En confiance à domicile après cinq victoires en six rencontres jouées à Poissompré, les Gamyo reçoivent leur voisin strasbourgeois, lanterne rouge du classement. L’Etoile Noire est au plus mal avec seulement un point pris en treize journées. Pourtant, ces derniers temps, les Alsaciens ont souvent mené au score –et parfois largement- y compris contre les grosses écuries de Ligue Magnus. Le Gamyo ne va pas tomber dans ce piège-là, et va enfoncer un peu plus les Alsaciens dans les profondeurs du classement.
Arbitres : MM. Bergamelli et Ernecq assistés de MM. Goncalves et Peuriere
Buts : Epinal : 11.35 Robin Soudek (ass Tyler Mosienko) ; 17.40 Florian Sabatier (ass Kévin Lorcher et Vincent Llorca) ; 19.17 Alexandre Mulle (ass Mathieu Briand et Gasper Susanj) ; 24.06 Thibaut Farina (ass Mathieu Briand et Alexandre Mulle) ; 26.35 Alex Nikiforuk (ass Stephen Silas et Ryan Mc Donough) ; 26.56 Robin Soudek (ass Tyler Mosienko et Kévin Lorcher) ; 36.21 Florian Sabatier (ass Anthony Rapenne et Maxime Martin) ; 40.47 Robin Soudek (ass Tyler Mosienko et Kévin Lorcher) ; 56.31 Ryan Mc Donough (ass Alex Nikiforuk et Vincent Llorca) ; 57.07 Robin Soudek (ass Tyler Mosienko et Kévin Lorcher) ; 58.27 Josh Gratton (ass Ryan Mc Donough et Maxime Martin) Strasbourg : ; 17.27 Loup Benoit ; 29.07 Maxence Leroux (ass Loup Benoit) ; 36.37 Paul Schmitt (ass Loup Benoit et Zach Josepher) ; 39.09 Roope Nikkila (ass Michal Duras et Linus Bostrom)
Pénalités
10 minutes contre Epinal
6 minutes contre Strasbourg
Photographe : Celian Steiner
Epinal prend le large en fin de tiers
Côté infirmerie, les absents sont les mêmes que dimanche pour les Gamyo : Charpentier, Varley et Carter.
Les trois premières minutes sont à sens unique : Epinal démarre très fort avec une première occasion pour McDonough, suivi de près par ses compères Nikiforuk et Gratton qui tourmentent Chabera d’entrée de jeu. Soudek commence lui aussi à remuer le gardien strasbourgeois mais manque la passe de Silas d’un rien. L’Etoile Noire parvient enfin à se sortir de l’étreinte spinalienne, avec un tir de Burgert dans le masque d’Hocevar. Doucement, Strasbourg va réussir à équilibrer le jeu, et ne sera pas loin d’ouvrir la marque par Bostrom suite à un palet perdu et un cafouillage devant la cage d’Hocevar. Dans la foulée, Fauchon répond d’un tir plein axe, mais Chabera est vigilant.
McDonough est lourdement chargé par Chapelier et Gratton vient se mêler à l’explication, récoltant la première pénalité du match (7’17). Epinal peine à se dégager, Dikis cadre et Nikkila tire juste à côté. En toute fin de pénalité, Epinal parvient quand même à sortir de sa zone et Fauchon s’en va menacer Chabera. Le portier strasbourgeois ne va pas tarder à s’incliner : sur un engagement en zone alsacienne remporté par Mosienko, Soudek ne se pose pas de question et expédie le palet en pleine lucarne (11’35, 1-0).
Alors que Bergeron shoote dans les bottes d’Hocevar, Brenton est puni pour un accrochage (13’00). Sur ce premier power-play spinalien, Baldwin frôle les poteaux d’une frappe puissante, avant une déviation de Gratton trop haute. Strasbourg continue de s’accrocher et Bostrom peut dégager. Leroux ressort le palet et s’en va jusque la cage spinalienne, mais tire à côté. Le jeu est de plus en plus brouillon, surtout du côté d’Epinal qui manque plusieurs fois de se faire punir. L’égalisation va finir par arriver d’un tir très fermé de Benoit, Hocevar est supris et donne l’impression de se mettre lui-même le palet au fond des filets (17’27, 1-1).
L’Etoile Noire n’a pas le temps de savourer l’égalisation. Sabatier fonce sur l’aile droite et répond du tac au tac d’un tir en pleine course (17’40, 2-1).
Sa ligne reste sur la glace pour l’engagement suivant, Lorcher est stoppé par Chabera, qui s’incline par contre face à Mulle, servi en retrait par Briand (19’17, 3-1).
Epinal a payé cher ses quelques minutes de relâchement en laissant Strasbourg égaliser mais a complétement dominé le reste du tiers. Après vingt minutes, les Spinaliens ont une avance de deux buts qui ne demande qu’à grandir.
