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Hockey sur glace - Ligue Magnus |
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HOCKEY ET MEDIAS : LA FIN DE L’IDYLLE ? |
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Depuis plus de quarante ans Tristan Alric a été l’acteur et le témoin privilégié de l’évolution du hockey sur glace en France. D’abord comme joueur puis comme arbitre. Ensuite, en devenant le journaliste spécialiste du hockey sur glace dans le quotidien sportif L’Equipe pendant plus de vingt ans. Auteur de nombreux livres et d’une récente encyclopédie qui font référence, Tristan Alric a marqué également l’histoire du hockey français en étant le créateur de la Coupe Magnus et des divers trophées individuels. Avec un tel parcours, il est donc bien placé pour avoir une analyse pertinente sur notre sport favori. Le site Hockey Hebdo est donc heureux de lui permettre de s’exprimer régulièrement dans cette rubrique. |
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Média Sports Loisirs, Hockey Hebdo |
Tristan Alric le 21/05/2020 à 11:30 |
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Tribune N°6
Je vais vous parler d’un temps que les plus jeunes n’ont pas connu. C’était l’époque que j’appelle « l’âge d’or médiatique » du hockey sur glace français. Il s’est déroulé pendant douze ans, entre 1980 et 1992. Une période faste pendant laquelle notre sport, tout en restant une discipline mineure en France, a malgré tout bénéficié d’une place privilégiée dans les divers médias, que ce soit dans la presse écrite, à la radio ou à la télévision. En effet, lors de ces années, on entendait souvent dire : « Le hockey sur glace est le sport de l’an 2000 ! »
Les plus anciens se souviennent des nombreuses diffusions de matches ou de reportages consacrés au hockey à la télévision. Je peux en témoigner pour avoir commenté un grand nombre de ces événements sur les chaînes nationales comme Antenne 2, FR3 et Canal Plus. Par la suite d’autres journalistes ont pris le relais comme Laurent Bellet, Thierry Adam, Nicolas Baillou, David Cozette, Romain Del Bello ou encore Guillaume Claret. Plusieurs hockeyeurs français de renom sont devenus également consultants à la télévision comme Stephan Clout, Jérôme Pourtanel, Pierre Pousse, Jonathan Zwikel, Eddy Ferhi ou encore Philippe Bozon.
Les Championnats du monde et les Jeux olympiques furent les grandes occasions pour que nos médias s’intéressent de près au hockey sur glace français. Tout comme certaines finales du championnat de France, les anciens tournois internationaux du Mont-Blanc et d’Anglet, mais également l’éphémère tournoi de Noël qui s’est déroulé au Palais Omnisports de Paris Bercy. A l’époque le hockey était très regardé car il y avait seulement six de chaînes de télévision.
Comble du bonheur pour les fans de ce sport, il a même existé pendant un moment une émission régulière consacrée entièrement au hockey sur glace à la télévision qui s’appelait « Crosses et patins ». On a vu également les hockeyeurs du club des Français Volants de Paris être interviewés en direct sur le plateau du journal de 13 heures sur TF1 ! Quant à la radio, une célèbre émission de RMC, baptisée « Forum Sports », fut consacrée pour la première fois de son histoire au hockey sur glace et fut diffusée en direct depuis la station de Saint-Gervais animée par un journaliste très populaire à l’époque, Jean-Louis Morin.
Il faut rappeler aussi la grand place que consacrait la presse écrite au hockey sur glace pendant cette période. Là encore, je peux en témoigner puisque j’ai eu la chance d’être le spécialiste de ce sport dans le journal L’Equipe. L’unique quotidien sportif national me donnait la possibilité d’écrire tous les jours des articles consacrés au hockey. C’était un privilège qui serait inconcevable aujourd’hui ! L’apogée eut lieu pendant les JO d’Albertville en 1992. A cette occasion, des pages entières relataient tous les jours le tournoi olympique de hockey qui se déroulait dans la station de Méribel. C’est à la suite de cette « idylle médiatique », et de la révolution informatique qui arriva peu après, que furent créés deux sites internet privés spécialisés dans le hockey sur glace français : d’abord Hockey Archives en 1998, puis Hockey Hebdo en 2008.
