Les patins et les crosses sont rangés, les casiers débarrassés et les joueurs, si ce n’est déjà partis en vacances, pour le moins en mode relâche avec des souvenirs plus ou moins beaux de cette saison. Pour les dirigeants par contre il faut en tirer les leçons et dès maintenant enchaîner sur la préparation de la prochaine.
Nous vous proposons, avant de refermer le chapitre 2018/2019, un dernier bilan sur ce dernier championnat de Division 2. On peut estimer, malgré le départ de quelques grandes équipes ambitieuses comme Marseille et Montpellier promues en D1, qu’il est resté d’un excellent niveau avec entre autre l’apport de pas mal de clubs alpins.
L’arrivée d’Annecy, de l’entente Courchevel-Méribel-Pralognan descendants de D1 et de Morzine remontant de son court exil en D3, étaient le gage d’une compétition relevée. On peut simplement regretter qu’elles soient toutes les trois versées dans la poule B avec d’autres favoris comme Toulouse et Clermont-Ferrand.
La poule A, qui ne s’est guère distinguée l’an dernier lors des play-offs et qui n’a eu comme apport que le 2ème de D3 2018, risquait fort logiquement de souffrir de la comparaison. Cela n’a pas été démenti dans les faits puisque des 8 qualifiées de la poule nord pour le 1
er tour des play-offs seules 2 équipes ont dépassé ce stade pour d’ailleurs ne pas aller au delà des quarts.
La grosse surprise a été l’élimination du leader du groupe A, Evry-Viry, dès les 8èmes par le dernier qualifié du groupe B, Roanne. Cela ne sera pas leur dernier coup d’éclats à ces Renards qui furent la révélation de cette fin de saison. Pour autant la finale a bien réuni somme toute les deux clubs mentionnés le plus souvent parmi les favoris.
Nous vous proposons de passer en revue par ordre de classement toutes les équipes ayant participé à la compétition en commençant par le bas.
Poule de maintien:
Réserve de Strasbourg (9ème de la poule A - 18 pts - et 4ème poule de relégation) :
Bien mauvaise année pour les alsaciens qui ont vu simultanément la relégation de leur équipe première de la Magnus en D1 et celle de leur réserve en D3. Pour cette dernière qui nous concerne, cela faisait plusieurs saisons qu’elle était sur le fil du rasoir. Mais cette fois cela n’est pas passé, terminant même lanterne rouge de la division. C’est d’autant plus rageant que les jeunes réservistes sont passés très près de la qualification pour les play-offs mais la dernière journée de saison régulière leur fut fatale.
Taureaux de Feu de Limoges (10ème poule B -7pts- et 3ème poule relégation):
Sans vouloir faire de l’humour facile, il faut pourtant bien dire que nos limousins n’ont pas fait des étincelles. La faute essentiellement à une inter saison compliquée puisque normalement rétrogradée en D3 cette équipe fut finalement repêchée en août. Voilà qui ne laissait du coup que bien peu de temps pour rebâtir un effectif décimé par les départs. Et pourtant ils n’ont pas été si loin de se sauver. Il va falloir maintenant rapidement prendre - si je puis me permettre encore - le taureau par les cornes et vite reconstruire pour repartir sur de meilleures bases d’autant plus que l’on ne sait pas ce que peut nous réserver encore cet été 2019. Maintenant les limougeauds peuvent-ils se permettre un autre repêchage? La décision sera de la responsabilité des dirigeants.
Les Diables Rouges de Valencienne (10ème p.A -16pts- et 2ème p. relég):
Pour reprendre la comparaison avec les Taureaux, l’étincelle salvatrice n’est venue qu’en toute fin de saison. Pourtant cette équipe a eu des moments où on a pu croire qu’elle avait franchi un stade confirmant des progrès avec un début de saison assez prometteur. Puis un gros passage à vide, comme l’an dernier, qui les entraînera à la dernière place en saison régulière de leur groupe. Ils réussiront à donner le coup de rein nécessaire pour éviter les deux fatales dernières places de la poule de maintien. Il va falloir en tirer les bonnes leçons pour ne plus avoir des performances épisodiques mais savoir enfin les enchaîner.
