Après un premier succès convaincant, le CSKA espérait doubler la mise et préserver son invincibilité à domicile. Saint-Pétersbourg, lui, se devait d'égaliser pour basculer la série en sa faveur.
Le SKA démarre dans le bon sens et se porte rapidement à l'assaut, comme lors du match 1, les locaux profitent des erreurs nombreuses de la défense adverse pour lancer de dangereux contres. Pourtant, c'est bien St-Pete' qui reste le plus dangereux et place ses offensives les unes après les autres.
Sur un contre de Radulov, le solide Koskinen est contraint à une double parade impressionnante pour tenir le score vierge. Mamin réalise une violente charge dans le dos de Khafizullin qui lui donne un 5+20. En powerplay pendant cinq minutes, le SKA ouvre les vannes, Kuteikin slappe de la bleue, Galimov repousse, mais Dadonov, dans le slot, glisse au fond (0-1).
Les visiteurs poussent pour doubler la mise, sans succès avant la première sirène. Piter est pénalisé d'entrée au second tiers, Grigorenko tente sa chance seul face au gardien, mais perd son duel. Qu'à cela ne tienne, ce même Grigorenko remet en retrait pour Zaitsev qui égalise d'un tir parfait (1-1).
Ce but remet l'Armée Rouge dans le bon sens et celle-ci se met à faire feu de toutes ses pièces, Piter s'accroche à sa cage et fait le dos rond sous la canonnade, grâce à son gardien il parvient à tenir le coup. Malmené durant vingt minutes, le SKA se ressaisit dans le dernier tiers et donne tout ce qu'il a, c'est au tour des locaux de tanguer et d'être en grande difficulté, ils s'en remettent à Galimov qui fait des merveilles sur sa ligne. Artemy Panarin remonte la glace en solitaire et expédie le palet devant la cage pour Shipatshyov qui arrive à toute allure, le puck heurte le patin de Bondarev qui le renvoie involontairement dans son propre but (1-2).
Le SKA pousse et Tikhonov passe tout près de donner de l'air aux siens, mais le puck est dégagé in extremis sur la ligne par un défenseur moscovite. Puis Saint-Pétersbourg, si impressionnant, laisse couler et pense tenir son petit avantage jusqu'au bout, belle erreur ! Le CSKA repart, ventre à terre, à l'assaut, la pression monte sur la cage pétersbourgeoise et les défenseurs se mettent à perdre leur sang-froid, ils cafouillent tous les palets. Zaitsev transperce la défense et trouve Radulov, ce dernier dévie un caviar au second poteau pour Lyubimov qui met au fond dans une immense clameur (2-2).
St-Pete', touché mais pas coulé, repart immédiatement à l'assaut et fait une fin de partie de très haut niveau, le CSKA subit mais tient jusqu'à la troisième sirène qui envoie les deux équipes en prolongation. Celle-ci est surdominée par les locaux qui poussent de tous côtés mais ils ne peuvent marquer après 20 minutes intenses. Sur un contre, Burdasov fait tinter le poteau moscovite. Koskinen multiplie les arrêts éblouissants pour tenir son équipe sur les rails.
La deuxième prolongation est complètement l'inverse de la première, c'est le SKA qui est sur tous les coups et qui se montre très incisif, Galimov virevolte et tient bon. Panin fait volontairement bouger la cage, l'arbitre siffle le tir de pénalité. Cervenka s'élance mais, épuisé, il rate le cadre et s'étale. Une très violente charge de Mårtensson est sanctionnée d'un 5+20. Le SKA doit faire le dos rond pendant 5 minutes d'infériorité numérique ! Mais le CSKA, épuisé, ne parvient pas à trouver l'ouverture.
Après 40 minutes de prolongation et 100 minutes de jeu, il n'y a toujours pas de vainqueur. Les deux équipes entament une troisième prolongation de 20 minutes supplémentaires. Celle-ci tourne finalement court, Radulov contourne la cage et dévie vers Roman Lyubimov qui délivre l'arena après 101 minutes et 39 secondes de jeu (3-2) !
Le CSKA remporte un match de titan et mène désormais 2-0 dans sa finale de conférence, il lui faudra désormer se rendre dans la capitale des Tsars pour y défier une équipe pétersbourgeoise revancharde.
Etoiles Hockey Hebdo :
***: Roman Lyubimov
** : Stanislav Galimov
* : Mikko Koskinen
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