Il ne faut pas oublier de citer aussi le grand soutien que des journaux régionaux ont apporté comme le Dauphiné Libéré, le Courrier Picard, Le Parisien, La Nouvelle République, L’Union ou encore Paris-Normandie qui relataient largement les résultats de leurs clubs locaux de hockey sur glace. L’exemple qui m’a marqué le plus, c’est celui des deux journaux concurrents de la ville d’Epinal : L’Est Républicain et Le Républicain Lorrain. En effet, ils se battaient pour s’attirer les faveurs des lecteurs vosgiens en publiant de nombreux articles sur le club spinalien de hockey qui était très médiatisé à cette époque, grâce notamment à la venue de l’ancien capitaine des Canadiens de Montréal Bob Gainey. Et pourtant l’équipe d’Epinal jouait en Division 1 !
Je pourrai ajouter aussi la contribution importante que les stations régionales de FR3 apportaient aussi au hockey sur glace en diffusant parfois en direct des matches du championnat de France disputés par leurs clubs locaux. De nombreux reportages consacrés à la vulgarisation du hockey ont été également diffusés à cette époque par certaines stations régionales de télévision comme le prouvent les archives de l’INA.
Le grand paradoxe, c’est qu’au cours des années 2000 - c’est-à-dire pendant ces vingt dernières années - malgré la multiplication des chaînes de télévision, mais aussi la présence inédite de sept hockeyeurs français dans le circuit nord-américain de la NHL, sans oublier l’avènement d’internet et des réseaux sociaux, la présence du hockey sur glace dans les médias français a pourtant baissé considérablement. Un véritable « décrochage » s’est produit dans les médias alors que, logiquement, tous ces éléments supplémentaires auraient dû permettre au contraire au hockey français de continuer à bénéficier d’une bonne exposition. Or, c’est exactement l’inverse qui s’est produit !
Dans une interview, le commentateur de France Télévision Laurent Bellet l’a reconnu en déclarant : « Au cours de ces dernières années le hockey a perdu peu à peu ses parts de marché et il est devenu désormais un sport exotique pour la presse française. » Ce constat est malheureusement la réalité. Notre sport n’a pas su profiter de l’intérêt un peu disproportionné que lui portaient à l’époque les médias. Notamment les chaînes de télévision qui se sont découragées face à un sport trop « amateur » dans le sens péjoratif du terme. Pour prendre un exemple, nos clubs ne respectèrent pas le cahier des charges que l’ancien Comité national de hockey avait pourtant essayé d’imposer, à savoir installer dans nos patinoires des équipements fonctionnels pour accueillir les caméras. Par ailleurs, la critique récurrente faite aux diffuseurs consistait à dire « Le hockey, c’est trop rapide, on ne voit pas le palet sur l’écran ». Ce problème n’a pas pu être résolu en France à cause du manque d’expérience des réalisateurs pour retransmettre le hockey sur glace. Bref, c’est un crève-cœur pour moi de le constater, mais il faut se rendre à l’évidence : le hockey français s’est aujourd’hui marginalisé dans les médias. Alors, à qui la faute ?
A mon avis les raisons sont multiples. D’abord, il y a l’absence de l’équipe de France aux Jeux olympiques d’hiver depuis sa dernière apparition en 2002 à Salt Lake City. Cela va donc faire bientôt vingt ans ! Cette disparition, qui ne cesse de se prolonger lors de cet événement planétaire, a fait un tort énorme au hockey français car il lui a fait perdre l’occasion de faire parler de lui tous les quatre ans et du coup, il a perdu du crédit aux yeux des médias nationaux. D’autant qu’aujourd’hui la France a été reléguée dans la Division 1 mondiale. Autant dire qu’il ne faut pas s’attendre à une amélioration rapide dans ce domaine…
Ensuite, il y a le comportement irresponsable de certains anciens dirigeants du hockey français qui n’ont rien trouvé de mieux, par exemple, que de s’affronter au grand jour pendant le fameux tournoi de Noël de Bercy en 1985. Cet événement inédit avait été pourtant organisé à l’initiative de la deuxième chaîne de télévision qui s’appelait encore Antenne 2. A cause d’un conflit entre les Français Volants et plusieurs clubs des Alpes, jaloux de la forte exposition dont bénéficiait le club parisien, Christian Quidet, l’ancien chef des sports d’Antenne 2 a tranché dans le vif. Choqué par les reproches injustes faits à ses journalistes, il a décidé de mettre un terme prématuré au projet ambitieux que sa chaîne avait commencé à mettre en place pour la promotion du hockey sur glace à la télévision. Cet incident retentissant a incontestablement laissé des traces et fut une des nombreuses raisons de ce désamour médiatique pour le hockey car on ne mords pas la main qu’on vous tend !
