Des Bordelais pas malheureux
Il n'y a eu ce soir aucun round d’observation pour une rencontre qui démarre à fond. A 3 ‘ Bordeaux stationne dans la zone grenobloise sans produire d’occasions très nettes, de leur côté les Grenoblois tentent le contre avec des mouvements intéressants.
A 4’50, un joli tir de Besch à la bleue souligne les bonnes intentions des visiteurs, tandis que moins de deux minutes plus tard, c'est Legault qui trouve la barre au terme d'un joli jeu de mouvement.
Pourtant, la rencontre va prendre un tour plus accroché, et tandis que les esprits s’échauffent, un brassage sans gravité envoie Leclerc cirer le banc, seul, à 6', tandis que son adversaire du moment,Dieudé-Fauvel , échappait à la punition qui devait logiquement le conduire lui aussi à l'ombre pour deux minutes.
Bordeaux, qui donne alors l'impression d'être un poil mieux dans la rencontre, va ouvrir le score à 8’23 quand Tarantino claque une pleine lucarne sur une frappe à la bleue (0-1)
Bordeaux a plus la possession du palet face à des Grenoblois qui rendent trop facilement leurs munitions à un adversaire qui sait bien le faire circuler, mais après dix premières minutes pleines, les Boxers vont se faire plus discrets dans le jeu mais pas dans l'affrontement physique.
Une belle charge bordelaise sur Dame-Malka qui n’est pas sanctionnée échauffe quelque peu le public en milieu de période, avouons, et ce sera une constante ce soir, que nous n'étions pas bien situés en banc de presse pour en apprécier la légalité.
Un jeu de puissance grenoblois va ensuite permettre une belle égalisation. Un superbe mouvement avec une passe de Legault trouve Le Blond qui égalise en pleine vitesse à 13’13. (1-1)
Baylacq met derrière sur le poteau en contre qui le voit échouer à 1-1 à 14’51, en on se dit que Grenoble paraît mieux terminer la période qu'il ne l'a commencée. Moins d'une minute plus tard, Legault échoue à nouveau sur le gardien à 15’27, et les Brûleurs semblent en mesure de prendre l'avantage.
Pourtant, Bordeaux va se donner un répit avec Labelle qui confirme sa réputation en envoyant une droite à Giroux, faute totalement inutile qui conduit les deux joueurs en prison avec une même peine, ce qui a surpris plus d'un observateur ce soir.
A 17’32, une déviation de Petit sur un lancer de Mc Eachen redonne l’avantage à Bordeaux un peu contre le cours du jeu. (1-2)
A 18’22, Dame malka met une charge et se voit sanctionné d’une mineure légitime, ce qui a le don d’énerver le public qui a l’impression que Bordeaux peut se permettre plus de choses que les Grenoblois dans la rencontre.
La période se termine avec l’impression que Bordeaux s’en sort assez bien, avec entre autre quelques virilités non sanctionnées et un avantage au score qui ne correspond pas vraiment à l'impression laissée sur la glace et par les statistiques du reste.
Tirs 11/8 Grenoble
Engagements : 18/14 Grenoble
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photo: Jean-Christophe Salomé |
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Le Boxer mord trop...
Le début de période est marqué par de multiples accrochages, chaque équipe y allant de sa provocation dans l’espoir que l’autre s’énerve, et ceci au détriment du jeu qui baisse d'un ton tant qualitativement que quantitativement.
Ville et Champagne manquent un contre intéressant à 4’20, dans une rencontre franchement plus musclée que technique.
Un jeu de puissance bordelais plus tard, c'est Giroux qui, balancé en contre à 28'38, obtient à son tour un avantage numérique, le Grenoblois se montre par ailleurs assez discret ce soir, à l'image du premier trio du reste.
Ville en vient aux poings face à Lessard, les deux joueurs vont en prison à 30'52 avec un 2+2+2 pour Lessard et un 2+2 pour Ville assez conforme à l'affaire.
Face à des Bordelais qui semblent se concentrer davantage sur les duels physiques que sur le hockey, Grenoble pousse et multiplie les tentatives trop souvent centrées sur Quémener.
A 37’48, Kara envoie un super service à Hordelalay qui s’en va tromper Quemener d’un tir croisé de belle facture. (2-2)
Kara échoue dix secondes plus tard sur l’épaule de Quemener, tandis qu’Arnaud s’explique en prise de kimono avec un adversaire.
