L'Amur Khabarovsk repartaient de nouveau en KHL, sans objectif précis, à part celui de faire du mieux possible. Le complexe minier qui finance le club, n'est pas très riche et du coup on fait avec les moyens du bord. Les Tigres de l'Extrême Orient ne possèdent pas de grandes stars dans leur effectif, ils ont juste des joueurs solides avec la volonté de bien faire. Cette équipe assez séduisante, courageuse et dynamique réalise un début de saison en dents de scie, alternant victoires précieuses et défaites logiques. Khabarovsk semble tout de même un ton en dessous des autres prétendants aux séries, et on se demande si l'Amur pourra hausser son niveau de jeu. En orient, la course est moins serrée qu'en Occident, mais il faut tout de même jouer des coudes et des épaules pour gravir les échelons, et les Tigres restent dans le bas de tableau. L'Amur reste tout de même très performant à domicile dans sa citadelle de la Plaitnum Arena, loin, si loin de toutes les autres équipes, pour preuve son plus proche voisin : Novokuznetsk se trouve 4000 kilomètres plus à l'Ouest ! Au fur et à mesure, les play off semblent se rapprocher, Khabarovsk reste en embuscade. Le Sibir et l'Avtomobilist accélèrent subitement en fin de saison, et l'Amur ne peut tenir le rythme, il se fait griller la politesse et peut dire adieu à une place en play off.
|
KHL |
|
Des grains de sables et les rouages se bloquent
Khabarovsk qui propose une équipe relativement intéressante, manque encore de puissance et de profondeur pour arracher une place dans la seconde partie de l'année. Essayons d'analyser objectivement cette petite équipe. Tout d'abord la cage est très bien défendue par
Tyler Moss, le Canadien chouchou de tout un peuple, à tel point qu'il avait même demandé la nationalité russe, mais son passeport lui a été refusé.
Borisov le seconde assez efficacement, pas de quoi tomber en pâmoison, mais tout de même de la solidité et surtout de la régularité. La défense de l'équipe de l'Extrême Orient est assez poreuse et si l'on excepte,
Pratt,
Kostyuchenok et
Aksenenko, on ne trouve pas de joueurs de gros gabarit, ni d'hommes providentiels. Les erreurs défensives sont des fois grossières, et se payent souvent très chères. Les mauvaises pénalités n'ont tout de fois pas leur place chez l'Amur et il faut le signaler. L'offensive khabarovskienne est très diversifiée, trop peut être. On a des joueurs efficaces de partout, mais pas vraiment de lignes équilibrées. Il est sûr que
Arekaev,
Kopeikin,
Kasanshin, ou encore
Ignatushkin savent marquer quand il le faut, mais aucun de ceux-là n'est meneur d'équipe, et on se rend souvent la politesse. Finalement on se retrouve avec une équipe de niveau moyen, très homogène, sans talent ni potentiel prédominant.
|
KHL |
|
Le soleil levant apportera-t-il la rédemption ?
Le club de Khabarovsk n'a pas beaucoup de moyens, et les déplacements extrêmement longs coûtent cher, mais l'Amur conserve des finances saines. Les sponsors sont attachés au club, les partisans sont très nombreux et passionnés, les 7500 places de la Platinum Arena sont quasiment remplies lors de chaque partie. De quoi faire rêver, dans cette ville à l'autre bout de la terre, qui sait conserver sa solidité a toutes épreuves à domicile. Il faut désormais s'imposer loin (voire très loin) de ses bases, mais aussi attirer quelques joueurs de gros gabarit, et avec plus de talent et trouver un vrai leader. Facile a dire, car la bourse n'est pas très grosse à Khabarovsk, débarrassons-nous déjà des quelques joueurs qui n'ont pas satisfait, politique fortement utilisée par le club cette saison, et qui a laissé tomber la tactique du "on ressigne tout le monde". Il ne manque que quelques bons joueurs (notamment défenseurs) pour hausser le niveau de l'équipe et enfin passer la barre des play off, pour le plus grand bonheur des fans.