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Hockey sur glace - Ligue Magnus |
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Grenoble fête son cinquantenaire |
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Grenoble a récemment fêté son cinquantenaire. Pour l'occasion, une centaine d'anciens joueurs de toutes les générations ont répondu présent à Pôle Sud. Une première qui en appelle d'autres... |
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Grenoble, Pôle Sud, Hockey Hebdo |
Jean-Christophe Salomé le 04/02/2013 à 15:20 |
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| photo: Jean-Christophe Salomé | | Le hockey grenoblois passe la barre des 50 saisons en 2013. A cette occasion, les anciens joueurs ont été invités pour le match de Magnus contre Caen. Un match d'exhibition (voir notre galerie photos) a été joué en lever de rideau avec 24 joueurs, qui a vu la victoire des bleus dans la bonne humeur et le plaisir de tous (équipe 2, composition dans notre article).
Qui mieux placé que l'un des organisateurs pour parler du cinquantenaire et évoquer quelques souvenirs, à savoir Jean-François Marren, ancien joueur des Brûleurs de Loups. Premier article d'une longue série tant les souvenirs sont nombreux...
Comment le projet s'est mis en place ?
Les Brûleurs de Loups sont à l'initiative du projet. Tout a commencé en mai 2012. Ils m'ont contacté pour inviter les anciens joueurs et récupérer du matériel de l'époque pour pouvoir faire des affiches, le maillot du cinquantenaire et toute la communication autour de l'événement.
Il a fallu trouver une date pour le match des 50 ans dans la saison. Parmi les matchs du mois de janvier, c'est le vendredi pour la venue de Caen qui était le plus pratique. J'ai aidé David Bertuzzi avec Jimmy Biguet. J'ai contacté le maximum de joueurs possible, en essayant de retrouver les plus éloignés, sans oublier les joueurs étrangers que j'aurais bien aimé voir venir, comme Larry Huras ou Gary Brown. Un certain nombre étaient retenus par leur activité en club, comme Larry Huras et Josef Podlaha, par exemple.
L'absence des joueurs étrangers a été ressentie. Est-ce que vous avez prévu d'autres événements hors saison pour les associer à ce cinquantenaire et pour que le public puisse les revoir ?
Juste un petit reproche au passage, j'avais demandé de faire quelques articles en amont de l'événement pour pouvoir faire venir des anciens supporters. J'ai retrouvé l'ancien loup, le premier à Clémenceau. On a un projet de pouvoir monter un cercle d'anciens joueurs et de voir avec le club comment faire ça chaque année. Avec un match, à un moment où les championnats se terminent. Mon idée est de reprendre ce que Romain Carry et Jeff Dufour proposent, de faire ça chaque année avec une amicale d'anciens joueurs. On veut aussi associer tous les jeunes anciens comme Jeff Bonnard, Benoît Bachelet, Benjamin Agnel et Stéphane Arcangéloni qui sont partants. S'ils se manifestent, et avec un peu d'organisation, on peut représenter quelque chose, au niveau du club, mais aussi au niveau des valeurs que l'on a pu apprendre et de ce que ça représente en terme d'image au niveau des annonceurs.
| photo: Jean-Christophe Salomé | JF Marren & B.Nogaretto (droite) lors du match d'exhibition | Tu as connu le club un peu après le début (1968), jusqu'aujourd'hui. Comment vois-tu l'évolution de ces valeurs ?
Elle est énorme. En fait, il faut bien comprendre qu'on était une petite bande de copains. Cette bande de copains était associée à un programme de formation. L'idée était de former le maximum de jeunes dans les générations pour qu'ils puissent prendre la relève en équipe première. Le contexte était 1968, les Jeux Olympiques. On a commencé en Cadets pour faire tout le parcours jusqu'en Nationale A. A cette époque-là, il y avait des anciens comme Jimmy Biguet, Pete Laliberté, Laplassote etc ...
Ils avaient une vision très éducative de ce sport. Leur valeur, bizarrement, n'était pas de gagner des matchs, mais d'être combatif, solidaire, et respectueux. A partir du moment où tu faisais le maximum pendant un match, ça donnait beaucoup de sens à la défaite. Ca voulait dire que tu avais été battu par plus fort et qu'il fallait travailler pour compenser le retard. Ces choses me sont restées, ça a tout le temps été véhiculé par eux jusqu'en Senior. Ils ne nous en ont jamais voulu si on perdait des matchs alors qu'on s'était battu.