L’autre raison est le grand amateurisme de l’ancienne fédération de tutelle, celle des sports de glace (FFSG), sujette à des scandales à répétition très médiatisés qui ont fait aussi du tort à la belle image dont bénéficiait le hockey dans la presse. Sinon, comment expliquer que, malgré la présence des Tricolores aux JO de Calgary en 1988, vingt ans après les jeux de Grenoble, l’effet de ce retour tant attendu est immédiatement retombé comme un soufflé ? Même chose pour les JO d’hiver d’Albertville de 1992 où la France avait pourtant bénéficié d’une exposition médiatique sans précédent. Malheureusement, après un quart de finale mémorable contre les Etats-Unis, qui fut télévisé en prime-time avec une audience record (4 millions de téléspectateurs !), le hockey français n’a rien trouvé de mieux que d’étaler à nouveau dès le lendemain dans la presse une grave crise qui couvait entre les dirigeants de la FFSG et nos internationaux. Une fois encore ce fut un rendez-vous historique manqué...
On ne peut pas dire non plus que la présence de l’équipe de France lors des JO de Lillehammer en 1994, de Nagano en 1998, puis de Salt Lake City en 2002, a permis au hockey sur glace français d’en tirer des bénéfices médiatiques à long terme. Une fois de plus, quand les caméras se sont éteintes, le soufflé est retombé rapidement. De toute évidence le hockey français n’a pas su thésauriser ces occasions et a été coupé dans son élan médiatique.
Beaucoup plus récemment le Mondial organisé en 2017 à Paris, dans lequel on avait mis tant d’espérance, a-t-il tenu enfin toutes ses promesses pour effectuer un nouveau bond en avant ? Je vous laisse la réponse… Alors, comme me la fait dire un jour, avec un gros titre provocateur, un reporter peu scrupuleux du journal Le Monde (qui avait tronqué mon interview en omettant volontairement de publier mes propos positifs), le hockey sur glace français a-t-il manqué tous ses rendez-vous ?
Bien sûr que non ! La création d’une fédération autonome en 2006 a été incontestablement un grand pas en avant historique et un point très positif pour notre sport. Tout comme l’installation de son nouveau siège à Cergy-Pontoise. Ayant désormais les mains libres, les nouveaux dirigeants de la FFHG, pour la plupart d’anciens joueurs, ont réussi à mettre en place un cadre enfin plus structuré et présentable. Son service de communication est également beaucoup plus performant dans le cadre interne de notre fédération car ses responsables font un travail remarquable. Mais pour autant, est-ce exagéré de dire que la promotion du hockey sur glace en externe, auprès des divers médias, reste insuffisante ?
Malgré les efforts louables de la FFHG, j’ai été très frappé de voir le traitement médiatique si faible dont a bénéficié en France Cristobal Huet lorsqu’il connut d’abord une célébrité incroyable avec les Canadiens de Montréal dans la NHL. Nos médias ne se sont pas rendu assez compte de l’engouement extraordinaire qu’a suscité la carrière de « Cristo » outre-Atlantique ! Même chose lorsque, en 2010, il fut le premier hockeyeur français de l’histoire à remporter la célèbre Coupe Stanley avec les Blackhawks de Chicago. Pour se dédouaner de ce manque d’enthousiasme des médias français qui ont fait le « minimum syndical », un journaliste m’a rappelé avec cynisme que Cristobal avait été remplacé par le gardien finlandais Antti Niemi lors des séries finales ce qui rendait son exploit « moins intéressant ». Ce pseudo-spécialiste a oublié un détail, c’est qu’un titre, qui plus est en NHL, se gagne en équipe et que Cristobal avait joué devant la cage de Chicago tout le reste de la saison !
