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Hockey sur glace - Floorball |
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ITV Floorball : les Griffons d’Oc de Lapeyrouse-Fossat |
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Première saison pour les Griffons d’Oc de Lapeyrouse-Fossat. Face à la pression engendrée par une saison inaugurale, deux hommes : Jérôme Chavant, fondateur et président du club, et Yohann Le Gac, capitaine et coach. Rencontre avec deux membres clés du floorball occitan. |
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Lapeyrouse-Fossat, Hockey Hebdo |
Jérôme Cayolle le 18/12/2013 à 14:30 |
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Bonjour à tous les deux. Avant toute chose, le floorball, ça vous est venu comment ?
| Photographe : Bob Oldham | |
Jérôme CHAVANT : En tant que responsable des sections sportives d'une association, je cherchais un sport nouveau à proposer aux adhérents. Ayant bien apprécié de jouer au hockey sur gazon au lycée, j'ai orienté mes recherches vers un sport de crosse. Après des recherches sur le Web, j'ai retenu le floorball. Cette discipline est facile à mettre en œuvre et ne nécessite pas un apprentissage long pour commencer à s'amuser.
Yohann LE GAC : Ma compagne et son frère ont tous deux effectué un séjour Erasmus en Suède. J’ai donc eu l’occasion, en leur rendant visite, de découvrir et de pratiquer l’innebandy. A mon retour en France, je me suis mis à la recherche d’un club de floorball. Après quelques recherches sur le forum de France Floorball, j’ai finalement été contacté par Samuel Tomczak (trésorier du club) qui m’a indiqué qu’un club de floorball avait été lancé à Lapeyrouse-Fossat.
Pouvez-vous nous parler un peu des Griffons d’Oc ?
J : Les Griffons d'Oc symbolisent la naissance officielle d'un club et de son équipe. Ce nom, qu'il a été difficile de trouver, représente maintenant notre identité. Il fédère tous nos joueurs, que ce soit les jeunes (enfants/ados) ou les adultes loisirs et compétition. Griffon d'un jour, Griffon toujours !
Quel est votre moment marquant dans l’histoire du club ?
J : La participation au championnat de France avec l'équipe des Chats biterrois reste le moment marquant où le club a décidé de passer un cap majeur en proposant la compétition aux joueurs les plus motivés. Ce passage du loisir « pur » à la compétition entraînait une gestion plus rigoureuse et planifiée du club.
Y : Le premier week-end de compétition que nous avons vécu il y a quelques semaines, sous nos propres couleurs, est également un évènement majeur dans l’histoire du club. Néanmoins le vrai tournant a lieu, à mon sens, deux ans plus tôt lorsque nous partons à sept pour participer au tournoi organisé par le club de Lyon, le Total Floorball. J’ai su, à l’issue de ce week-end, que nous finirions un jour ou l’autre par participer au Championnat de France.
Jérôme, est-ce que ça n’a pas été trop dur de créer un club de floorball, sport encore méconnu, en terre de rugby ?
J : Les choses se sont faites de manière progressive et naturelle. Au début de cette aventure, je n'avais pas comme objectif de créer un club, il s'agissait simplement d'une section sportive pour une discipline peu connue. Mais au fil des saisons et des rencontres, l'apport de chacun est venu alimenter ma conviction que l'on pouvait aller plus loin ensemble. Il faut donc de la passion, de la patience et malgré tout un peu de chance.
| Photographe : Bob Oldham | Jérôme Chavant - fondateur et président |
Et niveau organisation, comment ça se passe ?
J : L'augmentation significative du nombre de joueurs et le passage à la compétition ont imposé une répartition des tâches que je menais auparavant seul. Très rapidement, des volontaires se sont manifestés pour gérer l'administratif, les entraînements, la logistique liée à la compétition, l'achat de matériel... J'essaye de déléguer au maximum tout en étant le garant de la stratégie du développement du club et du floorball sur la région Midi-Pyrénées.
Quelles sont les valeurs que tu as voulu mettre en avant en créant les Griffons d’Oc ?
J : Les valeurs portées par le floorball correspondent parfaitement à celles auxquelles j'adhère. La solidarité, le respect et le fair-play restent les plus importantes à mes yeux.
Yohann, parle-nous un peu de tes joueurs sur et hors des terrains.
