Classement certes plutôt symbolique mais le fait d’avoir poussé son adversaire des huitièmes de finale à un 3ème match permet aux banlieusards de devancer Cergy-Evry et d’être le club D2 d’Ile-de-France le mieux classé. Mais il faudra malheureusement surtout retenir qu’aucun des 3 clubs franciliens n’a su passer ce premier tour. Est-ce le signe d’une certaine stagnation du hockey régional ? (d’autant que Asnières, le relégué de la saison dernière, a échoué dans sa tentative de remontée). Pour les Comètes tout n’est pas négatif. Après un démarrage difficile, ils ont prouvé qu’avec assez peu de renforts étrangers, et donc pas mal de français, ils pouvaient être durs à manœuvrer. Hélas les meudonnais ont eu aussi quelques passages à vide qui leur ont coûté la possibilité d’un classement plus favorable en phase régulière.
Clubs éliminés en quart :
- Châlons-en-Champagne : Deuxième promu de la division ? S’ils rêvaient probablement à mieux, nos Gaulois recherchaient avant tout le maintien, si possible ’’confortable’’. Pour être ‘’confortable’’, il l’a été car non sans mal quand même, les Champenois ont assuré brillamment leur place en play-off en prenant possession tout simplement la première place de la poule A. Ce fut amplement mérité car cette équipe Châlonnaise a été la plus régulière de son groupe. Le fait d’avoir su judicieusement renforcé la défense, peaufiné l’offensive et cela tout en gardant l’ossature et l’esprit de l’équipe qui avait gagné sa montée en D2, explique certainement que l’effectif a su trouver rapidement sa cohésion (forte proportion de joueurs locaux Chalons / Reims à souligner). Conséquence de leur belle saison qui s’est terminée en quart de finale, ils ont bénéficié plus d’un certain effet de surprise auprès de leurs adversaires (si tenté qu’il y en a eu) mais, en contre partie, les voilà plus riche en expérience d’une division que le club découvrait pour la première fois.
- Villard-de-Lans : Enfin peut-être débarrassé des soucis financiers traînés depuis leurs adieux à l’élite, les villardiens sont toujours engagés dans la formation locale. Elle devient d’autant plus nécessaire que le club du Vercors ne peut guère compter sur leur grand voisin grenoblois maintenant ‘’en cheville’’ avec Vaujany pour profiter de quelques jeunes espoirs des Brûleurs de Loups. On a compris que c’était encore une saison de transition pour savoir si quelques ambitions pouvaient légitimement avancer. Et bien cela n’est pas si mal puisque, malgré une 7ème place en phase régulière, les Ours ont atteint les quarts de finale en éliminant un adversaire classé 2ème de l’autre poule, et en deux manches sec. Il leur faudra acquérir plus de régularité, ne serait ce pour reconquérir un public. Car s’ils étaient capables de belles performances (victoire sur Marseille), ils ont essuyé de beaux flops aussi. Surtout ils ont été peu performants loin de leur base (exception à Toulouse . . . pour perdre lors du match retour à Villard). Pour autant des jeunes se sont affirmés et l’on peut tabler sur de probables jours meilleurs.
- Marseille : Son étiquette de favori fut amplement justifiée par sa place de leader de la poule B. Elle fut vraiment l’équipe la plus régulière de cette première phase. Toutefois on peut déjà pointer du doigt quelques résultats un peu surprenant comme ces défaites à Limoges et Roanne pourtant pas des foudres de guerre du groupe sud. S’il n’a fallut que 2 manches pour éliminer des parisiens qualifiés de justesse pour ces play-offs, Marseille n’en a pas moins eu un autre avertissement lors de leur difficile victoire à Bercy en 8ème de finale. Puis une défaite à Toulouse pour le premier match des quarts. Les Spartiates remettent tout de suite les pendules à l’heure lors du match retour mais n’enchaînent lors du 3ème match le lendemain. Grosse déconvenue car assurément avec un des plus gros contingent d’étrangers plus l’apport de français expérimentés, les dirigeants comptaient bien avoir monter une équipe digne de sa grande patinoire, digne d’un public parmi les plus nombreux (à priori la plus grosse moyenne d’affluence du championnat), bref digne de monter en D1 avec 3 lignes performantes. Las cela n’a pas suffit et certainement on va cogiter ferme du côté de la canebière pour en tirer les leçons et revenir plus ambitieux que jamais.
- Amnéville : Club atypique, spécialiste des hold-up à l’extérieur. Troisième seulement de la première phase mais avec plus de victoires en terre adverse qu’à domicile, elle a été enfin de compte l’équipe de la poule A la mieux classée et la seule avec Chalons à atteindre les quarts de finale. De surcroît les Galaxians ont réussi l’exploit de contraindre Chambéry, le futur champion à un 3ème match en s’imposant lors de la 2ème manche sur la glace savoyarde. Ce fut le dernier mais brillantissime ’’coup de Trafalgar’’ de la saison hélas non confirmé le lendemain mais qui a permis aux Galaxians d’obtenir cette symbolique 5ème place au classement de la D2. Belle saison aussi pour le nouvel et jeune entraîneur Rezard. Il va lui falloir cependant à l’avenir essayer de rendre ses troupes aussi efficaces à la maison qu’en déplacement pour jouer un rôle encore plus important dans ce championnat.