Un autre exemple : dans le journal L’Equipe, ce que l’on appelle le « BHV », autrement dit le groupe Basket-Hand-Volley, mentionne toujours ces trois sports d’équipe dans les diverses enquêtes publiées régulièrement dans ce quotidien, mais le hockey sur glace en revanche n’est jamais cité. Même constat dans les radios nationales. Les journalistes de la presse audio parlent toujours du hand, du volley ou du basket mais jamais du hockey sur glace ! C’est une injustice car le hockey attire souvent un plus grand nombre de spectateurs pendant les matches du championnat de France que la plupart de ces trois disciplines ! C’est bien une preuve supplémentaire de cette marginalisation.
Alors, pourquoi le hockey est-il désormais ignoré par les médias ? Parce qu’il faut simplement avoir l’humilité de reconnaître que le hockey sur glace reste un sport mineur en France. De plus, l’absence, dans la ville de Paris d’une grande patinoire disponible et d’un club important de hockey (puisque les Français Volants sont retournés dans l’anonymat) explique sans doute aussi l’indifférence de la presse car on connait le parisianisme des médias nationaux qui ont leurs sièges dans la capitale. Le club de Cergy-Pontoise, qui vient d’être promu dans la Ligue Magnus, pourra-t-il palier à ce manque ? Son éloignement géographique (36 kilomètres) risque de ne pas susciter le même chauvinisme que si les « Jokers » du Val d’Oise étaient implantés au centre de Paris.
Quant à la diffusion du hockey sur glace à la télévision, elle a pratiquement disparu. Toutefois, les autres sports d’équipe, comme le hand, le volley et le basket, ne sont pas mieux lotis. Pourtant, certains d’entre eux peuvent se vanter, contrairement au hockey, d’avoir obtenu des titres olympiques ou mondiaux. Les places sont donc chères ! Pour information, en Suisse, la société UPC, qui détient les droits télévisés, a versé récemment 28 millions d’euros au hockey helvétique ! En France, le hockey doit payer s’il veut avoir éventuellement une petite chance d’être diffusé et encore ! On voit avec quelle désinvolture la chaîne L’Equipe 21 a traité notre sport, qui fut parfois remplacé au dernier moment par un tournoi de pétanque ou de tir à l’arc, obligeant la FFHG à prendre ses distances avec ce média qui n’a pas respecté son contrat.
Un réalisateur TV explique qu’il manque, selon lui, un championnat de hockey assez spectaculaire pour justifier une retransmission régulière. A la télé, uniquement pour financer la technique, le dispositif pour un match de hockey a été revu à la baisse pour revenir à 18 000 euros par match avec un dispositif technique « bas de gamme ». Du coup, les audiences ont stagné. Celles de la Ligue Magnus sont arrivées à peine à attirer entre 30 et 40 000 spectateurs et le Mondial de Kosice en 2019 a plafonné à 140 000. Le problème, c’est que le hockey manque de mécènes à l’échelle nationale et aussi un patron de rédaction ou de chaine qui soit passionné pour défendre sa cause.
Quant à la solution d’une WebTV, elle est trop réductrice car elle ne s’adresse qu’aux fans et ne touche pas le grand public néophyte. De plus, les nombreux déboires techniques rencontrés dernièrement par le diffuseur Fanseat ont provoqué un grand mécontentement, non seulement des abonnés lésés, mais aussi des clubs qui ont financé une bonne partie du dispositif. La mauvaise qualité des images diffusées est pointée du doigt car parfois on ne voit même pas les actions. Le problème vient de la disparition des cadreurs au profit des caméras automatiques car rien ne remplacera un humain derrière la caméra ! Sans parler des coupures intempestives qui privent parfois du match pendant un long moment. Bref, ce concept reste un pis-aller qui n’est pas encore satisfaisant même si l’idée de départ était très séduisante.