Y : Avant notre participation au Championnat de France de D2 avec les Chats biterrois, les joueurs étaient essentiellement liés par la passion commune du floorball et ce sont finalement les longs déplacements pour participer aux week-ends de compétition qui ont permis aux joueurs de se découvrir des affinités en dehors du terrain. Nous avons aujourd’hui la chance d’avoir un groupe Compétition relativement homogène d’une douzaine de joueurs qui, pour la plupart, pratiquent le floorball depuis environ 3 ans et ont participé à la saison 2012-2013 avec l’équipe de Béziers.
Il y a par ailleurs une mixité intéressante au sein de l’équipe avec les « tauliers de Lapeyrouse », membres historiques du club et plus généralement de l’association sportive du village que l’âge empêche de faire tout écart mais qui font profiter le reste de l’équipe de leur expérience, les « bientôt trentenaires » dont je fais partie et qui, sans être complètement rouillés, commencent gentiment à devoir également se coucher tôt le samedi soir pour pouvoir jouer décemment le lendemain matin et finalement les « jeunes » qui animent vestiaires, dîners au restaurant et surtout les longs trajets en minibus.
Comment s’est passée la préparation de la saison ?
Y : Concernant la préparation, il faut savoir que le floorball ne s’arrête jamais réellement à Lapeyrouse-Fossat. Nous avons donc commencé à préparer la saison dès la sortie des play-offs que nous avons disputés avec l’équipe de Béziers en avril dernier. Nous étions donc plutôt impatients de reprendre la compétition, qui plus est sous nos propres couleurs, après 6 mois sans matchs officiels. Afin de patienter, nous avons organisé deux journées avec les Lynx de Bordeaux pour disputer ce qui est désormais appelé le « Derby de la Garonne ». Nous avons également organisé une rencontre avec les joueurs de l’équipe de roller-hockey de Toulouse, les Hocklines, qui ont eu la gentillesse de descendre de leurs patins afin que l’on soit sur un pied d’égalité. Pour ce qui est de la compétition, ça n’a finalement pas été si difficile dans la mesure où huit joueurs de l’équipe ont participé à l’ensemble de la saison 2012-2013 et ont pu faire profiter le reste de l’équipe de leur jeune expérience.
Comment est-ce que tu gères le poste de capitaine/entraîneur ?
Y : C’est pour moi la grande nouveauté de la saison. J’avais déjà eu l’occasion d’être capitaine lorsque je faisais du handball ou du volley-ball mais jamais je n’avais été en charge de l’entraînement d’une équipe. Par chance, de nombreuses équipes mettent à disposition du contenu sur Internet et je peux m’en inspirer pour construire les entraînements des mardis et jeudis. De plus, nous avons défini les grandes lignes du jeu que nous souhaitons développer au sein du club durant la trêve estivale avec certains joueurs cadres de l’équipe. Cela me permet d’avoir toujours un fil conducteur auquel me raccrocher en cas de doute. Je pense que finalement la difficulté majeure réside dans la gestion de l’équipe lors des matchs puisqu’il me faut à la fois prendre du recul et rester lucide pour assurer au mieux le rôle de coach tout en jouant à 100 % à chaque fois que je rentre en jeu. Il est certain que j’ai la chance d’avoir une équipe composée de joueurs à l’écoute, rigoureux et motivés qui me facilitent grandement la tâche.
Comment appréhendiez-vous cette saison inaugurale ?
J : Avec beaucoup de fierté au vu de toutes les étapes franchies pour en arriver là, de tout le travail fourni par l'ensemble du groupe. Mais également, avec beaucoup d'interrogations. Sommes-nous prêts ? Va-t-on prendre du plaisir ? Le groupe est-il assez soudé ?
Y : La saison précédente nous a permis de vraiment prendre goût à la compétition et nous étions tous très impatients de représenter Lapeyrouse-Fossat et plus généralement la région Midi-Pyrénées dont nous sommes les seuls à défendre les couleurs à l’heure actuelle. Pour ma part, j’avais également hâte de voir comment allait se comporter l’équipe en match officiel après cette longue pré-saison. Nous avons défini, au cours de l’été, les valeurs que nous souhaitions voir défendues par le club telles que le fair-play, la rigueur et la solidarité et jusqu’à présent nous avons pu constater avec satisfaction que l’ensemble de l’équipe avance dans la même direction.
| Photographe : Bob Oldham | Yohann Le Gac - capitaine et coach |
Quatre matchs, trois victoires… Vous vous voyiez démarrer aussi bien la saison ?
J : C'est en effet un scénario idéal. Comme les autres équipes, nous jouons tous les matchs pour les gagner, j'étais donc dans cet état d'esprit mais ne connaissant quasiment aucune des autres équipes je n'avais aucune certitude.
