Après une trêve d’une dizaine de jours, Poissompré retrouve son équipe et ses deux récents internationaux, Vincent Llorca et Florian Sabatier, pour un duel contre le leader grenoblois. C’est aussi l’occasion de revoir à Epinal d’anciens joueurs très appréciés du public spinalien, comme Pierre-Charles Hordelalay et Mathieu Leblond, passés du Gamyo aux Brûleurs de Loups à l’intersaison.
Arbitres : M. Rauline, assisté de Mme Girard et M. Courgeon
Buts : Epinal : ; 17.09 Matt Carter (ass Robin Soudek et Connor Varley) Grenoble : 11.35 Maxime Legault (ass David Rodman) ; 13.06 Alexandre Giroux (ass Joël Champagne et Vincent Kara) ; 35.18 Matthieu Le Blond (ass Pierre-Charles Hordelalay et Gabin Ville) ; 45.08 Alexandre Giroux (ass Joël Champagne et David Rodman)
Pénalités
6 minutes contre Epinal
10 minutes contre Grenoble
La trêve internationale a permis à Epinal de récupérer une défense quasi-complète puisqu’avec le retour de Varley, seul Martin Charpentier manque encore à l’appel. En revanche, en attaque, les Gamyo se passeront de leur capitaine Mosienko blessé au doigt et de Josh Gratton, suspendu suite à une bagarre contre Chamonix. Chez les Brûleurs de Loups, Olivier Dame-Malka est aligné, il s’agit de son premier match sous le maillot grenoblois.
Photographe : Celian Steiner
Grenoble affiche déjà sa supériorité
Les Brûleurs de Loups laissent les Gamyo faire le jeu pendant les deux premières minutes avant de mettre la machine en route. Carter en contre du revers bute sur les bottes d’Horak, imité par Briand puis Susanj. Une fois lancés, les Grenoblois se procurent de grosses occasions, même si Golicic tire à côté. Rodman profite quant à lui d’une erreur de relance spinalienne pour alerter Hocevar.
Les approximations sont assez nombreuses dans les deux camps après ces dix jours de trêve et bon nombre de palets sont perdus sur des passes mal ajustées. Les Grenoblois régleront ce problème en premiers et vont s’engouffrer dans les brèches laissées par Epinal pour mitrailler Hocevar, qui reste impeccable devant Baylacq, Ville et Giroux. Toutefois, en contre, Soudek va expédier le palet dans le haut du filet de Horak… mais il est signalé à juste titre hors-jeu au départ de l’action.
Legault tente par deux fois sa chance en angle fermé, avant une échappée de Kara qui termine sa course en percutant Hocevar. Les efforts grenoblois ne tarderont pas à être récompensés. Rodman file sur l’aile droite et envoie une passe millimétrée à Legault au second poteau, qui n’a plus qu’à frapper le palet pour ouvrir le score (11’35, 0-1).
Grenoble continue sur sa lancée et Hocevar doit s’étaler de tout son long pour mettre fin à un cafouillage impliquant Hordelalay. Il ne pourra par contre que toucher le tir de Giroux, servi par Champagne de l’arrière de la cage, sans réussir à stopper le palet (13’06, 0-2).
Les occasions continuent de pleuvoir pour Grenoble, pour Kunnas puis Hordelalay par deux fois. Cette domination va être mise à mal suite à la première faute du match, quand Hardy retient Varley dans la zone grenobloise (16’52). Il ne faudra que quelques secondes de powerplay pour que Carter marque dans un angle très fermé suite à une longue passe transversale de Soudek (17’09, 1-2).
La réduction du score redonne de l’énergie aux Spinaliens qui vont pousser toute la fin du tiers pour égaliser, en vain. Carter en break préfère combiner avec Soudek, détourné par la botte d’Horak. Sabatier par deux fois et Nikiforuk sur la sirène connaissent le même sort.
Hormis les deux premières minutes et les trois dernières, Grenoble a dominé largement la première période. L’addition aurait pu être plus salée pour les Gamyo qui sont parvenus à réduire le score sur la seule pénalité du tiers, sonnant un début de révolte. Celle-ci va-t-elle perdurer ?
Tirs cadrés : 8 pour Epinal, 18 pour Grenoble.
Photographe : Celian Steiner
Le Blond assomme Poissompré
Les Grenoblois sont mieux rentrés dans ce second tiers que les Spinaliens, avec des essais signés Ville, Baazi et Champagne. Pour Epinal, seul Fauchon donne le change, alertant deux fois Horak. D’un côté comme de l’autre, l’implication physique est grande, à l’image de l’énorme charge de Legault sur Nikiforuk.
Après cinq minutes de jeu, les Spinaliens parviennent à se libérer peu à peu de l’étreinte grenobloise et Nikiforuk manque d’un rien l’égalisation en déviant un tir de Baldwin. Dame-Malka écope de deux minutes pour avoir fait trébucher Briand derrière la cage grenobloise (26’13). Sur cette supériorité, l’action la plus notable est l’explication virile entre Susanj et Bisaillon après un palet difficilement gelé par Horak. Dans l’ensemble, Grenoble n’aura pas de grande difficulté à s’en sortir indemne.