Tirs cadrés : 20 pour Epinal, 6 pour Strasbourg
Photographe : Celian Steiner
Sept buts en vingt minutes
Strasbourg est encore loin d’abdiquer et Mathieu se fraye un chemin jusqu’à Hocevar, mais les Gamyo sont encore largement dominateurs. Soudek tire même sur le poteau avant des essais de Mulle et Briand stoppés par Chabera. Le portier strasbourgeois s’incline une quatrième fois quand Farina profite d’une erreur de relance pour lancer le palet entre ses bottes (24’07, 4-1).
Strasbourg tentera bien de réduire le score mais Hocevar réalise un double arrêt face à Duras et Augstkalins. Ce dernier devra quitter la glace après avoir reçu un shoot dans le bras et ne verra pas le break infructueux de McDonough. Cela permet tout de même à Epinal de s’installer dans la zone alsacienne et de marquer quand Nikiforuk dirige sous la barre le palet adressé par Silas (26’35, 5-1).
C’en est trop pour Chabera, qui cède sa place à Beck devant le filet alsacien. Le second gardien strasbourgeois rate son entrée car vingt secondes plus tard, celui-ci ne peut rien faire face à Soudek, idéalement placé sur une passe en retrait de Mosienko (26’56, 6-1).
Les nerfs strasbourgeois sont mis à rude épreuve, et quelques joueurs de l’Etoile Noire s’expliquent virilement entre eux sur le banc. Beck va pouvoir se ressaisir en stoppant les essais de Fauchon et Susanj. Finalement, Strasbourg va réduire la marque à six contre cinq, profitant d’une pénalité différée contre Silas. Leroux expédie le palet juste sous la transversale (29’07, 6-2).
Ce but redonne un peu d’élan à l’Etoile Noire et Duras réalise une percée jusque Hocevar mais Strasbourg est rapidement acculé de nouveau dans sa zone. Martin tire au ras des poteaux, puis Rapenne se présente seul face à Beck qui laisse encore passer le palet entre ses bottes… avant de se coucher dessus pour empêcher un nouveau but. Les Strasbourgeois tentent encore, par l’intermédiaire de Josepher et Burgert mais vont subir une nouvelle douche froide : Sabatier efface son défenseur sans demander l’aide de personne et feinte Beck de près, pour s’offrir un magnifique doublé (36’21, 7-2).
Strasbourg a la réputation de ne jamais rien lâcher et va encore le prouver, profitant du léger relâchement défensif entraperçu dans les minutes précédentes. Le jeu a à peine repris qu’en contre à deux contre un, Schmitt trompe Hocevar (36’37, 7-3), avant de réduire à nouveau la marque en power-play suite à un accrochage de Mosienko (37’43). Duras fait le tour de la cage et sert Nikkila en retrait, Hocevar ne se replace pas suffisament vite (39’09, 7-4).
Strasbourg a réussi à marquer trois fois en profitant d’espaces dans la défense spinalienne lors de ce second tiers mais l’attaque vosgienne est intenable et a marqué un but de plus, portant l’écart à trois longueurs d’avance.
Tirs cadrés : 18 pour Epinal, 15 pour Strasbourg.
Photographe : Celian Steiner
Quadruplé de Soudek et 12 minutes pour Charpentier
On voit mal comment Strasbourg pourrait revenir lors du dernier tiers, à juste titre : les Strasbourgeois vont sombrer lors des vingt dernières minutes et cela ne vas pas tarder. D’entrée, un tir de Soudek sur l’aile droite passe entre les jambes de Beck (40’47, 8-4).
L’attaquant tchèque a déjà inscrit un triplé et n’a pas encore dit son dernier mot. Sur le banc spinalien, Isaac Charpentier se prépare à faire son entrée devant le filet. Celle-ci est retardée par une obstruction de Fauchon (41’40) sans conséquence au tableau d’affichage, malgré l’insistance de Dikis et Nikkila. Epinal revenu au complet, Hocevar stoppe l’échappée de Leroux et encaisse un but de Bostrom, refusé à juste titre car marqué du patin. Entre temps, Beck aura été tourmenté par Sabatier et Farina.
A douze minutes du terme, Isaac Charpentier fait son entrée (48’20) et n’est pas sollicité immédiatement puisqu’Epinal va jouer en supériorité suite à une crosse haute de Morillon (49’39). Ce geste n’avait rien de volontaire mais touche quand même le visage de Silas. Beck tient bon sous les assauts répétés de McDonough et Nikiforuk et repousse du masque la tentative de Mosienko. Une fois Strasbourg au complet, Sabatier passe proche du triplé sur une nouvelle action solitaire mais il vient trop près des bottes de Beck. Ses partenaires de ligne Lorcher et Rapenne poursuivent le travail, et Beck doit s’employer.
