Le Canada qui avait retrouvé quelques couleurs face à l'Allemagne défiait ce soir la Russie dans une ambiance de feu, les Russes ont été impressionnants au premier tour, mais moins dominateur que ce que l'on aurait pu penser. L'Armée Rouge de Vyacheslav Bykov se devait de battre le pays hôte pour continuer sa route, le Canada espérait enfin sortir la tête de l'eau dans ce tournoi. En effet depuis le début la Team Canada n'a pas su rassurer ses partisans, ce match sera aussi l'occasion de raviver la rivalité entre les deux meilleurs joueurs de la palnète : Aleksandr Ovechkin et Sidney Crosby, c'est donc un match âprement disputté que l'on s'attend à voir du côté du Canada Hockey Place une nouvelle fois bondé.
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Photo : Laurent Lardière (archive) |
Le Canada en feu, ça sent le Russie :
Les Canadiens démarrent rapidement la partie et vont tout de suite mettre la pression sur le but russe, Nabokov est déjà sollicité et répond présent. Les Russes tentent de s'en sortir par Ovechkin, mais ce dernier chargé de toute part ne peut contrôlé la rondelle.
Le Canada joue vite et c'est la première fois qu'il entre aussi bien dans la partie, les tirs s'enchaînent sur la cage de Nabokov, et Getzlaf bien positioné dévie le tir de Boyle pour l'ouverture du score sous les clameurs du public canadien. (0-1 à 2'21).
La Russie éternelle touchée repart de l'avant, Datsyuk installe le jeu mais Luongo et son arrière-garde font le ménage devant les filets de l'équipe à l'érable. Les Russes semblent un cran en dessous dans ce début de partie et l'armada canadienne semble avoir enfin trouvé ses marques et son rythme de croisière. Le palet reste canadien et Evgeni Nabokov doit s'employer pour maintenir son équipe sur les bons rails. La défense russe aux abois semble totalement ailleur, et n'arrivent pas à stopper l'avancée inexorable du Canada.
Les tirs s'enchaînent sur la cage de la Mère Patrie qui semble en difficultés, le puck tourne dans les palettes canadiennes, Boyle lance et trouve l'ouverture devant un Nabokov masqué. (0-2 à 12'09).
Nouveau coup de semonce pour la Sainte Russie qui semble dans un autre monde, Datsyuk et Kovalchuk mènent la révolte mais les Russes se font contrer.
Jonathan Toews récupère la rondelle et adresse une belle passe à Rick Nash bien lancé, les défenseurs russes : Grebeshkov et Korneev ne bougent pas, Nash seul en break marque à son tour. (0-3 à 12'55).
Début de match catastrophique pour l'équipe à l'aigle bicéphale qui demande son temps mort, Bykov toujours d'un calme exemplaire semble remettre ses hommes dans le sens de la marche. La Russie semble reprendre du poil de la bête et commence enfin à développer son jeu, des pertes de palet incroyables mettent encore les Russes en difficultés et sèment la peur devant le filet de Nabokov très sollicité hier soir. Datsyuk met la pression sur le but de Luongo qui tient bon, la Russie est enfin installée.
Le puck tourne, les Russes cherchent un homme seul, finalement comme on ne le trouve pas, Dmiri Kalinin fait parler son slap qui netoye la lucarne canadienne (1-3 à 14'39).
L'équipe russe reprend confiance et continue son pressing mais le Canada s'en sort aisément en profitant de l'incompréhension entre certains joueurs adverses.
Les Canadiens continuent de lancer au but, Boyle dévie pour Morrow complètement seul dans l'angle opposé, ce dernier fusille Nabokov sous les hurlements du public de Vancouver. (1-4 à 18'18).
Les Russes ressèrent les dents et terminent tant bien que mal ce premier tiers.
Tirs cadrés : 21 / 12 pour le Canada
Pénalités : 2 / 2
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Photo : Matthew Manor |
Perry marque l'ultime but canadien de la partie |
Terminus russe : tout le monde dort :
Les Russes reviennent sur le glaçon avec une envie de bien faire, mais seuleument avec l'envie, ils continuent leur jeu saccadé et leurs pertes de palet de plus en plus fréquente, du coup ils s'exposent aux contres canadiens.
Ryan Getzlaf emmène tout le monde (ou ce qu'il reste de l'arrière garde russe) sur le côté gauche du filet, il remet à l'opposé sur Perry entièrement seul qui lance, Nabokov se retourne trop tard et ne peut que constater les dégâts. (1-5 à 23'10).
