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Hockey sur glace - Floorball |
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Interview croisée : Sylvain Dupuis et Thibault Van Nedervelde |
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Ils seront face à face le samedi 7 décembre prochain à Paris pour un des gros chocs du championnat de France D1 : l'un est à la tête des Phoenix de Wasquehal, club qui est dans sa troisième année d'existence et Champion de France en titre, alors que l'autre entraîne le club le plus ancien et le plus titré de France et vice-champion de France en titre. |
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MSL, Hockey Hebdo |
Stevie Seigneur le 06/12/2013 à 11:23 |
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Faisons connaissance avec Sylvain Dupuis et Thibault Van Nedervelde, qui se sont prêtés au jeu de l'interview croisée avant le match IFK Paris - Phoenix de Wasquehal, remake de la dernière finale du championnat.
Depuis combien de temps vous connaissez-vous et comment vous êtes-vous rencontrés ?
Sylvain DUPUIS : J'ai tout d'abord rencontré Thibault sur le terrain lorsqu'il jouait aux Nordiques de Tourcoing, il y a de cela 3 ans. Ensuite, c'est surtout pendant les stages en équipe de France que nous nous sommes rencontrés, que nous avons échangé et fait davantage connaissance.
Thibault VAN NEDERVELDE : Je venais de débarquer au floorball pendant que Sylvain, lui, s'imposait tout en haut. C'était il y a 3 ans, en stage de sélection pour l'équipe de France. Il en a fallu plusieurs pour que nos échanges aboutissent à l’amitié que l'on a aujourd'hui.
Quel est l'objectif de ton équipe cette saison ?
SD : L'objectif, que nous conservons chaque saison tant que nous sentons cela possible, est d'aller à l'Eurocup, car c'est une grande expérience sportive. Les trois auxquelles nous avons participé ont été très enrichissantes, chaque match est un véritable défi, il n'existe que très rarement des matchs dit "faciles".
TVN : L'objectif de mon équipe cette saison est d'atteindre les play-offs le plus rapidement possible. S'il est possible d'obtenir l'une des deux premières places en fin de saison régulière, nous ferons tout pour.
Que penses-tu du parcours de ton adversaire, sur cette saison et les précédentes ?
SD : Les Phoenix ont eu une grande progression liée à leur jeune âge, leur sérieux et leur envie. L'an passé, cette jeunesse s'est fait sentir avec une fin de saison régulière difficile alors que le reste de la saison avait été globalement bien maîtrisé. Sur cette nouvelle saison, ils se sont fait surprendre dès le premier match par les Trolls d'Annecy, ce qui montre également que cette fragilité est toujours présente.
TVN : Sur cette saison, IFK Paris a un peu de retard par rapport à nous car ils n'ont joué que deux matchs, mais ils ont déjà pris le maximum de points possibles. Ils ont battu le PUC (6-1), équipe que nous, nous n'avons jamais battue en D1. Pour ce qui est de la saison dernière, nous étions dans la même poule qui, on peut le dire, était très serrée. IFK a réussi à reprendre la tête en deuxième partie de championnat, et ensuite nous les avons retrouvés en finale. J'espérais très fort que, si on réussissait à atteindre la finale, nos adversaires, ce seraient eux !
| Sylvain Dupuis (en bleu) | IFK Paris |
Quels sont les points forts de ton adversaire ?
SD : Les points forts des Phoenix, pour moi, ce sont les points sur lesquels l'IFK est en-dessous. Ce n'est pas un secret : c'est, au global, la vitesse de course des joueurs car nous parlons de deux équipes aux extrêmes de la D1 en moyenne d'âge. Au match aller de la saison dernière, nous avions une moyenne de 37 ans alors qu'il y avait une moyenne à 22 ans côté Phoenix. Cela joue bien évidemment énormément sur le physique mais, malgré cela, IFK est toujours présent sur les podiums ! Je ne sais pas combien de temps cela durera, mais je pense que nous pouvons en partie en être fiers. Je dis bien en partie, car cela montre aussi que nous avons des difficultés à renouveler notre effectif.
TVN : Les forces d'IFK Paris sont certainement l'expérience et leur fond de jeu. Dans chacun des matchs que nous avons joués contre eux, j'ai ressenti l'écart d'existence qu'il y a entre nos deux équipes. IFK est une équipe homogène, qui tient son jeu, avec tout de même quelques éléments au-dessus du lot qui peuvent faire la différence.
Il y a déjà eu beaucoup de matchs entre les Phoenix et IFK, que ce soit en championnat, tournois ou matchs amicaux. Que représentent ces confrontations pour toi ? As-tu un souvenir spécial ou une anecdote en mémoire ?
SD : En fait, beaucoup de matchs et surtout des matchs d'importance ! Sur les 7 rencontres, il y a eu 3 finales (championnat & tournois) et un match décisif pour les play-offs la saison passée. La première finale au casque d'Ambiani reste un match avec des rebondissements inattendus tant dans le score que dans le jeu sur le terrain, ça reste un bon souvenir pour nous (ndlr : victoire d'IFK 4-3 en prolongations), alors que la finale du championnat de l'an dernier ne l'est clairement pas (ndlr : victoire des Phoenix 4-0).
