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Hockey sur glace - Jeux olympiques |
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JO : Allemagne - Biélorussie |
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Tournoi Olympique, Tour Préliminaire masculin. Groupe C |
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Hockey Hebdo, Hockey Hebdo |
Sylvain Tison le 21/02/2010 à 13:47 |
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Allemagne - Bélarus
3 - 5
( 1-1, 0-1, 2-3)
| Photo : Laurent Lardière (archive) | |
Après avoir tous deux perdu face à la Suède et à la Finlande, Allemagne et Belarus se retrouvent avec 0 point dans le groupe C. Pour les Allemands, c'est encore pire, avec aucun but inscrit depuis le début de la compétition, et même aucun but inscrit sur leurs 3 derniers matchs olympiques, si l'on prend en compte leur dernier match à Turin. Les deux équipes s'affrontent donc pour la 3ème place du groupe, espérant obtenir un tirage plus favorable lors des phases finales.
Pas de round d'observation dans ce match, les deux équipes se lancent corps et âme dans la bataille d'entrée de jeu. Les Biélorusses sont dans leur style classique, cherchant à conserver la possession du palet, tandis que les Allemands restent repliés en défense et restent à l'affût de la moindre opportunité de contre. Après un peu plus de 5 minutes de jeu, Konstantin Zakharov rejoint le banc des pénalités pour avoir donné de la bande. Il ne faudra que 13 secondes aux Allemands pour mettre à profit cette supériorité numérique. Marcel Goc envoit le palet en bas de la zone, où Marco Sturm reçoit la passe avant de rediriger la rondelle de l'autre côté du slot. Dennis Seidenberg est à la réception et ne fait pas d'erreur en scorant dans une cage à moitié ouverte. Vitali Koval, qui dispute son premier match olympique, ne peut strictement rien faire et l'Allemagne ouvre le score à 05:39. Une avance qui ne tiendra cependant guère plus de cinq minutes. Sur une nouvelle attaque Allemande, le palet revient à la bleue pour un tir. Aleksei Ugarov bloque le tir et part en contre. Il bénéficie d'un deux-contre-un. Le défenseur Allemand coupe la ligne de passe, mais sans réduire l'espace libre pour Ugarov. Ce dernier en profite, s'approche de la cage, et place un tir du revers au-dessus du gant de Thomas Greiss à 10:43. Sur la mise en jeu suivante, les Biélorusses frappent la barre. Le contre Allemand est immédiat, Vitali Koval stoppe le tir, mais le palet glisse entre ses jambières et traine dangereusement dans l'enclave. Mais l'arbitre avait perdu la trace du palet et avait déjà sifflé pour arrêter le jeu. Quelques minutes plus tard, le Belarus bénéficiera d'une supériorité numérique, mais ne parviendra pas à en tirer profit. La période s'achève sur un score de 1-1, tandis que les Allemands mènent 10-6 au niveau des tirs.
Le niveau d'intensité physique s'élève en début de seconde période, tandis que le jeu est vite contrôlé par les Allemands. Ils pressent, se créent des occasions, mais un manque de précision dans les tirs les empêche de prendre l'avantage. Le point de rupture semble cependant assez proche lorsque Aleksei Ugarov est envoyé en prison pour accrocher. On s'attend alors à voir les Allemands pousser encore plus fort et convertir leur domination au tableau d'affichage. Au lieu de cela, les unités d'infériorité numérique Biélorusses réduisent à néant les véléités offensives Allemandes. S'en suit une période de flottement à l'issue de laquelle Aleksei Kalyuzhny déboule sur l'aile droite depuis sa ligne bleue, entre en zone offensive à pleine vitesse, contourne un défenseur, repique vers le slot, élimine un autre défenseur, et fait preuve de patience pour contourner Thomas Greiss et pouvoir ainsi tirer dans une cage vide, donnant une avance de 2-1 au Belarus à 28:36. Les tirs sont alors de 22-8 en faveur de l'Allemagne, mais c'est bien le Belarus qui mène au tableau d'affichage. Quelques minutes plus tard, les partenaires de Vitali Koval obtiennent une double supériorité numérique, et donc une belle opportunité de faire le break. Mais ce 5v3 est horriblement mal négocié. Aucun mouvement, aucune utilisation des joueurs démarqués, et ce 5v3 ressemble à un 3v3 immobile, ce qui facilite considérablement le travail de l'infériorité Allemande. Les Biélorusses n'obtiennent même pas un seul tir sur la cage de Thomas Greiss! Le reste de la période est nettement moins intéressant, l'intensité de jeu redescendant de manière assez nette de part et d'autre. Bien que dominé 24-11 aux tirs, le Belarus mène donc 2-1 après 40 minutes. Les Allemands ne démordent pas de leur trappe en zone neutre, mais se retrouvent désormais contraints à ouvrir le jeu s'ils souhaitent éviter une troisième défaite en autant de matchs dans le tournoi.
