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Hockey sur glace - Suisse - National League : Genève (Genève-Servette HC) |
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| Genève - Lugano: une défaite frustrante |
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| Le 20 mars dernier, Genève et Lugano se rencontraient sur la patinoire des Vernets pour un cinquième match des 1/4 de finale des Play Off. Le déplacement avait été fatal aux Bianconeri, qui en s'inclinant deux à un aux tirs aux buts, perdaient la série. Six mois plus tard, c'est certainement avec un goût de revanche que les Tessinois reviennent sur les rives du Léman, mais depuis les cartes ont été rebattues. |
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| Genève, Patinoire des Vernets, Hockey Hebdo |
Jean-Luc CARLIER le 15/09/2014 à 16:00 |
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Genève encaisse une défaite frustrante face à Lugano
Genève s'est fait dépouiller de toutes ses vedettes par la NHL et la KHL, mais s'est efforcé de compenser ces départs par un recrutement 100 % Nord-Américain. Lugano a connu une intersaison plus calme, et s'inscrit dorénavant dans la continuité, en faisant notamment confiance à ses espoirs. Les deux équipes ont gagné leur premier match, Genève à Kloten, là il n'avait plus vaincu depuis six ans, et Lugano à domicile face à Rapperswil. À n'en pas douter, les deux formations vont vouloir confirmer cette excellente entrée en matière.
6092 spectateurs
Genève Servette 3-4 HC Lugano
2-1 0-2 1-0 0-1 Tirs au but
Genève prend l'engagement, mais c'est Lugano qui est à l'initiative le premier par Fredrik Pettersson qui zigzague dangereusement au milieu de la défensive des Genevois. Le match part sur un bon rythme et les Bianconeri semblent vouloir imposer dès le départ un défi physique à leurs adversaires. C'est Chris Rivera qui en fait les frais le premier en subissant une violente et irrégulière charge de Marco Maurer, qui lui ira se calmer pour dix minutes. Mais l'avertissement ne semble pas avoir été entendu, puisque Julian Walker remet ça deux minutes plus tard, cette fois-ci contre Christian Marti qui peinera à se relever. Pénalité de match. Walker regagne les vestiaires et place son équipe en bien mauvaise posture en lui imposant de jouer en infériorité durant cinq minutes. Durant les matchs de CHL, Servette a montré un visage intéressant en jeu de puissance, et va le confirmer deux fois coup sur coup par sa nouvelle recrue made in Pittsburgh, Taylor Pyatt. D'abord en récupérant un rebond laissé par Elvis Merzlikins sur une lourde frappe de la bleue de Paul Ranger, lui aussi recrue NHL, 5,01 mn : 1-0. Et ensuite au terme d'un magnifique jeu en triangle, servit par Dario Trutmann, il ne laisse aucune chance au portier Lugano qui n'a pas eu temps de se replacer, 7,15 mn : 2-0. Le kop genevois chante à peine voix, et les Vernets le suivent. L'indiscipline de Lugano, vient de lui coûter cher, très cher. Et est-ce en se plaçant sur le terrain de Genève, celui de l'intensité et du défi physique que les Tessinois gagneront ce match ? Pas sûr. Mais l'élimination du mois de mars doit encore être dans les têtes. D'ailleurs au terme de ses cinq minutes de punition, Lugano va revenir à un jeu plus académique, cela lui profite rapidement et Christophe Bays, la doublure de Robert Mayer, blessé se voit mis plusieurs fois à contribution. Mais le jeune portier, ex numéro deux de Christobal Huet à Lausanne, se paye même le luxe d'arrêter un tir au but. Cependant les efforts luganais vont finir par payer, à 11,26 mn Linus Klasen adresse à Bays un slap coté gauche que Pettersson dévie dans les filets du jeune gardien romand : 2-1 Le tiers se poursuit sur un bon rythme, et les échanges sont rugueux. Une première bagarre éclate en Tim Traber, qui semble être le nouveau cogneur du Servette, et Stefan Ulmer. Les deux seront punis deux minutes, mais le jeu à quatre contre quatre ne changera rien au score.
