Sans but mais pas sans rythme :
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KHL |
Un match extrêmement serré |
Radulov lance l'offensive moscovite dès les premiers coups de patins. Les visiteurs sont les plus dangereux en début de match et font plier le Metallurg qui peut, une fois encore, compter sur Koshetshkin pour tenir la baraque.
Petit à petit, Magnitogorsk se met dans le rythme et commence à devenir dangereux, Lee à la bleue tente vainement sa chance. Potekhin enflamme la défense visiteuse et remet intelligemment au second poteau, mais personne ne vient récupérer sa passe.
Le CSKA, qui s'est fait un peu peur, repart de l'avant et vient chercher la faille, les tirs sont nombreux et précis mais ne parviennent pas à prendre à défaut la vigilance du portier local. Les Métallurgistes laissent passer le temps fort moscovite et s'appuient sur leur surpuissante première ligne pour mettre la pression à leur tour en fin de période, sans plus de succès.
Une première pénalité pour les Ouraliens permet aux visiteurs de lancer quelquefois à la cage, mais le score reste inchangé jusqu'à la première sirène.
Tirs cadrés : 8 / 4 pour Moscou
L'expérience parle :
La partie redémarre fort, avec une faute de chaque côté d'entrée. L'épisode à 4 contre 4 profite au Metallurg qui semble plus en jambes.
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KHL |
Zaripov ouvre le score pour Magnitogorsk |
Les snipers locaux tentent leur chance mais ne parviennent pas à scorer.
Un deuxième accrochage entre Radulov et Kovar envoie les deux lascars au banc des insoumis. Les deux équipes restent plutôt peu entreprenantes et déçoivent. Le CSKA continue sa mauvaise habitude et commet une nouvelle pénalité. Le powerplay métallurgique, comme depuis le début de cette finale, ne fait pas grand-chose et se contente de promener le palet sans but.
Le CSKA revient dans la rencontre et fait parler la poudre, sans trop de réussite face à Koshetshkin, bien dans le rythme. Radulov part en contre mais vient buter sur le gardien local.
Magnitogorsk contre rapidement, Mozyakin fait mine de contourner la cage mais remet dans le slot pour Zaripov qui ouvre la marque (1-0 à 36'16).
Le Metallurg, bien lancé, reste à l'offensive et enfonce la tête de son rival sous l'eau, mais il ne parvient pas pour autant à doubler son avantage avant la sirène.
Tirs cadrés : 9 / 6 pour Moscou
Une fin de match folle :
Le CSKA doit vite revenir au score pour éviter de faire comme au match 2, pour autant il peine à se relancer et, à l'inverse, commet beaucoup de fautes. Comme à son habitude, le Metallurg ne parvient pas à en profiter et bute sur l'impénétrable killing play moscovite. Cette improductivité récurrente, malgré les incessantes fautes adverses, risque de coûter cher aux Ouraliens dans cette finale.
Les deux équipes se neutralisent mais une violente altercation éclate entre les deux équipes, deux joueurs de chaque formation sont envoyés se calmer en prison. Les visiteurs parviennent alors à égaliser sur un drôle de but.
Stéphane Da Costa remonte la glace et, depuis la ligne rouge, envoie un missile en direction du but métallurgiste. Koshetshkin, si impérial depuis deux matchs, est surpris et se fait battre (1-1 à 49'19). |
KHL |
Da Costa, homme du match |
Comme un malheur n'arrive jamais seul, les locaux sont, dans la foulée, sanctionnés. Le redoutable jeu de puissance de l'armée rouge se déploie.
Radulov sert Telegin au premier poteau, qui rejoint Zaitsev dans l'angle opposé, ce dernier marque son troisième but de la finale, toujours le même (1-2 à 51'55).
En à peine deux minutes le CSKA a complètement renversé le match et se dirige vers une deuxième victoire importante dans cette finale. Magnitka, poussé par son public, reprend le contrôle du jeu et force le verrou pour égaliser. Sorokin tient bon et préserve l'avantage des siens sous la pression intense. En fin de match, le Metallurg prend son temps mort et sort son gardien.
Syomin dévie parfaitement au second poteau où Kovar a été imprudemment laissé seul, il égalise à 17 secondes du terme dans une ambiance hystérique (2-2 à 59'43).
Tirs cadrés : 10 / 10
Da Costa, héros du soir :
La prolongation est disputée et débute sur un temps fort des visiteurs qui ne donne rien face à Koshetshkin qui a retrouvé ses réflexes. Magnitogorsk renverse petit à petit la tendance et domine sèchement, il pousse son adversaire dans ses retranchements et le contraint à la faute. Le powerplay métallugiste est, cette fois, plus convaincant mais toujours désespérement stérile.
A peine de retour à 5 que c'est au tour des locaux d'être sanctionnés. Kvartalnov prend son temps mort et son équipe va donner une leçon de réalisme aux métallurgistes.
Da Costa, à la bleue, envoie un missile au fond du but ouralien, le portier, masqué par ses propres joueurs, ne peut que constater les dégâts (2-3 à 78'12).
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Stéphane Da Costa
** : Nikita Zaitsev
* : Danis Zaripov
Le CSKA s'impose à l'arraché dans l'Oural mais récupère l'avantage de la glace. Le club de l'armée rouge peut remercier Da Costa, en grande forme dans cette finale. Il s'appuie toujours sur une réussite implacable en powerplay et une solidité imbattable en killing play. L'incapacité à utiliser les unités spéciales et à résister en infériorité numérique coûte le match à Magnitogorsk qui peut nourrir des regrets d'une certaine naïveté à un tel niveau de la compétition. Le fait que le Metallurg encaisse, depuis trois matchs, toujours les mêmes buts doit poser question à Ilya Vorobyov.