Russie - Slovénie  

L'orchestre rouge :

La Russie démarre bien et contrôle le palet, poussée par son public, la Slovénie fait le dos rond et repousse son adversaire tant bien que mal. Aleksandr Ovechkin s'échappe, il ajuste la cage et nettoie la lucarne slovène d'un tir parfait (1-0 à 01'17).

hot ice

Premier but pour Aleksandr Ovechkin

Le public rugit, la superstar locale vient de lancer pour la première fois et a déjà trouvé le chemin des filets, "He shoots, he scores", comme on dit en Amérique. La Russie hausse alors le ton et lance à de multiples reprises mais Kristan s'interpose avec brio face aux sollicitations de la Mère Patrie. Les Slovènes contrent avec volonté mais Varlamov fait le ménage devant sa cage. Ovechkin récupère la rondelle et parvient à servir Evgeny Malkin, ce dernier se faufile dans la défense alpine part en contre et fusille Kristan (2-0 à 03'54).
La Slovénie n'est pas encore entrée dans le match qu'elle est déjà durement frappée par son adversaire du jour. Comble de malchance, les Slaves du Sud sont pénalisés, la pression monte encore d'un cran, Datsyuk sert Ovechkin qui fait tinter le poteau. Les Russes cherchent l'ouverture mais Robert Kristan reste solide. La Russie continue sa domination sans partage, les Slovènes plient de tous côtés mais leur gardien est impérial devant Malkin, Ovechkin ou Kovaltchuk.
Les Slovènes, menés par Golicic et Kopitar, mènent le contre mais Varlamov fait de gros arrêts avec sa jambière. Tereshtshenko repart à toute allure, il sert Popov dans le slot mais ce dernier ne peut reprendre et va s'écrouler dans la cage slovène.
Kopitar contre et, seul dans le slot, bute contre Varlamov bien en place. La Russie repart à l'assaut et mitraille la cage adverse, mais Kristan ne cède pas. Même en powerplay, le gardien de Nitra est invincible et sauve son équipe de la furia rouge. Les Russes sont à leur tour pénalisés mais ils s'en sortent sans dommage.
La Russie a offert un bien beau visage dans ce premier tiers et mène logiquement une équipe slovène courageuse mais trop juste.

Tirs cadrés : 18 / 4 pour la Russie
Pénalités : 4 / 2 pour la Slovénie
 

Mais où est donc la Grande Russie ?

Les Russes reviennent doucement sur la glace, Kovaltchuk tente vainement de lancer l'assaut. La Slovénie tient beaucoup mieux en défensive face à des Russes plus vraiment motivés. Les Slovènes en profitent alors pour lancer leur assaut, ils profitent des maladresses russes, Jeglic, bien placé, profite que le gardien soit masqué pour réduire le score dans un silence glacé (2-1 à 21'43).
La Russie repart alors vite à l'assaut, Syomin embarque toute la défense mais trouve le portier à la pointe de sa palette. Les Russes sont à l'offensive mais sont bien moins percutants que dans le premier vingt. Les Slovènes les repoussent sans difficulté et lancent des contres. La Sbornaya peine et Varlamov doit s'employer pour maintenir l'avance de son équipe.

Photo by Andre Ringuette/HHOF-IIHF Images

Valery Nitshushkin, la nouvelle génération russe

Anisimov tente bien de relancer l'assaut russe mais il est trop isolé. Les Russes, dans une très mauvaise phase, sont pénalisés, la pression monte sur leurs épaules, mais la Slovénie ne profite pas de cet épisode et au contraire ne peut même pas lancer à la cage.
Les Russes peinent à rester à l'offensive et doivent sans cesse reculer. Datsyuk est sur tous les coups, il offre un jeu à son image, tout en contrôle avec un jeu de crosse fabuleux, mais Radulov ne parvient pas à pousser à fond après les passes de son coéquipier. La Slovénie s'est bien réveillée et défend avec succès, son forecheck est excellent et empêche la progression de l'armée rouge. Les visiteurs sont finalement pénalisés, la Russie s'installe mais, une fois encore, peine à convaincre. Leur jeu est à des kilomètres de celui du premier tiers, et ils cafouillent. Malkin, derrière la cage, remet dans le slot pour Ilya Kovaltchuk qui reprend victorieusement et fait gronder le Dôme (3-1 à 37'48).
La Russie se donne un peu d'air mais se détend au mauvais moment, tout le monde un peu euphorique et on en oublie Sabolic qui fait une longue passe pour Ziga Jeglic, lequel part en contre et va battre Varlamov pas irréprochable (3-2 à 38'52).
Nouvelle douche froide sur la tête de la Mère Patrie qui repart à l'assaut, elle pousse sur la cage slovène mais en vain. La sirène met fin à un second tiers extrêmement compliqué pour les Russes qui ont été bien loin de leur niveau développé au premier acte.

