Novokuznetsk - Genève
4 - 3
(2-2, 0-0, 2-1)
Le flux et le reflux :
Le Metallurg remporte la première mise au jeu et contrôle la rondelle, Antilla mène la charge mais sans parvenir à installer le jeu des Russes. Genève tente de sortir et Julian Walker, en break, offre une première grosse occasion aux "locaux".
Le Servette, en contrôle, cherche la faille mais ses nombreux tirs ne sont pas cadrés et passent à côté du but sibérien. Novokuznetsk a senti le vent du boulet, il inverse alors la tendance et contre avec efficacité. Le Metallurg est rapide et précis et met à mal la défense des Grenats. Zyuzyakin, à toute allure, part en solitaire mais trouve Stephan sur la route de son tir.
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Photo : J-P Reymondin |
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Genève, mis en difficulté, est contraint à la faute, Kuznya s'installe et fait tourner le palet pour faire sauter la banque suisse mais sans y parvenir. Savary a à peine remis le patin sur la glace au sortir du cachot que les Sibériens ouvrent le score.
Chernov dévie au second poteau pour Maksim Zyuzyakin, isolé, qui ne manque pas l'occasion de fusiller l'international helvète (1-0 à 08'18).
Genève, surpris, perd son sang-froid et multiplie les dégagements interdits pour tenter de briser l'impitoyable offensive des Métallurgistes.
Andreï Korabeinikov, seul à la limite du hors-jeu, reçoit une passe parfaite de Mantyla, le Russe fonce à l'assaut et remporte son duel en glissant entre les pads de Stephan (2-0 à 10'47).
Alors que tout réussit à Novokuznetsk, une faute vient briser le schéma de Kitov qui maugrée sur son banc. Genève, relancé, tente de débloquer son compteur mais Hovinen s'interpose à moult reprises pour tenir la baraque sibérienne.
Le Metallurg plie et fait de son mieux pour tuer la pénalité, alors qu'il ne reste plus qu'une poignée de secondes, Jérémie Kamerzin, à la bleue, fusille le portier et fait gronder les fans genevois (2-1 à 13'00).
La pression change de camp et les Suisses lâchent les chevaux, Kuzni est emporté et doit faire une nouvelle faute, Hovinen vole de tous côtés pour éviter l'égalisation. Genève force pour briser l'avance des Russes et va logiquement finir par y arriver.
Dans un cafouillage monstre devant le but sibérien, Hovinen perd de vue le palet et ne sait plus où il se trouve, Leonelli parvient à servir Picard qui égalise d'un tir parfait (2-2 à 16'22).
Le Metallurg repart de l'avant et force le verrou mais Stephen garde la porte solidement fermée, les Grenats jouent en contre et font le métier pour conserver le score de parité. La fin de tiers est aux mains des Genevois qui poussent en supériorité, mais la mitaine du portier finlandais a le dernier mot, il s'interpose également sur le break de Berthon.
Tirs cadrés : 13 / 10 pour Novokuznetsk
Engagements : 9 / 9
L'Aigle ne peut briser l'acier :
Les deux équipes reviennent sur le glaçon à 100 à l'heure et ce sont rapidement les Suisses qui prennent les commandes de la partie. Ils se créent de grosses occasions mais Niko Hovinen gère les principales alertes sur sa cage.
Novokuznetsk profite de sa vitesse pour mettre le danger sur le but genevois mais sans parvenir à faire évoluer le tableau d'affichage.
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Photo : J-P Reymondin |
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Le match s'équilibre et les deux équipes vont d'un but à l'autre rapidement sans jamais pouvoir mettre réellement en danger le camp adverse. Le rythme commence doucement à baisser dans cette rencontre et il faut une bagarre entre Leonelli et Aksenenko pour apporter un peu de vivant à ce second tiers qui sombre doucement dans la monotonie.
Les powerplay sont assez mal gérés de part et d'autre et le score reste de parité. Novokuznetsk se retrouve bientôt à 3 contre 5 pour une quarantaine de secondes. McSorley demande son temps mort et donne ses consignes pour que les Aigles passent devant. Le trio russe réalise une excellente défense et réussit à tuer la première pénalité, puis la seconde. L'orage est passé pour les Métallurgistes qui repartent de l'avant mais sans véritablement se créer des occasions.