Les Grizzlys de Vaujany (9ème p. B -10 pts- et 1er p. relég.):
Le coach des Grizzlys lors d’un de nos interviews en phase régulière avait déclaré sa confiance en ses troupes dans cette poule de maintien car il comptait bien pouvoir compter sur tout son effectif, y compris ses meilleurs espoirs alignés en Magnus ou prêtés sous licence bleu à d’autres clubs. Et effectivement, si on excepte le faux pas de Strasbourg (qui ne sauvera pas pour autant ce dernier), la jeune équipe alpine n’eut guère de mal à assurer la première place. En fait l’effectif s’avère des plus compétitifs s’il veut bien être un tant soit peu au complet. En étant d’ailleurs à minima chez les alsaciens, ils ont subit alors un rappel à l’ordre. Même si les talents sont là - rappelons que la grande majorité est issue de la formation grenobloise - il est probable que la saison prochaine nous assisterons encore à ces performances irrégulières au grès des joueurs plus ou moins disponibles suivant les différentes compétitions où ils se trouvent aussi engagé, sans compter les internationaux juniors, nombreux ici, soumis aux stages et tournois internationaux. Maintenant l’objectif principal, bien plus que le résultat, reste avant tout la formation des jeunes très très largement majoritaires.
Play-offs 8ème:
Cette 2ème phase de championnat fut particulièrement révélatrice de la différence entre les 2 groupes de saison régulière que l’on subodorait. Seuls 2 équipes de la poule A parviendront à franchir le 1er tour. Ils n’iront pas plus loin. Surtout, le leader de la poule du Nord, Evry/Viry à la surprise générale s’inclinera en 3 manches face au 8ème de la poule Sud, Roanne. A leur décharge, ils ne seront pas les seuls à mordre la poussière face aux Renards ligériens. Notons que cette différence de niveau s’est bien moins sentie dans la poule de relégation. Espérons, avec entre autre la montée d’Epinal, que les 2 groupes soient plus équilibrés la saison prochaine.
Français Volants de Paris (8ème p. A -18 pts- éliminé en 1/8 en 2 manches) :
Obtenant de justesse leur qualification les parisiens ont hérité logiquement du n°1 de la poule Sud au premier tour. Comme on pouvait s’y attendre ils ont été éliminé en 2 manches sèches sans réussir à marquer le moindre but mais en résistant plutôt bien chez leur adversaire. L’équipe fit preuve ce jour là d’une certaine solidarité, au moins défensive. Il va leur falloir peut être bâtir dessus pour l’année prochaine car sans ce sursaut de fin de saison régulière c’est le hockey parisien, pourtant fort d’un riche passé, qui était en danger. Maintenant, au delà d’en tirer les leçons, les dirigeants auront-ils les solutions et moyens de les appliquer?
Les Comètes de Meudon (7ème p. A -25pts- éliminé 1/8 en 2 manches):
Les franciliens durent eux aussi subir le joug alpin face au futur finaliste avec cependant une belle résistance à domicile. Dotée d’une attaque qui sur certains matchs fut plutôt prolifique (entre autre au 1er tour des P.O. avec 7 buts passés à leur vainqueur), il leur manqua peut-être la défense pour faire pencher la balance du bon côté et prétendre à une meilleure saison régulière.
Les Gaulois de Châlons en Champagne (5ème p. A -27 pts- éliminé 1/8 en 2 manches):
Ils furent la bonne surprise de la saison dernière mais trop irréguliers cette année et cela c’est ressenti sur leur classement en groupe A. Jamais ils n’ont été en mesure de jouer les premiers rôles dans leur poule et n’ont guère pu résister à leur adversaire languedocien en se faisant éliminer en 2 manches sèches. Ils auront au moins assuré une qualification au second tour sans trop de souci mais il leur faudra reprendre leur progression s’ils veulent afficher durablement quelques ambitions.
Les Dragons de Rouen II (4ème p. A -29 pts- éliminé 1/8 en 2 manches):
Cette équipe rate rarement sa qualification aux play-offs malgré le jeune âge de son effectif qui est composé quasi exclusivement de juniors. Mais pour autant elle a bien du mal à passer un tour et cette saison n’a pas fait exception à la règle. Pourtant cette année nos Dragons avaient par leur classement obtenu l’avantage du terrain pour les manches retour. Cela n’a pas suffit et cette fois ce sont les pingouins, où l’on trouve quelques bons juniors mais aussi des joueurs d’expérience, qui leur ont coupé la route. Qu’importe, ils auront beaucoup appris et l’essentiel, le maintien, a été encore largement assuré. A n’en pas douter beaucoup de ces espoirs feront les beaux jours de pas mal d’équipes dans bien des divisions.