Tirs cadrés : 9 / 4 pour la Russie
Pénalités : 2 / 2
 

La machine rouge redémarre :

La Russie revient fort sur la glace, les Russes ont dû se faire souffler dans les bronches à la pause. Ils retrouvent des couleurs et sont bien plus percutants. Popov sert Tereshtshenko au second poteau, mais le joueur de Kazan ne peut battre Kristan.

Photo by Andre Ringuette/HHOF-IIHF Images

La Sbornaya s'impose contre de braves Slovènes

Les Slovènes parviennent à se dégager et tentent un contre, mais ils vont goûter aux médicaments qu'ils prescrivent, en effet la Slovénie qui joue exclusivement en contre va encaisser un but sur cette situation. Valery Nitshushkin s'échappe en solitaire, il longe la cage et glisse la rondelle entre les bottes du gardien slovène (4-2 à 43'59).
La Russie exulte mais ne veut pas s'emballer comme dans le second tiers, la Sbornaya resserre les rangs et pose son jeu. La Mère Patrie reprend son excellent jeu de passes qui fait sa spécialité, les Slovènes sont promenés par les Rouges qui retrouvent leur jeu du premier tiers à la plus grande joie du Bolchoï. Datsyuk met la pression avec son jeu unique.
La Slovénie parvient à resserrer les rangs et bloque avec efficacité le jeu russe, elle tente de contrer mais sans succès. La Russie déploie son jeu offensif bien léché et agréable. Les joueurs à l'Aigle Bicéphale monopolisent la rondelle, les Slovènes agonisent sous la pression, Anton Belov, à la bleue, enroule un tir surpuissant et fait trembler les filets (5-2 à 47'53).
Le trou est fait, le public tonne "Rassia, Rassia !" mais la Sbornaya n'abandonne pas pour autant, d'autant que les contres slovènes continuent encore et toujours de ramener le jeu. La Slovénie récupère une faute et parvient à s'installer, Varlamov réalise de bonnes parades et la défense russe, parfaitement bien placée, enraye l'assaut des joueurs adverses.
A mesure que le temps file, les Russes baissent de rythme, ils s'économisent en attendant la sirène, la Slovénie peine à en profiter, si ce n'est Rodman qui, dans l'angle, bute sur Varly. Kovaltchuk et Malkin lancent une belle offensive, provoquant un énième arrêt de Kristan. La Russie fait tourner le chrono assurée de sa victoire, Malkin préfère remettre derrière dans les ultimes secondes alors qu'Ovechkin, à l'assaut, demandait le palet pour une nouvelle offensive.

Tirs cadrés : 8 / 6 pour la Russie
Pénalités : 2 / 0 pour la Russie

Etoiles Hockey Hebdo :

*** : Evgeny Malkin
** : Ziga Jeglic
* : Alekseï Tereshtshenko
 

La Russie s'impose logiquement, à domicile, devant 11 653 spectateurs. Le jeu russe a trouvé son alchimie avec un incroyable jeu de passes et une offensive extrêmement dangereuse sur ses quatre blocs. Défensivement, où la question était posée, les Russes ont plutôt bien répondu même si, lorsque la vitesse adverse est là, il faut plus de concentration pour éviter des dangereux contres. Les Russes ont étrangement peiné dans la deuxième période, en offrant un visage bien loin de leur niveau des autres tiers. L'essentiel est là et la Russie se concentre désormais sur le prochain adversaire. Une fois encore, pour l'équipe de Bilyaletdinov, le plus dangereux adversaire semble être les Russes eux-mêmes.
La Slovénie n'a pas été ridicule, loin de là, pour son premier match olympique. Dépassée et impressionnée dans le premier tiers, elle a ensuite redressé la tête et a même espéré accrocher la Mère Patrie avant de logiquement s'incliner. La défense slovène a été excellente face à l'armée rouge, Robert Kristan s'est offert une bonne performance en repoussant 30 lancers russes. Offensivement, les Slovènes sont très dépendants de Kopitar, même s'il n'a pas marqué dans ce match. La stratégie du contre est efficace, mais pas suffisante à un tel niveau de compétition.