TVN : Quand j'ai commencé avec les Phoenix, IFK Paris, c'était pour moi le top du top en France, presque trop fort pour être accessible ! Puis Sylvain m'a demandé si une double confrontation m’intéresserait en vue de préparer nos play-offs respectifs. J'ai tout de suite accepté : quoi de mieux pour apprendre que de jouer contre ce qui se fait de mieux ? Le premier match du samedi, nous n'étions pas bien organisés, nous sommes arrivés 10 minutes avant le match sans manger, je vous laisse imaginer le vestiaire ! Au final, nous avons perdu 11-2… Ils étaient tout simplement largement au-dessus. Sûrement un peu vexé par le résultat, j'ai passé le reste de ma journée et de ma soirée à travailler sur le match, en me disant surtout que Sylvain ne devait pas s'attendre à nous battre si facilement, que ça ne présente aucun intérêt pour eux ! Le lendemain, l'équipe était prête pour faire un tout autre match. Nous gagnons 5-4, les joueurs parisiens nous avaient sûrement pris un peu à la légère. Mais nous étions très fiers, être la 4ème équipe française à battre IFK Paris, pour nous c'était parlant. Sylvain était venu me voir à la fin pour me dire qu'il était sûr qu'on pouvait leur en apprendre sur certains points. Maintenant, à mes yeux, IFK Paris - Phoenix de Wasquehal, c'est un peu le Clasico du Floorball. En match amical, nous en sommes à une défaite et une victoire, idem en finales de tournoi, et pareil pour les matchs de championnat saison régulière. Nous avons juste pris la tête de nos confrontations sur la finale du Championnat de France. Mais pour définir nos matchs, je pense que c'est avant tout un grand respect de l'un envers le travail de l'autre. Nous savons que nos affrontements vont être difficiles mais on s'en lèche les babines d'avance.
| Thibault Van Nedervelde | Phoenix de Wasquehal |
IFK a largement gagné ses deux premiers matchs, tandis que les Phoenix sont en tête du classement, mais avec 4 matchs joués et une défaite au compteur. Cette rencontre est-elle un des matchs les plus importants de la saison ?
SD : Non, ce n'est pas un des matchs les plus importants, c'est un match comme un autre.
La formule du championnat, avec 6 qualifiés sur 10, a enlevé l'importance de tout gagner à tout prix, car une équipe qui fait quelques erreurs de parcours pourra toujours accéder à la finale tant qu'elle se trouve dans les 6. Cela est également dû au fait que le niveau de la division devient de plus en plus homogène au fil des saisons. Maintenant, une équipe mal classée peut très bien surprendre une équipe bien classée, ce n'était pas le cas il y a quelques saisons. Je ne suis personnellement pas enthousiaste sur cette formule pour ces mêmes raisons, je trouve qu'aller chercher jusqu'à la 6ème place pour les play-offs est beaucoup trop, je suis certain que si seuls les 4 premiers allaient en play-offs, chaque rencontre prendrait une toute autre importance dès le début de saison.
TVN : Cette rencontre est forcément pour nous un match très important de la saison, car il est unique (pas d'aller-retour) et est contre un concurrent direct aux premières places du classement. Maintenant, vu le résultat des autres équipes et à quel point le championnat est serré, ce match ne déterminera pas le sort de l'une ou l'autre équipe.
Comment prépare-t-on les joueurs à un tel match ?
SD : Comme je l'ai dit, je ne le considère pas comme particulier. Je travaille avec l'équipe sur un plan de progression sur l'ensemble de la saison régulière en vue d'être prêt pour les play-offs. Comme pour chaque match, nous aurons une réflexion sur la manière dont nous allons le jouer pour que toute l'équipe aille dans la même direction en terme tactique.
TVN : Je pense que les joueurs n'ont pas forcément besoin d'être préparés, ils le font eux-mêmes ! Ils jouent au floorball pour de tels matchs, ils s'entraînent dur pour ça. Maintenant, il faut réussir à canaliser la volonté de bien faire, l’excitation et aussi une certaine forme de pression, car nous sommes encore une équipe jeune, moins habituée qu'IFK à ce genre de match.
Les Phoenix ont battu IFK en finale du dernier championnat de France, également en finale du tournoi du casque d'Ambiani en pré-saison. Y a-t-il un avantage psychologique pour Wasquehal ? Cela peut-il avoir une influence sur la façon d'aborder ce match ?
SD : Ce n'est pas un avantage psychologique pour les Phoenix à mon sens, car nos deux équipes restent à un niveau très proche. Je dirais même que c'est un avantage d'être dans la position de celui qui chasse l'autre, comme c'est notre cas maintenant, car ces deux défaites nous donnent énormément de motivation. La pression est du côté du champion, c'est à lui de confirmer le titre qu'il a acquis la saison précédente.
TVN : Je ne pense pas qu'il y ait un avantage pour nous, nous prenons très au sérieux IFK Paris. L'an dernier, c'était l'an dernier, et la pré-saison ne reflète pas clairement le niveau que l'on va avoir durant la saison régulière. Mais il est clair que d'avoir gagné face à eux lors des deux dernières finales qui nous opposaient permet de se dire qu'on sait les battre et que nous avons les armes pour.
Pour conclure, un petit message pour ton adversaire ?
SD : Pour moi, il n'y a pas de message avant un match pour un adversaire, chacun reste de son côté pour se préparer au mieux. Dire « bonne chance » est absurde quand on souhaite gagner contre l'autre. Il reste bien le petit « bon match » qu'on se dit avant de commencer mais c'est en partie hypocrite tant on va essayer de gagner en essayant de faire mal jouer l'autre, en jouant au mieux de notre côté. Il est rare d'essayer de gagner en laissant l'autre faire un bon match, bien au contraire. C'est un peu direct comme réponse, mais c'est aussi ça la compétition !
TVN : Comme me dirait Sylvain avec son grand sourire « Tu sais Thibault, le terrain c'est l'terrain... Mais ça ne m’empêche pas de bien t'aimer en dehors ! ». Sylvain, on se retrouve sur le terrain, et j'espère que ce ne sera pas la dernière fois cette saison !
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