La Russie coule et n'arrive pas à se reprendre, Pavel Datsyuk se démmène pour relancer la machine rouge mais sans grand succès.
Dans la léthargie totale russe, Shea Weber fait parler son lancé balayé qui fait sauter une nouvelle fois la banque, sur le banc Bykov reste d'un calme de glace. (1-6 à 24'07).
Evgeni Nabokov totalement isolé dans cette partie est rappelé sur le banc, qu'il rejoint tristement, c'est le gardien des Coyotes de Phoenix, Ilya Bryzgalov qui le remplace devant le filet russe transformé en gruyère par la fougue canadienne.
C'est toujours Datsyuk et Kovalchuk qui mènent l'offensive russe, ils installent le palet. La première ligne russe, si efficace contre les Tchèques est muette, Malkin hérite du palet mais il branle dans le manche et ne voit pas Aleksandr Semin bien démarqué.
Les Canadiens repartent au combat, mais ils se font contrer, Ilya Kovalchuk récupère et adresse une superbe passe à Maksim Afinogenov qui part à toute allure, il déjoue toute la défense canadiennen et plante le palet dans le but de Luongo. (2-6 à 24'46).
Ce but au lieu de relancer la Red Machine, semble conforter l'équipe russe dans l'a peu près et dans l'approximatif. Le Canada n'en profite pas et a ralentit, les Canadiens marquent un peu le pas par rapport à leur match de la veille. Les rares offensives russes restent dangereuses et le portier des Vancouver Canucks doit s'employer pour maintenir le fort. L'équipe russe toujours très approximative se laisse dominer au lieu de courrir au but pour réduire la mise.
Le Canada très rapide et très efficace en contre, va compter un nouveau but, Eric Staal fait un gros travail pour sortir de la zone et part avec Correy Perry de l'autre côté, le joueur de Carolina dévie au dernier moment sur Perry qui n'a plus qu'a lancer au but puisque la défense russe est une nouvelle fois à la rue. (2-7 à 29'51).
La Russie éternelle semble avoir trouvé sa fin dans ce tournoi olympique, à moins d'une réaction très vive et très rapide. Les Russes repartent à l'assaut sous l'impulsion de Datsyuk, ils s'installent et commencent à devenir dangereux. Les tirs volent de tout côté, mais sans succès.
Profitant d'une suppériorité numérique, la Mère Patrie va revenir dans le coup, Malkin remet à l'arrière pour Sergeï Gonchar qui lance, le puck décolle et attérri dans les but de Luongo qui ne comprend pas d'ou vient le tir. (3-7 à 31'40).
La fin du tiers est peu intérressante, les deux équipes semblent rendue au boutte.
Tirs cadrés : 9 / 8 pour le Canada
Pénalités : 4 / 2 pour le Canada
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Les Russes balbutient leur hockey |
Ne vous méfiez pas du Russe qui dort :
La Russie sait que la partie n'est pas encore tout a fait perdue, mais il faut faire très rapidement un énorme effort, on compte sur le trio infernal : Ovechkin-Semin-Malkin pour faire ce travail surtout que le Canada a inexorablement lâché la pression. L'aigle bicéphale russe déjà bien déplumé n'arrive pas à fondre sur sa proie canadienne qui défend bien son territoire, et sur un bon Luongo qui tient la barraque. Petit àpetit la sélction russe retombe dans ses travers : passes ratées, pertes de palet, difficultés à s'installer, et défense très lente et très mal placée. Le Canada en profite pour mettre en danger la cage russe mais Bryzgalov veille au grain et stoppe toutes les tentatives proposées. La Russie bien empruntée avec le palet depuis le début n'arrive même plus à attaquer, les tirs sont rares mais toujours dangereux, Malkin en break perd son duel face à Luongo. Le Canada gère son avance et pense déjà a sa demi-finale, les Russes au lieu de décupler leur force pour sauver l'honneur, jouent tranquillement sans pouvoir mettre au fond. L'excellent Pavel Datsyuk tente de secouer ses coéquipiers qui sont tous en léthargie, à la limite du coma pour certains défenseurs russes totalement à côté de leurs patins. Les coéquipiers de Morozov ne trouveront plus le chemin des filets canadiens.
Tirs cadrés : 12 / 8 pour le Canada
Pénalités : 6 / 4 pour la Russie
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Dan Boyle
** : Jonathan Toews
* : Pavel Datsyuk