Les Lynx de Valence (7ème p. B - 21 pts- éliminé 1/8 en 3 manches):
Même si la poule B était reconnue plus forte, le pari de franchir le 1er tour face au 2ème de l’autre poule n’était pas simple. Bien que cette équipe ait été capable de résultats remarquables, surtout chez elle, l’exploit n’était pas au rendez-vous. Néanmoins les Lynx, à qui on promettait une dure saison malgré le retour de leur glace, ont prouvé qu’ils avaient du cœur. Ils l’ont encore prouvé en play-off en poussant leurs adversaires à la 3ème manche. Après bien des déboires cette saison reste celle d’une certaine renaissance, aidée en cela par Gap qui aura prêté de jeunes juniors sous licence bleue. Même si Gap a passé un accord de prêt avec Marseille (D1) pour la prochaine saison, certainement une collaboration continuera et le club, bien stabilisé, aura probablement moins de difficulté à recruter. On peut donc s’attendre à encore mieux l’an prochain.
Les Titans de Colmar (6ème p. A - 26 pts- éliminé 1/8 en 3 manches):
Une des bonnes surprises de la saison puisque promus les alsaciens ont su assuré assez facilement leur maintien et se mêler à la lutte de la 2ème partie de saison. Mais le 1er tour les a ramenés à la dure réalité des play-offs. Ils ont néanmoins relevé le challenge en obtenant la victoire sur leur glaçon face aux annéciens largement favoris. Les matchs retours certes leur furent fatals mais le bilan de cette première saison reste prometteur. A l’instar de Châlons, promu de l’an dernier, il va leur falloir confirmer, pas le plus facile, certainement en faisant évoluer effectif et structures certainement.
Les Ours de Villard de Lans (6ème p. B -23 pts- éliminé 1/8 en 3 manches avec prl. à la 3ème): Frustrante saison pour les Ours qui auront connu pas moins de 5 défaites en prolongation dont la dernière qui leur vaut leur élimination en 8ème de play-offs. D’autant plus pénible pour cette dernière face à Wasquehal qu’ils avaient outrageusement dominé dans le Vercors 7-0. Ils seront éliminé en fin de compte avec ce paradoxe d’avoir pourtant marqué plus de but sur les 3 manches que leur adversaire. Consolation, c’est peut être le signe que le potentiel est bien la et qu’il va falloir analyser cela pour mieux rebondir. Nous n’en doutons pas dans ce bastion historique du hockey français qui a la formation bien chevillé dans l’âme du club.
Entente Evry/Viry (1er p. A - 44 pts- éliminé en 1/8 en 3 manches):
Cette fois, plus que de la frustration, c’est la désillusion pour ce club qui avait rapidement caracolait en saison régulière en tête de son groupe: 10 points devant son dauphin, record de points, de buts et de victoire sans prolongation toutes poules confondues. Comment ne pas nourrir quelques ambitions pour la seconde partie de championnat. Certes beaucoup convenait que le groupe sud comportait plus de talents mais de là voir le 8ème et dernier qualifié pour les play-offs éliminer le leader du nord! Consolation bien faible, ils ne seront pas les seuls à se faire surprendre par d’étonnants roannais. Pour autant l’objectif du début de saison de passer un, voir deux tours, plus que de dominer la saison régulière, n’a donc encore une fois pas été atteint. Il va donc falloir aux dirigeants franciliens, s’ils veulent concrétiser leurs projets ambitieux de redevenir une des places fortes du hockey en Ile-de-France, effacer les déceptions, comprendre ce qui c’est passer et préparer au mieux la prochaine.
Quarts de finale:
Les Pingouins de Morzine (5ème p. B -33 pts- éliminé 1/4 en 2 manches):
Tout compte fait, la hiérarchie de la saison régulière a été respectée mais probablement pour une équipe comme Morzine, bien que promue, on espérait un peu mieux. On peut le comprendre tant en saison régulière les Pingouins ont pu longtemps prétendre au podium avec de plus une victoire chez des Arvernes plutôt intraitables chez eux. Exploit malheureusement qui ne se renouvellera pas en play-offs, bien au contraire (défaite sèche 7-1). Mais l’équipe a pris date pour la saison prochaine et l’on ne doute guère qu’elle jouera les premiers rôles. Son passé récent et son rôle de club formateur plaide pour elle; la D1 lui siérait bien d’ici quelques temps.
Les Belougas de Toulouse-Blagnac (4ème p. B - 34 pts- éliminé 1/4 en 2 manches):
Les toulousains auront été l’autre victime des roannais. Ces derniers ne leur laisseront même pas l’opportunité d’une 3ème manche sur leur glaçon. La déception est donc forcément au rendez-vous chez des Bélougas qui ont eux aussi longtemps prétendu au podium de leur poule et qui peuvent se vanter d’avoir infligé la plus lourde défaite aux futurs champions de D2. Assurément dans cette grande métropole régionale il y a place pour faire mieux. A eux de nous prouver que l’avenir du hockey se trouve aussi dans le Languedoc Roussillon Midi Pyrénées.