Les clubs éliminés en demi :
- Toulouse : Quels étaient les objectifs exacts du club ? Assurément faire mieux que la saison dernière qui fut une catastrophe sportive en rapport avec le potentiel. D’autant que c’était une équipe avec une expérience récente en D1. Mieux ce n’était pas qu’une place en play-off car cette équipe avait à se faire pardonner auprès de ses supporters. Au vu des moyens dont elle disposait et de l’adversité, cette place dans le carré final est un fort beau résultat. D’autant qu’il a été rehaussé d’une authentique performance en éliminant un des principaux favoris de la D2 en quart. Pourtant leur début de saison n’a pas été des plus reluisants. Les Bélougas se faisant un peu trop souvent surprendre chez eux. Ils ont su monter en puissance au bon moment et il est à penser que cela peut impulser à l’avenir un nouvel élan au hockey toulousain.
- Clermont-Fd, : Après un saison galère, suite à une promotion en D1 un peu précipitée Clermont est un peu un spécialiste des montées sur tapis vert parfois à son corps défendant et cela ne lui réussi pas toujours. La cité arverne avait besoin de reprendre des couleurs et conforter par la même l’option qu’elle a choisi depuis deux saisons, celle de faire confiance à de jeunes espoirs (8 juniors régulièrement alignés, il n’y a que les réserves de Magnus pour faire mieux) en les épaulant avec quelques joueurs d’expérience. A ce point de vue avec cette place sur le podium, le club est classé 3ème in fine. Cela est des plus réconfortants. Certes, vu leurs résistances face à Chambéry, les auvergnats peuvent avoir un peu de regrets mais ils leur manquaient encore un peu de profondeur pour tout à fait tenir le rythme jusqu’au terme des matchs. Nul doute que la leçon sera retenue. L’autre constatation que l’on peut faire c’est que ce fut une équipe très régulière avec guère de résultats surprises surtout à domicile. L’équipe a su généralement assurer le résultat lorsqu’elle était en quelque sorte dans la ‘’logique sportive’’ et par contre céder face à plus fort. Il apparaît qu’en fin de compte la différence n’était peut-être pas si grande et il va falloir savoir provoquer l’exploit à l’avenir pour prendre une autre dimension. A souligner la confirmation du talent de l’international junior Téo Sarliève, ce qui lui vaut une belle promotion en Magnus dans le club de Gap. Tant pis pour Clermont et son entraîneur de père qui voit partir un de ses meilleurs joueurs.
Le Finaliste :
- Montpellier : Tout vient à point à qui s’est attendre et nous rajouterons, à qui sait réagir et s’adapter. On savait les Vipers pressés de retrouver une D1 abandonnée suite à de pénibles déboires en 2014. Fallait-il le faire en trouvant la bonne méthode. Il fallait certes bâtir une équipe solide et déjà dès la saison dernière on s’y est employé. Mais la déconvenue fut au rendez-vous. Malgré une 1ère place de leur groupe en phase régulière, les montpelliérains ont vu les portes de la D1 leur claquer sur le museau. On prend la même recette mais cette fois le début de saison semble mal s’engager. Un complexe de supériorité mal venu ou une situation provisoire en attente de la perle rare ? Toujours est-il que les dirigeants n’ont pas tardé à réagir en s’adjoignant les compétences d’un technicien canadien d’expérience: Serge Forcier (accompagné de surcroît de son compatriote Medeiros et du slovaque Dian). L’équipe a rapidement changé de dimension. Certes il était un peu tard pour revenir sur les deux premiers de poule mais le club avait payé pour savoir qu’une place de leader en saison régulière n’est pas synonyme de montée. C’est à la fin de la foire que l’on fait ses comptes et assurément les Vipers avaient bien l’intention d’y remplir leur panier. On pourra toujours pensé que si les héraultais avaient su acquérir l’avantage du terrain lors de la 1ère phase, le titre leur serait revenu. On ne le saura jamais et l’importance n’était pas là. Montpellier retrouve l’antichambre de l’élite et c’était bien l’objectif principal. Et pour cela l’équipe dirigeante n’a pas hésité à bâtir un vaisseau pratiquement déjà charpentée pour naviguer en D1 ; peut être même plus que le champion Chambéry (encore adepte cette saison de l’option entraîneur-joueur, formule plus guère usité en D1). C’est peut être la leçon à retenir pour les prétendants des prochaines saisons à la montée.
Le Champion :
- Chambéry : Cette équipe fut souvent une équipe de play-offs dans la mesure où elle a été capable de performance que ne laissait pas forcément présager son classement de saison régulière. Pour autant jamais au point de pouvoir toucher du doigt la montée. Il semblerait que cette fois on ait pris résolument la décision d’afficher ses ambitions : celle d’une métropole alpine qui n’a pas envie d’être à la traîne de ses consœurs en D1 et élite. Pour cela le club s’en est donné les moyens avec des renforts étrangers vraiment qualitatifs et quelques français intéressants. Il y a bien quelques jeunes mais ils joueront peu : prime à l’expérience car c’est clairement la montée que l’on vise. Chambéry favori logique avec Montpellier et Marseille, fallait-il encore le confirmer. Et les Eléphants l’ont fait de la plus brillante des manières en emportant aussi le titre honorifique de champion de France D2. Ce ne fut pas toujours dans la facilité car Amnéville et surtout Clermont et Montpellier vendirent chèrement leur peau. La réussite de la saison en a d’autant plus de valeur pour un groupe qui a su bien se souder tout le long de la saison et réagir lorsqu’il le fallait. Il leur reste maintenant le plus dur ; s’adapter rapidement à une division difficile qu’ils découvrent et vite assurer le maintien s’ils ne veulent pas connaître la même mésaventure que leur voisins annéciens, champions de la D2 en 2017 et donc tout juste promus en D1, qui font le chemin inverse.
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