La fin de période ne donne rien et le retour des Grenoblois dans la rencontre face à un adversaire qui est passé à côté de la période souligne le relatif équilibre entre les deux équipes dont on attend tout de même autre chose en terme de qualité de jeu.
Tirs 11-4 Grenoble
Engagements 12/8 Grenoble
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photo: Jean-Christophe Salomé |
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Le règne des détails
Le retour des vestiaires à 4x4 conduit à une double occasion Legault/Hardy sur le gardien à 41', mais si Grenoble pousse, Bordeaux va enfoncer le clou où cela fait mal.
C'est Valier qui profite d’un gros retard de Tartari en matière de replacement pour s’en aller gagner son duel face à Horak à 41’08, juste récompense pour un attaquant dangereux ce soir et qui aurait pu signer un doublé avec un peu plus de réussite. (3-2)
Grenoble pousse sans parvenir à créer de gros décalages malgré un jeu de puissance, Quémener fait le métier tandis que son équipe n’a pratiquement plus d’occasions.
A 57'19, une faute de Tartari conduit à une situation que l'on croit inextricable pour les Grenoblois dont on attend la sortie du gardien. Pourtant, après un réengagement en zone bordelaise, Bisaillon ajuste et compte à la bleue pour le plus grand plaisir du public qui voyait l'affaire mal engagée. (3-3)
Tirs 11/8 Grenoble
Engagements 9/7 Grenoble
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photo: Jean-Christophe Salomé |
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Final à polémique
Le 3x3 conduit à plusieurs occasions, la première étant à mettre au crédit de Valier, tandis que Leclerc, décisif la veille, trouve le casque de Quémener.
S'ensuit alors une action que nous n'avons pas vraiment vue depuis la tribune presse, certains confrères debout ne nous facilitant pas la tâche par ailleurs. A 64'30, un palet grenoblois est récupéré dans des conditions obscures pour nous et se voit transmis à Sauvé qui s'en va gentiment battre Horak. (4-3)
Se sentant visiblement volés comme au coin d'un bois, les Grenoblois vont échanger avec les arbitres tandis que les Bordelais qui ont gagné la bataille se congratulent. Tandis que la rentrée au vestiaire quelque peu houleuse marque la fin de la rencontre, on a le sentiment qu'une véritable rivalité est née entre les deux équipes.
Quelques considérations
Dans une rencontre qui pouvait basculer d'un côté comme de l'autre, Bordeaux a joué plus physique, ce qui leur a globalement réussi avec un arbitrage plus permissif que celui de la veille. Dominés statistiquement au final tant pour ce qui concerne les tirs (40/29, excusez du peu) que les engagements (39/29), les Boxers ont toutefois toujours fait la course en tête en n'étant jamais menés dans la rencontre. Assez efficaces en sortie de zone et pouvant compter sur de beaux joueurs offensifs comme Valier ou Mc Eachen, les joueurs de coach Bozon égalisent dans la série et ne pourront pas trop se plaindre de l'arbitrage ce soir. Lorsque cette équipe joue au hockey, en évitant l'affrontement physique comme en seconde période, il est clair que les Girondins sont dangereux. Après, tout comme les Grenoblois, les Boxers font trop de fautes évitables et c'est peut-être bien là-dessus qu'ils vont jouer leur avenir face aux Grenoblois.
Oui, Grenoble pouvait gagner cette rencontre, et oui, au-delà de toute polémique arbitrale, les Brûleurs peuvent s'en vouloir particulièrement en seconde période où ils ont multiplié les temps forts devant le but de Quémener. Méfiance également dans certains replacements défensifs qui coûtent cher ce soir, ainsi qu'un jeu de puissance assez moyen, à l'image des joueurs du premier trio comme Giroux dont on attend tout autre chose sur ce type de rencontre. Par contre, au rayon des satisfactions, on trouvera plutôt les acteurs de second-troisième trio comme Légault, Hordelalay et autres Le Blond et Kara qui ont, ce soir, posé de sérieux problèmes en terme de vitesse et de dynamique offensive. Si Grenoble parvient à conserver ce rythme physique, et sait limiter les fautes stupides, les Brûleurs devraient avoir de bonnes chances sur la série.
Nous vous proposons la vidéo qui a conduit au but victorieux de Bordeaux afin que vous puissiez vous faire votre propre avis.