Suisse - Italie 3-0 (0-0 1-0 2-0)
| Laurent Lardière | Damien Brunner met le danger devant Daniel Bellissimo | Domination stérile
Après sa bonne prestation d’ensemble contre le Canada (défaite avec les honneurs 5-1), l’Italie démarrait son « derby » contre sa grande voisine hockeyistique du Nord sans complexes. Les Transalpins mettaient de la pression et back-checkaient forts, ce qui contrariait la Nati dans les premières minutes. Et pour ce match, Rick Cornacchia lançait directement le dernier rempart d’Asiago Daniel Bellissimo dans les buts, l’homme qui avait tant impressionné dès son entrée en jeu dans le dernier tiers-temps du match contre le Canada. Ce choix était payant, clairement, avec plusieurs big saves à mettre à l’actif du natif de Toronto, notamment sur des essais de Julien Vauclair et Damien Brunner. Et à 11’28’’, il stoppait un puck de 1-0 sur Martin Plüss, parti en break away après un superbe contrôle orienté à la ligne bleue en entrée de zone. Daniel Bellissimo sortait la rondelle avec un grand-écart spectaculaire. A ce moment là, la domination suisse était plus qu’évidente. Cela dit l’Italie s’offrait par la suite une bonne séquence avec 100 minutes de double avantage numérique (pénalités contre Damien Brunner pour interference à 13’55’’ et contre Thomas Deruns pour retarder le jeu à 14’15’’). Mais un Kevin Romy héroique pour mener le penalty killing suisse et un Martin Gerber impérial empêchaient les Italiens d’ouvrir le score. Statistique des shoots cadrés : 18-7 pour les Suisses tout de même.
Un minimum de réussite offensive…
Durant la période médiane, la Suisse mettait la vitesse supérieure. Mais comme à son habitude contre des équipes nettement plus faibles, elle peinait à la concrétisation. Le mal helvétique depuis de nombreuses années. Pendant toute la période, les Italiens étaient cloisonnées dans leur camp (à l’image de la première période), parvenant à cadrer seulement 6 shoots contre 19 pour les Suisses, ce qui donnait un bilan de 37-13 pour l’équipe de Sean Simpson après 40 minutes. Et malgré cette écrasante domination, un seul petit but était marqué. Dans la continuation d’une grosse occasion pour | Laurent Lardière | Thibaut Monnet à la lutte avec Luca Ansoldi | Damien Brunner, Thibaut Monnet ouvrait le score en s’avançant dans la zone et un décrochant un tir du poignet précis et puissant en pleine lucarne (21’20’’, 1-0 pour la Suisse). A noter un jeu de transition très rapide de la part de la Suisse, qui mettait la défense italienne dans le rouge. Le score aurait dû être bien plus large en faveur des Suisses après 40 minutes, mais comme contre la Lettonie, le problème à la concrétisation est un vieux démon de la Nati…
Le verrou italien fini par sauter
La dernière période était un copé-collé des deux premières. La majorité du temps de jeu se passait en zone de défense italienne mais Daniel Bellissimo réalisait miracles sur miracles. Il fallait une pénalité stupide et inutile contre l’ancien défenseur de Kloten Armin Helfer (46’39’’ pour cross-check) pour que la Nati puisse passer l’épaule. Et c’était Damien Brunner qui décrochait lui aussi la lucarne de Daniel Bellissimo, d’un joli tir du poignet depuis l’entrée du slot, où il n’était pas attaqué par la boîte très statique du penalty killing italien (46’39’’, 2-0 pour la Suisse). Peu de temps après, Roman Josi ajustait la transversale du but italien, puis le jeu ne se passait plus que dans le camp de défense azzurro. Martin Plüss marquait le 3-0 dans la cage vide après un temps-mort demandé par Rick Cornacchia (59'44'', 3-0 pour la Suisse).
Succès ultra logique pour une Suisse (désormais officiellement qualifiée pour le deuxième tour) qui ne patinait pas tout à fait dans la même galaxie que l’Italie. Sur l’ensemble du match, la statistique des shoots cadrés était de 52-15 en faveur des Suisses…
Retrouvez prochainement l'interview du gardien remplaçant italien Adam Russo après cette défaite contre la Suisse.
Suisse – Italie 3-0 (0-0 1-0 2-0)
SAP Arena : 5’971 spectateurs
Arbitres : MM. Kadyrov (RUS) et Piechaczek (GER)
Juges de lignes : MM. Brown (USA) et Terho (FIN)
Suisse : Martin Gerber ; Julien Vauclair, Mathias Seger ; Martin Plüss, Ivo Rüthemann, Romano Lemm ; Steve Hirschi, Goran Bezina ; Paul Savary, Thomas Deruns, Nino Niederreiter ; Félicien Du Bois, Roman Josi ; Andres Ambühl, Thibaut Monnet, Damien Brunner ; Timo Helbling ; Marcel Jenni, Paolo Duca, Kevin Romy. Coach : Sean Simpson
Italie : Daniel Bellissimo ; Armin Helfer, Christian Borgatello ; Roland Ramoser, Luca Ansoldi, Nicola Fontanive ; Michele Strazzabosco, Nick Plastino ; Giulio Scandella, Pat Iannone, Alexander Egger ; Trevor Johnson, Matthew De Marchi ; Max Oberrauch, John Parco, Mike Souza ; Armin Hofer ; Stefan Zisser, Stefano Margoni, Manuel De Toni. Coach : Rick Cornacchia
Goals : 21’20’’ Thibaut Monnet (Mathias Seger, Julien Vauclair) 1-0 ; 46’39’’ Damien Brunner (Paul Savary, Thomas Deruns, PP) 2-0; 59'44'' Martin Plüss 3-0 | Laurent Lardière | Daniel Bellissimo battu |
Pénalités : 5x2’ contre chacune des équipes
Notes : Temps mort italien (59’27’’)
Etoiles Hockey Hebdo : *** Daniel Bellissimo, ** Damien Brunner, * Thibaut Monnet
Elus meilleurs joueurs : Thibaut Monnet et Daniel Bellissimo
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