Je sais que le constat général que je viens d’énoncer est cruel et démoralisant pour les fans de hockey sur glace. D’autant que sans exposition médiatique, il est plus difficile pour les clubs de hockey de trouver des partenaires financiers car ces derniers cherchent avant tout un retour sur leurs investissements. Pour inverser la tendance et retrouver son pouvoir de séduction dont il a bénéficié jadis auprès des médias, le hockey sur glace français doit impérativement se saisir de l’occasion offerte par les nouvelles patinoires pour se régénérer et surtout changer de méthode afin de se réinventer.
Il faut que notre sport soit plus original et surtout qu’il se démarque des autres disciplines pour pouvoir sortir du lot car la concurrence est grande. Le hockey sur glace a la chance d’être le seul à posséder un atout majeur : son grand pouvoir de séduction auprès du public grâce à sa grande vitesse d’exécution et les équipements guerriers de ses joueurs qui ressemblent à des gladiateurs du XXIe siècle. Dans l’arène médiatique le combat s’annonce rude, mais il n’est peut-être pas encore perdu.
Alors, est-ce la fin de l’idylle avec les médias ? Peut-être pas. Toutefois, comme dans un couple amoureux, le hockey sur glace s’est beaucoup trop laissé aller et il a un besoin urgent de ranimer la flamme pour séduire d’avantage ses observateurs. Sans imagination novatrice et une réaction rapide, j’ai bien peur que le divorce avec la presse soit définitivement consommé.
Légende de la photo : Couverture du magazine L'équipe paru le 16 février 1980
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Réactions sur l'article |
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rebar a écrit | le 04/06/2020 à 20:48 |
Il y a plusieurs problèmes de taille qui font que le hockey ne sera JAMAIS un sport médiatique et populaire en France.
1/La culture : malgré le coté spectaculaire du hockey, ce n'est pas dans l'ADN des français de s'intéresser à ce sport. Le français s'intéresse au foot, au rugby et un peu au basket et au hand lorsque les résultats sont bons!C'est un fait! Les meilleurs clubs français de hockey n'ont qu'une empreinte locale.
2/ Les médias : ceux ci ne s'intéresse qu'a des évènements cycliques : les jeux olympiques, le mondial de foot, le tour de France, Roland Garros,la coupe d'Europe de foot, le tournoi des 6 nations, Paris-Roubaix… L'équipe 21 diffuse des "programmes de choix" : des tournois de pétanque en veux tu en voila, de fléchettes, the strongest man, le championnat de France de rugby de… 3eme division en différé (3 jours + tard). Le tout saupoudré d'une quotidienne à 19H20 qui ressemble à une discussion entendue au café du commerce et à la gloire du PSG
3/ Les infrastructures : même les patinoires récentes ne sont pas pensées pour générer de véritables revenus, essentiels dans la composition des budgets des clubs (capacité max 3500 personnes, peu ou pas de loges, pas de salle de presse, mauvaises conditions de retransmissions TV, aucune installation pensée pour l'hébergement d'équipes pros)
Ces 3 points sont observables dans les pays où "bizaremment" le hockey est un sport majeur. Les 8 premières nations mondiales ont un championnat qui présentent ces 3 points.
Il n'y a pas besoin d'aller loin. La Suisse est un parfait exemple de ce que la France ne sera jamais (culture, médiatisation,infrastructures, budgets).
Ajoutons à cela les querelles internes des clubs qui n'arrangent rien.
Perso j'ai jeté l'éponge il y a une dizaine d'années et je ne promeus et ne m'intéresse plus à ce sport en France.
Vive Internet ! |
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cache-misère a écrit | le 24/05/2020 à 09:25 |
Je ne vais pas faire aussi long, ce chroniqueur toujours avec éloquence mais sans verve, mais de façon probante évoque les maux du hockey français et en la matière le sujet est vaste en effet.
Pour commencer dire que le hockey est un sport mineur est un euphémisme, ce sport n'interesse pas grand monde malheureusement et en particulier les médias ou le sponsoring privé car ce sont bien ces derniers qui permettent à un sport d'acquerir ses lettres de noblesse.
