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Hockey sur glace - Jeux olympiques |
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JO : La feuille d'érable dorée |
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La Suède et le Canada, deux équipes invaincues, se retrouvaient logiquement pour disputer la finale du tournoi olympique. Au bout, une place dans l'histoire et la dernière médaille d'or des Jeux de Sotchi. Le champion du monde en titre, privé de ses trois centres, espère réussir un semi-doublé tandis que le Canada rêve de ramener l'or une deuxième fois consécutive, après celui 2010. Un match de titans sur la magnifique glace du Bolchoï |
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Sotchi, Palais des Glaces Bolchoï, Hockey Hebdo |
Philippe Rouinssard le 23/02/2014 à 15:55 |
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Suède - Canada
0 - 3
(0-1, 0-1, 0-1)
Messieurs les Canadiens, tirez les premiers !
Le Canada récupère le premier engagement de la partie mais se fait rapidement contrer. La première grosse occasion est également à mettre au crédit des Canadiens, Crosby dévie vers Bergeron qui vient buter sur Lundqvist, le portier lâche un mauvais rebond jusqu'à l'angle ouvert, la défense suédoise sort bien la rondelle. Le Canada pousse mais sans vraiment de succès contre son hermétique adversaire. | Photo by Andre Ringuette/HHOF-IIHF Images | |
Kronwall, en solitaire, tire sur le gardien qui arrête sans problème. Les Suédois commettent quelques erreurs et se font quelques belles frayeurs, telle cette mauvaise relance d'Oduya qui trouve Bergeron mais ce dernier ne peut marquer.
La Tre Kronor parvient à contrer et s'installe dans la zone offensive, les Jaunes poussent et passent tout près de marquer. Nyqvist lance, le puck heurte le poteau et rebondit entre les bottes de Price mais sans passer la ligne. La Suède force le verrou mais sans succès, Silfverberg, bien placé, voit son tir capté par le portier.
La Suède contrôle le palet mais peine à se créer de véritables occasions, la faute à une bonne défensive canadienne.
Le Canada contre et Bergeron, en solitaire, lance, le tir est repoussé sur le montant par Lundqvist. Les Nord-Américains s'installent et cherchent l'ouverture, la Suède plie et va logiquement finir par céder. Carter lance, Jonathan Toews, seul devant la cage, pousse entre les bottes de Lundqvist grandes ouvertes (0-1 à 12'55).
La Suède tente d'accélérer le jeu mais sans succès, Hagenlin en break trouve Price. La Suède est pénalisée mais son excellent killing play fait le ménage et renvoie les Canadiens bredouilles. En fin de tiers, la Suède semble ailleurs et se fait malmener mais sans incidence. Dans les dernières secondes, les Suédois récupèrent un powerplay.
Tirs cadrés : 12 / 11 pour le Canada
Pénalités : 2 / 2
Le Canada accélère :
La Suède, en powerplay, force pour revenir mais Price s'offre quelques bons arrêts, la solide défensive canadienne et la maladresse scandinave font le reste.
Le Canada s'en sort sans dommages et repart à l'assaut, Nash sert un caviar à Duchêne au second poteau, mais ce dernier fait un mauvais tir qui termine entre les bottes de Lundqvist, le palet ressort mais, une fois de plus, la défense jaune a la crosse dessus. | Photo by Andre Ringuette/HHOF-IIHF Images | |
Carter, en solitaire, n'a pas plus de chance face au King. La Suède est de nouveau pénalisée, pour un retard de jeu sévère. La pression monte, Perry, seul dans le slot, tire au-dessus mais, de nouveau,le carré suédois est impérial.
La Suède repart au feu, un puissant lancer est très mal repoussé par Price et file au second poteau, Loui Eriksson, dans l'angle, est 1 millimètre trop court pour reprendre et peut se mordre les gants. Le puissant slap de Karlsson est dévié par ce même Eriksson mais sans plus de succès.
Le Canada, qui a senti le danger, contre et lance ses éléments à l'assaut, la pression change de camp. Crosby part en contre mais se fait bien bloquer. Les contres canadiens se mutliplient mais Lundqvist veille au grain. Tout à coup, la défense de fer de la Suède rompt et laisse son rival revenir à toute allure. La Suède rompt sous l'accélération canadienne, des boulevards s'ouvrent dans l'arrière-garde, Lundqvist, affolé, vole de tous côtés pour tenir son équipe sur les rails. Marts, atterré sur son banc, ne reconnaît plus son équipe qui prend l'eau en quelques secondes. Les mauvaises sorties de zone redonnent incessamment des occasions aux Canadiens. Sur l'une d'entre elles, le score évolue logiquement, une perte de palet ahurissante à la bleue permet à Sidney Crosby de partir seul en contre, il force Lundqvist à se coucher et glisse dans l'angle (0-2 à 35'43).
Une erreur, très suprenante à ce niveau, vient d'offrir un peu d'air au Canada, la Suède prend l'eau et commet une faute. Heureusement pour les Jaunes, le killing play reste la seule chose qui tient encore.