Les Lions de Wasquehal (3ème p. A - 33 pts- éliminé 1/4 en 2 manches):
Après une saison régulière plutôt pénible sur la fin, longtemps leader les Lions se sont fait remonter par Evry/Viry puis Amnéville. Les nordistes ont su néanmoins profiter de l’avantage de leur place de 3ème pour passer le premier tour des play-offs. Mais ils n’ont pu aller plus loin face à une équipe alpine un cran au dessus. Néanmoins les Lions auront été un des meilleurs représentants de la poule nord et confirment qu’ils font cette fois bien partie des cadres de cette division, ce qui n’était pas le cas il n’y a pas si longtemps. Peut être que les dirigeants, en regard à l’importance de la métropole lilloise, vont s’engager vers un projet plus ambitieux; d’autant qu’il se murmure que le président de la métropole, Damien Castelain, aurait des velléités de nouvelle patinoire à la hauteur de la capitale des Hauts de France.
Les Red Dogs d’Amnéville (2ème p.A - 34 pts- éliminé 1/4 en 2 manches):
Les amnevillois confirment que malgré leur petit budget, ils ont du cœur et sont toujours au rendez-vous des play-offs. Alors certes leur excellent classement en poule nord pouvait leur laisser espérer un tour de plus par rapport à la saison dernière. Mais avec Annecy, ancien pensionnaire de la D1 encore récemment, et une des meilleures équipes de la poule sud avec une forte expérience, la marche était encore une fois trop haute pour atteindre les 1/2 finales. Probablement avec encore un budget relativement modeste les Dogs feront encore le maximum la saison prochaine. Il leur faudra néanmoins s’adapter à un nouvel entraîneur et probablement à plus de concurrence.
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Crédit Photo CHR |
Roanne une équipe qui mérite le respect pour son parcours époustoufflant |
Demi-finales:
Les Chevaliers du Lac d’Annecy (3ème p. B - 37 pts- éliminé 1/2 en 2 manches):
Après seulement une saison en D1 les savoyards retrouvaient la division inférieure déterminés à faire un beau parcours. Si ce n’est pour tenter la remontée immédiate (qu’ils auraient pu d’ailleurs obtenir sur tapis vert durant l’été 2018 mais qu’ils ont décliné) du moins pour confirmer qu’ils en avaient tiré une certaine expérience non négligeable pour performer en D2 et faire plaisir à leurs supporters. Cela se confirma ; longtemps à la lutte pour le leadership du groupe sud, ils n’ont que lâché prise à la fin pour finalement une belle 3ème place. Pour autant la hiérarchie sera respectée en play-off lors des demi-finales. Battus en 2 manches secs face au futur champion de D2, ils vendirent néanmoins chèrement leur pelage avec une prolongation lors de la manche 1 et des scores des plus étriquées, digne du foot. Alors, même s’il devrait avoir l’an prochain un passage de génération assez sensible, on retrouvera certainement des Chevaliers étendards au vent pour jouer les premiers rôles et peut être une envie plus affirmée de remontée à l’étage supérieure.
Les Renards de Roanne (8ème p. B - 20 pts- éliminé 1/2 en 3 manches):
Incontestablement la plus belle surprise de la saison. En 4 saisons de D2 jamais les Renards n’avaient dépassé le stade du premier tour des play-offs. Et il faut bien le dire qu’avec leur 8ème place de saison régulière on les voyait bien caler encore une 5ème fois face à une équipe d’Evry/Viry leader incontesté de la poule nord. Alors certes beaucoup d’observateurs supputaient que cette poule était moins forte. Mais les franciliens avaient été vraiment convaincants dans leur parcourt, ce qui avait été nettement moins le cas de nos ligériens, même s’ils furent jusqu’au bout à la lutte pour la 6ème place. Mais il n’est jamais facile de l’emporter dans la tanière du Renard et d’ailleurs aucune équipe lors des play-offs ne réussira à y gagner. Le plus étonnant est qu’à l’extérieur, abandonnant ses complexes, Roanne fit bien mieux que de la résistance en faisant mordre la glace d’abord au n°1 de la poule nord puis au n°4 du groupe sud en 2 manches sèches. La raison ? Roanne doit beaucoup compter sur la qualité de ses renforts étrangers. Plutôt ‘’timides’’ au début, les Renards sont montés en puissance au fil de la saison. Comme de plus la qualité de la base, les joueurs français, s’est amélioré, l’équipe est devenue plus performante avec de plus une solidarité qu’on leur reconnaît depuis quelques années insufflée par une famille de passionnés, les Bonnefond. Il reste cependant probablement le plus dur à faire : confirmer la saison prochaine. Les moyens ne sont pas des plus fastes ici et si l’envie est là il ne sera pas aisé d’ajouter du budget à leurs ambitions nouvelles. Peut être que cela passera par une collaboration accrue avec Lyon (plus de licences bleus).