Tirs cadrés : Genève 14 – Lugano 6
Lugano reprend en jeu de puissance pour vingt secondes, et en profite pour investir le camp genevois bien au-delà de son avantage numérique. La capitaine Goran Bézina, menace sérieusement Merzlikins au terme d'une contre attaque, mais la domination des Luganais finit par payer, surtout qu'ils profitent de l'indiscipline genevoise pour jouer de nouveau en supériorité. Linus Klasen face au but récupère un caviar de Fredrik Pettersson, et fusille Christophe Bays qui ne peut rien, 24,55 mn, égalisation 2-2. Le jeu est toujours rapide, et les mises en échecs font mal, les deux équipes se rendent coup pour coup en se montrant dangereuses tour à tour. À la 31e minute, Goran Bézina part seul au but, Merzlikins s'élance pour intercepter le palet le premier et fauche l'attaquant Genevois. Les 6000 spectateurs réclament un pénalty ! Ils devront se contenter d'une pénalité de deux minutes. Lors de sa première minute d'infériorité, Lugano subit un véritable mitraillage de la part des Genevois, mais le palet de rentrera pas. Probablement frustré, Bézina s'empoigne avec Raffaele Sannitz, qui lui semble s'être fait une spécialité de jouer avec les nerfs des joueurs adverses. À 38,30 mn, Tom Pyatt, le frère de Taylor, est puni de deux minutes pour accrocher. Il ne faudra que huit secondes au sniper suédois Fredrik Pettersson, pour en profiter et donner l'avantage à son équipe sur un slap habilement masqué par Brett McLean, 38,38 mn : 2-3. Genève vient d'encaisser un 3-0 !
Tirs cadrés : Genève 7 – Lugano 11
Les aigles reprennent pied au plancher, et investissent dès l'entame le camp tessinois. Daniel Rubin, heureux d'être de nouveau genevois après deux années difficiles à Berne, récupère une déviation sur un tir de Taylor Pyatt, contrôle le palet, se déporte avec lucidité sur la gauche et ajuste Elvis Merzlikins, 40,36 mn : 3-3, égalisation ! Genève bénéficie rapidement d'une supériorité numérique, et occupe le camp adverse, obligeant les Luganais à rester sur la glace durant 1,20 mn. Malgré cela rien n'est marqué. Les Genevois maintiennent leur domination, sous pression les Bianconeri semblent accuser le coup physiquement, et les déferlantes genevoises s'abattent les unes après les autres sur le but de Merzlikins. Mais Lugano résiste avec vaillance et ne lâche rien en défense. Vers la mi-tiers, les Tessinois arrivent même à se défaire de l'emprise du Servette pour se montrer dangereux à plusieurs reprises. Les 150 Tifo qui ont fait le long déplacement depuis le Tessin en profitent de nouveau pour se faire entendre. Cette accalmie est de courte durée, les Genevois sont déchaînés et font le siège du camp de Lugano, qui de son côté fait ce qu'il peut sauver les meubles, et se diriger vers la seule issue qui puisse lui être dorénavant favorable, la prolongation. La sirène retentit annonçant les cinq minutes supplémentaires.
Tirs cadrés : Genève 11 – Lugano 7
Cinq minutes identiques au tiers trois, Genève attaque, Lugano défend et s'arc-boute sur le but de Merzlikins. Rien n'y fait, Genève n'arrive pas à concrétiser sa domination et va s'exposer à la loterie de tirs au but. Et à ce jeu là c'est Lugano qui va l'emporter avec deux réalisations à une. Comme il y a six mois, c'est Noah Rod qui s'élancera le dernier pour Genève, mais cette fois-ci il ne porte plus de grille. Il tentera bien une feinte, mais elle viendra mourir dans les bottes d'Elvis Merzlikins.
Genève perd un match qui a été équilibré durant deux tiers, mais qu'il a dominé lors du dernier vingt et de la prolongation. La défaite n'en est que plus frustrante. Malgré cela, les Genevois se consolent avec un point, et surtout un jeu qui semble ne rien avoir à envier à celui de l'exercice précédent. Lugano s'inscrit dans la continuité : attaque construite, défense solide, recrutement nordique payant. Même si à l'évidence les Bianconeri ont calé en fin de match, subissant l'intensité des Genevois, ils ont su faire front et rester solidaires, empochant ainsi deux points mérités. Un second match pour les deux équipes qui ont offert un beau spectacle, l'engagement a pris le dessus sur la technique, mais l’âpreté des échanges a été apprécié par le public, qui malgré la défaite a applaudi son équipe.
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