L'Allemagne revient sur la glace avec de bonnes intentions. Beaucoup de pression en échec-avant, un jeu plus tourné vers l'attaque, et les occasions commencent à s'enchainer. Mais comme en seconde période, la réussite n'y est pas. Tantôt ce sont les Allemands qui se loupent, tantôt c'est Koval qui réalise un bon arrêt, mais au final le score ne bouge pas. Et comme en seconde période, l'Allemagne bénéficie d'un jeu de puissance lui offrant la possibilité de concrétiser sa domination. Mais toujours comme en seconde période, ils ne profitent pas de cette opportunité, et le score reste inchangé. Puis il va y avoir quelques alertes sans frais. Un revirement en zone défensive mal négocié par les Biélorusses dans un premier temps. Puis un 2-contre-1 déjoué au dernier moment par Sven Butchenson. Enfin, ce qui devait arriver arriva: Sergei Kostitsyn s'échappe sur son aile suite à une passe de Konstantin Kolstov et envoie le palet au-dessus du gant de Greiss pour donner deux longueurs d'avance au Bélarus à 51:10. Sur le shift suivant, ses partenaires ont même l'opportunité de porter la marque à 4-1, mais l'occasion est gâchée. Les Allemands lancent le contre. Koval réalise deux gros sauvetages mais fait mentir l'adage du "jamais deux sans trois" lorsqu'il est battu par John Tripp sur le troisième tir de la séquence (assist: Andre Rankel). Tout juste 21 secondes plus tard, Jochen Hecht passe à Marcel Goc qui se faufile derrière le filet puis revient devant pour prendre un tir. Koval fait l'arrêt, mais il laisse un rebond que Goc récupère pour égaliser à 3-3 à 52:10. Les Biélorusses sont un peu hagards face à ce double coup de massue, mais ils reçoivent une aide inespérée lorsqu'Alexander Sulzer prend une pénalité complètement inutile. Le jeu de puissance du Belarus n'est cependant pas très efficace. S'ils démontrent une certaine abilité à jouer à la passe à dix, ils oublient en revanche qu'il est plus pratique de prendre un tir pour marquer un but. En bon capitaine, Ruslan Salei donne l'exemple et décoche un slap depuis la bleue. Le palet passe au-dessus de la jambière de Greiss du côté du bouclier, et le Belarus reprend l'avantage à 53:14 (assists: Sergei Kostitsyn et Aleksei Kalyuzhny). Les Allemands se relancent de plus belle à l'offensive, mais Koval tient bon devant son filet. Puis vient la délivrance pour le Belarus. Sergei Kostitsyn récupère un palet sur sa ligne bleue, transmet à Konstantin Kolstov en zone neutre, et ce dernier trouve Aleksei Kalyuzhny au niveau du cercle gauche. Tir haut du côté de la mitaine, et Greiss s'incline une nouvelle fois, laissant le Belarus mener 5-3 à 58:45. Uwe Krupp, l'entraineur Allemand, pose alors son temps mort et sort Thomas Greiss au profit d'un attaquant supplémentaire, mais il est trop tard: la marque n'évoluera plus.
L'Allemagne aura assez nettement dominé la rencontre, ce qui se traduit entre autre par un 40-17 au chapitre des tirs. Mais un gros manque d'efficacité offensive et une performance très mitigée de Thomas Greiss devant le filet leur auront coûté très cher. Pour le Belarus, il s'agit là de leur première victoire dans un tournoi olympique depuis leur succès mémorable face à la Suède lors des JO de 2002.
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