Les deux équipes jouent à un de moins quand Devin retient Leroux dans le coin de la patinoire (34’37) et que Mathieu accroche Susanj juste ensuite (34’41). Plus de sept minutes après son entrée en jeu, Charpentier réalise son premier arrêt sans souci face à Nikkila. Lors de ces cinq dernières minutes, l’Etoile Noire explose en plein vol, d’abord sur un contre à deux de Nikiforuk et McDonough, qui loge le palet dans le haut du filet (56’31, 9-4).
Seul face à Charpentier, Leroux tire à côté, tout comme Soudek face à Beck l’instant d’après. Le Tchèque est servi face à la cage par Mosienko et ajuste cette fois le gardien, il s’offre un quadruplé et allume le chiffre des dizaines sur le panneau d’affichage (57’07, 10-4).
Au cours d’un tel festival offensif, pouvait-on imaginer le meilleur buteur spinalien rester muet ? Non, et Josh Gratton expédie lui aussi un palet entre les jambes de Beck (58’27, 11-4), ce qui lui permet au passage de rejoindre Brett Sonne en tête du classement des buteurs avec onze réalisations.
Suite à un contact en zone neutre et une explication musclée de Devin avec Sulc, Epinal termine la partie en infériorité (58’43) mais les jeux sont faits depuis bien longtemps. La démonstration de force des Gamyo s’achève sur le score de 11-4.
Tirs cadrés : 13 pour Epinal, 11 pour Strasbourg.
Photographe : Celian Steiner
Après deux victoires plus que convaincantes à domicile en trois jours, Poissompré retrouve peu à peu l’ambiance des saisons passées. La patinoire spinalienne n’avait pas vu un score à deux chiffres depuis très longtemps et Strasbourg enregistre sa plus lourde défaite de la saison, et encore, l’écart de sept buts aurait pu être plus large sans la baisse de régime d’Andrej Hocevar, loin de son niveau sur ce match. L’occasion était parfaite pour faire jouer Isaac Charpentier à Possoimpré pour la deuxième fois de sa jeune carrière, et le jeune back-up n’a pas encaissé de buts en douze minutes, bien qu’il n’ait eu à faire face qu’à deux tirs. L’attaque spinalienne s’est muée ce soir en rouleau compresseur (50 tirs dont 11 buts) derrière son chef de file Robin Soudek auteur de quatre réalisations. Les habituels pointeurs spinaliens que sont McDonough, Nikiforuk et Gratton ont également marqué, de même que Sabatier très inspiré ce soir et dont le second but mérite les honneurs. Cette équipe d’Epinal a fière allure et gagne une place au classement. Désormais sixièmes, les hommes de Brad Gratton ont sûrement les ressources pour viser plus haut. Pour cela, il ne leur manque plus qu’une victoire face à une des grosses écuries du championnat pour lancer définitivement la saison : pourquoi pas à Gap vendredi ?
Pour Strasbourg, les choses deviennent jour après jour de plus en plus compliquées. Avec huit points de retard sur la onzième place et seize sur la huitième, les Alsaciens sont empêtrés dans les profondeurs du classement et toujours en quête d’un premier succès, qu’ils tenteront de chercher avec la récéption d’Angers, autre occupant de la zone rouge.
Les deux équipes se retrouveront très rapidement à l’Iceberg, dès mardi prochain, pour les seizièmes de finale de la Coupe de France.
@ seb, peux tu dire nous en dire un tout petit peut plus svp?
2,5 x c'est énorme même si cela n'explique pas une telle différence sur la glace car un bon coach se doit d'équilibrer ses lignes en fonction de son effectif .
A Epinal comment sont payés les joueurs , par le club , par des partenaires , par des sponsors ?
seb a écrit
le 19/10/2017 à 11:16
Epinal a 2.5x le budget de Strasbourg.
Ca n'explique pas tout. Mais beaucoup de choses quand même.
Maennele a écrit
le 18/10/2017 à 14:39
Victoire en trompe l'oeil tellement l'équipe de Strasbourg apparait en total déséquilibre!
Les 2 GB n'ont pas le niveau, les arrières n'ont pas le niveau (trop lent dans les réceptions, les replis, les relances , trop de trop), et les attaquants étrangers ne jouent que pour leur gueule (trop de turnover, aucun replis défensif, trop d'indiscipline avec des présences interminables et des changements qui mettent en difficulté leurs coéquipiers).
Des années que l'ont voit le coach Bourdages sans qu'il ne change d'un iota ses codes au niveau de sa stratégie qui est simplissime et désuette, le recrutement des joueurs est raté, il n'y a aucun "joueur majeur" chez les mercenaires étrangers alors que c'est ce qui les sauvaient encore les saisons dernières.
Seule satisfaction, le beau jeu vers l'avant pratiqué par les jeunes français qui ont d'ailleurs mis les 3 buts sur de très belles phases et qui auraient pu corser l'addition avec plus de réussite.
Etonnant tout de même que rien n'évolue au niveau du coaching et de la stratégie de jeu.
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