Le Metallurg Novokuznetsk avait fait le ménage de ses vieux problèmes ainsi que de ses joueurs "inutiles". Avec un recrutement intéressant, le club sibérien lançait haut et fort qu'il visait une place en play off en Orient. Au vue de l'équipe alignée on pouvait se dire que c'était possible. La saison commence bien pour la ville de la région la polluée du monde, avec des victoires intéressantes et l'explosion au grand jour du talent du jeune portier (22 ans)
Sergeï Bobrovsky. Ce petit jeunot a eclipsé les deux autres gardiens en les remisant aux oubliettes ou lors de ses moments de faiblesse. Tout le mois de septembre fut assez bon pour les Métallurgistes qui montent dans les cinq premières places. Mais après ce beau départ, les Sibériens ont connu plus de difficultés, Kuzni a tenu alternant bons matchs et revers jusqu'à la trêve de novembre. Puis dès la reprise, plus rien n'a fonctionné, et le Metallurg s'est enfoncé dans une spirale infernale de défaites, à tel point qu'a la fin décembre, Novokuznetsk ne visait déjà plus les séries mais tentait de sauver son honneur. Quelle chute, la fin de saison a été horrible dans la ville minière. Les défaites se sont accumulées et les rares et timides succès n'ont pas suffi pour redonner le sourire à une troupe moribonde. Personne n'a pu tirer son épingle du jeu et le Metallurg a été la première équipe éliminée de la course aux play off. Le Vityaz qui est même revenu sur la fin de saison lui abandonne la dernière place de la ligue, bilan plus que décevant du côté de la Sibérie.
Que s'est-il passé à "Kuzni" ?
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Après une saison aussi contrastée on est en droit de se poser cette question. Pourquoi avec un effectif relativement solide et avec de bonnes performances en début d'exercice, la machine novokuznetskienne s'est elle grippée et n'a plus jamais pu retrouver son niveau du passé ? Comme évoqué tout à l'heure,
Bobrovsky a été très souvent étincelant et son back up :
Vyukhin reste un gardien de bon niveau en Russie. La solution n'est donc pas à chercher de ce côté là, la défense est certe un peu juste mais l'alchimie avait semble-t-il démarré dans les premiers temps. En fait, l'attaque sibérienne reste très limitée, et son meilleur pointeur :
Fedor Polyshuk ne totalise que 24 tous petits points, le meilleur buteur :
Aleksandr Golovin ne marque que 16 buts en 51 matchs. Cette frilosité, voire cette incapacité devant les filets adverses suffit-elle à expliquer l'éffondrement du Metallurg. Ce serait trop simple de répondre par l'affirmative et de tourner la page, les raisons sont en fait multiples. Il est vrai que l'offensive de Novokuznetsk est très réduite, les grands noms et les grands joueurs ne se bousculent pas et l'alignement des Sibériens a sans cesse varié pour finalement ne jamais satisfaire. Certains joueurs même sans beaucoup marquer donnent tout de même satisfaction par leur jeu, c'est le cas de
Dudarev,
Vishnyakov,
Stasyuk ou encore
Horava. Comme nous l'avons exposé la défense est un peu balbutiante mais rapide, par contre nous avons peu d'attaquants offensifs dans cette équipe, ni de très gros lanceurs qui peuvent faire la différence à la bleue. Tous ces petites défaillances font de Kuzni une équipe fragile qui a brisé son moral sans jamais pouvoir le retrouver.
Il faut retrouver le feu sacré
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Novokuznetsk possède donc une équipe intéressante avec de bons joueurs mais tous ensemble ils fournissent une embroglio qui ne donne pas satisfaction, loin s'en faut. Le staff novokuznetskien doit donc à tout prix retrouver la cohésion dans son groupe pour éviter de réaliser des saisons équivalentes dans l'avenir. L'équipe sibérienne ne possède pas un gros budget et ses sponsors ne sont pas les plus généreux, il faudra donc faire avec les moyens du bord et surtout conserver les joueurs efficaces tel
Bobrovsky ou
Dudarev, laisser partir quelques joueurs ne donnant pas satisfaction et surtout désserrer les cordons de la bourse pour tenter de trouver un meneur de jeu. Un homme solide qui peut tirer l'équipe vers le haut et surtout souder une formation qui tâtonne encore. Les bon succès du début d'année doivent montrer la voie à une formation qui en veut et qui peut réaliser de grandes choses. Les Métallurgistes doivent à tout prix retrouver cette petite étincelle qui faisait d'eux une équipe respectée durant les deux premiers mois de la saison, sans quoi ils resteront scotchés en bas de tableau et dans l'ombre de l'autre Metallurg (celui qui réussit) : Magnitogorsk.