Les principales difficultés : le manque cruel de résultats sur la scène internationale et la formation qui n'est qu'un pis aller alors qu'elle devrait être le point d'ancrage pour préparer l'avenir du hockey français.
Il manque des talents, plus de talents, car des jeunes talentueux dans les autres sports, j'en ai vu que ce soit en sport etudes pour finir en équipe de france au hand notamment, mais aussi au volley, au basket etc.. Mais même avec des talents ces sports restent mineurs médiatiquement en effet, car le rugby et surtout le foot sont pregnants. Et pourtant au foot malgré les nombreux talents c'est 95% de "déchets" dans la formation, bien différent du hockey sans aucun doute!
Alors oui, commençons à avoir des résultats dans les compétitions internationales pour pouvoir "exister" médiatiquement un temps soit peu et effectivement cela passe par le prisme des jeux olympiques avec une couverture médiatique plus importante que le championnat du monde.
Quoi de mieux que les jeux pour attirer toujours plus de licenciés dans ce sport magnifique et spectaculaire.
Quand à la presse écrite ou l'audiovisuel, faut pas se leurrer, ils ne vont pas faire leurs choux gras avec le hockey, ces derniers ont besoin de vendre du papier (une presse écrite en difficulté financière) ou d'attirer des téléspectateurs (la publicité) et pas besoin d'être grand clerc pour savoir quels sont les sports qui vont être mis en avant au détriment du hockey malheureusement.... |
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celtil a écrit | le 23/05/2020 à 11:51 |
A l’éternel débat « médias et hockey » ! On en aura écrit et fait des émissions, des articles sur les différents sites et magazines spécialisés. Précisons tout de suite je parle des supports spécialisés hockey, bien moins sur des supports multi-sports. Sans parler véritablement « d’âge d’or » c’est vrai que je me souviens de toutes ces émissions (je dois avoir quelques enregistrements de « Crosses et Patins » diffusés à l’approche de JO d’Alberville) et je garde précieusement l’enregistrement sur cassette VHS le quart de final d’Albertville, France -USA . J’ai même en souvenir des retransmissions commentées par Léon Zitrone, un des îcones de l’histoire de la TV française, (commentaires qui valaient son pesant de cacahuettes mais il aimait sincèrement le hockey, lui qui était d’origine russe). Tristan oublie par modestie qu’il contribua à créer le premier magazine écrit dédié qu’au hockey sur glace, « France Hockey » (que j’ai eu la bêtise de jeter à l’exception de 2 n° ; s’il veut bien m’aider à reconstituer ma collection 😉), l’ancêtre de Slap Shot et Hockey Magazine (là je crois que ma collection est à peu près complète 😄). Et justement pour parler de ces luttes intestines et stériles j’ai le souvenir d’une autre revue apparue peu après et qui au lieu d’enrichir l’offre aux fans, passait son temps à critiquer, voir insulter son concurrent et son rédac.-chef Tristan. C’était mesquin, idiot, improductif mais hélas révélateur de combats de clochers d’arrière garde dont j’ai envie de dire que le milieu du hockey était assez friand à l’époque. Il faut rappeler que jusque là prédominants dans le paysage du hockey français - aidé en cela par un esprit amateur et familial qui suffisait alors amplement pour leur bonne marche- les clubs de montagne voyaient monter en puissance et non sans inquiétude les clubs de plaines. Ces derniers, par la taille de leurs agglomérations et l’expérience de la gestion d’autres sports collectifs, amenaient plus de professionnalisme et donc de moyens. Une période que tous n’ont pas très bien vécu avec surtout la (re)montée en puissance des Français Volants grâce à Bercy. Eternel combat entre la capital et la province. A cela, comme le rappelle aussi Tristan, les patinoires mal adaptées pour ne pas dire plus à la retransmission, une fédération des sports de glace pas au niveau des enjeux et une fragilité économique endémique qui verra bien des clubs déposer le bilan ou se retirer, et parfois même durant l’intersaison suivant l’obtention du titre de champion de France. On peut dès lors comprendre les médias, même si cela ne les dédouane pas par moment d’une certaine mauvaise foi. En cela je déplore comme Alric ce centralisme