Justement, que sont devenues ces valeurs avec l'évolution du sport et la professionnalisation ? Est-ce que les anciens n'auraient pas un rôle à jouer avec le club et les joueurs aujourd'hui ?
Il y a une valeur importante : l'intergénérationalité. Les jeunes ont besoin du contact avec leurs ainés. C'est accompagné par les anciens de l'époque que nous avons fait le chemin jusqu'en Nationale A. Nous, on a fait le parcours, même si le hockey a extrêmement évolué et que la formation produit des joueurs extrêmement doués sur le plan technique et très complets. Avec la professionnalisation, ils ont développé des capacités de s'intégrer à une équipe pendant 2 ou 3 ans, le temps d'un contrat. Mais, de temps en temps, ils suivent des objectifs personnels. Il faut marquer des points, se faire voir pour renégocier les contrats. Ce qu'on peut apporter, c'est un peu ce qu'on a vécu avec les Lames en Table (club loisir d'anciens joueurs) en faisant venir des jeunes qui étaient "renvoyés" par le hockey mineur, c'est cette notion d'accueil, de leur démontrer que, peu importe leur parcours, ce qui compte c'est qu'ils deviennent des hommes, qu'ils trouvent leur place et qu'ils s'intègrent.
A mon avis, beaucoup d'annonceurs sont à la recherche de ce type de qualité humaine. La compétition est un combat, tout est dans la gestion et dans l’énergie que sont capables de donner des gens pour leur entreprise ou leur équipe. Il faut que les personnes aient des capacités à s’impliquer. En ce moment, il y a une évolution un peu particulière, ce n’est pas évident d’avoir des jeunes capables de comprendre et de se dire qu’il faut se mettre à fond dans le travail.
| photo: Jean-Christophe Salomé | souvenirs, souvenirs... | En tant qu’ancien joueur, quel regard as-tu sur les performances des joueurs aujourd’hui ?
Il faut comparer avec aujourd’hui, notamment avec un rythme de deux entraînements par jour et le nombre de matchs, mais c’est leur lot et ils l’ont choisi. C’est un plaisir de pouvoir le faire. On en parle beaucoup entre anciens joueurs. On compare avec ce qu’Adolf Sprincl pouvait nous dire. C’était quelqu’un capable de nous engueuler si on passait à côté de quelque chose, tout comme Pete Laliberté qui nous grondait parce qu’on n’arrivait pas à tenir la position ou la place qu’il fallait. Je trouve qu’il manque beaucoup de communication entre les joueurs, et un peu de cohésion. La solidarité, je ne sais pas trop comment le groupe est constitué, mais on ne la ressent pas toujours. Mais c’est surtout la communication et l’organisation du jeu qu’on trouve défaillants. Par exemple, il y a des structures de base qu’on nous demandait de jouer sur des schémas assez simples comme les sorties de zone ou les systèmes de pénétration en zone offensive qu’on ne retrouve pas forcément. Là, on voit un peu de confusion, des joueurs qui partent, qui reviennent, qui ont quitté leur position, du coup, il n’y a plus d’ouverture de jeu et ça déstabilise l’ensemble. Ils n’arrivent pas à trouver l’articulation pour s’organiser.
Ce qui est différent maintenant, c'est qu'ils pratiquent un hockey moderne plus physique et plus rapide, et ce qu'ils savent faire de formidable, c'est trouver les ressources pour réagir. Lorsqu'ils se mettent en phase, ils réalisent de trés belles performances, et là ils sont imbattables. A leur façon, ils continuent d'écrire l'histoire de ce club.
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Réactions sur l'article |
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cosmo a écrit | le 06/02/2013 à 13:08 |
bravopour cette belle fête très réussie ... il faut continuer l'anniversaire n'est pas terminé ? |
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a écrit | le 04/02/2013 à 18:01 |
Merci pour cette interview et toutes ces photos, ça fait chaud au cœur de voir tous ces "anciens" joueurs ! Quelle pêche encore pour nombre d'entre eux... et quels sourires sur les photos ! Du concentré d'émotions.... |
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