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Photographe : Yannick Martin |
Les Champions de Division 2 - Saison 2018/2019 |
Finale:
Les Bouquetins de l’entente Courchevel-Méribel-Pralognan (2ème p.B - 42 pts- finaliste D2, s’incline en 2 manches en prolongation les 2 fois):
Pour faire un beau vainqueur il faut un bel adversaire mais que cela a du être frustrant de céder par 2 fois en prolongation, surtout lors de la 1ère manche à domicile. Après quelques saisons en D1 les Bouquetins retrouvait donc la 2ème division où ils faisaient logiquement partie des favoris. Ils avaient gardé une certaine ossature et de l’expérience de leurs années précédentes. D’ailleurs les statistiques le confirment au niveau des compteurs puisque le club place 2 de ses joueurs aux 2 premières places. Mais le manque de profondeur du banc, en grande partie dû à de nombreuses blessures (dont leur meilleur buteur de la saison régulière), les a probablement usés un peu en fin de saison et peut expliquer ces prolongations fatales contre Clermont mais aussi à Roanne. Pour autant la saison est loin d’être un échec avec cette place de vice-champion qui permet aux alpins un retour illico dans l’antichambre de l’élite. Mais pour y rester il va falloir étoffer un effectif qui pourrait sinon s’avérer trop juste sur la longueur.
Les Sangliers Arverne de Clermont-Fd 1er p.B - 43 pts- et champion de D2 à l’issue de la finale de play-offs):
Si les Sangliers faisaient partie également des favoris, on pensait, surtout dans ce groupe B très relevé, qu’ils risquaient quelque peu de souffrir face à tous ces clubs alpins dont certains avec une expérience réelle du niveau supérieure. De fait leur parcours fut loin d’un long fleuve tranquille. Mais si les arvernes n’ont guère brillé de milles feux offensivement, ils ont su user leurs adversaires par une défense de fer, de très loin la meilleure de la division. Une exception notable : le naufrage collectif à Toulouse en saison régulière. Un 9-1 en faveur des Bélougas qui fut une douloureuse piqûre de rappel finalement salutaire. Cette performance défensive est d’autant plus remarquable que l’effectif, qui certes ne manquait pas de joueurs d’expérience, s’appuyait aussi sur nombres de jeunes et notamment des juniors. Seules les réserves de Grenoble (Vaujany), Rouen et Strasbourg en comptaient plus. Alors oui les dirigeants ne cachaient pas leur ambition de montée mais concédaient en début de saison que l’objectif serait difficile à atteindre. Ce titre apparaît donc comme une délicieuse cerise sur le gâteau. Plus que jamais le club, un peu isolé géographiquement dans le paysage du hockey français, doit continuer dans sa politique de formation. Néanmoins il est conscient que le maintien en division 1 ne se fera pas sans une bonne dose d’expérience pour maintenir une défense performante mais aussi améliorer une attaque un peu timorée.
Perspectives : On sait que les intersaisons sont souvent agitées dans nos championnats français. On n’échappera pas encore une fois à la règle puisque la Roche/Yon, déjà rétrogradée sportivement de la D1, ne repartira pas en D2 mais en D3 suite à un dépôt de bilan. Cela libère une place dont pourrait profiter Limoges ou Strasbourg ou un club de D3 (Toulon?). Bref cela nous promet un peu de suspense en espérant que la FFHG aura le bon goût de vite en informer l’heureux élu pour qu’il ait le temps de préparer correctement cette promotion sauvetage sur tapis vert. En attendant, après avoir outrageusement mais sans surprise dominé la D3, Epinal a entamé sa ’’remontada’’ en arrivant en D2. Ses dirigeants ont bien l’intention de ne voir là qu’une étape. Si les poules se déterminent encore géographiquement voilà qui devrait bonifier celle du nord. L’autre promu, Courbevoie, se rajoutera logiquement à ce même groupe. Encore pensionnaire de la D1 il y a 3 saisons ce club francilien viendra renforcer un peu plus la présence certaine des clubs de cette grande ligue d’Ile-de-France.
L’intersaison va-t-elle nous réserver d’autres surprises et le hockey français relever la tête par le biais de clubs qui ont choisi la formation comme crédo en donnant du temps de jeu aux jeunes, seul l’avenir nous le dira…