très parisien qui fait que pour beaucoup de journalistes sportifs le hockey oscille entre sport exotique et régionaliste. Nonobstant les difficultés réelles pour suivre et retransmettre un match (mais bien des pays prouvent que c’est tout à fait réalisable si les conditions de travail sont remplies) Tristan Alric souligne à juste titre les atouts bien réels de notre sport. Personnellement je crois qu’il faut amener de façon durable le hockey à Paris. Je l’ai déjà écrit et je le répète, je pense qu’il serait bien qu’il y ait un rapprochement entre les Jokers de Cergy et les Français Volants qui ont une histoire –et ça, ça plait aux médias- et qui pourrait permettre pour des affiches exceptionnelles d’avoir accès à la formidable vitrine que constitue l’Accord-Aréna. Peut être alors enfin certains journalistes se rendraient compte que dans bien des grandes villes le hockey sur glace constitue un des sports co majeur. Cela suffira-t-il ? J’aimerai bien le croire mais il y a une autre difficulté dont quasiment tous les autres sports co souffrent (peut-être dans une moindre mesure pour le rugby mais attention pour lui s’il vient à perdre ses clubs parisiens): l’omniprésence du foot, bien plus impactant qu’il y a 25-30 ans (avant le titre de champion du monde en 98). Il y a tellement d’enjeux autour de ce sport –et le coronavirus est là pour nous le rappeler avec ses polémiques- , tellement de médias et de journalistes qui ne vivent qu'autour du foot, les droits télé, le merchandesing et j’en passe qu’il est difficile pour tous les autres de ne pas se trouver quasi marginaliser. Le hand est malheureusement là pour rappeler que ses titres mondiaux et olympiques ne l’a pas porté aux nues, en tout cas durablement, et il n'existe essentiellement dans le paysage médiatique français que par essentiellement son équipe nationale. Transition pour revenir à notre EdF de hockey où effectivement le manque de grands résultats internationaux ne joue pas en notre faveur. Il serait bon d’au moins se requalifier, et de façon régulière de préférence pour les JO, à priori plus important aux yeux des médias et du public que le ch. du monde élite. Pour autant le hockey suisse et allemand ont bien su exister et être populaire chez eux avant de jouer maintenant un rôle de tout 1er ordre au plus haut niveau international. Alors pourquoi pas nous... un jour |
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Spartak a écrit | le 22/05/2020 à 18:04 |
Il faut aussi dire que les patinoires françaises font de la peine, meme en D2 Slovaque ou russe les patinoires sont plus belles...
C'est pas vendeur du tout...
le probléme des réalisateurs TV, à mon avis, c'est pas le gros soucis, u réalisateur tchèque, canadien ou russe, ça se trouve pour diffuser qq matchs par ci par là...
Le gros souci, c'est le potentiel publique je pense, on n'arrive pas à attirer les foules.. je reve que les clubs français puissent un jour faire des partenariats avec des clubs européens ou canadiens pour se developper, en marketing, en entertainement, et se faire preter des joueurs à moindre frais... |
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FANARCTIC a écrit | le 22/05/2020 à 13:14 |
Bonjour, votre article sérieusement documenté fait peine à lire. Heureusement que nous nous sommes débarrassés de Gailhaguet.. de ses turpitudes et des autres disciplines.
Je retiens l'idée d'organiser un championnat de hockey spectaculaire et peut être que Angers sera en capacité de le faire.
Pour répondre au fait que la Mecque du hockey ne se trouve pas dans l'épicentre de Paris, je pense que vous sous évaluez les loyers parisiens, il faudrait que nous soyons bien plus riches pour se payer une fede au centre de Paris. Cergy est à mon sens la meilleure alternative. Je regrette infiniment ce désaccord entre les autorités et les médias mais effectivement les patinoires ne sont pas pensées pour accueillir des journalistes, elles ne sont pensées pour rien d'ailleurs aussi d'autres autorités (voire une commissions fédérale) devrait être en charge de vérifier les équipements, les choix des installations sont de la prérogative des maires qui sont totalement incompétents en la matière. ..
merci a vous |
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