Le jeu redevient brouillon et imprécis comme au début du premier tiers, avec assez peu d’occasions de part et d’autre. Pour Epinal, Devin seul sur l’aile rate son duel avec le portier grenoblois et McDonough préfère la passe alors qu’il aurait pu tirer. Pour Grenoble, Giroux est contré par Nikiforuk et Golicic est stoppé par Hocevar, même si celui-ci en perd sa crosse. Horak à son tour perd la sienne au cours d’un temps fort spinalien, mais tout ceci reste sans conséquence au tableau d’affichage. Finalement, ce sont les visiteurs qui vont alourdir le score d’une déviation parfaite de Le Blond sur un tir lointain d’Hordelalay (35’18, 1-3). Ironie du sort, c’est ce duo qui avait pour habitude de raviver l’ambiance de Poissompré la saison passée qui plombe les tribunes ce soir…
Une nouvelle pénalité est sifflée contre Grenoble, cette fois contre Kara (37’56) mais Epinal n’en fera rien. Pire même, une relance hasardeuse d’Hocevar manque de se transformer en passe décisive pour Le Blond. Dans les instants qui suivent, un tir mal capté par Horak provoque une mêlée devant la cage grenobloise et Legault est sanctionné (39’46). Pour onze secondes, Epinal joue à cinq contre trois mais le tir de Varley est contré.
Malgré les trois pénalités sifflées contre Grenoble, Epinal n’est pas parvenu à égaliser. Les Gamyo ont même encaissé un but de Le Blond alors que Grenoble avait desserré son étreinte. À vingt minutes du terme, ce but semble déjà fatal tant les Brûleurs de Loups donnent l’impression de maîtriser leur sujet ce soir.
Tirs cadrés : 7 pour Epinal, 10 pour Grenoble.
Photographe : Celian Steiner
Vingt minutes de domination supplémentaires
Grenoble tue la fin de la pénalité de Legault sans le moindre souci. Rohat seul après avoir contré un tir puis Baylacq se permettent même d’aller tourmenter Hocevar. Une fois les Brûleurs de Loups revenus à cinq, Farina se fraye seul un chemin dans leur défense mais ni Devin ni Briand ne pousse au fond le palet qu’il remet devant la cage. Champagne bute alors à bout portant sur Hocevar.
Les Grenoblois bénéficient seulement de leur premier powerplay suite à une obstruction de Silas sur Le Blond (44’13). En grand écart, Hocevar frustre Golicic avant d’entendre le palet siffler à ses poteaux plusieurs fois. Une passe encore une fois pleine de maîtrise de Champagne offre alors le doublé à Giroux, qui marque dans le haut du filet (45’08, 1-4).
La messe semble déjà dite et Hocevar doit s’employer pour éviter au navire spinalien de couler pour de bon. Il garde les bottes serrées face à Rohat et dévie le tir de Legault du casque. Sur une des seules séquences spinaliennes, Soudek fait trébucher Kara (48’38). Cette fois-ci, les Grenoblois ne sauront pas en profiter, malgré deux tirs de Champagne. En contre, c’est Nikiforuk qui remonte toute la patinoire jusqu’à Horak. Après plus de dix minutes de jeu, il s’agit là seulement du premier tir spinalien cadré de ce troisième tiers…
Les Grenoblois se contentent de gérer leur avance sans donner l’impression de forcer. Une déviation de McDonough passe juste à côté du but d’Horak, qui arrête ensuite Varley qui avait effacé la défense grenobloise. En face, Hordelalay parvient à se retrouver seul face à la cage spinalienne mais Hocevar déjoue sa feinte. Le retard de jeu de Kunnas (54’34) ne permettra pas plus aux Spinaliens de revenir. Un tir écrasé de Soudek offre un contre à deux contre un à Baylacq et Le Blond effacé par le retour de Varley. Grenoble revenu au complet, Fauchon échoue juste devant Horak. Décidément, Epinal n’arrivera pas à marquer : Sabatier est contré et Farina rate son contrôle juste devant la cage. Dans les dernières minutes, Epinal écope d’une dernière pénalité quand Silas accroche Hordelalay en direction du but (58’41). Le score n’évolue plus et Grenoble s’impose au terme d’un match maîtrisé.
Tirs cadrés : 6 pour Epinal, 19 pour Grenoble.
Avec 46 tirs cadrés contre seulement 21 pour Epinal, Grenoble s’impose logiquement sans avoir donné l’impression de trop forcer. La marche était trop haute pour Epinal, qui s’incline sans pour autant avoir été ridicule. Les Brûleurs de Loups ne sont pas premiers au classement par hasard !
Les trois points engrangés ce soir permettent aux Grenoblois de conserver quatre longueur d’avance sur Rouen. En s’inclinant, Epinal cède sa cinquième place à Amiens mais conserve une avance confortable sur ses autres poursuivants, qui se sont tous inclinés également.
La Ligue Magnus se poursuit dès vendredi à Nice pour les Gamyo, tandis que les Brûleurs de Loups vont s’offrir une parenthèse européenne. En effet, de vendredi à dimanche, les Grenoblois se rendent en Italie pour y disputer trois matchs de Continental Cup.