Comme lors de la première période, c'est Genève qui a la main en fin de tiers. Romy contourne la cage sibérienne et vient frapper à la porte. Le Servette propose du très bon jeu dans ces dernières minutes de jeu mais Niko Hovinen reste intraitable jusqu'à la seconde sirène.
Tirs cadrés : 13 / 8 pour Genève
Engagements : 9 / 8 pour Novokuznetsk
La course-poursuite :
Novokuznetsk semble plus en jambes dans cet ultime tiers, Genève laisse filer la rencontre mais leur adversaire ne parvient pas véritablement à en profiter. Petit à petit, les Grenats retrouvent leur envie mais ils sont maladroits devant l'enclave et ne parviennent pas à mettre en difficulté le portier finlandais et son arrière-garde. Novokuznetsk lance des attaques dangereuses mais le score n'évolue toujours pas.
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Photo : J-P Reymondin |
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La partie s'équilibre et les deux équipes se rendent coup pour coup, Stephan et Hovinen continue de repousser les diverses tentatives avec talent.
Une faute stupide de Novokuznetsk donne une nouvelle chance à Genève de prendre l'avantage au score, les Suisses forcent le verrou mais manquent de chance devant le but russe et le poteau vient tinter sur le lancer puissant de Picard.
Le Metallurg, au courage, réussit à tuer la faute et reprend l'offensive, Vyglazov lance, Stephan lâche un mauvais rebond qui profite à Kurepanov qui reprend victorieusement (3-2 à 53'33).
Electrochoc pour Genève qui se réveille brutalement et hausse le ton, les Russes, dans les cordes, reculent et subissent une intense pression.
Ils tentent de tenir le choc jusqu'à la fin du match mais les Helvètes en ont décidé autrement. Jonathan Mercier, à la mi-zone, fusille le portier finlandais et égalise sous les applaudissements des fans (3-3 à 55'20).
La fin de match est haletante et passionnante, la partie s'emballe et les pénalités tombent. Novokuznetsk tente d'en profiter mais est à son tour pris par la patrouille. A quatre contre quatre, les espaces s'ouvrent mais personne n'arrive à en profiter mais Picard rejoint le cachot à son tour. Le Metallurg a quelques dixaines de secondes à 4 contre 3 et c'est le moment ou jamais. Une excellente combinaison de passes aboutit à une triangulaire parfaite et à un but d'école.
Korabeinikov sert Kosurov sur l'angle gauche, ce dernier dévie dans l'angle opposé pour Pavel Kanarsky qui crucifie Tobias Stephan, impuissant (4-3 à 57'11).
A moins de trois minutes du terme, Genève tire de l'arrière et commence à paniquer, il se rue en avant pour égaliser une fois encore. Le Metallurg a refermé les écoutilles avec de l'acier trempé, le Servette pousse en vain pour réduire la mise. Le gardien sort, l'ultime surnombre ne donnera rien, arc-boutés sur leur but les Métallurgistes ne cèdent plus.
Tirs cadrés : 10 / 8 pour Genève
Engagements : 10 / 10
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Maksim Zyuzyakin
** : Andreï Korabeinikov
* : Alexandre Picard
Petite surprise au Sentier où les Genevois, pourtant favoris de ce match, n'ont pu se défaire d'une solide et résistante équipe métallurgiste. Novokuznetsk démarrait pied au plancher en menant rapidement de deux longueurs mais le Servette a su réagir et revenir au score. Dans une fin de match âprement disputée, le Metallurg s'impose au finish.Ses jeunes joueurs auront su relever le défi et s'imposer contre les deux représentants suisses du tournoi. Les Sibériens terminent deuxièmes après un bon parcours dans ces 18èmes Hockeyades.
Genève, moins concentré, a semblé déployer peu d'envie notamment dans le dernier vingt, son powerplay pas vraiment assuré ne lui a pas permis de prendre l'avantage malgré de très nombreuses supériorités numériques. Les Grenats, qui pensaient s'imposer, ont subi un coup de froid venu de Sibérie après cette défaite contre un club de bas de tableau KHL. Avec une seule victoire au compteur, les Genevois terminent à la troisième place du tournoi.