Tirs cadrés : 11 / 9 pour le Canada
Pénalités : 4 / 0 pour la Suède
C'est Noël avant l'heure :
Carter en contre se heurte à Lundqvist dès la reprise. La Suède, qui n'a plus le choix, repart de l'avant et s'offre enfin quelques belles actions après un second tiers très en-deçà de son niveau. Kronwall profite du trafic devant le filet pour lancer, Price concède un nouveau rebond mais personne ne peut reprendre. Durant deux ou trois minutes, les Suédois semblent s'être retrouvés. | Photo by Andre Ringuette/HHOF-IIHF Images | |
Le Canada s'en sort toujours grâce à son impériale défense, il contre alors et là va commencer la rapide, terrible et incompréhensible descente aux enfers de la Tre Kronor. La rapidité canadienne met à mal certes la défense suédoise, mais celle-ci commence à manquer ses placements, gêne son gardien, coupe ses propres passes, et cafouille toutes ses relances.
Devant ce triste spectacle, les Canadiens en profitent pour s'installer et mitrailler, Lundqvist, bien seul, doit faire le job. On dirait que la Suède est arrêtée, elle reste en défense, peine à sortir de sa propre zone et commet un nombre interminable d'erreurs. Même sans pression, la Suède n'est plus à ses affaires, les joueurs oublient le palet devant la cage, ratent leurs passes comme des débutants. A un tel niveau, autant de fragilité et de maladresse est certainement du jamais vu. Le Canada profite tant que possible de ces cadeaux de Noël mais parfois il ne peut pas, tellement les maladresses sont incroyables.
A force, le verrou, qui n'en est plus un, finit par céder, Kunitz profite d'un énième perte de palet à la bleue pour partir en contre et, d'un tir puissant, touche la barre mais le palet termine dans le but (0-3 à 49'04).
Par Marts demande son temps mort et donne ses consignes, mais rien n'y fait, le mécanisme suédois est cassé et ne repartira plus jamais. Les Suédois sont hagards sur la glace, le Canada pourtant relâche logiquement la pression, mais cela ne relance pas les Scandinaves qui continuent dans leur approximation. Les rares jaunes qui passent la zone centrale tentent de jouer en fond de glace ou de passer au physique mais s'écrasent dans la défense adverse. Les Suédois, complètement dépassés, font de l'imprécision et des erreurs un mode de jeu jusqu'à la sirène qui sacre logiquement Team Canada.
Tirs cadrés : 13 / 4 pour le Canada
Pénalités : 2 / 0
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Patrice Bergeron
** : Henrik Lundqvist
* : Sidney Crosby
Le Canada remporte fort logiquement ce tournoi olympique. Une finale jouée d'une main de maître, les Canadiens ont fait ce qu'il fallait pour étouffer leur adversaire. Présents physiquement mais aussi techniquement, les joueurs à l'érable se sont, une fois encore, appuyés sur une défense de haut vol qui a littéralement cadenassé le match. Offensivement, le Canada a joué vite et bien, et a su profiter des relâchements de son adversaire complètement déboussolé. Nouvel or olympique pour les hommes de Crosby qui réalisent le doublé.
La Suède a fait illusion durant la première moitié du match, se créant des occasions et se montrant volontaire. Puis les Suédois ont complètement déjoué, se faisant copieusement balader par leur adversaire. La Tre Kronor est, certes, tombée sur un adversaire plus fort cet après-midi mais cela n'explique pas tout. Le nombre incalculable d'erreurs, de passes ratées, de mauvais dégagements, de relances mal agencées, de pertes de palet, est incompréhensible a un tel niveau. Certes, il y avait de la pression canadienne mais, même sans cela, la Suède a complètement déjoué pour s'offrir une bien pâle fin de partie, le score est même étriqué si on comptabilise le nombre réel d'occasions. Une fois encore, King Henrik a été très grand pour tenir son équipe dans la partie, quand plus rien n'allait.
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Réactions sur l'article |
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Henri Duguay a écrit | le 04/03/2018 à 19:03 |
Bien dit, Henri DeToi! |
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Henri DeToi. a écrit | le 24/02/2014 à 18:07 |
J'ai aimé le commentaire de l’entraîneur du Canada, Mike Babcock: : - « Est-ce que quelqu’un sait qui a gagné le championnat de compteurs? Est-ce que quelqu'un s'en préoccupe? Est-ce que quelqu’un sait qui a gagné la médaille d’or? – A la prochaine! » ...et il est parti comme ça. |
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Henri DeToi. a écrit | le 24/02/2014 à 00:22 |
@ Marquis & Jeanluc; malgré vous, je continuerai de supporter la France après le Canada puisque je refuse de croire que tous les français sont vilipendant comme vous. En espérant une participation olympique de la France au hockey sur glace.