Y : Il est évident que, lorsque nous avons officialisé notre participation au championnat de D2, nous étions loin de penser figurer à la deuxième place après 4 matchs. Il était toutefois difficile de se projeter dans la mesure où deux autres équipes, Bordeaux et Tours, faisaient également leur entrée dans le championnat et que les équipes parisiennes du PUC2 et d’IFK2 voient leur effectif parfois profondément modifié d’une saison à l’autre. Nous avons par ailleurs eu la chance de rencontrer deux équipes à notre portée lors du premier week-end, ce qui nous a permis d’engranger un maximum de confiance dès le début. Le deuxième week-end a été plus difficile avec la rencontre d’Orléans, seule équipe encore invaincue, qui nous a battus 2-1 au terme d’un match serré et très engagé. Néanmoins, l’équipe a su faire preuve de ténacité et je suis certain que cette rencontre va beaucoup nous servir pour la suite.
Quels sont vos objectifs pour la saison ?
J : Notre objectif le plus ambitieux est d'atteindre les play-offs. Mais l'objectif principal doit résider dans notre capacité à progresser en permanence, d'appliquer les consignes et schémas de jeu travaillés lors des entraînements, de faire preuve de rigueur et de concentration du début à la fin des matchs. Enfin, l'intégration de nouveaux joueurs en compétition reste un objectif important afin de garantir la participation des Griffons d'Oc lors des prochaines saisons.
Y : Il était difficile de faire des pronostics dans une poule qui s’avère très serrée avec les 4 premières équipes qui se tiennent en seulement 3 points. Nous nous étions originellement fixés des objectifs de moyens plus que de résultats pour cette première année et, compte tenu de la façon dont joue l’équipe, même lorsqu’elle est menée, nous pouvons être plutôt satisfaits de ce point de vue. À la lumière de nos récents résultats, il me paraît désormais légitime de viser l’une des deux places qualificatives pour les play-offs.
Et les ambitions du club à long terme ?
J : À plus long terme, les ambitions du club sont de susciter suffisamment d'intérêt auprès des jeunes pour créer une école de floorball avec un nombre conséquent de joueurs. L'acquisition d'un rink est prioritaire afin d'organiser des journées de championnat. Et par la même, faire découvrir le floorball à un maximum de personnes lors de ces journées.
Comment comptez-vous permettre au club de se développer à l’avenir ?
J : Le développement du club doit passer par une plus grande communication au niveau de l'agglomération toulousaine et sa région. Les médias locaux doivent être sollicités. Mais, pour que le club puisse continuer à se développer, il faut privilégier la création d'autres clubs sur Toulouse et sa région. La facilité de rencontres et d'échanges créera une émulation collective qui pérennisera le floorball dans le Sud-ouest.
Et pour conclure, un petit pronostic ? Qui voyez-vous devenir champion de France en D1 ? Et en D2 ?
J : Au vu des premiers résultats de D1 ou de D2, je n'ai vraiment aucune idée de pronostic. Les équipes favorites que je connais ayant chacune eu leur lot de déconvenues. Ceci traduit bien le fait que le niveau floorballistique tend à s'homogénéiser au niveau national. Le floorball devient une discipline à part entière où chacun s'investit pleinement. Tant mieux !
Y : Pour la D1, c’est assez difficile à dire dans la mesure où nous avons assisté ce week-end à la défaite du champion en titre face à son dauphin et que les deux promus, les Trolls d’Annecy et les Sentinelles de Strasbourg, ont démarré très fort cette saison. J’aimerais personnellement voir les Trolls aller loin pour leur première saison en D1. Côté D2, c’est encore plus flou. Chez nous, les Gladiateurs d’Orléans me semblent pour l’instant favoris tout comme les Nordiques dans la poule Nord ainsi que les Vikings auteurs, pour l’instant, d’un carton plein. A l’Ouest, les cartes semblent mieux distribuées que l’an passé, personne ne s’est encore détaché. Dans la poule Sud-est, Lyon semble faire un meilleur début saison que l’an dernier et Saint-Étienne a bien rebondi après sa relégation. Pour conclure je pense, qu’avec cet esprit et la persévérance dont ils font preuve jusqu’à maintenant, les Griffons d’Oc peuvent aller loin cette saison.
Merci à vous deux et rendez-vous les 11 et 12 janvier 2014 à Orléans pour le prochain tour du championnat de France D2 Poule C.
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