Henri DeToi,
Saint-Louis-du-Ha ! Ha ! |
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Henri DeToi. a écrit | le 23/02/2014 à 23:50 |
Marquis & Jeanluc, pourquoi vous m’invectivez? Je n’ai fait que dire la vérité, c’est tout. J’ai bien le droit d’être fier de mon pays et de ce qu’ils ont accompli ; trois médailles d’or de hockey aux Olympiques sur quatre ; il faut le faire. Lorsque les bleus ont gagné la coupe du monde au foot ; je suis certain que vous étiez fier des exploits de vos athlètes. En tout cas, moi comme votre cousin francophone, j’ai toujours supporté la France au football et dans tous les autres sports après le Canada. Vous direz ce que vous voudrez, mais je suis sûr que vous seriez fiers de votre pays si vous gagniez deux coupes du monde de suite. Je ne veux rien enlever aux suédois, mais la raison pourquoi le Canada a gagné n’est pas parce qu’ils ont mal joué, mais bien parce que le Canada ne les a pas laissé jouer, même si cette chronique ne semble pas le reconnaître. |
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canada a écrit | le 23/02/2014 à 19:37 |
la suede pour cette finale a ete totalement depasse par le jeu impose par les canaks et du plan de jeu prone par leur coach qui a essaye et reussi a anniler le jeu suedois dans tous les domaines.l'addition aurait je pense etre plus corsee pour les suedois tellemnt il y avait des erreurs individuels en defense, et meme avec zetterberg je ne pense pas que cela aurait change la donne. |
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jeanluc a écrit | le 23/02/2014 à 19:36 |
Infatué-s serait pas mal non plus ;) |
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Henri DeToi. a écrit | le 23/02/2014 à 16:40 |
La Suède privée de ses trois centre ; c’est vrai ! Mais il ne faut pas oublier de mentionner que le Canada aussi était privé de deux des meilleurs avants au monde après Sidney Crosby, soit Tavares et Stamkos. La différence, c’est que le Canada a tellement de profondeur pour les remplacer sans diminuer le calibre de son équipe. Nous avons suffisamment de joueurs au Canada pour aligner deux équipes compétitives. Quel autre pays pourrait se payer le luxe de clouer sur le banc un Subban et un Martin St. Louis (20) et laisser à la maison des Seabrook, Joe Thornton (6), Tyler Seguin (16), Taylor Hall (17), Claude Giroux (21) Eric Stall (34) Jordan Eberly (36) James Neal (40) Logan Couture (41) David Perron (43) Bryan Little (47) Jeff Skinner (48) Clarke MacArthur (51) Kyle Turris (52) Reilly Smith (56) Ryan Johansen (57) Ryan Nugent-Hopkins (59). Tous ces joueurs se seraient taillé une place sur n’importe quelle autre équipe. Il faut être objectif quand même.
*Le nombre après les noms sont leurs rangs dans la course pour le championnat des compteurs de la LNH.
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Henri DeToi. a écrit | le 23/02/2014 à 16:39 |
La Suède privée de ses trois centre ; c’est vrai ! Mais il ne faut pas oublier de mentionner que le Canada aussi était privé de deux des meilleurs avants au monde après Sidney Crosby, soit Tavares et Stamkos. La différence, c’est que le Canada a tellement de profondeur pour les remplacer sans diminuer le calibre de son équipe. Nous avons suffisamment de joueurs au Canada pour aligner deux équipes compétitives. Quel autre pays pourrait se payer le luxe de clouer sur le banc un Subban et un Martin St. Louis (20) et laisser à la maison des Seabrook, Joe Thornton (6), Tyler Seguin (16), Taylor Hall (17), Claude Giroux (21) Eric Stall (34) Jordan Eberly (36) James Neal (40) Logan Couture (41) David Perron (43) Bryan Little (47) Jeff Skinner (48) Clarke MacArthur (51) Kyle Turris (52) Reilly Smith (56) Ryan Johansen (57) Ryan Nugent-Hopkins (59). Tous ces joueurs se seraient taillé une place sur n’importe quelle autre équipe. Il faut être objectif quand même.
*Le nombre après les noms sont leurs rangs dans la course pour le championnat des compteurs de la LNH.
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Henri DeToi. a écrit | le 23/02/2014 à 16:22 |
Je ne sais pas quoi répondre à ça. Le Canada, à mon avis a donné une vraie clinique de hockey ce soir à Sotchi. Si la Suède a mal joué, c’est parce que c’est l’équipe de la feuille d’érable qui les a fait mal joué. Le Canada, tel qu’il l’a fait aux USA a joué un match sans faille, une classique, rien de moins. Ils ont étouffé les prétendues meilleures attaques du tournoi. Jamais une équipe dans l’histoire du hockey n’a aligné une brigade défensive aussi talentueuse, mobile et hermétique. Pour les dénigreurs qui affirment que les Canadiens ne peuvent pas gagner sur les grandes surfaces européennes, lorsqu’on parle de hockey, mettez-nous les canadiens n’importe où, n’importe quand, sur n’importe quelle surface de glace et nous sommes chez nous. |
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